Bechir Saleh, ancien bras droit de Kadhafi : « Je veux réconcilier les Libyens »
12 septembre 2017
12/09/2017
Bechir Saleh, ancien bras droit de Mouammar Kadhafi, a accordé un entretien exclusif à France 24, depuis Johannesburg, en Afrique du Sud, où il est exilé. Il revient sur la chute du dictateur Kadhafi en 2011, sur la situation de la Libye aujourd’hui, ainsi que sur les accusations de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Dans sa première interview télévisée depuis la révolution en Libye en 2011, Bechir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, affirme travailler activement à la « réconciliation » dans son pays. Il espère d’ailleurs y jouer un rôle politique et n’exclut pas de se présenter à une future élection présidentielle, si « le peuple libyen le décide ».
« Conférence de réconciliation »
Bechir Saleh assure sur France 24 qu’il est soutenu par de nombreux chefs d’État africains pour l’organisation d’une grande « conférence de réconciliation », incluant tous les acteurs libyens, y compris les anciens kadhafistes. L’ancien bras droit du Guide libyen, affirme être également en contact avec Seïf al-Islam, l’un des fils de l’ancien homme fort du régime, qui soutient ses efforts.
« Je suis en contact avec tout le monde, y compris les gens du gouvernement actuel, le Parlement, les militaires… Ils sont tous d’accord pour organiser une grande conférence qui inclurait tous les Libyens sans exception », affirme-t-il, appelant la France à soutenir son initiative.
« Rien à dire » sur Sarkozy
Concernant les accusations portant sur un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, l’homme de confiance de Kadhafi nie avoir joué un quelconque rôle et se dit même disposé à déposer devant un juge.
S’il affirme n’avoir jamais effectué de transferts d’argent, Bechir Saleh n’exclut pas pour autant qu’il y ait pu en avoir. Selon lui, si les anciens dirigeants, comme Seïf al-Islam ou l’ex-directeur des services, Abdulah Senoussi, disent avoir donné de l’argent à Nicolas Sarkozy, c’est avec eux qu’il faut vérifier ces informations : « Si Seïf al-Islam a des choses à dire, il faut le questionner. Moi je n’ai rien à dire à ce sujet », explique-t-il.
>> À voir sur France 24 : « Reporters – ‘Libye : à Zintan, que reste-t-il de la révolution?’ «
Par Marc PERELMAN