Lorsque le révolutionnaire vit dans les cimetières et les déchets !
22 mai 2017
RapportCPIPhoto : CPI Lundi 22 mai 2017 Khan Younes – CPI A côté d’un cimetière, l’homme octogénaire Qasim Cheyassi, appelé l’Iranien, se met aux côtés de ses affaires de sa mort. La mort, il l’attend avec impatience ; il voudrait en finir de cette vie impossible de misère. Qassim Cheyassi, 80 ans, est appelé l’Iranien, car il est d’origine iranienne et qu’il porte toujours la nationalité iranienne et un accent particulier, trahissant son origine. Il habite dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Barid, à l’ouest du département de Khan Younes. Misère et souffrancesL’Iranien prend un vieux mur et un grand tas de poubelles comme abris contre le soleil et sa chaleur. Jadis, dans les jours de sa jeunesse, cet homme était si fort qu’on l’appelait Chimchon le Grand (Samson de l’Ancien testament). Il mettait sa force au profit de la cause palestinienne. Il ne s’attendait pas à se voir un jour mendiant, lui qui a, à plusieurs reprises, failli perdre sa vie pour la cause palestinienne, à mendier parmi les déchets des humains et l’odeur de la mort. Souvenirs d’un combattantLe correspondant de notre Centre Palestinien d’Information a rencontré cet homme qui devrait recevoir l’ordre du courage et de l’honneur, qui vit malheureusement dans la poubelle et la misère. Avec son fort accent iranien, aidé par sa femme arabe, il a commencé à raconter sa vie de jadis : « J’avais quitté ma patrie, l’Iran, pour aller au Liban rejoindre la révolution palestinienne, laissant derrière moi ma femme, mes enfants, mes proches. J’ai participé à beaucoup de combats sur le sentier de la cause (palestinienne). »Au Liban, Cheyassi a rencontré le défunt président palestinien Yasser Arafat et est devenu un de ses compagnons, avant d’aller vivre au Yémen, dit-il les larmes aux yeux ; les beaux souvenirs lui font mal. En 1994, à l’arrivée de l’autorité palestinienne dans les territoires palestiniens, il est venu vivre et travailler dans la bande de Gaza. Il sort une photo de lui avec le défunt président Yasser Arafat. Il la baise, sans retenir ses larmes coulant dans les lits de son visage. Si Arafat avait été vivant, son destin n’aurait pas été ainsi, dit-il avec un soupir de désespéré. Un combattant ignoréCheyassi est finalement parti à la retraite, avec 2700 shekels par mois. Mais les forces de l’occupation sioniste ont détruit sa maison. Et il est parti avec sa famille survivre dans un semblant de maison dans le camp de Nahr al-Barid. Une vie impossible. L’Iranien lance un appel de détresse à sa patrie Cheyassi garde toujours son passeport iranien et appelle les autorités iraniennes à travailler et faire l’impossible pour qu’il retourne à sa patrie, avant de quitter définitivement ce bas-monde. Un monde tant ingrat.
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Source : Centre Palestinien d’Information https://french.palinfo.com/… |