Une famille syrienne porte plainte en France pour l’exécution de son fils par un terroriste français
29 septembre 2015
Une famille syrienne porte plainte en France pour l’exécution de son fils par un terroriste français
INFO RTL / REPLAY – Pour la première fois en France, une famille syrienne porte plainte pour rendre justice à son fils, décapité par les combattants de l’État islamique dont le Français Maxime Hauchart.
Il y a dix mois, un militaire syrien avait été décapité, en compagnie de 16 autres prisonniers, par les combattants de l’État islamique qui avaient pris soin de filmer la scène. Aujourd’hui, la famille syrienne qui pleure toujours la disparition de son fils a décidé de porter plainte en France, puisque l’un des bourreaux clairement reconnu après vérification des images n’est autre qu’un Français originaire d’un petit village de l’Eure.
Cette famille syrienne a perdu son fils Raïs, décapité près de Homs. Aujourd’hui, la famille veut poursuivre les coupables, car pour elle les meurtriers présumés sont identifiables sur la vidéo diffusée par le groupe terroriste. On y voit notamment le Normand Maxime Hauchard se saisir d’un couteau, ce qui donne matière à poursuite en France selon l’avocat de la famille.
Une enquête presque impossible à diligenter
« Ça veut dire que tout ça n’est pas abstrait. Derrière le jihad, derrière al-Nosra ou derrière l’État islamique, il y a des familles qui ont perdu des proches, des enfants, explique-t-il ainsi au micro de RTL. Ce n’est pas une ballade, les Français qui vont en Syrie ; c’est incorporer un groupe dont l’activité principale reste le meurtre. J’espère qu’il y aura une prise en considération de la parole de mes clients et qu’on puisse admettre comme indispensable de donner la voix à toutes les victimes syriennes des terroristes français.
Mais le travail de la justice s’annonce difficile, la Syrie est contrôlée en partie par l’État islamique, ce qui rend difficile l’envoi d’enquêteurs sur place. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, la France a cessé toute relation diplomatique et n’entretient pas de coopération judiciaire avec le régime du président Bachar al-Assad.
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