Un message de CAPJO-EuroPalestine (22/6/17)*
Chères amies, Chers amis,
Quand on reçoit de nos amis de Gaza des messages disant : «Mourir sous les bombes ou par manque d’électricité, c’est le seul choix qui nous reste, et c’est de cela que nous discutons entre nous», nous ne pouvons rester indifférents ni inactifs.
Haidar Eid, professeur agrégé de littérature anglaise à Gaza, a écrit :
« Comme partout ailleurs dans le monde, l’électricité à Gaza donne accès à l’eau potable et aux soins médicaux. Avec elle, nous pouvons mettre les aliments au réfrigérateur en été, avoir de la chaleur en hiver et être relié les uns aux autres et au monde extérieur. Or, l’électricité a été coupée à Gaza, et c’est une condamnation à mort pour les 2 millions de Palestiniens qui vivent comme moi dans ce territoire sous blocus israélien. »
Et il ajoute : « Pour ceux qui ne connaissent pas bien la situation, aujourd’hui, le débat entre les Gazaouis est de savoir si une attaque militaire directe – bombardements israéliens – est une meilleure façon de mourir que par un génocide progressif, avec l’intensification du blocus qui est imposé à notre minuscule bande de Gaza depuis 10 ans. Pensez-y : Y a-t-il des citoyens, dans un autre pays du monde, qui débattent de leur meilleure façon de mourir ? »
« La communauté internationale, conclut-il, a été totalement incapable d’assumer ses responsabilités. Nous n’avons qu’une lueur d’espoir, la même que celle des Sud-Africains lors de l’apartheid : une campagne soutenue de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël, jusqu’à ce qu’il respecte le droit international » (article intégral)
De son côté le courageux journaliste israélien Gideon Levy, qui appelle également au boycott de son pays, redoute une nouvelle attaque sur Gaza : « Ce qui est en cause actuellement, c’est le risque d’un nouveau massacre dans la Bande de Gaza. Contrôlé, mesuré, pas trop massif, mais malgré tout c’est bien d’un massacre qu’il s’agit. Quand des officiers, des politiciens et des commentateurs israéliens parlent du “prochain round”, ils parlent du prochain massacre. »
Il explique qu’en réduisant encore la fourniture d’électricité à Gaza (moins de 4 heures par jour en ce moment), en poussant à bout les Gazaouis, en les privant d’eau potable, de médicaments, de pièces de rechange pour le matériel médical, en provoquant la mort des malades sous dialyse, des nouveau-nés en couveuses, des patients cancéreux ou atteints de mucoviscidose qui ne reçoivent plus de traitement, en empêchant l’assainissement des eaux d’égout qui se déversent dans la mer et menacent de maladies infectieuses, Israël espère une riposte.
« Une heure de plus chaque jour sans électricité à Gaza, et ce sera le signal : des roquettes Qassam. Israël une fois encore sera la victime, et le massacre commencera », prévient-il.
Et, dénonçant cette expérimentation barbare sur les 2 millions d’habitants de Gaza, ainsi que le silence qui l’entoure, il expose clairement : Ils sont les sujets d’une expérience : peuvent-ils survivre avec une heure d’électricité par jour ? Est-ce que 10 minutes ne suffiraient pas ? (Article intégral)
Et nous, que pouvons-nous faire face à ce génocide à petit feu perpétré avec la complicité de nos gouvernants ?
Boycotter Israël, comme les Palestiniens et les opposants israéliens nous le demandent.
Certes, mais il faut aussi s’exprimer par tous les moyens, et informer autour de nous sur cette situation dont se gardent de parler les médias. L’ignorance est la principale source d’indifférence. Peu de gens imaginent ce qui est fait, de manière volontaire — car il ne s’agit pas de catastrophe naturelle — à d’autres êtres humains en ce moment à Gaza.
N’attendons pas de nouveaux massacres pour réagir !
Parlez-en autour de vous. Faites circuler les articles qui décrivent cette expérimentation innommable dans le camp de concentration de Gaza.
VENEZ NOMBREUX AU RASSEMBLEMENT CONTRE LE BLOCUS DE GAZA
CE SAMEDI 24 JUIN
PLACE DE LA FONTAINE SAINT-MICHEL À PARIS
DE 15 H 30 À 18 H 30
Métro St Michel : ligne 4, RER B, RER C
FAITES PASSER L’INFORMATION. MONTRONS ENSEMBLE QU’ON NE PARVIENDRA PAS À NOUS HABITUER À CETTE BARBARIE.
*Source : CAPJO-EuroPalestine