« La grève de la dignité » : une révolution des captifs palestiniens contre l’occupation
6 mai 2017
RapportCPI
Gaza – CPI Environ 120 Palestiniens internés dans les prisons de l’occupation sioniste sous le régime de la « détention administrative » ont entamé, le 24 avril 2014, une grève de la faim appelée le combat « des intestins vides ». Cette grève-là a attiré une gigantesque solidarité populaire générale, partout en Palestine. Les jeunes palestiniens se sont accrochés avec les occupants sionistes sur tous les points de contact avec les occupants. La vague de protestations ne s’est arrêtée que suite à l’agression sioniste contre la bande de Gaza, la guerre de l’été 2014. L’étincelle de l’IntifadaMais cette fois, faibles sont malheureusement les réactions de la rue palestinienne à la grève menée par plus de 1500 captifs dans les prisons de l’occupation sioniste, bien que la grève ait commencé depuis environ deux semaines. Une passibilité inédite ! Cette nouvelle grave de grande ampleur pourrait-elle être l’étincelle pour faire revivre l’Intifada d’al-Quds d’octobre 2015 ? A cette question répond l’écrivain et analyste Ibrahim al-Madhoun. La position des captifs palestiniens représente un défi à l’occupation. Les captifs font partie intégrante de la révolution palestinienne contre l’occupation. Les captifs ont un grand rôle pour faire bouger la rue palestinienne, confirme aussi Bilal al-Chobki. La grève est-elle suffisante ?Al-Madhoun, parlant au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information, confirme que la cause des captifs est un élément essentiel de la cause palestinienne. Un seul captif pourrait déclencher la situation révolutionnaire. Comment sera alors la situation « avec des centaines de captifs en grève ? » se demande-t-il. Al-Chobki n’est pas sur la même longueur d’onde. Il ne croit pas que la grève de la faim des captifs suffise à elle toute seule à faire bouger la rue palestinienne. En fait, les grandes factions palestiniennes sont occupées à autre chose, bien loin de la grève et de l’Intifada, dit-il. Al-Madhoun croit que la grève a cette fois un point fort, c’est que Marwan al-Barghouthi, un leader du mouvement du Fatah et membre de son comité central, fait partie des grévistes. Les services de sécurité de l’autorité de Ramallah seraient gênés de mater les activités et les rassemblements soutenant la grève des captifs. C’est alors le moment de mener des activités de toutes sortes : sit-in, manifestations, rassemblements… Al-Chobki confirme que les factions palestiniennes sont appelées à réagir avec la grève de la faim des captifs de façon active et de façon à faire bouger la rue palestinienne. Fermer les écoles et les bureaux officiels n’est pas, à son avis, une méthode suffisante pour soutenir les captifs. Des observateurs remarquent de fortes appréhensions chez les sionistes de voir la rue palestinienne imiter l’Intifada des prisons. Par conséquent, les occupants sionistes essaient de toute leur force de mater la grève. La grève de la faim des captifs palestiniens internés dans les prisons israéliennes a été déclenchée le 17 avril par plus de 1500 détenus, grève appelée « la grève de la liberté et la dignité ». Son comité médiatique et un groupe de journalistes et de militants ont finalement appelé à soutenir les captifs dans leur grève.
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Source : Centre Palestinien d’Information https://french.palinfo.com/… |