En pleine guerre en Syrie, Washington se félicite d’y avoir apporté la paix
30 décembre 2015
En pleine guerre en Syrie, Washington se félicite d’y avoir apporté la paix
Dans la revue des réalisations les plus notables de la diplomatie américaine au courant de l’année 2015, le département d’Etat a listé entre autres le fait que les Etats-Unis «ont apporté la paix et la sécurité en Syrie».
Le titre osé précède le paragraphe largement plus modeste, qui fait état de l’aide humanitaire apportée par Washington au peuple syrien, à côté de plusieurs autres pays du monde. Cependant, c’est apparemment sa deuxième partie qui a permis au porte-parole du département d’Etat John Kirby de saluer l’effort américain en Syrie, toujours en pleine guerre entre plusieurs groupes rivaux.
«Dirigés par le secrétaire Kerry, les Etats-Unis continuent à insister sur la transition politique en Syrie, et c’est sous son intendance que le Conseil de sécurité de l’ONU a passé en décembre la résolution parrainée par les Etats-Unis qui présente une feuille de route pour faciliter une telle transition», a écrit John Kirby.
Cependant, la résolution en question a été votée dans une réunion du Conseil convoquée à l’initiative de trois parties : le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le secrétaire d’Etat américain John Kerry et l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura. Le projet du document a été présenté conjointement par Moscou et Washington, à la suite de plusieurs rencontres entre les responsables des deux pays.
Alors que les pourparlers de paix devront commencer en janvier 2016, la situation en Syrie reste très tendue, la vraie paix étant toujours hors de portée pour ce pays en proie aux conflits entre plusieurs organisations dont les extrémistes du Front al-Nosra et de Daesh.
Parmi les autres avancées de la politique étrangère de Washington, le porte-parole du département d’Etat a en outre noté «la lutte à succès contre les extrémistes violents». John Kirby a mis en relief en particulier le Sommet sur la lutte contre l’extrémisme organisé en février par la Maison-Blanche, en qualifiant son rôle dans l’effort antiterroriste international de «colossal».
Washington a en plus listé comme des victoires de 2015 le rétablissement des relations avec le Cuba, la protection de l’Arctique, conclusion de l’accord sur le nucléaire iranien, maitrise de l’épidémie d’Ebola, conclusion du traité sur le libre-échange trans-pacifique et de l’accord sur le climat.