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15 décembre 2024

Les messages de sayed Nasrallah aux alliés et aux ennemis


Alahed

Samer R. Zoughaib

Mercredi 25 mai 2016

Face à l’offensive tous azimuts dont est victime la Résistance, le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a affiché une détermination sans failles. «Le combat se poursuivra jusqu’à la défaite totale du projet takfiriste (…) qui est l’autre face du projet américano-sioniste», a-t-il dit dans un discours prononcé vendredi 20 mai, lors d’une cérémonie en hommage au grand chef militaire Moustapha Badreddine, assassiné par les takfiristes la semaine dernière, près de l’aéroport de Damas.

Le discours de sayed Hassan Nasrallah a été jugé d’une grande importance par les analystes de tous bords. Le leader de la Résistance a rendu, au martyr Moustapha Badreddine, la place qui lui revient dans la longue histoire de la lutte contre le projet sioniste. Mais pas seulement. Il a aussi adressé une série de messages aux amis et aux ennemis de la Résistance, à un moment où la campagne militaire, sécuritaire, politique et financière contre le Hezbollah, initiée par les Etats-Unis, «Israël» et leurs exécutants du Golfe, a atteint des sommets inégalés.

Sayed Nasrallah a rappelé le parcours exceptionnel de Moustapha Badreddine, résistant de la première heure et grand stratège militaire. Dans ce contexte, il s’est souvenu de ses faits d’armes lors de l’invasion «israélienne» du Liban, en 1982, plus précisément à la bataille de Khaldé, au cours de laquelle il a été blessé. Il avait à peine une vingtaine d’années. Il a d’ailleurs porté toute sa vie les séquelles de cette blessure, qui ne l’a cependant point empêché de poursuivre le combat et d’améliorer ses connaissances et ses aptitudes militaires. «C’était un homme courageux, intelligent, professionnel et affectueux», a-t-il dit.

Sayyed Nasrallah a souligné le rôle de premier plan de «Sayyed Zoul Fikar» dans la lutte contre l’occupation «israélienne», révélant que le martyr avait pris le commandement militaire suprême de la Résistance entre 1995 et 1999. Il a contribué à former des générations de combattants, à renforcer les capacités militaires de la Résistance et à développer ses stratégies. Il a réalisé très tôt l’importance de la communication militaire, à qui il a accordé un intérêt particulier.

En Syrie, Moustapha Badreddine a pris le commandement des opérations militaires dès la décision du Hezbollah de faire face, dans ce pays, à l’offensive takfiriste, autre visage du projet américano-sioniste. Ses grandes compétences ont permis à la Résistance et à l’armée syrienne de reprendre l’initiative sur plus d’un front. Dernier fait d’arme de Zoul Fikar, la préparation des plans de l’offensive dans la Ghouta orientale de Damas, qui a permis à l’armée syrienne et à ses alliés, ces derniers jours, de reconquérir 13 villages et localités, sécurisant définitivement la route de l’aéroport de Damas et éloignant le danger des tirs d’artillerie contre le mausolée de sayeda Zeinab.

Cette mise au point de sayed Nasrallah était nécessaire à cause des féroces campagnes de dénigrement dont a fait l’objet Moustapha Badreddine, surtout après son martyre. Ces attaques contre l’un des héros de la libération du Liban de l’occupation «israélienne» ne sont pas fortuites. Elles s’inscrivent dans le cadre d’un vaste plan visant à détruire la «Culture de la Résistance» dans le monde arabo-musulman.

Mise en garde contre «Israël»

En plus de l’hommage à sayyed Zoul Fikar, sayyed Nasrallah a lancé une série de messages destinés aux alliés et aux ennemis. Il a ainsi modifié les «règles d’engagement» avec «Israël», en menaçant l’entité sioniste de représailles au-delà des fermes de Chebaa occupées au cas où elle attaquait la Résistance ou ses commandants. «Aujourd’hui, je dis aux «Israéliens»: Si vous touchez à un cheveu de nos moujahidines, notre riposte sera dure, directe, et en dehors des fermes de Chebaa, quelles que soient les conséquences», a-t-il dit.

Autre message important, la décision de continuer le combat en Syrie malgré le martyre de Sayyed Badreddine, «qui n’est pas le premier et ne sera pas le dernier». Cette détermination est motivée par des considérations géopolitiques et culturelles. Géopolitiques, car le projet takfiriste en Syrie n’est que l’autre visage du projet américano-sioniste. La victoire en Syrie équivaut donc à infliger une défaite aux Etats-Unis et à «Israël», qui ont créé et qui manipulent tous ces groupes extrémistes prétendant combattre au nom de l’islam. Culturelles, ensuite, car le martyre renforce la Résistance, la rend plus déterminée à accomplir son devoir. L’expérience l’a d’ailleurs montré, à chaque fois que le Hezbollah a perdu un de ses chefs, il en est sorti plus fort. Ce fut le cas après l’assassinat de son ancien secrétaire général, Sayyed Abbas Moussaoui, qui a abouti, quelques années plus tard, à la libération du Liban de l’occupation «israélienne», puis à la victoire divine de 2006. Ce fut le cas aussi après le martyre de Imad Moughniyé, Hajj Radwan, quand la Résistance s’est transformée en force d’envergure régionale.

L’assassinat de Sayyed Badreddine va donc se traduire par une plus grande présence en Syrie et par divers moyens. «Nous allons rester en Syrie où nous allons envoyer un plus grand nombre de commandants (…) jusqu’à la victoire finale», a-t-il assuré.

L’intervention en Syrie s’impose d’autant que les ennemis de ce pays cherchent à détruire l’Etat syrien et non pas à initier des réformes. Il a souligné dans ce cadre le rôle de l’Arabie saoudite dans la poursuite de la guerre, via l’envoi d’armes, de matériel et d’argent aux extrémistes. « Même le vice-président américain Joe Biden a reconnu que des milliers de tonnes d’armes ont été envoyés aux groupes armés», a-t-il indiqué.

Dénonçant les mensonges des ennemis de la Syrie, le leader de la Résistance s’est demandé comment l’Arabie saoudite pouvait réclamer une nouvelle Constitution en Syrie, alors qu’elle n’a même pas de Constitution; ou exiger des élections anticipées, alors qu’elle n’a jamais organisé d’élections chez elle…

Aux amis et aux sympathisants du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah a enfin adressé un message rassurant: «La Résistance a formé une nouvelle génération de commandants d’âge divers» «Nous sommes partis en Syrie pour défendre le Liban et nous sommes conscients des conséquences de ce choix», a-t-il conclu.

 Source : French.alahednews

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Source: Al-Ahed
http://french.alahednews.com.lb/…
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