Les grosses orchades, les amples thalamèges.. Littératures vagabondes – états d’âme à La Thalamège
4 juillet 2017
03/07/2017
RÉALIGNEMENT STRATÉGIQUE MARITIME DE LA CHINE
Avant de découvrir – et afin de mieux comprendre – ce qui va suivre, il nous paraît plus qu’utile de relire ce qu’écrivait le toujours si bien informé Georges Stanechy, dans son « Escale à Gwadar » du 17 mai 2015 (deux ans déjà !).
Pour rappel :
Escale à Gwadar
Georges Stanechy – À contre-courant – 17 mai 2015
Paysage lunaire, bordé de vagues. Un port.
Gwadar…
Depuis la nuit des temps, vivotant de pêche et de cabotage.
Alexandre et ses troupes dit-on, dans leur frénésie de conquêtes y passèrent, épuisées, assoiffées ; la flotte du conquérant, sous le commandement de son amiral Néarque, y aurait fait escale pour procéder aux inévitables travaux de maintenance de sa flotte de 120 navires et au ravitaillement de ses 10.000 hommes…
http://stanechy.over-blog.com/2015/05/escale-a-gwadar.html
Réalignement stratégique maritime de la Chine
Par Brian Kalman, en exclusivité pour SouthFront
28 juin 2017
Brian Kalman occupe un poste de direction dans l’industrie du transport maritime après avoir servi pendant onze ans dans l’US Navy avec le grade d’officier. Il vit et travaille à présent dans les Caraïbes.
Introduction
La Chine fait construire son premier LPD [Landing Platform Dock = Bâtiment militaire de transport de chalands de débarquement] Type 075 par les chantiers navals de la Compagnie Hudong Zhonghua, à Shanghaï. La construction a très probablement débuté en janvier ou février de cette année d’après les images satellitaires et les photos digitales publiées en ligne d’au moins une cellule de coque préfabriquée. Le Type 075 sera le plus grand vaisseau de guerre amphibie de la Marine de l’Armée Populaire de Libération (MAPL) avec les mêmes déplacements et dimensions que le LHD Classe Wasp de l’US Navy [LHD, Landing Helicopter Dock = Navire d’assaut amphibie polyvalent]. L’Armée Populaire de Libération (APL) a aussi fait savoir, par des canaux officieux, qu’elle avait l’intention de faire passer son corps actuel de Marines (CMAPL) de 20.000 à 100.000 hommes. La Chine, pendant qu’elle mettait la dernière main aux préparatifs de sa nouvelle base stratégique de Djibouti, à la Corne de l’Afrique, a aussi continué à investir de façon substantielle dans le développement du port de Gwadar, au Pakistan. Car Gwadar ne va pas seulement devenir une plateforme logistique-clé du Corridor Économique Chine-Pakistan (CECP) et de l’Initiative One Belt One Road (OBOR), il va devenir aussi une base navale-clé chargée d’assurer la sécurité du commerce maritime chinois dans la région.
Quand on envisage ces développements en les rapprochant de la décision des dirigeants de l’APL de réduire ses troupes de 300.000 hommes, il devient évident que la Chine est en train de réviser l’orientation stratégique de ses forces armées. Le corps des Marines de l’APL et sa Marine vont au contraire se dilater. La Chine continue à moderniser et à développer la MAPL en même temps qu’elle lui fait prendre ses quartiers en Mer de Chine Méridionale. La Chine a fait savoir son intention de fortifier les îles de cette région stratégiquement importante et d’y installer des garnisons, tout en établissant d’autres bases complémentaires dans l’Océan Indien et à proximité du Détroit d’Hormuz et du Détroit d’Aden. La flotte de guerre de plus en plus capable et conséquente de la MAPL, composée désormais de puissants porte-avions et bâtiments de guerre amphibies, va permettre à la Chine d’établir et de maintenir des lignes de communication entre ces bases militaires-clés. Bien que ses voisins de la région puissent ressentir les capacités de projection de puissance et la présence navale de la Chine comme une menace, il est évident que la Chine fait en réalité ce qu’elle est obligée de faire pour protéger les sommes massives qu’elle a investies pour construire son réseau mondial de transport de commerce : la Route de la Soie terrestre « ceinture économique » et la Route de la Soie maritime du XXIe siècle.
Réalignement maritime
Le South China Morning Post a rapporté en mars dernier que des sources anonymes de l’APL et de la MAPL l’avaient informé que des plans étaient en cours d’élaboration visant à accroître la MAPL de façon conséquente et à répartir ces forces additionnelles entre les bases situées sur le territoire maritime chinois proprement dit et sur une sphère d’influence maritime plus étendue. Ces sources ont révélé l’intention de la MAPL de multiplier par cinq le corps actuel des Marines, en le faisant passer de deux brigades (20.000 hommes) à dix brigades (100.000 hommes). Elles ont aussi fait savoir que la MAPL allait être développée à la fois en volume et en capacités avec adjonction à la flotte actuelle de nombreux vaisseaux de guerre de grands déplacements en charge et de divers types. Particulièrement intéressante est l’adjonction d’au moins deux DDG [Guided missile destroyers = destroyers lance-missiles] de Type 055, d’un porte-avions d’une classe nouvelle entièrement conçu et construit en Chine, de deux LPD supplémentaires de Type 071 (ce qui portera à six le nombre de bâtiments de cette classe) et le premier LHD Type 075.
Les chantiers navals chinois continuent de produire à bride abattue des destroyers de la classe Type 052D, des frégates de la classe Type 054 et des corvettes de la classe Type 056. La Chine est en train d’acquérir très rapidement la capacité de projeter sa puissance et sa présence navale à des distances de plus en plus grandes de ses rives. Et la MAPL ne fait pas que se développer en tonnage, ses nouveaux vaisseaux sont considérablement plus capables, étant conçus pour avoir un bien plus grand rayon d’action, une plus grande puissance de feu et des systèmes radar, sonar, de communications et de gestion de combat de dernière génération. La MAPL va s’efforcer d’y ajouter et d’entraîner 25% d’hommes en plus sur les cinq ans à venir, pour s’assurer les équipages, les pilotes et le personnel de soutien qualifiés dont cette ambitieuse expansion a besoin. Dans le même laps de temps, l’APL licenciera 300.000 hommes.
Dans une précédente analyse sur les capacités amphibies de la Chine, j’ai détaillé l’augmentation planifiée des Marines de l’APL et la multiplication par deux des Divisions d’Infanterie Amphibies Motorisées. Les dernières informations données par le South China Morning Post soulèvent un certain nombre de questions. Le gouvernement chinois a-t-il l’intention de quintupler la taille de sa marine après avoir déjà doublé le nombre de ses AMID [Air and Marine Interdiction Divisions = Divisions de protection aérienne et marine des frontières] depuis 2014 ? Si c’est le cas, une augmentation de 100% de ses AMID et une de 500% de son Corps de Marines (CMAPL) dénotent un changement de cap majeur dans la stratégie de défense de l’État chinois. Avec le succès grandissant de la Route de la Soie terrestre et de la Route de la Soie maritime, il devient de plus en plus évident que la Chine doit concentrer ses efforts sur la sécurisation et la défense de ces grandes voies économiques mondiales. La Chine a investi massivement, en partenariat avec beaucoup de nations, pour assurer le succès de ce réseau de routes économiques qui va couvrir la moitié du globe. Beaucoup de ces artères logistiques vont transiter par des territoires maritimes stratégiques internationaux. À la lumière de ces développements, que la Chine abandonne l’optique d’une guerre de terrain sur son sol pour la remplacer par une projection de puissance accrue et une présence maritime plus étendue paraît tout à fait logique.
Bases maritimes à Djibouti et Gwadar
Tout en déployant de grands efforts pour assurer sa prospérité économique à long terme, la Chine a estimé nécessaire de protéger ces intérêts en négociant des accords mutuellement profitables avec des nations bordant un Océan Indien stratégiquement important. Elle a ainsi commencé en 2016 la construction d’installations de soutien maritime à Obock (Djibouti), bien entendu pour protéger ses intérêts en Afrique (continent où elle a investi 30 milliards de dollars US), mais aussi pour faciliter des opérations conjointes de lutte contre la piraterie dans la région et pour disposer d’une base navale capable de soutenir un grand déploiement dans le temps et dans l’espace des unités de la MAPL destinées à protéger les voies maritimes transitant par le détroit d’Aden. En outre, la Chine a investi quelque chose comme 46 milliards de dollars US dans le développement du Corridor Économique Chine-Pakistan (CECP), y compris un mise de fonds très importante dans l’infrastructure du port de Gwadar. Les gouvernements des deux nations souhaitent le stationnement permanent d’une flotille de guerre de la MAPL dans ce port et, si possible, une force de réaction rapide des Marines de l’APL. Gwadar occupe une position excellente pour non seulement protéger les intérêts économiques chinois au Pakistan, mais aussi réagir à toute crise qui menacerait d’interrompre ou de retarder le trafic maritime, surtout les transports d’énergies, à destination de la Chine.
Vue simplifiée des lignes de communication maritimes de la MAPL entre ses principales bases navales en Chine du Sud et ses bases nouvellement établies outremer. Les bases situées dans des îles importantes de la Mer de Chine Méridionale ne sont pas reprises sur cette carte, mais devraient être prises en compte pour dresser un tableau précis de la position de défense maritime chinoise.
La base militaire construite à Obock, Djibouti est très proche de la base militaire US de Camp Lemonnier, ainsi que d’une implantation beaucoup plus petite, occupée par la JMSDF (Japanese Maritime Self Defense Force = Force d’Auto-Défense Maritime Japonaise). Bien que la Chine minimise le rôle militaire de sa base, il est évident que celle-ci n’a pas été conçue uniquement pour faciliter le réapprovisionnement, le ravitaillement en carburant et l’entretien des vaisseaux de la MAPL, mais aussi pour servir de base aux sous-marins patrouilleurs de la MAPL dans l’Océan Indien et pour y prépositionner des éléments de guerre amphibies. La dilatation significative des CMAPL et la construction incessante de nouveaux vaisseaux de guerre amphibies vont dans le sens de cette thèse. Le positionnement avancé de ses foces navales permettra à la MAPL de protéger ses importations vitales de pétrole brut et de gaz naturel qui transitent par le Canal de Suez (2% du total national annuel), par le Golfe d’Aden (4% annuellement) et dans l’Océan Indien, par les routes occidentales de la Corne de l’Afrique (34% annuellement). Vu que 6% de ses importations de gaz naturel et 34% de ses importations de pétrole brut par voies maritimes transitent par cette région, le désir de la Chine de protéger ces passages est on ne peut plus clair.
Situation de la base de la MAPL à Obock, Djibouti par rapport à Camp Lemonnier. La carte insérée montre très clairement la situation géographique stratégique de Djibouti, à l’intersection de la Mer Rouge et du Golfe d’Aden.
L’importance stratégique des installations navales de Gwadar, sur la côte sud du Pakistan est aussi très évidente. Non seulement la présence de la flotte de guerre et des Marines de la MAPL est nécessaire pour assurer la sécurité des intérêts vitaux de la Chine au Pakistan et le long du Corridor Économique Chine-Pakistan, mais elle assure aussi à la MAPL une base d’opérations proche du Détroit d’Ormuz. À peu près 51% de toutes les importations chinoises de pértrole brut passent par ce détroit, et 24% des importations de gaz naturel par voie maritime. Toute fermeture du Détroit d’Ormuz qui serait due à un conflit militaire hypothétique ou à un acte de terrorisme ou de piraterie aurait un impact énorme sur l’économie chinoise. Les récentes manœuvres conjointes entre navires de guerre des marines chinoise et iranienne mettent en évidence la volonté de la Chine de travailler en collaboration avec les pouvoirs régionaux, pour faire face à l’importance vitale de protéger le commerce maritime qui passe par ce goulot d’étranglement.
Développement permanent et fortification d’îles en Mer de Chine Méridionale
Quoique les routes commerciales maritimes transitant par l’Océan Indien soient d’une importance vitale pour maintenir la machine de production industrielle chinoise en ordre de marche, la Mer de Chine Méridionale est d’une importance encore plus grande pour un certain nombre de raisons. La région ne fait pas que permettre le passage de 5 trillions (5 milliards de milliards) de dollars US du commerce mondial par an, mais une grande partie de ce commerce annuel est constitué par les importations énergétiques chinoises et les produits manufacturés en Chine. Le goulot géographique du Détroit de Malacca, au sud-ouest de la Mer de Chine Méridionale, permet le transit de 84% du pétrole brut et de 30% du gaz naturel importés par la Chine. La fermeture de ce détroit ou une interruption notable du trafic dans cette mer aurait un effet dévastateur sur l’État chinois. Il en va de l’intérêt vital national de la Chine de sécuriser la région rien que pour empêcher cela. De plus, en établisant une série d’avant-postes dans des îles stratégiquement situées aux abords de la Mer de Chine Méridionale, la Chine se dote d’une plus grande possibilité d’assurer la sécurité dans la région tout entière, d’établir un A2/AD [Anti-Access/Area Denial = Anti-Accès/Zone de Déni] et de défendre les abords méridionaux du territoire chinois, tout en faisant valoir les réclamations de la nation en matière d’énergies précieuses et de ressources renouvelables dans la région.
La Chine continue à étendre et à renforcer ses implantations à la fois dans les iles de l’archipel des Paracels et dans celui des Spratleys. Les constructions massives sur Mischief Reef, Fiery Cross Reef et Subi Reef [bases militaires construites sur des îles artificielles, ndt] devraient être achevées vers la fin de cette année. Ces trois îles représentent le plus gros investissement de la Chine pour établir un contrôle sur les Spratleys et la Mer de Chine Méridionale dans leur ensemble. Les trois îles possèdent de larges pistes renforcées de 2.500 à 2.700 mètres de longueur, des hangars d’aviation à l’épreuve des bombes, des bunkers à munitions, des logements et des installations (sanitaires et autres) à l’usage du personnel militaire, ainsi que des tours et des panneaux radar avancés (Adanced Radar Towers). Des avions de combat et des missiles sol-air HQ9 ont été déployés sur certaines des îles au cours de l’année écoulée. Ces trois îles, en conjonction avec les stations de surveillance, les installations portuaires et les bases d’hélicoptères disséminées sur un certain nombre de plus petits atolls, ainsi que sur des îles naturelles ou articielles des Spratleys, donnent à la Chine le moyen de projeter sa puissance et d’affirmer sa présence dans la région à un niveau inaccessible à quelque autre puissance régionale ou internationale que ce soit. Ces bases insulaires associées aux missiles et aux avions de combat situés sur le territoire chinois et aux forces navales qui mouillent en Chine du sud, peuvent très efficacement effectuer des opérations A2/AD sur la totalité de la Mer de Chine Méridionale. De fortes garnisons de Marines du CMAPL et l’infanterie légère amphibie de l’APL auront pour tâche de sécuriser et de renforcer les troupes de l’APL et de la MAPL chargées des champs d’aviation, des ports et des centres de radar.
Cette image satellitaire illustre l’étendue du développement de Fiery Cross Reef depuis le début des principales réclamations territoriales chinoises en 2014. Fiery Cross Reef fait, en taille, à peu près les 2/3 de Subi Reef et la moitié de Mischief Reef.
La Chine a simultanément renforcé sa position dans les îles Paracel. La plus grande des îles, qui est aussi le centre administratif de la région, est l’île Woody. Cependant, la Chine a beaucoup avancé dans la construction de ses installations de soutien naval et par hélicoptères. C’est notamment le cas sur les îles Duncan, Palm et Tree. Ces îles pourraient bientôt servir de bases navales de réapprovisionnement et/ou de bases ASW [Anti Submarine Warfare = Guerre anti-sousmarine]. Des tensions entre la Chine et le Vietnam, à propos de la souveraineté revendiquée par les deux pays sur les îles Paracel, ont continué longtemps après que la Chine ait défait les forces vietnamiennes à l’issue d’une série d’escarmouches navales dans les années 1970 et 1980. La découverte de gisements de pétrole et de gaz naturel dans la région a alimenté, depuis quelques années, une recrudescence de ces tensions.
Une flotte de guerre amphibie en cours de croissance
Tout en progressant dans son accroissement du CMAPL et des divisions amphibies de l’APL, la Chine a soutenu le rythme rapide de son programme de constructions navales dans le but de se doter d’une capacité de transport maritime amphibie équilibrée et flexible. À l’heure actuelle, l’US Navy a, de loin, la flotte d’assaut amphibie la plus importante et la plus capable du monde. La Chine ne tente pas de la surpasser mais de se tailler une flotte de guerre amphibie moderne assez importante pour défendre les intérêts maritimes de la nation, et qui possède en même temps une capacité de projection de puissance susceptible d’être utilisée sur toute l’étendue de la Route de la Soie maritime. Ses forces doivent être extrêmement flexibles, à longue portée, sur le long terme, et en nombre suffisant pour couvrir un espace géographique très étendu.
Deux Classe LPD Type 071 conduisant des opérations avec des hélicoptères et des LCAC [Landing Craft Air Cushioned = Véhicules de débarquement sur coussin d’air] Type 726A, au large des îles Hainan, en Mer de Chine Méridionale.
Les deux premières classes de navires amphibies qu’il a été considéré comme essentiel de concevoir, de construire et de fournir à la MAPL ont été les LST [Landing Ship Tanks = Bâtiments de débarquement de chars] Type 072A (dernière génération de tous les LST de Type 072), et les LPD [Transport de chalands de débarquement] de Type 071. La MAPL fait fonctionner 32 LST Type 072 dans toutes ses variantes, dont 15 du nouveau Type 072A. Le Type 072A a une superstructure plus élancée et un pont de coffre conçu pour recevoir un véhicule de débarquement sur coussin d’air. Ce vaisseau a un petit pont de décollage pour recevoir un hélicoptère et suffisamment d’espace sous pont pour y loger un maximmum de 10 MBT [Main Battle Tanks = Chars de combat principaux] ou 500 tonnes de véhicules légers ou autre cargo. Il peut transporter entre 250 et 300 hommes.
Un total de six LPD de Type 071 sont planifiés, dont quatre sont actuellement en service et un cinquième devrait être achevé cette année. Trois des quatre vaisseaux en service opèrent avec la Flotte de la Mer du Sud et un opère avec la Flotte de la Mer de l’Est. Le cinquième vaisseau de cette classe devrait être prêt pour des essais en mer cet été, tandis que le sixième et dernier est en cours de construction aux chantiers navals de la Compagnie Hudong Zhonghua. Ces LPD sont équipés d’un pont de décollage arrière et d’un hangar pour permettre des opérations par hélicoptères et d’un pont permettant les assauts par AAV [Assault Amphibious Vehicle = Véhicules blindés lourds amphibies], LC [Landing Craft = Véhicules de débarquement] ou LCAC Hovercrafts [Véhicules de débarquement sur coussin d’air]. Chaque vaisseau est équipé d’un hôpital, d’un vaste espace cargo pouvant contenir des fournitures de secours aux sinistrés et/ou des véhicules légers, ainsi qu’assez d’espace pour abriter un complément de 500 à 800 hommes selon les missions à accomplir. Ces vaisseaux sont idéalement conçus pour les opérations d’aide humanitaire et les secours aux sinistrés [Humanitarian and Disaster Relief, HADR] dans le sud et le sud-est de l’Asie, grâce à leur faible titant d’eau et à leur flexibilité opérationnelle.
Le Classe LHD Type 075 prend forme
Comme les principales marines du monde, la MAPL a reconnu les bénéfices à retirer de la possession d’une grande plateforme navale multi-rôles comme le navire d’assaut amphibie polyvalent LHD, d’un LHA [Landing Helicopter Assault = Porte-hélicoptère d’assaut avec petit radier, pont d’envol continu et îlot de tribord] ou d’un LSD [Landing Ship Dock = Transport de chalands de débarquement : à la différence des LPD, les LSD transportent du matériel lourd]. Plus grands en dimensions et en déplacement que les LPD, ces vaisseaux ont aussi une plus grande capacité de projection de puissance et donnent aux concepteurs navals une multitude d’options pour s’attaquer aux défis tant militaires qu’humanitaires. Le plus flexible de ces grands vaisseaux est sans doute le LHD.
Un certain nombre de photos de ce qu’on croit être le premier classe LHD Type 075 ont fait leur apparition sur la toile au début de cette année. Des images-satellite d’une section complète de coque correspondant aux dimensions de ce vaisseau avaient déjà circulé en ligne fin 2016.
On a commencé à planifier la construction d’un vaisseau de ce genre en 2012, dont diverses versions ont été envisagées. La classe a été connue dans les années suivantes comme étant de Type 075 ou de Type 081. Les plans définitifs ont été approuvés et la construction a débuté en 2016. Le même constructeur qui avait produit les LPD Type 071 (les chantiers navals Hudong Zhongha) a cette fois encore été choisi pour construire le premier d’au moins deux LHD Type 075. Quoique beaucoup d’analystes croient que la MAPL a l’intention de construire seulement deux vaisseaux de ce genre, au moins un ou deux vaisseaux additionnels de cette classe seront nécessaires pour faire face aux besoins grandissants de la nation en matière de sécurité maritime et de projection de puissance. Tout semble indiquer en outre que la MAPL a l’intention de se doter de deux ou trois ARG [Amphibious Ready Groups = Groupes de bâtiments de guerre équipés pour des opérations amphibies], étant donné qu’elle n’a cessé, lentement et méthodiquement, de développer ses compétences dans la guerre amphibie tout au long des deux dernières décennies. Les Chinois s’y sont pris de la même façon pour mettre sur pied une force aérienne opérant à partir de porte-avions modernes. Le lancement réussi d’un programme de construction de porte-avions, encore dans l’œuf mais capable, a impressionné même les sceptiques les plus véhéments.
Maquette du Classe LHD Type 075.
Le Classe LHD Type 075 est ce qu’il y a de plus proche, du point de vue conception et taille, du Classe LSD Wasp de l’US Navy. D’après ce que l’on en sait, le Type 075 déplacera 40.000 tonnes, aura une LOA [Length Over All = Longueur hors-tout] de 250 mètres et une largeur de 30 mètres. Le classe Wasp déplace juste un peu plus de 41.000 tonnes à plein chargenement, a une longueur hors-tout de 257 mètres et une largeur de 32 mètres. Son pont d’envol mesure à peu près 92.000 pieds carrés [= 8.547 m2] et peut prendre en charge des hélicoptères moyens et lourds ainsi que des avions de combat VSTOL [Vertical or Short Take Off and Landing = À décollages et atterrissages courts].
Le Type 075 sera doté d’un très grand pont, conçu pour permettre des opérations amphibies par des LCAC [Véhicules de débarquement à coussin d’air], des AAV [Véhicules blindés lourds amphibies] et des péniches de débarquement conventionnelles. Chaque LHD devrait théoriquement pouvoir transporter 1.500 à 2.000 Marines, un mélange complet de MBT [Chars de combat principaux] et d’AAV (25 à 40 véhicules blindés), 60 à 80 véhicules légers en plus d’un vaste espace de chargement de cargo. Le complément en hélicoptères devrait comprendre vingt hélicoptères de transport Z-8, deux hélicoptères ASW Z-18F [Anti-Submarine Warfare = anti-sousmarins], un ou deux hélicoptères AEW Ka-31 [Airborne Early Warning = Système de détection Alerte aérienne avancée], quatre hélicoptères utilitaires Z-9, et peut-être six à huit versions navales de l’hélicoptère d’attaque Z-10. Sans dispositif de décollage vertical en service, la MAPL devrait opter sans doute pour des éléments d’attaque à ailes rotatives pour ses LHD, du même genre que ceux que la Russie avait prévu d’adopter pour les vaisseaux de Classe Mistral que la France avait construit pour elle mais ne lui a pas livrés et a vendus en définitive à l’Égypte.
Hélicoptères d’attaque Z-10 utilisés par l’APL. Un Z-10 modifié pour utilisation navale remplirait les mêmes fonctions que les Viper AH-1Z du Corps des Marines US et les hélicoptères d’attaque navale russes Ka-52k.
Efforts diplomatiques de désescalade
Alors que les États-Unis, sous l’administration actuelle et les trois précédentes, ont essayé d’influencer leurs adversaires potentiels par le « bâton » d’une menace d’intervention militaire et leurs alliés potentiels par la « carotte » de ventes d’armes, la diplomatie chinoise s’est avérée beaucoup plus créative dans la poursuite de ses buts. S’efforçant de construire leur Ceinture Économique Route de la Soie et leur Route de la Soie Maritime du XXIe siècle (Initiative One Belt One Road), les Chinois ont négocié et signé des traités commerciaux mutuellement bénéfiques avec un grand nombre de nations. Ces contrats comportent des projets d’infrastructures pour le transport des énergies et des marchandises qui seront très profitables aux nations qui les hébergeront et amélioreront immensément le bien-être économique et social de leurs populations pour les décennies à venir. De plus, les accords de sécurité bilatéraux, comme celui qui prévoit le stationnement d’une flotille de la MAPL à Gwadar, témoignent d’une volonté de partager le fardeau de la protection d’intérêts économiques partagés contre une multitude de menaces.
La Chine n’a pas craint d’utiliser son armée pour protéger ce qu’elle voit comme ses intérêts vitaux – économiques, territoriaux ou énergétiques – que ce soit à l’intérieur de ses frontières ou aussi loin que le golfe d’Aden. Tout en faisant de sa MAPL une force de combat crédible, à vrai dire une force trop envahissante aux yeux de beaucoup de ses voisins régionaux, le gouvernement chinois a tenté une désescalade des disputes régionales en même temps qu’il affirmait sa puissance et sa présence par des opérations navales. D’une part clairement résolue et déterminée à poursuivre les impressionnantes constructions entreprises dans les îles de la Mer du Sud, la Chine a toutefois offert quelque chose en échange à ses voisins, dans un effort diplomatique à facettes multiples. Certains de ces efforts ont réussi à désamorcer les conflits territoriaux, d’autres n’ont pas produit les résultats escomptés.
Quoique très loin d’arriver à un accord quant à leur souveraineté respective sur les hauts-fonds et à un traité formel sur les droits de pêche, la Chine et les Philippines ont fortement désamorcé les tensions depuis que les présidents Xi Jinping et Rodrigo Duterte se sont rencontrés au début de cette année pour discuter de ce très ancien conflit territorial. Voir les deux parties s’asseoir à la même table pour discuter de ces problèmes au plus haut niveau des gouvernements a été un développement bienvenu.
Le 20 juin, la Chine et le Vietnam ont mis fin prématurément aux discussions militaires bilatérales qui auraient dû amorcer une désescalade dans leur dispute territoriale sur les îles Paracel. Compte tenu de la longue et parfois sanglante histoire des relations entre les deux pays, qui se sont livré des batailles sur le sujet des Paracel et des Spratley en 1974 et en 1988, pour ne rien dire de l’invasion limitée du Vietnam par la Chine en 1979, beaucoup d’observateurs politiques s’étaient montrés très surpris que les deux nations veuillent même tenter une telle rencontre. La somme de volonté politique nécessaire pour mettre sur pied une entrevue de ce genre à la lumière de l’histoire passée en dit long sur les éléments qui, au sein des deux gouvernements, désirent une atténuation des disputes risquant de provoquer un conflit armé dans un proche avenir. Apparemment, les représentants militaires des deux pays ont estimé que leurs différences de points de vue sur la souveraineté et les droits aux ressources ne pouvaient pas être résolues à ce stade. La délégation chinoise n’a pas apprécié les manœuvres militaires conjointes des garde-côtes vietnamiens et japonais début juin, ni la récente visite officielle aux États-Unis et au Japon de l’actuel Premier ministre vietnamien. Les explorations pétrolières et gazières continuelles dans les iles Paracel par des entités vietnamiennes opérant en partenariat avec des compagnies américaines n’ont pas peu contribué à jeter de l’huile sur le feu. Les explorations chinoises dans la région ont, elles aussi, considérablement augmenté, y compris à l’intérieur des 200 miles de Zone Économique Exclusive du Vietnam.
Vaisseaux de garde-côtes chinois et vietnamiens, dans un face à face tendu près de la plateforme de forage chinoise Haiyang Shiyou 981 en été 2014. La plateforme a fini par évacuer la région après un mouvement de protestation publique au Vietnam et à Hong Kong.
Assurer les Intérêts territoriaux économiques et maritimes pour de longues années
La Chine a lentement et méthodiquement jeté les bases économiques et militaires de sa sécurité, et, au lieu d’offrir aux autres pays le choix entre le vasselage et l’invasion comme le font les États-Unis, ou un jeu de règles économiques restrictives qui ne bénéficient qu’aux auteurs des règles comme le fait l’Union Européenne, la Chine offre aux nations qui coopèrent à ses nouvelles Routes de la Soie, un siège à sa table. Dans le but de créer un réseau de commerce et de transport mutuellement bénéfique, un réseau qui va bientôt supplanter ou concurrencer tous les autres, la Chine doit sécuriser ses intérêts vitaux en les faisant protéger par une force militaire et en assumant une présence maritime viable et durable dans les régions maritimes-clés.
Carte des nouvelles Routes de la Soie. La MAPL doit s’étendre et augmenter ses capacités pour assurer la sécurité du segment maritime de cet ambitieux projet commercial.
Laissera-t-on la Chine construire sa Nouvelle Route de la Soie et sa Route de la Soie Maritime du XXIe siècle, sans que viennent s’y ingérer les mondialistes qui voient dans ce projet une menace pour leur prééminence sur l’économie mondiale et sur sa superstructure de pouvoir politique ? Comme l’amiral Alfred Thayer Mahan l’a écrit dans ce qui est peut-être son œuvre la plus importante The Influence of Sea Power upon History 1660-1783 [L’influence du pouvoir maritime sur l’Histoire – 1660-1783]
« La profonde influence qu’a le commerce maritime sur la richesse et la puissance des pays a été clairement discernable bien longtemps avant que les vrais principes qui gouvernent sa croissance et sa prospérité aient été détectés. Pour assurer à son propre peuple une part disproportionnée de ces bénéfices, tous les efforts ont été faits pour en exclure les autres, soit par les méthodes législatives paisibles du monopole, soit par des règlementations prohibitives ou, quand celles-ci ne suffisaient pas, par la violence directe. Le heurt des intérêts, les sentiments de colère éveillés par des tentatives conflictuelles de s’approprier une plus grande part sinon la totalité des avantages du commerce et des régions lointaines commercialement instables a conduit aux guerres. »
Cela se vérifiera-t-il dans le cas de la Chine, ou la Chine a-t-elle créé un meilleur modèle à suivre ? Les États-Unis et l’Union Européenne permettront-ils à la Chine d’assumer un rôle dirigeant dans le développement du commerce et de l’économie du monde ? Ou tenteront-ils de retarder ou même d’arrêter un tel mouvement ? Avec les nations européennes en position de bénéficier des plans de la Chine et peu ou pas de force militaire à leur disposition pour menacer la Chine en termes réels, les États-Unis semblent bien devoir se retrouver seuls dans une telle lutte. Alors que les administrations US successives n’en finissent pas de mettre en garde contre des intentions agressives et expansionnistes de la Chine, qu’elles disent faciles à déduire de la vitesse et de la qualité de la croissance de sa marine, il est important de se reporter une fois de plus à la sagesse de l’amiral A.T. Mahan :
« La nécessité d’une marine au sens restrictif du terme, naît par conséquent de l’existence d’un transport maritime paisible et disparaît avec lui, excepté dans le cas où une nation a des tendances agressives et conserve une flotte puissante qui n’est qu’une des branches d’un establishment militaire. »
Je voudrais demander au lecteur si la Chine a renforcé sa marine pour renforcer son commerce ou pour satisfaire ses tendances agressives ? La Chine représente la deuxième économie mondiale. Elle est de très loin le plus gros exportateur de marchandises et elle est aussi le plus grand constructeur de bateaux du monde. On aurait tendance à dire que la Chine se conforme à la thèse d’A.T. Mahan, selon laquelle l’accroissement d’un commerce maritime exige une présence navale accrue pour le sauvegarder. À l’opposé, la marine US est la plus importante et la plus puissante du monde, et pourtant, il n’y a pratiquement pas de marine marchande qui batte pavillon américain. Les États-Unis ont choisi de sous-traiter leur transport maritime à leurs partenaires étrangers en affaires et à déployer leur marine dans les eaux territoriales de ces partenaires. Les États-Unis occupent un rang très bas dans l’échelle des constructeurs navals et ne produisent généralement que de petits vaisseaux côtiers pour le commerce intérieur et des navires pour leur énorme flotte de guerre. Les États-Unis ont-ils prouvé qu’ils avaient des tendances agressives et que la très grande flotte qu’ils maintiennent est une des composantes d’un complexe militaire industriel mondial ? Les deux dernières décennies de guerres conduites par les État-Unis ont, à elles seules, prouvé ces tendances agressives, et les budgets successifs de la défense US, qui ont dépassé les 600 milliards de dollars annuels, prouvent l’influence écrasante du complexe militaro-industriel U.S.
La Chine a clairement signalé que sa stratégie de défense était en train de changer. Le gouvernement chinois sent que la souveraineté de son territoire intérieur est assurée et il modifie son orientation pour que soient assurées aussi ses routes maritimes vitales, qui ne font pas qu’assurer la sécurité de la nation mais devraient permettre à la Chine d’augmenter sa prospérité économique et d’améliorer ses relations avec une multitude d’autres nations. Une MAPL plus grande et plus capable est impérative, non seulement pour sécuriser les eaux territoriales de la Chine et assurer ses droits aux ressources dans les territoires de la région comme la Mer de Chine Méridionale, mais elle le sera aussi pour sécuriser et garder ouvertes les voies de communications maritimes de plus en plus étendues vers tous les points interconnectés de la Nouvelle Route de la Soie. Seront impératifs également des vaisseaux plus puissants et à plus grand rayon d’action, ainsi qu’une endurance et une flexibilité opérationnelles plus grandes. Une puissante force militaire amphibie d’hommes et de femmes équipés de grands vaisseaux plus capables est absolument nécessaire. Il faut aussi que certaines de ces troupes soient déployées et stationnées sur des points-clés stratégiques.
Les États-Unis décideront-ils de faire obstacle à la croissance chinoise ou choisiront-ils d’y participer de façon plus constructive dans une relation mutuellement bénéfique ? C’est ce qui doit encore être décidé. Le message officiel émanant de Washington semble indiquer qu’on s’approche d’un conflit d’intérêts. Il ne fait aucun doute pour personne que la Chine a décidé de sa voie et qu’elle n’en déviera pas, sauf si quelque chose d’irrésistible survient et réussit à l’en empêcher.
[L’hilote qui a traduit ce texte espère ne pas s’être trop pris les pieds dans les termes techniques de l’armement naval tous azimuts. Ses excuses au cas où. Toute correction de bourde sera la bienvenue. – Les acronymes, qui sont ceux des USA et de l’OTAN, ont été laissés en anglais parce qu’il n’existe pas d’équivalents en français.]
Source : https://southfront.org/chinas-maritime-strategic-realignm…
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Et un nouveau caractère chinois pour l’occasion
Comment
(Routes de la Soie)
est devenu
le symbole du nouveau rêve chinois :
Dans la partie supérieure de ce caractère en 4 traits de pinceau – qui devrait être vu, symboliquement, comme le toit d’une maison – celui de gauche signifie Route de la Soie Ceinture Économique, et celui de droite Route de la Soie Maritime du XXIe siècle. Dans la partie du bas, le trait de pinceau de gauche représente le Corridor Chine-Pakistan, via la province de Xinjiang, et le trait de droite, le Corridor Chine-Myanmar-Bangladesh-Inde via la province du Yunnan.
Le signe entier – jie – signifie aussi « entre » (between).
Nous devons notre science à Tyler Durden, de Zero Hedge.
Mais ces nouvelles routes ne seront pas, on s’en doute, un chemin semé de roses…
Paranoïa sur la Route de la soie afghane
Pepe Escobar – Asia Times– 23 juin 2017
Traduction : Entelekheia.fr
Quiconque tentera de « reconstruire » l’Afghanistan aura du pain sur la planche. Le succès de la nouvelle Route de la Soie chinoise dépendra certainement des progrès qu’on aura pu y faire.
La nouvelle Route de la soie, alias Initiative Belt and Road, arrivera-t-elle à traverser un jour l’Hindou Kouch ?
La témérité est à l’ordre du jour. Même s’il est stratégiquement situé en travers de l’ancienne Route de la soie, et qu’il jouxte virtuellement le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) – une plate-forme-clé de l’initiative, d’un coût de 50 milliards de dollars – l’Afghanistan est toujours enlisé dans la guerre.
Il est facile d’oublier qu’en 2011 – avant même que le président Xi annonce l’Initiative Belt and Road au Kazakhstan et en Indonésie en 2013 – la Secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, parlait de sa propre Route de la soie à Chennai. Rien d’étonnant si la vision du Département d’État à mordu la poussière de l’Hindou Kouch – elle prévoyait de l’axer autour de l’Afghanistan, un pays enfermé dans une guerre.
La situation de 2017 de l’Afghanistan est encore plus déprimante. Dire que l’administration qui a émergé des élections présidentielles factieuses de 2014, et qui passe pour un gouvernement, est dysfonctionnelle est un doux euphémisme.
Depuis 2002, Washington a dépensé la somme astronomique de 780 milliards de dollars dans son Opération (en cours) Enduring Freedom (« opération Liberté Immuable »). Un argent qui ne lui a rien rapporté – à part plus de 100.000 victimes afghanes.
Source : http://www.entelekheia.fr/paranoia-route-de-soie-afghane/
Source d’origine : http://www.atimes.com/article/fear-loathing-afghan-silk-r…
pour les Anglophones…
Nous venons de découvrir ceci – du 27 avril – qui ne dément pas l’analyse de Brian Kalman.
Amid South China Sea dispute, Chinese President Xi says be combat-ready
Xi asked military personnel to strengthen their awareness in preparing for war, closely follow changes of situations and make unremitting efforts to enhance combat capabilities.
Chinese President Xi Jinping meets with military officers during an inspection of the Southern Theater Command of the People’s Liberation Army (PLA) (Li Gang/Xinhua via AP)
Chinese President Xi Jinping has underlined the need for building a combat-ready army and accelerate the building of the theatre joint combat command system, amidst the PLA flexing its muscles in the disputed South China Sea. Xi, the ruling Communist party’s General Secretary and the Central Military Commission’s Chairman, made the comments while inspecting the Southern Theatre Command of the People’s Liberation Army (PLA) on Friday and stressed building a strong army which should also avoid being corrupt. Xi, 63, viewed as the most powerful leader heading the party, military and the government will complete his first five year term this year and expected to be re-elected for another five-year term during the 19th Party Congress to be held later this year.
Source : http://indianexpress.com/article/world/chinese-president-…
[« Soyez prêts au combat », a dit le président XI aux officiers représentant les 2.3 millions d’hommes de l’Armée Populaire de Libération. « Nous devons aussi combattre ensemble la corruption et offrir au 19e Congrès National du Parti des réalisations exceptionnelles ». Le mandat de Xi Jinping – 63 ans – s’achève cette année, et il espère être réélu pour 5 ans.]
Soumis à l’appréciation de Manuel de Diéguez
Mise en ligne le 3 juillet 2017