« Les Rothschild et la colonisation financière de la planète »
L’argent est le dieu de notre temps et Rothschild est son prophète
Heinrich Heine
1 – Les espèces invasives
2 – Mes sources
3 – Le contexte socio-politique de la montée en puissance de la « famille »
1 – Les espèces invasives
Envahissantes, proliférantes, virulentes, allochtones, les « espèces invasives » se manifestent par les perturbations souvent néfastes du milieu qu’elles colonisent ouvertement ou en tapinois.
Ainsi, la célèbre Caulerpa taxifolia, une jolie algue vert fluo d’origine exotique, relâchée accidentellement, dit-on, par les responsables de l’aquarium de Monaco, étouffe progressivement toutes les autres formes de végétation sous-marine méditerranéenne. Nul recoin ne lui échappe, elle se développe partout, dans le sable, la vase, en eau claire et dans les ports pollués, dans les baies protégées et sur les rochers battus par le vent.
D’origine tropicale, la Caulerpa taxifolia n’aurait pas dû survivre en Méditerranée, hors de son milieu naturel. Mais les « espèces invasives » savent s’adapter.
La pire de toutes les espèces invasives est sans conteste homo sapiens.
Un jour, une petite poignée d’hominidés s’est élancée des forêts, des confins désertiques africains ou asiatiques la question n’est pas tranchée. Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’a mis qu’une quarantaine de milliers d’années pour se répandre sur la totalité de la « machine ronde ». Elle s’est si bien adaptée à tous les climats et à tous les sols qu’elle occupe aujourd’hui aussi bien les plus minuscules îlots que les glaces des pôles ou les déserts brûlants.
Une sous-espèce d’homo sapiens, l’homo erectus financiarus rothchilius, est apparue depuis peu. En un temps record, elle s’est révélée aussi virulente que la caulerpa de l’aquarium de Monaco dans la colonisation de la planète.
Longtemps Crésus fut le symbole indépassable du premier milliardaire béni des dieux. Mais oublié de nos jours le souverain lydien, ce premier trafiquant de monnaies et heureux bénéficiaire de la présence dans son petit royaume du fleuve Pactole, généreux pourvoyeur de paillettes d’or. Oublié le cupide Midas et son voeu imprudent de transformer en or tout ce qu’il touchait. Il découvrit trop tard et avec terreur que l’or ne se mange pas. Il mourut de faim.
Ces héros semi mythologiques ont aujourd’hui un successeur puissant, omniprésent, envahissant. A riche comme Crésus a succédé riche comme Rothschild. « L’argent est le Dieu de notre temps et Rothschild est son prophète« , écrivait le poète et écrivain allemand Henry Heine (1797-1856)
Telle une brindille de Caulerpa taxifolia colonisant tout le bassin de la Méditerranée ou la redoutable écrevisse américaine qui dévore, là où elle s’installe, les larves, les œufs de poisson et de grenouilles et qui croque au passage les végétaux aquatiques et détruit son environnement, le monde a assisté, incrédule, au miracle d’un rameau insignifiant d’homo erectus financiarus réussir à faire main basse sur la quasi-totalité de la finance internationale. Issu de la misérable rue-aux-Juifs de Francfort-sur- le-Main il y a moins de trois siècles, et en deux générations, homo financiarus rothchilius est parvenu à coloniser le monde entier en tapinois.
« Un Rothschild qui n’est pas riche, pas juif, pas philanthrope, pas banquier, pas travailleur et qui ne mène pas un certain train de vie n’est pas un Rothschild», clamait, en toute modestie, un des membres de la tribu.
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2 – Mes sources
A ce stade de mes analyses sur les origines du chaos financier actuel, il était inévitable que je rencontre le groupe financier qui a joué – et continue de jouer – un rôle décisif dans le destin de l’Europe et du monde.
Cependant, avant de me lancer dans la folle entreprise de tenter de comprendre par quels cheminements cachés et publics un clan d’extraction aussi modeste est devenu le maître du monde avec une rapidité foudroyante, il me semble loyal de présenter mes sources.
En effet, les archives complètes de la dynastie Rothschild ont toujours été secrètes. Elles le demeurent de nos jours et le demeureront à l’avenir. Personne, hormis peut-être quelques membres de cette pléthorique famille, n’y a accès car elles renferment des secrets financiers, donc politiques, si importants et si compromettants pour de nombreux Etats, qu’il est à parier qu’en cas de force majeure les documents les plus explosifs seront plutôt détruits que révélés.
En conséquence, tous les auteurs qui se sont intéressés à cette famille, même s’ils prétendent le contraire, ne traduisent, par la force des choses, que l’écume de la réalité et ne reflètent que leurs propres partis-pris. C’est pourquoi mon objectif n’est pas de rivaliser avec ces éminents prédécesseurs, mais d’essayer de comprendre comment on devient Rothschild.
Parmi les principaux biographes, certains se vantent d’avoir eu accès à des archives partielles en provenance de tel ou tel Etat européen. D’autres révèlent un talent remarquable de romanciers et « interprétent » à leur manière la partie émergée de l’iceberg dont ils ont connaissance, en subodorant le contenu de la partie immergée. Faute de documents officiels, leur imagination en conduit certains autres à inventer des épisodes destinés à accroître la gloire posthume de leurs héros ou à pimenter leur récit d’anecdotes croustillantes. J’en signalerai quelques-uns lorsqu’ils se présenteront.
Cependant, une note précieuse figure dans un petit opuscule de 1846, réédité par Gallica BNF en 2017 et intitulé Histoire édifiante et curieuse de Rothschild 1er, roi des Juifs, par Satan, de Georges-Marie Mathieu Dairnvaell, (chez l’éditeur, rue Colbert, 4 et chez tous les Libraires, 1846, p.13). Cette note donne la clé des raisons pour lesquelles l’immense majorité des biographies baigne dans une douce atmosphère sucrée d’admirative bienveillance, évidemment intéressée: « On connaît à Paris une race de soi-disant écrivains qui spéculent sur l’orgueil des hommes en évidence. (…) Le biographe fait des biographies à tous prix en laissant au biographé le droit de corriger les épreuves. (…) Les Rothschild ont corrigé eux-mêmes les épreuves (de leurs biographies) et payé en exemplaires (souscrits) la composition et la rédaction. » Comme chacun sait, on n’est jamais si bien servi que par soi-même.
Egon César Comte Corti, l’auteur de l’étude la plus exhaustive sur le sujet, pillée sans scrupules par tous les successeurs : La Maison Rothschild, (deux gros volumes traduits de l’italien, Payot 1929), enfonce le clou: « La littérature spéciale relative à la maison Rothschild se compose de panégyriques payés écrits en faveur de cette maison, ou de pamphlets haineux, dont le parti pris rebute également dès que l’on en a lu les premières lignes. »
C’est pourquoi j’ai privilégié les documents les plus anciens sur les origines de cette « dynastie« , en croisant autant que possible les sources, car j’ai constaté que les auteurs plus récents ont purement et simplement plagié et même recopié des pages entières des ouvrages anciens, notamment l’étude détaillée citée ci-dessus du Comte Corti, même lorsqu’ils se donnent le luxe de le critiquer et le jugent comme « une sorte de somme effroyablement composée, mais surtout précieuse par les documents tirés des archives d’Etat d’Autriche et de Prusse; Corti, en particulier, a utilisé la correspondance entre les Rothschild et Metternich. » (Jean Bouvier, Les Rothschild, Club français du livre, 1960, p.255)
M. Bouvier omet de préciser qu’il s’agit d’une édition originale dont le papier, la présentation et l’impression laissent, certes, à désirer. Mais son reproche est à adresser principalement aux éditions Payot, qui n’ont pas jugé bon de rééditer cet ouvrage capital de 1929 et dont néanmoins presque tout le monde s’inspire sans le citer.
C’est le cas de l’Israélien Amos Elon, Le premier des Rothschild, Meyer, Amschel, fondateur de la dynastie, trad. de l’anglais, Patricia Blot (Calmann-Lévy 1997) qui se vante pourtant d’avoir pu accéder aux archives privées des banquiers. Certes, une présentation modernisée et aérée transforme un dossier un peu aride en une sorte de roman d’aventures à la gloire de l’habileté et de la ténacité du héros, bien que l’auteur n’apporte aucune information importante nouvelle.
L’historien américain Herbert R. Lottman, spécialiste de la France des années de guerre et d’après-guerre, affirme avoir, pour la rédaction de son ouvrage La Dynastie Rothschild, (trad. Marianne Véron, Le Seuil, 1995) bénéficié du privilège du vainqueur. Le premier, il a eu accès, dit-il, à des correspondances de famille et à des archives des services secrets que le gouvernement de Vichy collationnait sur les juifs. Son ouvrage concerne l’histoire récente de la « Maison« .
L’ouvrage de l’Anglais John Reeves, The Rothschilds, The Financial Rulers of Nations, CHICAGO, AJe. C. McCLUEG & CO. 1887, est accessible en Pdf sur internet et en anglais. Il fait partie de la catégorie des panégyriques et véhicule des légendes et des balivernes destinées à cimenter la gloire d’une famille « exceptionnelle ».
Egalement accessible sur internet en Pdf, Jean Péron, Les Rothschild, Paris, Editions nouvelles, 1948. Résumé très condensé de l’analyse du Comte Corti, sur un ton, non pas « haineux », pour reprendre la classification du géopoliticien italien, mais pour le moins hostile.
En revanche, dans la catégorie des dithyrambes, on rangera S.Paul Robert, La vérité sur la maison Rothschild , Paris 1846, numérisé Gallica BnF. Opuscule (16 pages) très élogieux sur les actions humanitaires et culturelles de la Maison Rothschild en France qui, écrit-il, ne mérite pas la polémique née à propos de l’accident survenu lors de l’inauguration prématurée de la ligne de chemin de fer du nord dont James Rotschild était le principal actionnaire: « La famille Rothschild est riche, noble, bienfaisante, trois crimes énormes que les plumes vénéneuses ont voulu lui faire expier. » (p. 3) Ce livret entre visiblement dans la catégorie des biographies corrigées par le « biographé« .
– Joseph Lémann, Napoléon et les Juifs, (1891), réédition, Avalon, 1989. Cet ouvrage est important dans son ensemble pour qui s’intéresse au statut des juifs durant le premier empire. Dans son chapitre III du Troisième Livre on découvre l’origine de la scène inénarrable du fils émigré à Londres – Nathan Rothschild – mais toujours étroitement associé à la maison mère allemande. Il aurait assisté, « adossé à un arbre« , à la débâcle de Waterloo – scène ensuite reprise telle quelle dans plusieurs ouvrages et dans d’innombrables articles sur internet. Le comique se poursuit avec la description des prétendus marchandages d’un banquier ventru avec des marins d’Ostende réticents. Tableau hilarant des tentatives du financier de les soudoyer les uns après les autres en vue d’arriver dare-dare en Angleterre malgré une grosse tempête et une mer déchaînée. Notre gros banquier humait le gros lot et voulait, au péril de sa vie et de celle des marins, profiter d’urgence des répercusions de la défaite de l’empereur et réaliser un coup fumant à la Bourse de Londres – opération magistrale, mais qui fut évidemment réalisée dans des conditions plus classiques. Elle lui a permis de rafler un coquet magot à l’origine de la fabuleuse fortune de la branche anglaise de la tribu. Mais quelle imagination de l’auteur! Quelle page de pure littérature fantastique!!
– J’ajoute quelques ouvrages moins directement biographiques, mais essentiels à la compréhension du destin de ce clan:
– Les Juifs en Allemagne, De l’époque romaine à la République de Weimar, Nachum, T. Gidal, Köneman 1998, gros ouvrage grouillant de références et d’illustrations inédites, dont sont reproduites celles figurant dans cette page.
– Histoire des banques centrales et de l’asservissement de l’humanité, Stephen Mitford Goodson, Omnia Veritas Ltd, 2016. Ouvrage lumineux sur les conditions de la naissance de la Banque d’Angleterre.
– La traite des Slaves, L’esclavage des blancs du VIIIe au XVIIIe siècle, Alexandre Skirda, Les Editions Paris Mac Chaleil, 2010. Ouvrage très important qui révèle un épisode soigneusement occulté des historiens modernes et origine de colossales fortunes réalisées par des esclavagistes de toutes religions depuis les débuts du Moyen-Age, auxquels se sont joints des juifs maranes chassés d’Espagne et du Portugal lors de la promulgation des lois sur la « pureté du sang » en 1492 par les rois Isabelle et Ferdinand. Durant tout le Moyen-Age, le trafic d’esclaves avait principalement concerné les Slaves, femmes, hommes et enfants, capturés au cours de violentes razzias en Europe orientale. Les enfants et les adolescents, castrés et vendus dans des foires, faisaient le bonheur des sublimes chorales de la Chapelle Sixtine au Vatican. Après la découverte des Amériques, les mêmes esclavagistes réorienteront leur commerce en direction du Nouveau Monde et les Africains en seront les nouvelles victimes.
– Le Siècle des Fugger, Richard Ehrenberg, 1896, traduit de l’allemand en 1955 par un groupe d’économistes du Centre de recherches historiques de l’Ecole pratique des hautes études (S.E.V.P.E.N, édition abrégée, mais tout de même de 430 pages). Cet ouvrage capital retrace l’histoire des banques et des capitaux au XVIe siècle en Allemagne et appelé « Siècle des Fugger » en raison de la longévité de la domination de la famille Fugger sur le système financier durant tout ce siècle.
3 – Le contexte socio-politique de la montée en puissance de la « famille »
L’épopée de la dynastie Rothschild ne s’est pas développée hors sol. Elle n’est compréhensible que dans le contexte politique, économique et social mais aussi religieux issu du statut des juifs dans l’Europe chrétienne de la fin du Moyen Age et les débuts de l’époque moderne. Sa naissance, son évolution et les péripéties du combat que le premier Rohschild a mené se sont déroulés dans le terreau politico-financier analysé par l’ouvrage cité ci-dessus de Richard Ehrenberg.
La nature a horreur du vide et après le déclin et la disparition de la Maison Fugger qui avait régné sur les finances germaniques durant trois générations, d’autres puissances d’argent sont apparues en Allemagne, notamment les Welser et les Höchstetter. Des maisons allemandes de second ordre, mais aussi flamandes, florentines, toscanes, génoises, lyonnaises et même espagnoles ont prospéré un temps, puis disparu. Il s’agissait toujours de groupes financiers chrétiens, principalement protestants – mais les catholiques romains n’étaient pas absents, en dépit de la position de l’Eglise, officiellement méfiante et même hostile envers toute forme d’activité financière lucrative, mais en réalité, parfaitement tolérante et complice.
L’ouvrage de Richard Ehrenberg est capital pour comprendre par quel processus un juif modeste comme Mayer Amschel Rothschild, a pu devenir à la fin de sa vie un des banquiers les plus riches et plus puissants de la ville de Francfort-sur-le Main, cité pourtant particulièrement hostile aux juifs en général. On comprend mieux de quelles ruses et de quelle intelligence il a dû faire preuve pour parvenir à s’insérer victorieusement dans un système financier complexe et abondamment peuplé de rivaux solidement installés. Son esprit agile et tenace lui a permis d’évoluer en eau trouble comme un poisson dans l’eau. L’époque particulièrement agitée des guerres napoléoniennes et la période politiquement instable qui a suivi dans toute l’Europe ont été propices à des trafics en tout genre. Mayer Amschel a su prendre la mesure de l’esprit du temps et louvoyer habilement entre les écueils, tout en conservant toujours les apparences de la parfaite légalité en affaires.
Le succès de Mayer Amschel Rothschild inaugure la victoire de la finance juive sur la finance chrétienne et le triomphe de Jahvé sur le Dieu trinitaire.
Voir : L’usure, axe central de l’histoire du monde
Il sera particulièrement important pour la compréhension du développement à venir d’évoquer la situation des juifs en Allemagne depuis la fin du Moyen Age, afin de situer le contexte dans lequel a opéré le fondateur de la dynastie. En effet, quand un groupe humain de nomades intermittents, prétend s’installer avec son Dieu et ses moeurs au sein de petites sociétés closes puissamment organisées, implantées sur leur territoire depuis la nuit des temps et qui vivent selon d’autres moeurs, autour de rites à la gloire d’un Dieu rival, il n’est pas étonnant que les nouveaux-venus ne soient pas les bienvenus.
Lorsque les migrants furent des juifs, l’animosité à leur égard s’appela antijudaïsme ou antisémitisme. De nos jours, un nouveau mouvement migratoire d’un groupe vivant selon ses propres moeurs et portant la bannière de son propre Dieu suscite de la part de certains autochtones concernés un rejet appelé anti-islamisme. En Palestine même, sur les terres revendiquées par les fidèles du dieu Jahveh, c’est peu de dire que les « soumis » à Allah ne sont pas salués avec des fleurs et des vivats. Mais, la situation y est inversée, puisque les juifs, devenus certes les plus nombreux, sont majoritairement des immigrants de fraîche date en ce lieu. Leur violent rejet et leur hargne féroce à l’égard des habitants originaires, devenus minoritaires dans leur propre patrie, s’apparentent à un génocide larvé.
Il s’agit donc bien d’une donnée anthropologique universelle, propre aux animaux eux-mêmes: tout éleveur responsable sait qu’il est impossible d’introduire un nouveau sujet dans un troupeau de bovins déjà constitué sans des précautions particulières.
C’est pourquoi les nouveaux-venus sont partout et toujours spontanément victimes de mesures discriminatoires, parfois bénignes, souvent vexatoires, toujours destinées à décourager les intrus d’envisager une installation durable. L’hostilité des résidents autochtones peut conduire à des bouffées de violences physiques et même à des massacres accompagnés de spoliations des biens lorsque les immigrants récents ne bénéficient pas de la protection des autorités politiques en place.
Pour que des groupes de juifs aient pu s’implanter durablement dans les grandes cités du bassin rhénan, il a fallu qu’ils y aient joué un rôle que les chrétiens du lieu ne pouvaient plus ou ne savaient plus occuper aussi efficacement à ce moment-là. Mais il fallait également que des règles strictes eussent été édictées par les autorités en place, afin d’assurer leur protection. Jalousés et méprisés, ils étaient soumis à d’innombrables tracasseries et la cité de Francfort était l’une des plus dures à leur égard. Mais, comme chacun sait, les règles varient en fonction des changements de pouvoir. Il a donc fallu chaque fois s’adapter et Mayer Amschel Rothschild s’est révélé un champion particulièrement efficace.
C’est donc dans un labyrinthe de règlements et de tracasseries et soumis à la concurrence de nombreux rivaux durablement implantés dans les lieux, que le premier des Rothschild, Mayer Amschel (1744-1812), a évolué. Mais son talent personnel, qui était grand, n’aurait pourtant pas été suffisant pour parvenir au sommet qu’il a fini par atteindre à la fin de sa vie. Il doit une grande partie de son succès à la conquête du soutien d’un acolyte placé à un poste stratégique auprès de l’Electeur de Hesse. Ils ont partagé les fruits d’un juteux commerce parallèle. Mayer Amschel avait fini par se rendre indispensable à son souverain. Les vannes de l’accumulation d’une colossale fortune en marge des « services » rendus au maître étaient ouvertes.
L’élan était donné et les générations suivantes n’avaient plus qu’à mettre leurs pas dans ceux de l’ancêtre et à imiter ses méthodes.
La puissance financière des Rothschild est née dans une ville allemande, mais elle a enflé de manière exponentielle lorsque le fils Nathan – dont j’ai évoqué les exploits ci-dessus – a pris pied en Angleterre, et cela grâce aux opportunités financières offertes par l’existence de la Bourse de Londres, à laquelle s’est ajoutée la réussite de sa ruse à la bourse de Londres après Waterloo.
Or, la première banque centrale privée, la Banque d’Angleterre, a été créée en 1699, donc bien avant l’irruption du clan Rothschild dans le paysage financier européen et mondial. Mais à partir de ce trampoline, si excellemment conçu aux fins que ses concepteurs poursuivaient – au point que, depuis sa création il n’a subi aucune modification – les éléments mâles de la « famille », associés et regroupés dans une sorte de syndicat, ont si effacement pris leur élan qu’ils ont rebondi avec succès sur la planète entière et en ont colonisé les endroits les plus reculés selon le principe du tas de grenouilles dans une brouette: dès que vous mettez la brouette en branle, les grenouilles sautent dans toutes les directions. La France, l’Autriche, le Royaume de Naples ont été investis dans la foulée de l’Angleterre par des brins éparpillés de la Caulerpa rothschilienne.
L’invasion était en marche et ne s’est plus arrêtée.
De nos jours, la quasi totalité des banques centrales du monde entier – hormis, entre autres, celles de l’Iran, de Cuba et de la Corée du nord – appartiennent ou sont sous la coupe des Rothschild , y compris la Banque Centrale Russe via la Réserve Fédérale américaine, propriété déclarée de la famille khazare Rothschild et la Banque centrale de Chine.
Aline de Diéguez
Fin de la première partie
A suivre
Les juifs en Allemagne et notamment à Francfort- sur- le- main
Mayer Amschel , le premier des Rothschild, portrait
Les juifs en Angleterre, un rapide rappel historique
Comment est née la Banque d’Angleterre
Tintin à Waterloo
La « famille » prend ses quartiers en France, douceur, luxe et volupté
source: http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/chaos/Rothschild/rothschild.htm