Dans le sillage des attentats perpétrés ces derniers mois à Paris, les gouvernements occidentaux se pressent de légitimer des pouvoirs accrus de surveillance de masse et de contrôle de l’Internet.
Google en est le fer de lance ! Financé indirectement par l’Agence de Sécurité Nationale américaine (NSA) et l’Agence Centrale du Renseignement (CIA), Google a été cooptée par le renseignement US pour conserver la « supériorité du renseignement » et mener à bien la « guerre globale de l’information » au profit du complexe militaro-industriel.
Lors du développement de ce célèbre moteur de recherche, Sergey Brin, qui en est le co-fondateur, rendait régulièrement et directement compte de ces travaux aux Dr. Thuraisingham et au Dr. Steinheiser.
Les deux étaient les représentants d’un programme sensible de la communauté de l’espionnage US sur la sécurité de l’information et sur l’extraction de données[i].
Ceci n’est qu’une infime partie de l’iceberg. L’emblématique fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, avait dénoncé fin 2011, l’espionnage massif des communications sur internet favorisé par Google et une centaine de sociétés installées dans les pays occidentaux (dont la France)[ii]. Microsoft, Yahoo, Facebook, PalTalk, AOL, Skype, Apple, …
La longue liste des entreprises compromise par exemple dans le scandale Prism, vaste programme d’espionnage élaboré depuis 2007 par la NSA, a de quoi se révolter. C’est toute notre vie numérique qui se retrouve à la disposition de Big Brother.
Google au service de l’entité sioniste :
Dans un communiqué de presse publié fin novembre, la vice-ministre des Affaires Étrangères israéliennes et membre de la Knesset, Tzipi Hotovely, déclare avoir rencontré dans les bureaux de Google en Silicon Valley, Jennifer Oztzistzki, directrice de la politique publique de Google et Susan Wojciki, directrice générale de YouTube (entreprise racheté par Google en 2006).
Cette rencontre aurait eu pour objectif de trouver un moyen de censurer les vidéos palestiniennes filmées en Palestine occupée, sous prétexte que ces témoignages sur le vif seraient « une incitation à la violence et au terrorisme ».
Le géant américain aurait accepté d’une part de renforcer les relations bilatérales avec le ministère des Affaires étrangères israélien. D’autre part, il aurait accepté de construire un mécanisme de « travail concerté » qui ferait des deux parties des partenaires dans la surveillance et la censure des matériaux publiés jugés « incendiaires » par Tel Aviv.
De nombreux journalistes se sont offusqués de la coordination israélienne avec Google et YouTube, car elle implique de nouveau une grave atteinte à la liberté de la presse. Le risque étant la censure pure et simple d’images compromettantes à l’égard de l’entité sioniste. Cette censure est déjà présente dans les territoires occupés :
tous les journalistes étrangers qui font des reportages sur la situation en Palestine occupée ont pour obligation de se faire enregistrer auprès de l’armée israélienne, et toute prise de vue doit passer par le bureau du Censeur militaire israélien avant d’être diffusée.
Étrangement, Google a démenti avoir conclu un accord avec le gouvernement israélien visant à surveiller les incitations à la violence via des vidéos postées sur YouTube, contredisant des déclarations de la diplomatie israélienne. Un porte parole du groupe américain Google a déclaré que cette rencontre « n’était qu’une parmi les nombreuses que nous avons avec les dirigeants de différents pays pour expliquer notre politique en terme de contenu controversé, d’alertes et de retrait de contenu ».
Le ministère des Affaires Étrangères israéliennes a aussitôt rectifié le tir en corrigeant son communiqué qui « mentionnait par erreur qu’il y avait eu un accord avec Google pour établir une procédure permettant de surveiller les contenus mis en ligne ».
La démarche israélienne intervient alors qu’il y a actuellement de vives tensions en Palestine. L’Intifada al-Quds se poursuit, malgré l’augmentation croissante des exactions de soldats israéliens ces dernières semaines : exécutions de sang froid, arrestations, tortures, confiscations des corps des martyrs, démolitions des maisons, menaces d’expulsion, états de siège, blocus de régions entières.
Les crimes contre l’humanité sont perpétuels en territoire occupé. Heureusement, les avancées de la technologie permettent aux Palestiniens et civils de diffuser quelques informations. Ce qui suscite le mécontentement de l’occupant sioniste qui s’acharne à trouver les moyens de censurer des vidéos compromettantes. L’image d’Israël s’en voit considérablement dégradé.
Finalement, c’est pour servir les intérêts de l’empire américano-sioniste que Google a été créé, il est donc naturel que l’entité sioniste d’Israël soit « reconnaissante de ses bonnes relations avec Google » et qu’ils aient « un objectif commun », comme l’a déclaré Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. « Nous avons une confiance totale dans les équipes de Google », ajouta-t-il. On peut donc comprendre aisément que cette collaboration dépasse le cadre officiel, notamment en matière d’espionnage, peut-être est-ce la raison pour laquelle le gouvernement israélien a modifié son communiqué. Il vaut mieux ne pas trop en dire et laisser à la population l’illusion d’une certaine liberté. A n’en pas douter, nous sommes des internautes en liberté surveillée.
Tous ces signaux qui s’apparentent à une dictature libérale sur l’échelle planétaire sont excessivement inquiétants. Le Parti Anti Sioniste appelle à la vigilance de chacun et dénonce avec force la mainmise sournoise du sionisme sur le web. Espionner, manipuler, censurer, pour davantage de mensonges, et de restrictions de liberté, c’est cela, la véritable nature du sionisme.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste