11 septembre : les Américains interdits de porter plainte contre l’Arabie saoudite ?
20 avril 2016
Nous subissons les résultats des « bienfaits » de la politique étrangère américaine.
Ils sont allés à bonne école, les Saoudiens. Ils ont dépassé leur maître en matière de chantage mondialisé. L’arroseur est arrosé ! Depuis l’administration Clinton et la naissance de l’idéologie Wolfowitz, qui consiste à faire croire, que l’Histoire a choisi les États-Unis pour être maîtres du monde, rien ne va plus en ce bas monde.
Après avoir mis le chaos dans le monde arabo-musulman, exigé des sanctions illégales contre l’Iran, puis contre la Russie, suivis bêtement par une Europe aux ordres, voilà que le boomerang se retourne contre ledit « empire » – ou ce qu’il en reste. Les familles des victimes du 11 septembre projetaient de porter plainte contre l’Arabie saoudite.
Le New York Times rapporte que le ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel al-Joubeir, en personne vient d’avertir l’administration Obama et les membres du Congrès, qu’il vendrait 750 milliards de dollars d’actifs américains en leur possession, avant que l’administration américaine n’ait le temps de geler les actifs, s’ils devaient être rendus responsables devant les tribunaux américains des attaques du 11 septembre 2001.
Pour l’instant, l’administration est intervenue auprès du Congrès, afin de bloquer le dossier. Les arrogants « spécialistes » en économie de « l’empire » déclarent leur scepticisme sur ce chantage saoudien, estimant que la vente serait difficile à réaliser et qu’elle entraînerait une paralysie de l’économie saoudienne. Lorsqu’on sait que, majoritairement, les « spécialistes » se trompent, on a de quoi être inquiet. Surtout que l’économie américaine, contrairement à ce que la « presse aux ordres » nous chante, n’est pas en bon état.
Une autre menace pourrait se faire jour dans cette escalade entre les États-Unis et le royaume wahhabite. Tout ressortissant américain voyageant à l’étranger serait en danger, ainsi que toutes représentations de l’empire. Inutile de dire que les familles des victimes sont outrées. Le Washington Post croit savoir qu’Obama se couchera devant le chantage de la pétromonarchie, comme Merkel se couche devant le sultan du Bosphore. On est gâtés ! Ici et là-bas !
Sauf qu’il existe un rapport confidentiel de 28 pages, qui prouve l’implication des Saoudiens qui vivent sur le territoire américain et qui n’a pas encore été rendu public. Obama se rend, ce 20 avril, à Riyad pour faire ses courbettes habituelles sans aucune sensibilité pour les familles des victimes. J’en terminerai par une révélation de The Atlantic : « Obama, contrairement aux interventionnistes libéraux, est un admirateur du réalisme de la politique étrangère de George Bush père, en particulier de son conseiller en sécurité, Brent Scowcroft. » Bush et Scowcroft ont chassé Saddam Hussein du Koweït en 1991 et ont habilement contribué à la désintégration de l’Union soviétique et, au nom de Bush, Scowcroft approuvait les leaders chinois après les assassinats de la place Tian’anmen. Susan Rice, pas en reste de rappeler à l’ordre Obama, « oublieux » des bienfaits de la politique étrangère de Clinton lorsqu’il sortit son ouvrage The Audacity of Hope en 2006.
Nous subissons les résultats des « bienfaits » de la politique étrangère américaine : la désintégration de l’Europe par l’invasion migratoire islamisée, une économie mise à sac, un chômage endémique et une pauvreté en développement.