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26 décembre 2024

« Isratine » (Israël-Palestine) Pub


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Muammar Gaddhafi, à l’ONU  (2009), Isratine
(Capture d’écran Françoise Petitdemange)

 

« Isratine » (Israël-Palestine)

À la 64ème Session de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York,
le 23 septembre 2009,
Muammar Gaddhafi s’exprimait à la tribune…

S’agissant de l’État juif qui s’approprie la Palestine depuis la fin du XIXème siècle, et qui implante des colonies, les unes après les autres, jusqu’à occuper bientôt toute la Palestine, Muammar Gaddhafi mettait en garde les chefs d’État partisans de la création de deux États : « S’agissant de la question de la Palestine, la solution à deux États est irréalisable, et je vous exhorte à ne plus l’envisager. La solution est l’instauration d’un seul État démocratique où cohabiteraient, entre autres, juifs, musulmans, Palestiniens et chrétiens, comme au Liban. La solution à deux États n’est pas réalisable. La partition du territoire est vouée à l’échec car il ne s’agit pas de deux États voisins. Ils sont d’ores et déjà totalement imbriqués. Ce sont deux pays où il y a des interactions de territoires et de populations. Ils sont entremêlés. On ne peut pas établir de zone tampon entre eux car il n’existe pas de zone de séparation. Il y a en effet un demi-million de colons israéliens en Cisjordanie et un million de Palestiniens colonisés dans le territoire appelé Israël. Comment en faire deux États ? » [Muammar Gaddhafi, Discours à la 64ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU, à New York, 23 septembre 2009. Cité dans l’ouvrage de Françoise Petitdemange, « La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) », Éditions Paroles Vives 2014, page 481.] Il proposait donc un seul État à deux têtes : l’une palestinienne, l’autre israélienne.

Cette proposition, venant d’un homme arabo-africain, qui avait suivi les événements israélo-palestiniens depuis le temps où il était élève au lycée de Sebha, qui connaissait bien les circonstances dans lesquelles ces colonies juives s’étaient mises en place d’une façon accrue à partir de l’année 1947, et qui ne parlait jamais pour ne rien dire, aurait mérité un surcroît d’attention de la part des États présents à cette Assemblée. Muammar Gaddhafi avait même le nom de cet État commun : « Le Livre Blanc, que vous pourrez garder, M. Treki, propose la solution intitulée « Isratine ». Il n’y a pas d’animosité entre nous. Les Arabes n’ont pas d’animosité contre les Israéliens. Ils sont cousins et vivent ensemble, en paix. Les réfugiés palestiniens devraient regagner leur pays pour vivre en paix dans un État unique. » [Idem, page 481.]

Seulement, voilà… Les Israéliens continuent à implanter leurs colonies, s’adjugeant les meilleurs morceaux de la terre palestinienne et reléguant de plus en plus le peuple palestinien vers des terres ingrates, dans des réserves dont l’une s’appelle « la Bande de Gaza ». Il est certain qu’un petit territoire comme « la Bande de Gaza » est plus facile à bombarder… et le peuple palestinien concentré sur ce morceau de terre… plus facile à exterminer. Les Européens, et notamment les Anglo-Saxons, en savent quelque chose de la meilleure façon de procéder pour, finalement, voler tout un pays, eux qui se sont installés, colonie après colonie, en occupant les immenses territoires sur lesquels vivaient des tribus millénaires, jusqu’à voler et s’approprier tout un continent.

Il n’est guère possible de croire que l’État sioniste, antisémite d’être anti-arabe jusqu’à vouloir la destruction totale des pays qui l’entourent pour mieux asseoir sa position financière hégémonique sur le monde, arrêtera sa marche forcée contre le peuple palestinien. Tout au contraire, il prétextera toujours quelque chose pour se donner le droit de bombarder ce qu’il reste de Palestine sans qu’aucun des pays comme la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis ne mouftent quoi que ce soit ; quant aux « Assis » de l’ONU, il ne faut pas compter sur eux pour faire respecter le droit du peuple palestinien à disposer de lui-même.

Eux qui n’ont pas été capables de faire respecter le droit du peuple libyen malgré une Déclaration contre la guerre des États capitalistes, datée du 3 juin 2011, émanant du Conseil des Tribus de Libye qui disait ceci : « Le peuple libyen a le droit de se diriger lui-même. […]. Nous avons lu les résolutions de l’ONU et il n’y a aucune mention de bombarder des civils innocents. Il n’y a aucune mention d’assassiner les autorités légitimes dans toute la Libye. » [Idem, pages 497-498.]

Les « Assis » de l’ONU, ayant fait fi de cette Déclaration, comment pourraient-ils respecter le peuple palestinien ? Comment pourraient-ils empêcher les sionistes de bombarder le peuple palestinien dans la Bande de Gaza ou ailleurs, jusqu’au génocide ? L’histoire ne montre que trop jusqu’où les États capitalistes, impérialistes, colonialistes sont prêts à aller pour défendre leurs multinationales et la finance internationale contre les droits des peuples.

 

Françoise Petitdemange

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