Les grosses orchades, les amples thalamèges.. Littératures vagabondes – états d’âme à La Thalamège
24 février 2017
23/02/2017
PEUPLES AUTOCHTONES : SOLUTION FINALE ?
« Tout ce que vous savez faire, c’est prendre et garder. Et rire en prenant et prêcher en gardant. »
John Cowper POWYS
(cf. There is a Mohawk in the Sky.en)
En Amérique du Nord :
La guerre est rallumée entre visages pâles et peaux-rouges
Une des nombreuses vidéos qui témoignent des affrontements récents : civils contre militaires (d’une armée privée), ceux-ci accompagnés de chiens, oui, comme à Gaza et en Cisjordanie. Soit les grands esprits se rencontrent, soit les instructeurs israéliens sont passés par là.
La pomme de discorde, l’objet du litige ou le prétexte du casus belli (au choix) : la construction d’un oleoduc de 1825 kms, qui doit traverser des terres occupées par les Sioux et qui risque surtout de très fort polluer l’eau dont ils dépendent pour leur survie, notamment celle du Lac Oahe.
Tracé du pipeline. La réserve indienne de Standing Rock est en orange… selon Wikipedia. (On voit que les « Pères fondateurs » ont laissé aux natifs une sacrée parcelle de leur territoire.)
Nous venons de lire beaucoup de choses relatives à la lutte, jamais finie, de ce qui reste des peuples d’origine pour leur survie. Cette lutte prend toutes sortes de formes selon les lieux et les moments, mais, il faut bien le dire aussi, selon l’inventivité toujours renouvelée dont font preuve les prédateurs pour s’emparer de ce qui ne leur appartient pas.
C’est si complexe qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Nous essayerons quand même de vous donner des liens qui devraient vous permettre de vous faire une idée de cette longue – très longue et multiforme – empoignade.
Car, non, la guerre ne s’est pas terminée avec la vague hollywoodienne des films « de cow boys et d’Indiens », d’abord toujours favorables aux cow boys (c’est nous les bons, c’est eux les méchants), suivie d’une assez courte vague de films révisionnistes ou si on veut, un peu moins manichéens, suscités surtout par la prise de conscience due à la guerre du Vietnam. Ouh la la, c’est bien loin tout ça, qui s’en souvient ?
Cependant, guerre du Vietnam perdue ou pas, l’accaparement a continué un peu partout dans le monde et donc aussi at home. Pourquoi voudrait-on qu’il en soit autrement.
On sait déjà que la quasi-totalité du territoire des États-Unis a été « achetée » pour des clopinettes à des populations qui ne connaissaient rien à la pratique du commerce ni à celle des traités, surtout léonins, et qu’on leur a fait signer (par des pictogrammes) des cessions auxquelles ils ne comprenaient rien. Quand ils posaient des questions, on brûlait leurs villages avec eux dedans.
Il faut savoir aussi qu’il existe un certain nombre de ces traités (dont un bon exemple est le traité de Fort Larramie), par lesquels « on » achetait aux natifs le droit de passer sur les résidus de territoires qu’on leur avait laissés, d’y construire des routes, des forts, d’y exploiter des mines (notamment lors de la ruée vers l’or), que ces traités n’ont jamais été vraiment respectés (côté arrivants) et que, s’il faut en croire les glossateurs de la Constitution US, ni le Président ni le Sénat n’ont le droit, le voulussent-ils, de « revenir en arrière » en restituant des parties de territoire aux populations natives.
Ce qu’il faut savoir enfin, c’est que ce qui reste des Amérindiens a été, pour des raisons évidentes, aussi atomisé que possible, et que leurs « nations » se battent là où elles se trouvent, les conditions n’étant pas les mêmes partout.
Standing Rock
(6e plus grande réserve d’Indiens des USA – en orange sur la carte. On y voit les eaux qui la longent, sous lesquelles on est en train de creuser pour y faire passer le DAPL (Dakota Access Pipeline) d’une longueur de 1825 kms et d’un coût de 3.7 milliards de $ [d’après l’ONG Food & Water Watch, au moins quatre banques françaises y auraient investi à hauteur d’un milliard de dollars] – Après qu’un accident ait provoqué plusieurs morts, l’ampleur des manifestations, non seulement indiennes mais écologistes, a provoqué, en décembre dernier, l’arrêt des travaux pourtant presque terminés – mais ces travaux ont repris, sur ordre de Donald Trump, dès son inauguration. D’où la nouvelle flambée de résistance.)
Réserve indienne de Standing Rock
Grande réserve et autres territoires Sioux – Camp de la Pierre sacrée (« Standing Rock ». Imaginons cela à Stonehenge, où d’ailleurs une situation analogue pourrait se produire bientôt..)
La bataille de Standing Rock n’est donc qu’une des péripéties de la guerre des Amérindiens contre les abus de toutes sortes. Arrivée à un point d’ébullition aujourd’hui – mercredi 22 février à 2 heures de l’après-midi (± 19 heures GMT) limite qui leur avait été fixée pour évacuer leur « jungle de Calais » protestataire – par un affrontement entre la troupe et une population qui refuse de bouger et qui vient, au moment où nous rédigeons ces lignes, de mettre le feu aux tentes qu’on la sommait d’évacuer.
Ce qui est peut-être nouveau, c’est que la population civile affronte une armée privée composée non de conscrits mais de mercenaires, et que des vétérans des nombreuses guerres US, dont une majorité de visages pâles, sont venus soutenir des peaux-rouges qui ne réclament que le respect des traités… et des droits de l’homme.
Ceci, mine de rien, est une grande première dans l’histoire des États-Unis.
RT – 12/13 février 2017
Des vétérans qui étaient venus manifester avec les « natives » au camp d’Oceti Sakowin en décembre, sont revenus en février, dès l’annonce de la reprise des travaux ordonnée par le Président, pour former un bouclier humain entre les civils et les mercenaires de l’Energy Transfer Partner (ETP) groupe du milliardaire texan Kelcy Warren.
« Nous sommes prêts à mettre nos corps entre les anciens des tribus indigènes et une force militaire privée » a déclaré au Guardian Elizabeth Williams, ancienne combattante de l’US Air Force. « Nous avons été au feu. Nous nous sentons moralement obligés d’utiliser nos compétences en la matière ».
La tribu Sioux de Standing Rock a fait vœu de combattre l’ordre présidentiel de continuer les travaux, malgré la déclaration du Corps des Ingénieurs de l’US Army, avertissant qu’il allait annuler son étude préalable sur l’impact environnemental et accorder le permis de procéder à la construction du segment d’oléoduc prévu pour passer sous le Lac Oahe.
Les camps de protestataires sont préparés à l’inondation qui devrait se produire dès que les températures vont remonter. La présence des anciens combattants est en soi un défi aux représentants de la « loi » qui veulent enlever les protections anti-inondations de la région pour permettre la poursuite des travaux.
Les affrontements précédents entre les manifestants et la police ont été violents, la police faisant usage de canons à eau, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, tandis que les milices privées lançaient des chiens sur les manifestants.
Les Veterans Stand sont en train de collecter des fonds pour aider les manifestants qui résistent à la construction du pipeline et, à ce jour, ils ont réussi à récolter près de 220.000 $. Ils ont fait savoir que c’était l’augmentation « des incertitudes et des violences » à Standing Rock qui les avait décidés à passer aux actes.
Plus de 1.000 vétérans sont venus à Standing Rock en décembre, affronter les rigueurs de l’hiver. Sur place, ils ont présenté des excuses aux indigènes, au nom du gouvernement US, pour la manière dont il les traite. En février, ils ne s’attendent pas à un accroissement de la présence physique d’anciens soldats mais comptent bien poursuivre leur soutien par la collecte de fonds.
« La plus grosse erreur est de croire que Veterans Stand veuille faire quoi que ce soit d’agressif en réponse aux agressions. » a dit Michael Wood Jr à CNN. « Les gens veulent faire quelque chose, mais ils ne savent tout simplement pas quoi faire. Nous essayons au moins de leur fournir une tribune. »
« Nous ne venons pas ici en combattants mais en protecteurs » a dit Jake Pogue, ancien combattant du corps des Marines, au Guardian. « Notre rôle, dans cette situation, est de former une barrière humaine entre les protecteurs de l’eau et les forces de police, et d’essayer d’empêcher une partie des mauvais traitements qu’on leur inflige. »
« En fin de compte, c’est un petit peu de l’armée US qui vient sur le territoire des Sioux essayer de les aider pour la première fois dans l’Histoire, au lieu d’y venir pour les tuer » a résumé le vétéran Dan Luker.
Source : https://twitter.com/RT_America/status/829530833237188608/…
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades
La situation aujourd’hui
Évacuation et arrestation des derniers résistants anti-DAPL par la police
RT – 22 février à 22h18
La police, en tenue antiémeute et armée de matraques lumineuses est en train, en ce moment, d’évacuer les derniers manifestants anti-DAPL qui étaient restés sur place en violation des ordres du gouverneur d’avoir à se retirer avant 16 h – heure locale = ± 21 h. GMT.
Unicorn Riot, un média collectif non aligné, rapporte avoir vu un observateur de la Guilde Nationale des Avocats se faire arrêter, en même temps qu’un rabbin et plusieurs journalistes (seuls, ceux d’ABC ont été autorisés à rester sur les lieux, sous la protection de la police.)
[On peut suivre le fil des événements grâce aux nombreuses vidéos mises en ligne par ce site, qui rend également compte de l’exceptionnelle violence des arrestations, comme celle d’un journaliste qui aurait eu la hanche brisée lors de son placage au sol, etc.]
Rappelons que les protestataires voulaient seulement que soit détourné de leurs eaux le tracé d’un oléoduc de près de 2.000 kms de long.
La messe est dite.
Était-ce inévitable ? Dans l’état actuel des choses, oui.
Nous venons d’assister à la démonstration du pouvoir des « Sept sœurs » (cartel supranational du pétrole) par-dessus celui des états et de leurs gouvernements. Même celui des États-Unis ? Visiblement oui.
Le Président Trump pouvait-il les obliger à ce petit détour ? Il pouvait essayer. Pas réussir.
La question qui se pose est celle de la résistance à l’Ordre Mondial des « globalistes ». Qui a essayé jusqu’ici et comment ? La Russie et la Chine. Par les moyens dont ces deux grandes puissances disposent : ceux du commerce et de la force armée, avec le soutien de leur population, sans lequel elles ne pourraient rien. Et quelques autres états+peuple+gouvernement qui s’y efforcent : l’Iran, Cuba, le Venezuela, l’Équateur, la Bolivie, la Tchéthcénie, etc.
Mais pour les autres, pour les peuples qui vont dans un sens quand leurs dirigeants vont dans l’autre ?
Il leur reste à s’inventer les armes, la stratégie, les tactiques et à acquérir ou retrouver l’armature morale nécessaire. Et prendre leur courage à deux mains. Ce que font, précisément, les « peuples primordiaux ».
« Le colonialisme est une relation totale au pouvoir et il a façonné l’existence non seulement de ceux qui ont tout perdu mais aussi de ceux qui en ont profité. »
Taiaiake ALFRED
Solutions anti-coloniales pour une décolonisation de l’empire
[Introduction à « la grande loi du changement » et des solutions anti-coloniales pour une décolonisation de l’empire]
Résistance71 – 11 février 2017
Il serait trop long de recenser toutes les tentatives intellectuelles ou pratiques de libération. Un tel recensement sortirait du cadre de notre post d’aujourd’hui. Contentons-nous d’en citer deux et de vous aiguiller vers les sites qui suivent pas à pas les Amérindiens du Nord.
Au nombre des intellectuels les plus impliqués dans la recherche d’une solution aux problèmes qui se posent à tous les anti-colonialistes, on peut citer le Pr. Taiaiake ALFRED, dont nous donnons ici, à l’intention de nos lecteurs anglophones (sans sous-titres hélas, hélas, hélas…), une importante interview :
Il est aussi l’auteur d’un livre…
Taiaiake ALFRED
Wasáse (Chemins indigènes d’action et de liberté)
University of Toronto Press, 2005
(en anglais)
320 pages
Ce livre du Pr. ALFRED est, faut-il le dire, inédit en français. Les valeureux de Résistance71 en ont traduit une partie substantielle, qu’ils ont mise en ligne sous forme de pdf. C’est ici :
https://resistance71.wordpress.com/2017/02/11/solutions-a…
Citons encore :
Steven T. NEWCOMB
Pagans in Promised Land
Fulcrum Publishing, 3rd edition, 2008
En anglais
224 pages
Pour cet auteur, la libération du joug colonial doit d’abord passer par l’émancipation intérieure des colonisés, autrement dit par l’abandon des schémas mentaux qu’ils se sont laissé imposer, d’après une Bible qui ne les concernait pas.
Voir les extraits de ce livre également traduits en français par Résistance71 :
https://resistance71.wordpress.com/2017/01/08/paiens-en-t… .
Ces informations sont ridiculement pauvres, en regard de l’immensité du problème et du bouillonnement des initiatives. Toutes les curiosités dans ce domaine pourront être satisfaites en consultant les deux sites-phares que nous vous avons déjà signalés :
Jo de https://jbl1960blog.wordpress.com/
Résistance71 : https://resistance71.wordpress.com/
que vous pouvez suivre et avec lesquels vous pouvez dialoguer.
On peut aussi se documenter ou se rafraîchir la mémoire aux adresses suivantes :
Histoire des Indiens d’Amérique du Nord
http://robert.fauque.free.fr/Index/Mon%20site%20Archives/…
Les sites à consulter sont malheureusement en anglais pour la plupart…
À l’encontre – La Brèche, qui donne un bon résumé (en français !)
États-Unis. Standing Rock: une bataille gagnée, mais la guerre continue
Projet de loi du peuple Lakota
http://ourchildrenaresacred.org/tag/dakota-access-pipeline/
Grassrootsonline : Now the Sioux must battle big oil (Maintenant, les Sioux doivent combattre le big pétrole).
https://grassrootsonline.org/in-the-news/now-the-sioux-mu…
Native News Online : 3rd Most Read Story in Native News Online in 2016
http://nativenewsonline.net/currents/arrests-continue-mil…
RNS – Religious News Service
Qui ne se limite pas aux aspects spitrituels du problème mais donne un assez bon résumé des faits matériels.
http://religionnews.com/2016/09/16/the-splainer-the-spiri…
Sur les Indiens du Sud, pendant qu’on y est :
ACTU-LATINO.com (en français)
Il est un autre triste privilège que les indigènes des Amériques partagent avec les peuples du Moyen Orient (et d’ailleurs, soyons-en sûrs) c’est celui d’être trahis par les leurs. Ce n’est pas à nous, qui n’avons été colonisés par César que grâce à nos divisions et à nos luttes intestines qu’il faut expliquer ce phénomène. Un appel récent relayé par Le Grand Soir prouve que rien n’a changé depuis l’an 57 avant notre ère, et qu’il y a malheureusement des Mahmoud Abbas et des gouvernements de Vichy partout…
Standing Rock : Pour sauver l’eau, nous devons briser le cycle du traumatisme colonial
Ladonna Brave Bull Allard – Le Grand Soir – 20 février 2017
La police est venue au Camp Last Child en plein jour, avec des blindés et des fusils dégainés, pour arracher les gens à notre terre. Beaucoup de protecteurs de l’eau étaient en train d’effectuer des marches de prières et des cérémonies. Nous regardions du haut de la colline le Camp Oceti Oyate alors que les troupes marchaient sur eux. Nous avons envoyé nos prières à ces innocents et aux braves guerriers venus pour résister avec les gens de Standing Rock, et protéger les eaux sacrées d’Unci Maka (Notre Mère la Terre).
Puis ils sont venus à notre Camp de Sacred Stone, le camp spirituel d’origine, que nous avions construit pour y offrir nos prières et protéger notre eau de l’oléoduc Dakota Access. Mais cette fois-ci, ils étaient accompagnés par le Conseil Tribal Sioux de Standing Rock. Ils n’avaient pas de mandat, mais ils ont forcé l’entrée de mon terrain privé, le terrain de ma famille, où j’ai grandi sur les rives de la Rivière Cannonball. C’était les membres de notre propre Conseil, avec le Service des Poissons et de la Vie Sauvage de Standing Rock, le Bureau des Affaires Indiennes (BIA), le Bureau de l’Alcool, du Tabac, des Armes à feu et des Explosifs (ATF), et le Corps de l’Armée des États-Unis, tous venus pour me chasser de ma terre natale.
Le monde veut soutenir Standing Rock, mais Standing Rock se dresse contre nous. Le Président Dave Archambault a jeté nos gens aux chiens quand il a dit que les actions des camps « …ne représentent ni la tribu, ni les intentions initiales des protecteurs de l’eau. » Il oublie que nous, au Camp de Sacred Stone, avons été les premiers à résister pour l’eau, et que nous sommes avec tous les camps qui ont rejoint notre lutte.
Source : https://www.legrandsoir.info/standing-rock-pour-sauver-l-…
« Je m’oppose depuis de nombreuses années au sionisme, qui n’est que le rêve des capitalistes juifs dans le monde entier de créer un État juif avec tous ses accessoires : gouvernement, lois, police, militarisme, etc. En d’autres termes, ils veulent créer une machine étatique juive pour protéger les privilèges d’une minorité contre une majorité. »
Emma Goldman
(Lettre à l’éditeur de Spain and the World, 26 août 1938)
[On se rappellera qu’à cette époque, Emma Goldman et John Cowper Powys ont tenu ensemble, en Angleterre, un meeting destiné à récolter des fonds pour les Républicains espagnols. NdGO]
Mosquée al-Aqsa – lac Oahe même combat ?
Oui, car outre les problèmes de la simple survie et de l’eau, il y a aussi celui du sacré qui est de plus en plus partout bafoué, en commençant par celui des plus vulnérables, mais qui peut douter que celui des autres suivra ?
Le terrorisme israélien dans les territoires occupés
ou
La vie quotidienne dans « la seule démocratie du Moyen-Orient »
teleSur – 10 janvier 2017
Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr
Alors qu’Israël vient de voter une loi légalisant le vol de terres palestiniennes dans les territoires occupés, une réalité constante depuis 1967, ce documentaire d’Abby Martin nous rappelle que le meurtre d’hommes, de femmes et d’enfants Palestiniens est de facto autorisé et même encouragé et encensé en Israël, tant pour les soldats de Tsahal, « l’armée la plus morale du monde », que pour les colons. A quand une loi qui donnera la force du droit à cet état de fait ? Et, pourquoi pas, qui octroiera une récompense pour le « scalp », la tête ou la dépouille carbonisée des autochtones, seul moyen d’édifier un « État juif » suprématiste purifié de la présence des Arabushim ? Les « djihadistes juifs », comme les appelle Norman Finkelstein, sont bien les parfaits équivalents des « djihadistes wahhabites » de Daech, assassins fanatisés.
Les Palestiniens sont constamment menacés, agressés et soumis à des traitements inhumains et dégradants dans les bantoustans invivables qui leur sont réservés (jusqu’à ce que des colons décident de s’approprier leurs terres et occupent ou détruisent leurs maisons), condamnés à une existence misérable qui n’est qu’une mise à mort à petit feu. Bien que les médias aux ordres nous épargnent aujourd’hui ces images quotidiennes, elles n’en sont pas moins réelles et immuables depuis des décennies. Les innombrables condamnations des crimes de guerre israéliens par les instances internationales et les associations de défense des droits de l’homme n’ayant jamais été suivis de mesures concrètes (sanctions économiques, embargo sur les armes, etc.), Tel-Aviv peut poursuivre sa politique de colonisation en toute impunité et faire affront à toute l’humanité.
Il est aujourd’hui évident que la solution à deux Etats, qui a toujours été rejetée tant par les dirigeants que par les citoyens juifs israéliens, est définitivement morte, et que le silence, l’inaction et/ou la complicité de la communauté internationale ne laissent aucun autre recours aux Palestiniens que l’Intifada et la résistance armée, droit sacré et inaliénable, et même devoir indispensable face à une force occupante qui recourt systématiquement à la terreur.
Sayed Hasan
[Tlaxcala] Abigail Suzanne « Abby » Martin est une journaliste US-américaine (née en 1984 à Oakland, Californie). Elle est la présentatrice de The Empire Files, un programme d’information et d’investigation hebdomadaire sur téléSUR en anglais. Elle a été autrefois l’animatrice de l’émission Breaking the Set pour RT America, travaillant depuis les bureaux de Washington DC. Avant d’animer sa propre émission, elle avait travaillé pendant deux ans comme correspondante de RT America.
Martin est aussi une artiste et une militante, et a contribué à la création du site de journalisme citoyen Media Roots. Elle siège au conseil d’administration de la Media Freedom Foundation qui gère le Projet Censuré. Martin apparait dans le film documentaire Projet Censuré le Film : Terminer le règne des Informations-Malbouffe (2013) et co-réalisé 99%: Le Film Collaboratif Occupy Wall Street (2013).
Publié par Sayed Hasan
Pendant que nous y sommes, rappelons que des banques et des entreprises françaises – entre autres (il serait intéressant d’identifier les autres) – investissent dans le mur de la honte et les colonies internationalement condamnées de Cisjordanie tout autant que dans l’oléoduc DAPL.
Peuples Indiens, Palestiniens, Péruviens, logés à la même enseigne
Pérou : Une marée noire en Amazonie pousse les autorités à déclarer une « urgence sanitaire »
Aline Timbert – ACTU LATINO – 18 février 2017
Au Pérou, la situation d’urgence sanitaire a été déclarée par le Ministère de la Santé le 17 février pour une durée de 90 jours dans des zones amazoniennes où ont eu lieu des fuites de pétrole sur l’oléoduc Norperuano. Le décret stipule « l’urgence sanitaire en rapport à la qualité de l’eau pour la consommation humaine », dans les districts de Imaza, province de Bagua (dans la région Amazonas), mais aussi dans les districts de Morona, Manseriche, Barranca, Pastaza et Cahuapana de la province de Datém de Marañón (dans la région de Loreto).
Le document publié dans la gazette officielle El Peruano rappelle que la déclaration d’urgence sanitaire « ne dispense pas de responsabilité ces institutions qui ne se sont pas acquittées de leurs obligations établies par la loi ».
Le ministre de la Santé, Aníbal Velásquez, s’est rendu sur les zones de pollution et a expliqué que l’urgence sanitaire se justifiait en raison de la contamination des cours d’eau. La dernière catastrophe environnementale a eu lieu le 4 février dans la province de Dátem del Marañón, dans la région de Loreto à hauteur du km 206 de l’oléoduc, les locaux affirment que la pollution a atteint la rivière Mayuriaga, à 13 km du lieu de la fuite, il s’agit d’un affluent du Marañón.
Velásquez a indiqué que Le Ministère au Logement a dépêché sur les lieux 1500 équipes dotées de matériels permettant de purifier, de stocker et de rendre l’eau potable. Le gouverneur régional de Loreto, Fernando Meléndez, a affirmé que la fuite de pétrole à Dátem del Marañón est à l’origine « d’une hécatombe environnementale » et a directement accusé Petroperú de ne pas avoir fait son travail sérieusement.
Source : http://www.actulatino.com/2016/02/18/perou-une-maree-noir…
L’énoncé du problème est simple : COMMENT SE DÉBARRASSER DE LA POIGNÉE DE PARASITES QUI SUCENT LE SANG DU MONDE EN DÉTRUISANT LA PLANÈTE ?
Marat, grand précurseur, préconisait l’ablation préventive de quelques têtes rédhibitoirement mal-intentionnées.
On lui a fait, pour ces morts théoriques, une réputation épouvantable. Et les malintentionnés responsables de centaines de millions de morts réels continuent à payer – grassement – des imMondes Déconnex, pour sempiternellement salir sa mémoire
Ainsi va le monde. Et les humains continuent à se vautrer dans un infantilisme dont ils ne semblent jamais las. Est-ce une fatalité ?
Quelqu’un, jadis, voulut en convaincre Saint-Just. Pourquoi s’agiter, si tout est pré-déterminé ?
« Il faut faire comme si » répondit l’Archange. Qui mit sa tête sur la bascule pour le prouver.
Les peuples indigènes et les autres ont-ils une chance d’inverser le cours des choses. Rigoureusement aucune, ou alors, une sur un milliard.
Est-ce une raison pour s’abstenir ?
Qui se souvient du nom du général qui a vaincu Spartacus ? Ou de celui de l’empereur qui a fait crucifier ses partisans rescapés tout le long de la via Appia ?
Qui pourrait citer le nom d’un des assassins de Che Guevara ? Ou celui du président bolivien en exercice au mois d’octobre 1967 ? Voire même celui du président des États-Unis d’alors ?
Spartacus et le Che ont « fait comme si ».
Post du 22 février 2017.
Mis en ligne le 23 février 2017.