La justice confisque plusieurs biens immobiliers détenus par Claude Guéant
18 juillet 2017
Selon Le Parisien, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy s’est vu confisquer son appartement parisien et sa résidence secondaire, deux ans après sa mise en examen.
Claude Guéant n’en a pas fini avec les déboires judiciaires. Selon les informations du Parisien, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est vu confisquer par la justice plusieurs de ses biens immobiliers dans le cadre de l’enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye.
LIRE AUSSI >> Sarkozy et l’argent libyen: des primes en « cash » dans le viseur des enquêteurs
Le 12 juin, rapporte Le Parisien, les deux juges d’instruction en charge de l’enquête, Serge Tournaire et René Grouman, ont émis « une ordonnance de confiscation » à l’encontre de son appartement parisien et de sa résidence secondaire, ce qui signifie qu’il ne peut les vendre.
Claude Guéant est toujours mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée » et « usage de faux », en lien avec les soupçons de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye alors dirigée par Kadhafi.
Son avocat dénonce « un dossier qui patine complètement »
« On peut s’étonner que de telles mesures conservatoires soient prises plusieurs années après le début de l’instruction », a déploré l’avocat de l’ancien secrétaire général de l’Elysée, Philippe Bouchez El Ghozi. « Certains pourraient légitimement considérer que ces mesures constituent, en réalité, une forme désespérée de pression et de sanction en dehors de tout jugement dans un dossier qui patine complètement’, a-t-il également dénoncé.
Claude Guéant doit répondre devant la justice d’un virement de 500 000 euros datant de mars 2008, en provenance de Malaisie, retrouvé sur ses relevés bancaires lors d’une perquisition. Guéant a toujours affirmé que cette somme était tirée de la vente de deux tableaux d’un peintre flamand, dont l’acheteur serait un avocat malaisien.
Comme le rappelle Le Parisien, les enquêteurs soupçonnent, eux, un montage financier pour faciliter l’achat d’un appartement de 90m2 dans le 16e arrondissement, pour la somme de 717 500 euros.