En tant que telle, la vérité devient encore plus difficile à déchiffrer, au milieu de toutes ces rumeurs et insinuations, les fausses alarmes et très probablement les vraies alarmes.
Il est difficile de prévoir avec précision qui sera installé (si jamais il est élu) à la Maison Blanche en novembre.
Ce qui est clair, c’est qu’il est maintenant tout à fait évident pour tous que Wall Street [ainsi que des conspirateurs du PNAC] désire une continuation du régime Obama via la candidature d’Hillary Clinton, parce que pour eux, elle est l’option la plus sûre, la plus prévisible, maniable et contrôlable. Wall Street est compulsivement obsédé par la prévisibilité et exècre le contraire, bien que le fiasco qu’il a créé et qui a entraîné le quasi-effondrement économique de 2008, peut laisser entendre le contraire. Ce n’est pas le cas. Ne vous y trompez pas.
D’autre part, la stupidité habituelle absolue, les préjugés profonds et l’ignorance générale de base de 30% et parfois jusqu’à 51% de l’électorat américain ne peuvent jamais, jamais, être sous-estimés, en particulier lorsque l’élément de peur et des tactiques infâmes telles que des opérations sous faux drapeaux sont régulièrement utilisées, comme nous en sommes tous témoins, dans ce monde post 9/11.
Ces tactiques diaboliques ont non seulement été tout à fait évidentes à travers l’histoire humaine, mais nous avons vu une concentration sans précédent de leur utilisation depuis les événements du 9/11, qui étaient une recette préfabriquée pour la durabilité du premier mandat de Bush (2000-2004 ) puis sa réélection en 2004-2008.
En se référant à ces tactiques diaboliques dans l’histoire humaine, il faut citer quelques exemples pour le seul XXe siècle:
1) Le naufrage du Lusitania en 1915, comme un prélude à l’entrée de Washington dans la Première Guerre mondiale.
2) Le complot d’Hitler pour brûler le Reichstag allemand en 1933, dans le but d’accuser [et d’éliminer] ses adversaires politiques sur la gauche, une fois pour toutes, au cours des 12 ans du Troisième Reich.
3) L’attaque japonaise sur Pearl Harbor en 1941, qui a été utilisée comme prétexte pour l’entrée de Washington dans la Seconde Guerre mondiale, malgré l’avis de nombreux analystes à l’époque, qui étaient férocement pour mettre en garde les oreilles sourdes de l’administration de Franklin Delano Roosevelt.
4) L’Incident du golfe du Tonkin qui a été utilisé comme prétexte pour la guerre de Washington au Vietnam.
Et le dernier mais non le moindre,
5) Les attaques du 9/11 qui nous ont volontairement entraînées dans un cycle action-réaction apparemment sans fin, pour justifier ce que l’on appelle la guerre contre le terrorisme de Washington, qui en réalité est une guerre de terreur. Tout cela dans le but de créer des ravages dans une partie déjà chaotique du monde que nous appelons le Moyen-Orient – pour des combustibles fossiles ainsi qu’à des fins idéologiques et, par là, je veux dire à des fins eschatologiques.
Tous ces événements, en particulier ce dernier, ont été conçus de manière rusée, avec un calcul pré-planifié ayant pour conséquence la fabrication fallacieuse du consentement du peuple américain plus ou moins en l’hypnotisant avec des craintes largement fausses et mal perçues.
Mais revenons au point précédent concernant un éventuel coup d’État d’Obama dans le cadre d’une élection de Trump contre Clinton. Tous ces facteurs de peur, en combinaison avec l’effondrement économique de 2008 qui n’a jamais vraiment disparu (sauf pour le top 1% au détriment des 99%), ainsi que les guerres coûteuses et niaisement aventuristes de la décennie 2000, et pas seulement au Moyen-Orient, mais aussi aux portes de la Russie [via l’Ukraine], tout cela a créé une aversion bien profonde [et la méfiance] envers Hillary Clinton, parce qu’elle a été très impliquée dans les prises de décision erronées, que ce soit l’invasion de 2003 et l’occupation de l’Irak et la suite en Libye avec le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 et l’assassinat de l’ambassadeur Stevens, un coup monté par les services américains, associé au gâchis appelé Benghazi.
L’implication de Hillary Clinton dans tous ces événements, et plus encore son comportement suspect et évasif et son manque intentionnel de transparence – à savoir la suppression de milliers d’e-mails via son serveur d’ordinateur personnel chez elle, au cours de ses activités de changement régime en Libye, dans lequel elle est impliquée jusqu’au cou, – tous ces facteurs ainsi que son comportement arrogant et combatif habituel ont contribué [et exacerbé] une aversion profonde et la méfiance d’une assez grande partie de l’électorat américain, démocrates et républicains dans un même élan, d’où le phénomène Bernie Sanders, bien que ce dernier soit en fin de course.
Tout cela alimente la campagne de Donald Trump, et jusqu’à maintenant, effectivement, cela a donné cette autre réalité de spectacle de clown, une plate-forme politique qui lui est dévolue (bien sûr par sa propre vanité et son travail, mais sur un terrain de jeu beaucoup plus grand) dans une politique démagogique toxique et dangereuse.
Tout cela nous conduit à d’anciennes spéculations à droite d’une possible [mais à mon avis peu probable] continuation du régime Obama, si les structures de pouvoir à Wall Street (et à Washington) se sentent menacées par ce qui pourrait ressembler à une une prise de contrôle imminente par Trump, et si cela devait être le cas dans les prochains mois à venir.
Ces groupes d’analystes soutiennent que la cabale washingtonienne néo-con / néo-lib pourrait fabriquer une autre opération sous fausse bannière du style du 9/11, mais rien d’aussi énorme que le 9/11, afin de soutenir le régime Obama sous le faux prétexte d’une urgence nationale.
Ils extrapolent en outre que les grandes perceptions, sentiments et craintes américains ont déjà été [et sont encore] influencés, mis en forme, pour inciter les masses à accepter ce scénario possible grâce à une série d’opérations sous faux drapeaux. D’inside jobs du 9/11 au 07.07.05 au Royaume-Uni, et tout le chemin parcouru pour en arriver à la création d’une sauvagerie en continu des agents d’ISIS à Paris, San Bernardino, Bruxelles, et maintenant cet acte horrible à Orlando, en Floride.
Bien que beaucoup estiment ce scénario peu probable, cela vaut la peine de l’explorer. Non seulement dans ce cycle présidentiel, mais dans les prochains à venir, en particulier au regard des conditions du monde très volatiles et imprévisibles que nous vivons actuellement. Celles dans lesquelles les actes d’agression désespérés de Washington et de l’OTAN deviennent de plus en plus apparents ainsi que transparents à quiconque dispose d’un esprit clair et sobre avec une relative bonne santé mentale.
Note du Saker Francophone On n'est pas obligé de prendre tout l'argumentaire de l'auteur au pied de la lettre. Il est enseignant en Californie et donc soumis à la propagande du Système mais l'hypothèse d'un coup d'État officiel, comme au Brésil, n'est pas à exclure. Il est même à surveiller de très près, surtout en cas d'attentat tombant peu avant les élections US, à l'image de celui sur la députée britannique juste avant le référendum.
Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker Francophone