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25 décembre 2024

Une guerre contre le terrorisme ou contre l’islam et l’arabité?


Alahed

Une guerre contre le terrorisme ou
contre l’islam et l’arabité?

Akil Cheikh Hussein

Vendredi 25 décembre 2015

Comment est-il possible pour la guerre se déroulant actuellement dans la région d’être une «guerre contre le terrorisme» ? C’est-à-dire une exception aberrante par rapport à toutes les guerres qui ont secoué la région depuis l’aube de l’histoire connue. Bien que ces guerres se soient distinguées par le fait qu’elles étaient des invasions occidentales ayant un objectif affiché qui n’était, en dépit des cas rares où il était présenté sous une couverture religieuse, rien d’autre que le pillage des richesses de la région.

Cette théorie peut être confirmée par des exemples s’étendant des guerres médiques entre les Perses et les Grecs il y a vingt-cinq siècles, jusqu’à la spoliation de la Palestine il y a 70 ans, dans les conditions de l’occupation colonialiste directe de la plupart des pays arabes et musulmans.

Les Croisades … sont-elles terminées ?

L’invasion des Croisés qui a officiellement duré près de 250 ans alors qu’elle se poursuivit pratiquement durant dix siècles qui n’ont pas encore touché à leur fin, peut servir comme exemple irréfutable du bien-fondé de cette théorie. Le général britannique Edmond Allenby n’a-t-il pas dit en recevant les clés d’al-Qods (Jérusalem) de la part du Printemps arabe de l’époque nommé  »Grande révolution arabe » contre les Ottomans : «Aujourd’hui, les croisades se sont achevées» !

Et son homologue français, le général Henri Gouraud, ne s’est-il pas dressé à la même occasion devant la tombe de Saladin à Damas en lui adressant ces paroles devenues célèbres : «Saladin, nous sommes ici !» ?

On peut mettre dans ce même contexte, l’agression tripartite contre l’Egypte en 1956, agression menée par les Britanniques, les Français et les Israéliens.

Mais un véritable problème se pose, ne serait-ce qu’au niveau de la polémique entre les différents antagonistes, en ce qui concerne le diagnostic des guerres lancées par les Américains et leurs alliés contre la région depuis les attentats terroristes qui ont visé New York et Washington le 11 septembre 2001, ainsi que celles qui ont éclaté dans le cadre du Printemps arabe en Syrie, en Lybie et au Yémen.

En d’autres termes, cette guerre qui se déroule actuellement et qui est présentée comme étant une guerre contre le terrorisme est-elle un prolongement des guerres de l’Occident colonialiste visant à fléchir la région et à faire main basse sur ses richesses ? Ou bien elle fait exception pour être, comme le veut la propagande occidentale, une guerre contre le terrorisme et, en même temps, contre les régimes dictatoriaux?

En vérité le fait de s’arrêter devant cette dernière question n’est plus intéressant pour les observateurs depuis la mise en évidence des liens entre les groupes terroristes et les forces hégémoniques sionistes, américaines et leurs instruments régionaux. Mais également dans les conditions de la contradiction flagrante entre les thèses qui posent les monarchies pétrolières dans une situation les habilitant d’intervenir de toutes leurs forces dans tel ou tel pays pour soi-disant servir la cause de la démocratie bien qu’elles appliquent, elles-mêmes, des modes de gouvernement despotiques étrangères à toute constitution autre que celle représentée par la volonté suprême de l’émir ou du roi.

La véritable guerre

D’où, et à partir de nombreuses autres considérations, il est possible de dire que la guerre contre le terrorisme est une tentative de dissimuler la véritable nature de la guerre indirecte qui se déroule depuis l’entrée de l’axe de l’hégémonie dans le stade de sa défaite définitive. C’est-à-dire exactement depuis la victoire de la révolution islamique en Iran, l’échec -grâce à la fermeté de la Syrie, des projets de soumission devant l’entité sioniste, et le mythe de l’invincibilité de l’armée israélienne ruinée par la Résistance au Liban et en Palestine.

La dissimulation de la véritable nature du conflit inclut une autre tentative de présenter l’agresseur comme «neutre» ou même le placer dans la position de l’allié et ce dans une pseudo-confrontation avec un ennemi virtuel alors que la véritable offensive ne vise que les forces qui ont forgé les défaites du camp hégémonique dans la région; ces forces étant l’axe de la résistance et de la libération dans la région et partout dans le monde.

«Nous ne voulons pas des Musulmans et des Arabes dans nos pays !». Tel est le slogan qu’on entend en Occident comme  l’une des réactions aux attentats terroristes perpétrés, de temps à autre, dans l’un ou l’autre de ces pays. Ce slogan constitue une position hostile non au terrorisme responsable des attentats, mais plutôt aux émigrants arabes et musulmans en Occident mais aussi dans leurs propres pays.

Lorsque les Occidentaux mènent, dans un pays arabe ou musulman,  des campagnes militaires sous le titre de la guerre contre le terrorisme, ces campagnes font de lourds dégâts au niveau des institutions et des intérêts du pays concerné, que cela contribue ou non à l’éradication du terrorisme qui devient ainsi un prétexte permettant aux Occidentaux de lancer de nouvelles invasions tout en prétendant aider les peuples à se débarrasser à la fois du terrorisme et des régimes dits dictatoriaux.

Source : French.alahednews

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Source: Alahed
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