Première opération des forces spéciales britanniques en Libye
27 mai 2016
09:55 27 Mai 2016
Cette information a été révélée par le commandant des troupes dans la ville libyenne de Misrata Mohammed Durat. Ce dernier a déclaré avoir demandé de l’aide aux Britanniques qui, à leur tour, ont détruits deux camions transportant des explosifs.
« Mon unité travaille uniquement avec des Britanniques. Je les ai rencontrés personnellement, et ils ont détruit deux véhicules qui étaient envoyés contre mes hommes », a-t-il déclaré.
Le quotidien remarque que de cette manière a été stoppée l’offensive des terroristes contre la ville stratégique de Misrata.D’après Durat, les forces spéciales américaines sont également présentes en Libye et coopèrent avec leurs collègues britanniques. « Les Américains et les Britanniques travaillent ici ensemble en nous aidant », explique le commandant.
En mai, il a été annoncé que les Etats-Unis avaient déployé deux unités des forces spéciales en Libye pour préparer des attaques contre les leaders de l’Etat islamique local. D’après la presse, les militaires américains ont pris position aux alentours des villes côtières d’appui Misrata (près de la capitale de Tripoli à l’ouest du pays) et Benghazi (à l’est) fin 2015. C’est entre ces villes, au fond du golfe, que se trouve le bastion des terroristes de Daech — Syrte.
Quant aux commandos britanniques, en avril 2016 le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond s’était rendu en visite secrète en Libye. Il a atterri à la base militaire de Milaga près de Tripoli (jouant le rôle d’aéroport international) pour déclarer qu’à terme des militaires britanniques pourraient être envoyés en Libye pour combattre les terroristes. Comme le rapporte RBC, le 25 mai, le président de la commission pour les Affaires étrangères du parlement britannique Crispin Blunt a annoncé que les forces spéciales britanniques étaient déjà présentes en Libye.Une dualité du pouvoir s’est instaurée en Libye après le début des émeutes en février 2011 qui se sont soldées par le renversement et l’assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi: un pouvoir légitime du point de vue de la communauté internationale, la chambre de représentant siégeant à Tobrouk, et le Congrès général national (ancien parlement provisoire) basé à Tripoli. En outre, la lutte contre différents mouvements extrémistes se poursuit.
Il est à ajouter qu’après le déploiement d’une lutte active contre les terroristes de Daech en Irak et en Syrie, certains d’entre eux ont réussi à fuir en Libye. Le nombre d’extrémistes du groupe Etat islamique est passé à 6 000 hommes, a déclaré début avril le commandant des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) le général David Rodriguez lors d’une conférence de presse au Pentagone. Selon lui, en 12-18 mois le nombre d’extrémistes a doublé dans le pays.