L’islam entre chien et chat: Crépuscule ou renaissance d’une religion de l’amour miséricordieux?
14 juin 2016
L’auteur propose une traduction française du sermon de Muhammad Al-‘Aziz Bin Hammadi As-Sahili sur le thème de l’«Exhortation à la bienveillance envers les animaux selon l’islam».
Par Kamal Chaouachi*
L’auteur a pris l’initiative de traduire et proposer en français, en l’accompagnant de quelques brefs commentaires, un texte fondamental de la littérature religieuse contemporaine susceptible d’enrichir la réflexion sur la question récurrente de la violence dans nos sociétés, tragiquement et régulièrement inscrite «à l’ordre du jour». Un tel document, s’il semblera couler de source pour les savants versés dans la science religieuse, étonnera sûrement ceux qui ne le sont pas, particulièrement en «Occident». Ils découvriront les aspects insoupçonnés de l’Amour Miséricordieux («rahma») inscrit au cœur même de la religion.**
Le texte traduit concerne un sermon donné le 29 décembre 2006 (neuvième jour du mois du pèlerinage de l’An 1427) à la tribune de la Mosquée ‘Omran dans le district de Tunis portant le même nom. Il est intitulé: «Exhortation à la bienveillance envers les animaux selon l’islam». L’auteur en est Muhammad Al-‘Aziz Bin Hammadi As-Sahili, lettré issu de l’Université de la Zaytuna et imam dans la capitale tunisienne (‘Omran). Cette personnalité est également l’auteur de plusieurs articles dont un compte-rendu, paru dans la »Majallat s-Sadiqiyya » (déc. 2014), concerne un recueil de textes sur le sujet en question (l’homme et l’animal) édité et publié par le Shaikh Sami Bin Bashr et dont est issu le sermon sélectionné ici en raison de sa pertinence.
Comme dans d’autres domaines, l’émergence de l’islam s’inscrit dans un large mouvement de libération. Avant l’apparition de cette religion, la torture des animaux vivants était tragiquement banale (arrachage de membres par exemple)[1]. Dans l’Ancien Testament en particulier, on trouve de nombreux passages comme les deux suivants: «et là, ils briseront la nuque à la génisse, dans le torrent» (Deutéronome XXI, 4-6); ou encore «Tu rachèteras avec un agneau le premier-né de l’âne; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque» (Exode XXXIV, 20)…
Il faudrait aussi rappeler comment:
1- la littérature universelle (à l’instar des »Fables » de Jean de La Fontaine en France) s’est inspirée de celle, orientale, en tout cas largement diffusée en langue arabe, du »Livre des animaux’‘ de Jahiz (9e siècle) à ‘‘Kalila et Dimna » (traduit du persan par Ibn al-Muqafa’), ‘‘Les Mille et une Nuits », etc.;
2- des philosophes du monde musulman, comme Al-Ma’ari dès le 9e siècle, défendaient, l’idéal que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de végétalien, voire antispéciste, plus que «végétarien» (ce dernier excluant principalement la viande) en appelant à ne consommer ni lait ni poisson;
3- le Coran accorde lui-même une place d’honneur aux animaux. Il est frappant de constater que plusieurs de ses sourates portent des noms d’animaux: ‘‘La Vache »; »L’Araignée »; »Les Abeilles »; »Les Fourmis »; »L’Eléphant »; »Les Coursiers Rapides ». Dans la sourate des »Fourmis » en particulier (XXVII, 18-19), le message implicite est que les Musulmans doivent faire «attention où ils mettent les pieds» de manière à ne pas écraser d’insectes… A bon entendeur…
Sommaire du sermon d’As-Sahili (***):
– Préliminaires
– La parabole du chien assoiffé et de l’homme désaltéré
– Commentaires sur la parabole du chien assoiffé
– Pour l’islam, les poissons et crevettes aussi souffrent
– Islam et éthique du respect de l’environnement
– «Offre-lui une belle mort!»
– L’islam contre les cages et pour la liberté des oiseaux
– Recommandations concernant le sacrifice rituel
Préliminaires
Louanges à Dieu le Donateur, qui révéla le Livre à son serviteur en le parant des vertus éthiques et morales, de la sagesse et de l’argumentation et en le tenant près de lui à un rang élevé et de qualité. Nous attestons du caractère unique de Dieu à l’exclusion de tout associé. «Il octroie la sagesse à qui Il veut et celui qui en bénéficie, reçoit Ses largesses» (La Vache II, 269). Nous attestons que notre maître et seigneur Muhammad, Son serviteur et Prophète, fut envoyé comme témoin et annonciateur appelant à la rencontre de Dieu, avec Sa Permission et dans l’illumination de Sa Lumière. Paix et Bénédiction sur lui (PBSL), le Prophète, et ses compagnons de bien et sa famille de bonnes gens. Que n’a pas illuminé la lumière des ses exhortations et de sa sagesse!
La parabole du chien assoiffé et de l’homme désaltéré
Cela étant dit, ô fidèles, l’imam Al-Buhari a rapporté dans son Sahih que d’après Abu Hurayra (Dieu l’agrée)(DA), le Prophète (PBSL) raconta un jour l’histoire d’un homme qui marchait sur un chemin quand la soif se mit à l’assaillir. Il trouva alors un puits et y descendit pour y boire. Quand il sortit, il aperçut un chien haletant qui mangeait de la terre humide tellement il avait soif. L’homme se dit à lui-même: voilà un chien qui est assoiffé autant que je l’étais. Il descendit alors dans le puits, remplit son soulier d’eau qu’il saisit par la bouche et avec lequel il abreuva le chien. Dieu le remercia et lui pardonna ses péchés. Les compagnons du Prophète (PBSL) lui demandèrent alors: «Serions-nous également rétribués en fonction de nos rapports avec les animaux domestiques?». Il leur répondit: «Vous trouverez une rétribution quand il s’agit de tout animal pourvu d’un foie tendre». Sur la base de ce Dit (hadith) du noble Prophète, nous consacrerons le sermon d’aujourd’hui à la question de la bienveillance envers les animaux et ceci en raison des doutes et mystifications qui laissent entendre que l’islam serait une religion particulièrement portée sur la violence, la terreur et le crime, et basée essentiellement sur la contrainte, y compris à l’encontre des animaux.
Commentaires sur la parabole du chien assoiffé
Lors d’une de ses séances, le Prophète (PBSL) raconta à ses compagnons l’histoire de cet homme, peut-être un Juif, qui s’était distingué par sa débauche et ses dépenses tellement il avait commis de turpitudes. Il fut un jour frappé d’une soif intense et ne trouva pas d’eau car il marchait, apparemment, dans le désert. Il se résigna et poursuivit son chemin mais la soif fut si intense qu’il faillit périr. Dans un tel état d’épuisement, il combattait les mirages. C’est lors que Dieu répandit ses faveurs en lui permettant de tomber sur un puits plein d’eau. Il y descendit, y but et se désaltéra. A peine en fut-il sorti et eut-il recouvré son état habituel après avoir constaté l’effet de la faveur divine dans son propre corps qu’il rencontra sur son chemin un chien qui souffrait de la même manière que lui quelques instants auparavant. Aussi, l’homme qui avait connu le plaisir de boire après avoir souffert de la soif descendit-il une nouvelle fois dans le puits afin de donner à boire au pauvre chien. Cependant, comment faire parvenir de l’eau à l’animal qui se trouvait à l’extérieur du puits ?
Il eut donc l’idée de retirer un soulier, de le remplir d’eau, de le saisir entre ses lèvres et de remonter à la surface en escaladant les parois à l’aide de ses mains. Il donna à boire au chien qui revint ainsi à son état naturel en ressentant, comme lui, le plaisir de se désaltérer après la souffrance causée par la soif.
Après que le Prophète (PBSL) eut raconté cette histoire originale et utile à ses compagnons, il les informa que Dieu avait récompensé cet homme en raison de sa bienveillance et sa bonté envers le chien. Il lui pardonna alors ses péchés. Ils s’étonnèrent de cela car ils croyaient que Dieu ne récompensait ses serviteurs que de leurs bonnes actions envers les humains, exclusivement. Le Prophète (PBSL) les amena ainsi vers la raison en montrant le caractère erroné d’une telle croyance.
En effet, la bienveillance envers tout créature vivante, même un animal, domestique ou non, est rétribuée par Dieu avec largesse. Ce que l’on peut déduire de ce Dit du Prophète (PBSL) est le caractère légal ou, mieux encore, la nécessité de traiter avec bienveillance les animaux d’autant plus qu’ils ne sont pas pourvus de raison. Cela, l’islam l’a prescrit il y a 14 siècles, c’est-à-dire longtemps avant que les «Occidentaux» n’en prissent conscience en créant, seulement depuis une époque récente, des institutions visant à la «protection des animaux». Un tel jugement entérine et appuie un Dit du Prophète (PBSL) rapporté par Al-Buhari: «Une femme a connu l’Enfer pour avoir laissé mourir un chat après l’avoir cloîtré, sans l’alimenter et en l’empêchant de se nourrir à partir des insectes».
En effet, la torture des animaux est illicite (haram) dans l’islam. Tuer un animal relève de la même condamnation sauf dans le cas de la nécessité de s’alimenter ou de celui de se protéger d’un animal susceptible de causer un préjudice comme un scorpion ou un animal de proie, etc. La mort donnée à un animal dans un contexte ludique ou de distraction – comme le représente la chasse de loisirs – est également illicite[1]. Comme exemple de torture, on peut citer les combats organisés de béliers, chameaux coqs et buffles. Les savants ont considéré que la participation à de tels spectacles équivaut de fait aux actes qui y sont perpétrés.
Pour l’islam, les poissons et crevettes aussi souffrent
Les savants ont également jugé qu’il n’est pas acceptable de dormir sur le dos d’une bête de somme ou que le voyageur demeure sur son dos durant un long moment alors que l’animal est immobile. Il doit le soulager dans toute la mesure de son possible. Le Prophète (PBSL) a dit à ce sujet: «Ne prenez pas les montures de vos animaux pour des chaises». La torture de l’animal consiste aussi à lui faire supporter une charge qu’il ne peut assumer, à le frapper sans raison ou encore à l’assoiffer ou l’affamer.
Feu le Shaikh Idris Ash-Sharif, ex-Mufti de Bizerte, auteur d’une décision jurisprudentielle (fatwa) et mort en 1936, dit à ce sujet dans son ouvrage »Tahrir al-Bayan fi r-rifq bil-hayawan’‘ (Argumentation en faveur de la protection des animaux): «Pour son bien, il importe de ne pas faire supporter à l’animal une charge au-dessus de ses possibilités ou de le monter quand il est immobile sauf en cas de besoin explicite. One ne le traira pas d’une manière qui puisse nuire à sa progéniture. On ne grillera pas les poissons ou les crevettes s’ils sont encore en vie».
Du côté de la Tradition (Sunna), le Prophète (PBSL) eut une vision de l’Enfer concernant une femme himyarite (Yémen actuel) noire et de grande taille qui avait torturé à dessein un chat qu’elle avait lié, qu’elle affamait, assoiffait et empêchait même de s’alimenter au moyen des insectes, à tel point que l’animal finit par mourir. Le chat en question la lacérait par devant et par derrière à chaque fois que la femme se retournait sur elle-même; tout cela en raison de la torture qu’elle lui avait infligé de son vivant.
La Tradition rapporte encore que le Prophète (PSBL) entra un jour dans un jardin appartenant à un homme du groupe des Ansar (Auxiliaires-alliés). Il y trouva un chameau qui pleurait. Il s’approcha de lui pour lui essuyer ses larmes. L’animal se calma et observa un silence. Le Prophète (PBSL) demanda alors: «A qui appartient ce chameau?». Un jeune homme répondit: «Il est à moi, ô Messager», ce à quoi ce dernier lui répliqua: «Ne crains-tu donc pas le Seigneur qui t’a fait don de cet animal ? Il s’est plaint auprès de moi en me révélant que tu l’affamais et l’épuisais»[2].
Islam et éthique du respect de l’environnement
Les compagnons du Prophète (PBSL) adoptèrent les recommandations de ce dernier au sujet de la bienveillance envers les animaux. Par exemple, Abu Bakr As-Siddiq (DA), qui deviendra par la suite calife, recommanda à son commandant d’alors, Usama Bin Zayd, de respecter l’éthique des conflits au moment des batailles avec l’ennemi et d’ajouter: «Ne trahissez pas. N’abusez pas. Ne trompez pas. Ne torturez pas. Ne tuez ni enfant ni vieillard ni femme. Ne coupez pas les palmiers et ne les brûlez pas ni n’arrachez d’arbres fruitiers. N’égorgez ni brebis ni vache ni chameau sauf dans le cas où vous auriez besoin de vous alimenter». Un tel discours d’Abu Bakr montre avec clarté que l’islam interdit non seulement d’attenter à la vie des civils pacifiques (enfants, femmes, vieillards) mais y compris à celle des animaux et éléments de la nature[3].
En effet, tout au long des siècles de leur époque glorieuse, les Musulmans s’en sont tenus aux principes élevés d’une telle éthique. Continuons à évoquer l’attitude des compagnons du Prophète (PBSL) à l’égard des animaux grâce à l’exemple d’Umar Ibn Al-Hattab (DA), plus tard devenu calife. Il sortait tous les samedis pour inspecter les montures. S’il trouvait un animal surchargé, il l’allégeait de manière systématique. Voilà donc un homme glorieux qui se souciait des animaux et partageait leurs sentiments. Dieu l’agrée…
«Offre-lui une belle mort !»
On raconte également qu’un jour il aperçut un chameau qui portait une charge au-delà des ses capacités. Il frappa alors le chamelier avec son bâton et lui faisant remarquer ce fait (textuellement: «Hamalt jamalak ma la yutiq»). Une autre fois, il aperçut un homme qui traînait une brebis pour aller l’abattre. Il l’admonesta de la même manière en le frappant avec son bâton et en lui disant littéralement: «Conduis-là à la mort d’une belle manière!» («Qudha lil mawt qawdan jamilan!»).
De la même manière que le soin porté par Umar aux animaux, l’universellement célèbre compagnon Abu Hurayra (DA) se souciait également, d’une manière remarquable, des animaux de selle et domestiques. Il avait avec lui un chat qui l’accompagnait littéralement partout si bien qu’il fut dénommé « Abu Hurayra« , soit « l’homme au chat« …
L’islam contre les cages et pour la liberté des oiseaux
Quant à l’élevage des animaux dans des conditions de confinement, comme c’est le cas avec les oiseaux, certains savants ont considéré que ce n’était pas moralement contestable à la condition que les cages où ils se reproduisent n’aient pour fonction que de leur garantir la nourriture et la boisson s’il s’avérait qu’une fois lâchés en dehors de ces espaces, ces créatures mourraient de faim ou de soif (cas des moineaux de type «canallo»). Le Shaikh Abu-l-Qasim Bin Zaytun (DA) les gardait ainsi en cage pendant une année seulement. Au-delà, il les libérait…
Recommandations concernant le sacrifice rituel
S’agissant de soin, il faut aussi aborder la question de l’abattage qui ne doit pas causer de souffrance à l’animal. Pour ce faire, un instrument contendant doit être utilisé pour trancher le gosier. Abu Dawud, At-Tirmidhi, An-Nisa’i, Ibn Maja, Ahmad et Muslim ont, au sujet du livre sur la pêche et la chasse d’Abi Ya’la Shaddad Bin Aws (DA), mis en avant le Dit suivant du Prophète (PBSL): «Dieu commande de faire le bien envers chaque chose. Si vous êtes contraint de tuer, faites-le correctement. De même quand vous devez mettre à mort un animal. Que l’un d’entre vous aiguise bien sa lame de manière à soulager la bête offerte en holocauste» («Inn-Allah ‘Azza wa Jalla kataba l-ihsan ‘ala kulli shay’ fa idha qataltum fa-hsanu l-qatla wa idha dhabahtum fa-hsanu dh-dhabha wa-l-yuhidd ahadukum shafratahu wa li-yurih dhabihatahu»).
Un tel Dit constitue une indication et preuve claires que l’homme doit réfléchir par lui-même à la manière de donner la mort à l’animal le plus rapidement possible de manière à abréger sa souffrance. Il usera d’un outil aiguisé (couteau) en prenant soin de l’animal. Il ne le déplacera pas ni ne le jettera à terre à l’improviste. Il ne lui donnera pas la mort devant ses semblables. Il n’aiguisera pas la lame en sa présence. Il ne lui retirera pas sa peau avant qu’il ne devienne complètement inanimé. Sur la base de ces principes religieux élevés, il nous faut donc bien nous renseigner au sujet du sacrifice rituel. Il nous faut trouver un boucher adroit, au fait des connaissances concernant les méthodes d’abattage et des enseignements de notre religion orthodoxe. O fidèles, notre choix d’un tel sujet visait surtout à répondre à ceux qui prétendent que notre religion est synonyme de sauvagerie tout en démontrant l’idéal d’Amour Miséricordieux (Rahma) inhérent à l’islam orthodoxe ainsi que l’illustre la bienveillance recommandée envers les animaux.
A fortiori, on trouvera le respect pour l’humain en règle générale que Dieu dans Sa Majesté a honoré sans aucune considération de sexe, couleur de peau ou rang social. Tous les êtres humains descendent d’Adam et ce dernier de la terre. Le Prophète (PBSL) a dit: «La bienveillance, à chaque fois qu’elle pénètre une chose, c’est pour l’embellir et quand elle en est dépossédée, cette chose s’enlaidit» («Inna r-rifqa la yakun fi shay’ illa zanahu wa la yunza’u min shay’ illa shanahu»).
Mes frères, tenez-en vous donc aux enseignements élevés de notre religion. Vous y gagnerez et dans ce bas-monde et dans l’au-delà. Si je puis éclairer par quelque leçon de morale et un rappel, laissez-moi reprendre les paroles de notre Seigneur Qui a créé et consolidé, évalué et dirigé… Puissé-je trouver refuge contre le Diable: «Ne voient-ils pas que nous avons créé pour eux, parmi les œuvres issues de nos mains, des troupeaux dont ils se sont rendus les maîtres. Nous les leurs avons soumis. Certains d’entre eux leur servent de montures et d’autres, de nourriture. Ils en retirent des produits utiles et des breuvages. Ne seront-ils donc pas reconnaissants?» (Ya Sin XXXVI, 71-73).
Fin du sermon
* Chercheur en anthropologie de la culture matérielle et immatérielle en Méditerranée. Dernier ouvrage paru, ‘‘La culture orale commune à Malte et à la Tunisie. Contribution anthropo-linguistique au long débat sur la nature de la langue maltaise ». Paris, L’Harmattan, 2014, 136 pages. Contact: kamcha@gmail.com
** Le titre fait allusion à l’expression «entre chien et loup» qui, en français, désigne le moment du crépuscule quand les objets commencent à devenir indistincts; à l’image des temps incertains que nous vivons actuellement… En raison de son origine («rahim», soit la matrice de laquelle est issu l’enfant dans le ventre de la mère et que cette dernière aime d’un amour organique, matriciel), le mot «rahma» est donc plus qu’une simple «miséricorde». Il est l’Amour Miséricordieux. A partir de là, la formule canonique de l’islam («Basmala»: «Bismillah Ar-Rahman Ar-Rahim») se rend plus fidèlement par: «Au Nom de l’Amour Miséricordieux, de Celui Qui Dispense Son Amour Miséricordieux».
***Les titres, sous-titres et autres observations sont de l’auteur. Ils ne figurent pas dans le texte originel.
Notes:
[1] Voir, par exemple, l’article de Samira Ash-Shabbi, particulièrement porté sur les sources de la Sunna, dans le n° 191 de la revue »Al-Hidaya ».
[2] Par exemple, Abi Umra rapporte d’après son père que quatre hommes allèrent à la rencontre du Prophète (PBSL). Il leur donna à chacun une ration de nourriture mais accorda une part double au cheval…
[3] Voir aussi les recommandations du Prophète (PBSL) au sujet de l’agriculture au service tant des animaux que des humains.
(©) Muhammad Al-Aziz Bin Hammadi As-Sahili pour le texte commenté.
(©) l’auteur pour la présente traduction.