C’était il y a 45 ans, en 1972 (que de vies ais-je vécu depuis) ! J’étais un jeune militant pro-palestinien et je trouvais naturel le combat vital (pour l’homme, pour la terre) de la « deep ecology ». Je liais naturellement combat de libération nationale-européenne (« yankee go home »), justice sociale (socialisme communautaire) et écologie radicale.
En 1984, j’ai fondé le PCN. Avec sa « Fraction verte externe EUROPE-ECOLOGIE » organisée en 1987 (bien avant que les vert-kakis à la Cohn-Bendit ne nous volent le nom). L’association EUROPE- ECOLOGIE s’insèrait depuis 1998 dans le réseau mondial de l’Ecologie la plus radicale, puisqu’ elle représentait EARTH FIRST dans l’Espace francophone (*).
Le PCN, « parti national-communiste », « avait été fondé un an auparavant par (…) des militants issus d’organisations nationalistes-révolutionnaires, d’ex-adhérents de partis communistes, de sympathisants socialistes et d’écologistes radicaux » (dixit le CRISP, 1998). Le PCN avec « une stratégie de « Front uni antisystème » », dira encore le CRISP (« Courrier hebdomadaire du CRISP », le Centre de recherche de l’Institut des Sciences politiques de Bruxelles, organisme dont le caractère scientifique a été reconnu par les tribunaux belges), « très vite et à plusieurs reprises rejoints par des écologistes radicaux et des anciens militants d’extrême gauche ou provenant de différents partis communistes belges ».
Plus tard, vers 1985, s’est ajoutée la Démocratie Directe (découverte avec la verte Libye de Kadhafi). Et en Jamahiriyah libyenne, j’ai retrouvé des militants de cette « deep Ecology ». Lorsque Fabrice Beaur (aujourd’hui SG du PCN, mais alors SR Paris-IDF) et moi avons pris en charge le Réseau francophone du MCR libyen (Mouvement des Comités Révolutionnaires), nous avons aussi rapidement organisé pour le MCR les « Camps d’été pour les mouvements verts, pacifistes et alternatifs » (les thèmes forts de l’écologie politique avant sa récupération par la particratie atlantiste) de 1998 et 1999. Puis, sur ma suggestion, les « Universités d’été pour les mouvements verts, pacifistes et alternatifs », coorganisées avec le PCN (Zölnok – Hongrie 2000, Landau – Allemagne 2001, La Roche – Wallonie 2002, Paris 2003, La Roche – Wallonie 2005, Bruxelles 2008 et 2009).
LE PROGRAMME ECOLOGIQUE DEFENDU PAR LE PCN ENTRE 1985 ET 1999 RESTE PLUS QUE JAMAIS D’ACTUALITE, MAIS LE MONDE GLOBALISE S’EST DEPUIS ENCORE PLUS ENFONCE DANS L’AUTODESTRUCTION …
Que disions nous dans notre plate-forme électorale de 1995 :
« La défense de l’environnement et du cadre de vie est aujourd’hui un combat essentiel face à la démultiplication des pollutions, au moment où nos villes deviennent trop souvent des poubelles et où l’on saccage la nature et l’on détruit de nombreuses espèces animales. Refuser de mettre en avant des solutions écologiques, c’est assurer demain le suicide des générations futures. Nous pensons que l’écologie ne doit pas être laissé aux partis écologistes, parce que ceux-ci ont démontré leur incapacité, parce qu’ils ont choisi de s’allier aux partis traditionnels qui sont pourtant aussi responsables de la faillite écologique. Le PCN se veut donc un parti écologique, il met en avant dans son programme de nombreuses revendications en faveur du combat pour la préservation du cadre de vie, de la nature et de l’environnement. Et ceci au niveau européen, parce que la pollution ne connaît pas de frontières et que seule demain une Europe forte pourra y mettre un terme. L’écologie, c’est aussi le respect de la vie et la défense des animaux. Le P.C.N. se prononce donc pour l’adoption d’une « charte des droits de l’animal » et pour l’interdiction des nombreuses pratiques scandaleuses que nous connaissons, notamment la vivisection.3
LA FAILLITE DE L’ECOLOGIE POLITIQUE
SUIVIE DU POURISSEMENT ETHIQUE ET MORAL DES POLITICARDS VERT-KAKIS …
Et puis l’impact de l’écologie radicale s’est réduit à peu de chose. L’écologie radicale s’est éclatée entre une aile utopiste au radicalisme inopérant et une aile parlementaire, récupérée par l’OTAN, ces vert-kakis à la Cohn-Bendit ou à la Fisher, qui sont devenus partout en Europe les meilleurs kollabos de l’impérialisme américain. Les électeurs des partis vert-kakis étant ces « bobos » petit-bourgeois qui sont le cœur abject du système.
Le vol de notre nom par les usurpateurs d’ « Europe-Ecologie » en France a été le déclencheur de notre éloignement de ces causes devenues stériles (nous ne souhaitions pas nous engager dans des procès sans fin contre des vert-kakis largement financés par le système). Les thématiques écologistes et vertes sont restées dans notre corpus idéologique, mais l’action de terrain (combien de comités de quartier n’avons-nous pas animés dans les années 1985-1999 …) a été arrêtée …
Le mouvement de Cohn-Bendit et consorts ayant fait aujourd’hui faillite, auto-suicidé par les petits appétits des politicards écologistes français. D’autre en Allemagne sont au service direct de l’OTAN. Ou encore en Belgique, sont dans de juteux business dits « verts » ou « bios » avec des multinationales comme EDF …
PLACE A L’ACTU /
LA NATURE A DES DROITS …
ALLEZ DIRE CA A TRUMP ET SES CROONIES CAPITALISTES !
J’en viens à cette actualité qui a ouvert le champs à ma réflexion rétrospective. L’article de La Libre (journal de la bourgeoise belgicaine, jadis catholique) a raison. Mais en même temps il révèle la grande lessive de la récupération des thèmes écologistes par le Système et ses médias aux ordres. OUI la nature a des droits, oui la terre est en grave danger. Il aurait fallu écouter les avertissements que nous, les militants écologistes radicaux, nous donnions dans les Années 1970-80, où il était encore temps pour les alternatives. Comble de l’ironie, ce nucléaire qui était dénoncé fait, malgré Tchernobil, malgré Fukushima, figure de « solution propre » (sic) au règne létal des hydrocarbures ! Symbole des temps, il n’y a pas de candidat écologiste à la Présidentielle française 2017 et les thématiques écologistes sont absentes du débat. René Dumont revient, ils sont devenus fous …
* Lire sur LLB :
Peu à peu, l’homme reconnaît que la nature a des droits
Et voici Trump, représentant (entre autres) du lobby des hydrocarbures de schiste, qui va au nom d’un « XXIe siècle amércain » d’exploitation, de domination et de profits à court terme, achever la planète, son écosystème, sa bio-diversité. Slogan inepte que cet « America first » alors que la Planète est une ! Quel droits à la terre face à ces charognards capitaliste ? La Libre, comme ses complices, esquive le vrai débat … Et les vrais coupables !
* Lire sur LLB :
Etats-Unis: Trump réexamine l’accord de Paris sur le climat
LUC MICHEL / ЛЮК МИШЕЛЬ / 2017 03 30 /