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9 novembre 2024

BACHIR SALEH, LE MAUVAIS CHEVAL DU QUAI D’ORSAY ?


 

Après avoir participé activement à l’exil plus ou moins doré de l’ancien bras droit de Kadhafi, Bachir Saleh, vers l’Afrique du Sud, du temps de Sarkozy, il semblerait que certains réseaux français veuillent jouer aujourd’hui un jeu bien trouble.Le journal Jeune Afrique, dont on sait par ailleurs qu’il est efficacement soutenu par Abdelhakim Belhadj, financier occulte de Daech, a sorti la semaine dernière un bref article tout à fait intéressant. Voir : Libye : quand Saleh rencontre Belhadj.

Ainsi, Jeune Afrique rapporte que le français Jean-Yves Ollivier – alias Monsieur Jacques, conseiller en son temps aux affaires africaines du Maire puis Premier Ministre Jacques Chirac, négociateur de l’ombre dans de multiples dossiers de la Vème République – a organisé mi-août dernier une rencontre de Bachir Saleh à Istanbul avec… Abdelhakim Belhadj, milliardaire, djihadiste et financier occulte de Daech…

Malaise, non ?

Bachir Saleh – son protecteur en Afrique du Sud n’est pas du tout certain de rester au pouvoir au-delà de mai 2019 – tente ces temps-ci de postuler au rôle de rassembleur pacificateur de la Libye en chaos. Pour cela, la France pourrait l’aider, bien sûr.

Est-ce sérieusement le bon choix pour le Quai d’Orsay ?

Comment Bachir Saleh ose-t-il se présenter comme « Kadhafiste » alors même que les tribus libyennes le considèrent ni plus ni moins comme un traître à la Jamahiriya Arabe Libyenne, lui, l’ancien directeur de cabinet et grand argentier de Mouammar Kadhafi, qui a su si bien négocier avec l’assassin du Guide libyen, un certain Nicolas Sarkozy ?

Comment ose-t-il s’afficher à côté du terroriste Daechien Abdelhakim Belhadj, dont on ne refera pas le portrait ici, nous l’avons déjà encadré il y a peu ? Voir : ABDELHAKIM BELHADJ, FINANCES, AVIONS, TERRORISME, POLITIQUE ET… QUAI D’ORSAY !

Et donc : comment le Quai d’Orsay fait-il preuve d’un tel manque de lucidité quant à un tel personnage aujourd’hui politiquement grillé aux yeux du peuple libyen ? Comment Paris peut-il espérer, en soutenant un homme trop usé par un parcours si chaotique, retrouver demain quelques parts du marché du pétrole libyen ?

Une suggestion pour M. Le Drian : poursuivre avec force et vigueur le nettoyage des réseaux Fabius du Quai d’Orsay, eux qui croient toujours que ceux qu’ils ont tant aidés par le passé ont encore un avenir politique en Libye.

Il n’est pas exclu de penser aujourd’hui qu’à la suite du retour de plus en plus probable de la Jamahiriya Arabe Libyenne, ce n’est pas son ancien poste de directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi qui l’empêchera d’être condamné pour haute trahison.

Nous croyons que les analystes du Quai d’Orsay ferait bien d’aller faire quelques séjours en Libye. Ils pourraient ainsi y comprendre ce qui s’y prépare.

Mais qu’ils ne comptent pas sur nous pour leur organiser le voyage.

Cristina Martinez, 27 septembre 2017

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