Le chef du gouvernement libyen d’union nationale Fayez al-Sarraj a annoncé officiellement samedi la libération de Syrte, même si les forces qui lui sont loyales avaient proclamé le 5 décembre avoir repris le contrôle total de la ville. L’EI s’était emparé de la ville natale de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en juin 2015 et a défendu son fief avec acharnement, utilisant des tactiques de guérilla urbaine, boucliers humains et mines antipersonnel.
La perte de Syrte est un important revers pour l’EI mais il reste toujours des jihadistes en Libye, comme en témoigne un attentat suicide à Benghazi dimanche. Le GNA espère sortir renforcé de la bataille de Syrte au moment où il peine toujours, depuis son installation fin mars à Tripoli, à asseoir son autorité dans un pays dévasté par les conflits depuis la chute de Kadhafi en 2011.