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24 novembre 2024

TUNISIE : QUAND TOUT VA MAL !


 

Abdessalem Larif : Quand tout va mal!

Abdessalem Larif 1

 

 

 

 

QUAND TOUT VA MAL !

Par Abdessalem Larif.

14/01/2016.

Quand tout va mal, il faut craindre que l’esprit ne se libère de la réalité, devenue insupportable, pour se réfugier dans l’illusion ou qu’inversement les espoirs déçus ne lui fassent reprendre le chemin de la réalité en ayant accepté l’inacceptable. Plus complexe encore est la situation, pas seulement politique, de la Tunisie où la réalité est faite de non-vérité au point d’en constituer la substance même, autrement dit, où nous baignons dans la fausseté.

QUAND TOUT VA MAL !

Par Abdessalem Larif.

14/01/2016.

Quand tout va mal, il faut craindre que l’esprit ne se libère de la réalité, devenue insupportable, pour se réfugier dans l’illusion ou qu’inversement les espoirs déçus ne lui fassent reprendre le chemin de la réalité en ayant accepté l’inacceptable. Plus complexe encore est la situation, pas seulement politique, de la Tunisie où la réalité est faite de non-vérité au point d’en constituer la substance même, autrement dit, où nous baignons dans la fausseté.

Venons-en aux faits. Tous problèmes demeurant par ailleurs sans vraies solutions, l’actualité étale devant nous les péripéties d’un remaniement ministériel plus gauchement procédural et pompeux qu’utile, y ajoutant le spectacle hallucinant du congrès d’un parti sans avenir. Le premier événement, pour désigner ainsi ce qui n’en est pas un et rester dans le faux, reconduit le pays dans l’expectative alors que le deuxième, encore moins digne d’être affublé de cette appellation, soulève quelques interrogations nouvelles. Ainsi que je l’avais soutenu et cru l’avoir démontré, quoique très sommairement, dans un post publié le 2 novembre 2015, sous le titre « NIDA TOUNES ? », une fois réalisés ses objectifs électoraux, la disparition de la formation politique de ce nom était inscrite dans l’ordre naturel des choses. C’est dire, de ce point de vue, l’inanité de tout projet de portée nationale auquel son dernier congrès aurait pu prétendre pour en justifier la tenue. On retiendra tout de même de cet épisode scabreux la rencontre de deux courants ou plutôt deux niveaux de pensée inconciliables si irrévérencieusement comparés, dans une complicité confinant à l’obscénité, aux ailes d’un même oiseau, la Tunisie !

Moins pour sortir de l’embarras que pour continuer à tromper les tunisiens, l’explication de cette alliance contre nature, soutenue avant-hier devant les caméras de télévision, par un membre du bureau exécutif de Nida Tounes se voulait reconnaissante à BCE d’avoir provoqué une mue du mouvement Ennahdha qui l’aurait amené à modérer ses prétentions doctrinales, à accepter une certaine modernité ou à s’en accommoder, à écarter de ses instances les éléments rétifs et de l’avoir en quelque sorte apprivoisé.

Voila dans quelles chimères on veut entraîner les tunisiens, quitte à suggérer de leur Président une image de charmeur de serpents. De son coté, en s’impliquant dans le déroulement du congrès de son parti d’origine, celui-ci n’a pas seulement fait entorse aux règles de sa fonction, mais en cautionnant de surcroît la démarche irrégulière et hégémonique de son fils pour en prendre les rênes, a semé le trouble dans l’opinion publique. Déjà, depuis quelque mois, on avait commencé à suspecter des velléités néo-patrimoniales de succession au pouvoir, les indices ne manquaient pas pour qu’à mots couverts, puis en appelant les choses par leurs noms, la classe politique n’en lançât l’alerte à travers les médias. Mais, si tout porte à exclure cette hypothèse, quel autre chemin le président, s’il y croyait, ferait prendre à un destin national de son fils que celui d’une « sainte alliance » avec Ennahdha ?

Abdessalem Larif. 14/01/2016.

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