Les grosses orchades, les amples thalamèges.. Littératures vagabondes – états d’âme à La Thalamège
24 novembre 2017
23/11/2017
ET MAINTENANT ?
Et maintenant ?
Que dirait le Général de Gaulle aux Français d’aujourd’hui ?
Français, Françaises, nous avons deux voisins. L’un se trouve à portée de voix: la Russie; l’autre habite un continent d’au-delà des mers, distant de six mille kilomètres de nos rivages, mais qui, depuis soixante douze ans, a planté cinq cents garnisons armées jusqu’aux dents sur nos terres et qui manifeste la ferme intention de ne jamais repartir.
Notre tâche est donc aussi claire qu’évidente: il nous faut retrouver la souveraineté de notre patrie et celle du continent de Copernic, de Descartes et de Voltaire. La question n’est plus de savoir quel rôle la Russie jouera dans la configuration nouvelle du globe terrestre qui s’ouvre devant nous, mais de tracer clairement les premiers contours d’une civilisation dont le centre de gravité serait franco-russe.
Le premier devoir d’un chef d’État informé de l’histoire réelle des nations est de réfuter la prédéfinition de la nature même des relations internationales que l’on tente de faire triompher. Qu’en est-il du concept « d’ingérence » si artificiellement contrefait ? Imaginons une France du XVIIe siècle qui n’aurait pas consacré toutes les forces de sa diplomatie afin de tenter de faire élire un pape favorable à ses intérêts nationaux par le cénacle des cardinaux, à l’heure où l’Église traçait les lignes de force du gallicanisme. Certes, le pape élu était censé se trouver expressément choisi par la volonté souveraine de la divinité en personne, mais il fallait lui prêter une main vigoureuse, comme il faudra trois siècles plus tard, prêter non moins énergiquement la main au fameux « processus historique » du marxisme afin qu’il voulût bien porter au pouvoir une classe dirigeante issue de la sainte volonté du prolétariat mondial.
Or, la Russie n’est pas seule : à ses côtés, la Chine et l’Inde dressent déjà leur immense silhouette. Il nous faut donc nous demander de la manière la plus pressante comment nous ferons du monde de demain une civilisation de la pesée des âmes vives et de la pesée des âmes mortes de Gogol.
Il apparaît de plus en plus clairement que la Chine entend exercer une souveraineté pleine et entière sur l’Asie centrale et que l’heure sonnera donc inévitablement où la Russie aura besoin de l’Europe pour fonder avec elle un duumvirat à l’échelle planétaire. Si, entre temps, nous n’avions pas clairement pris conscience de cette situation et si nous ne l’avions pas théorisée dans tous ses détails, comment pourrions-nous seulement rêver d’un réembarquement pour les États-Unis des cinq cents bases militaires qui occupent l’Europe depuis 1945 et, avec plus de fermeté encore, depuis 1949, date du déclenchement de la guerre froide ?
Nous nous trouvons donc d’ores et déjà placés à un tout autre carrefour de l’histoire du monde, celui d’une mutation du regard du genre humain sur lui-même et sur son destin. Cette situation n’est pas nouvelle: au IVe siècle, un ancien préteur romain, saint Ambroise, avait tenté d’apposer le sceau du christianisme sur l’histoire du monde – mais la langue de l’empire romain était empreinte de la lourdeur, de la lenteur et des solennités du temporel. Elle n’était pas en mesure de christianiser l’univers. Il a fallu attendre sa mutation interne pour que saint Augustin pût entrer dans le combat de christianiser la langue de Cicéron. Avec Les Confessions de cet évêque, le latin a acquis une sensibilité, une douceur, un souffle spirituel, une aura inaccessibles aux Salluste, aux Pétrone ou aux Quintilien.
C’est ce nouveau diapason de la langue française qu’il s’agit de conquérir. De nos jours, on voit des auteurs briser le rythme du français classique, afin de semer partout des surprises et de l’inattendu. Andocide pour les Grecs, Pétrone pour les Romains ont tenté de comprimer et de donner un pas hyper-pressé à l’éloquence latine; mais celle-ci n’y était nullement préparée. C’est l’âme et la tonalité du français qu’il faut donc porter à un autre niveau, et cela ne se fera que dans la continuation de la métamorphose du latin sous la plume de l’auteur des Confessions.
Rousseau avait compris cela d’instinct: il était allé porter de nuit ses propres Confessions sur l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais les temps n’étaient pas mûrs et son génie était trop épris d’un spectaculaire superficiel pour qu’il pût porter le génie français à une nouvelle souveraineté intérieure de la pensée occidentale et étendre le champ de son regard à une lucidité transcendante aux grigris collectifs planétaires qu’on appelle des théologies.
Dès les jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014, il était devenu bien évident que la Russie entendait placer cette compétition internationale sous le signe de relations prospectives entre l’internationalisme de la culture française et l’internationalisme immanent à la culture russe. Depuis lors, il est devenu encore plus évident que l’espèce humaine ressortit à une animalité cérébralisée et prospective et que seules la Russie et la France bénéficient d’une disposition innée à faire entrer une anthropologie critique en mesure de forger une intelligentsia scientifique capable de comprendre la signification d’une religion chrétienne construite sur le mythe d’une divinité censée se subdiviser en trois « personnes », un « Père », un « Fils » et un « Saint Esprit ».
Cette construction familiale de l’origine, de la finalité et des intentions du cosmos ne devient intelligible au sens psychophysiologique du terme que si l’une ou l’autre civilisation dispose de moyens virtuels de comprendre la Trinité sur le terrain psychogénétique, donc anthropologique. Car toute divinité repose évidemment sur une symbolique et un Dieu symbolique ne saurait se donner une progéniture physique, ce qui signifie que le Père et le Fils sont tous deux des personnages symboliques et que le Saint Esprit qui les soutient ou les chapeaute se révèle symbolique à son tour.
Pour préciser la nature et l’avenir d’une civilisation franco-russe, il nous faut donc une réflexion capable de décrypter les fondements anthropologiques de ce mythe de la trinité, puisque c’est du vêtement de ce mythe-là que le christianisme s’enveloppe depuis vingt siècles. Quand deux civilisations s’entendent sur un cadrage aussi fondamental, elles ne peuvent que s’approfondir ensemble. Or, si l’Occident catholique attelle le Père et le Fils à la charrue de l’histoire, l’orthodoxie russe les subordonne tous deux à un personnage insaisissable, réputé les chapeauter de haut et censée avoir débarqué sur la terre avec la Pentecôte.
Fonder une anthropologie critique capable de radiographier ce mythe, c’est se donner l’arène d’une réflexion fidèle à la fois au « connais-toi » socratique et aux Confessions d’Augustin qui, pour la première fois, a élevé le genre humain au rang d’un interlocuteur de lui-même et de personne d’autre.
L’approfondissement de la connaissance scientifique sur l’anthropologie d’une divinité trinitaire, met donc nécessairement la France et la Russie en dialogue sur le mode le plus originel possible, celui de la définition de la hauteur et de la bassesse, de la grandeur et de la petitesse, d’un aristocratisme des sommets et des ruptures de l’ignoble.
Qu’on le veuille ou non, il faudra donc forger des âmes capables de féconder la civilisation franco-russe à partir de l’évidence qu’aucun démiurge ne s’est attardé à créer des plaines, des montagnes, des mers et des fleuves. Il faudra bien forger une humanité qui acceptera qu’il n’y ait personne dans son dos, qui acceptera comme une évidence qu’il existe des milliards de soleils en feu et des vermisseaux acharnés à ramper sur une petite boule instable. Une civilisation du néant est à nos portes – à nous d’apprendre à féconder le vide et le silence de l’éternité. Pour cela, il nous faudra, comme l’écrivait Balzac, à « arracher des mots au silence et des idées à la nuit ».
Mais ne sommes-nous pas déjà en route sur ce chemin-là, puisque nous retrouvons, à ce carrefour l’homme qui savait qu’il ne savait rien et qui avait fait de la science de son ignorance, l’objet même de la philosophie occidentale ? Déjà nous observons comment l’étau de l’OTAN se referme sur elle.
24 novembre 2017
Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024…
Sotchi
Bachar al-Assad embrasse chaleureusement Vladimir Poutine et le remercie
Le Saker.is – 21 novembre 2017
Bachar al-Assad de Syrie a rendu une visite surprise à la Russie pour la remercier de l’aide qu’il a reçue de Moscou dans la lutte contre le terrorisme.
[Une fois encore – prudence élémentaire – cette visite à Sotchi n’a été révélée qu’après son retour à Damas. NdGO]
La rencontre Poutine-Al Assad cimente la fin de la domination US au Moyen-Orient
Quoi qu’il puisse arriver après cela, les États-Unis ont perdu toute crédibilité dans la région, sauf à Riyad et à Tel Aviv
Tom Luongo – Russia Insider – 21.11.2017
Je ne suis pas un homme terriblement religieux. Mais j’aimerais croire qu’un coin spécial de l’enfer est réservé à ceux qui ont fomenté la guerre de Syrie.
Depuis ses débuts en Libye et les premiers acheminement d’armes via l’ambassade US à Benghazi jusqu’à la rencontre d’hier entre le président russe Vladimir Poutine et le président syrien Bachar al-Assad, on se souviendra de cette affaire tout entière comme d’un des épisodes les plus cyniques et les plus violents de l’histoire.
La « guerre civile » syrienne aurait dû constituer le couronnement de la politique US-israélo-saoudienne au Moyen-Orient, l’apothéose du néo-conservatisme.
Si l’entreprise avait réussi, elle aurait transformé le monde en un enfer sur la terre, gouverné par les Hillary Clinton, George Soros, Angela Merkel, cartel des banques US/UK et tutti quanti.
La Syrie devait être le coin qui allait permettre de faire sauter non seulement le Moyen-Orient mais également l’Asie Centrale. Sa défaite aurait mis fin à la renaissance de la Russie en tant que puissance mondiale, aurait soumis l’Europe à un cauchemar sans fin d’assimilation culturelle forcée et achevé de mettre en faillite les États-Unis, pour les aligner sur un projet raté d’intégration européenne.
Des traités internationaux tels que le TPP, le TTIP et les Accords de Paris ont été conçus pour créer une superstructure qui devait supplanter les souverainetés nationales, sans aucune intervention des peuples qui en auraient été les plus affectés.
Le tournant Poutine
Avec le discours-charnière de Vladimir Poutine aux Nations Unies, le 28 septembre 2015, une opposition à ce plan s’est exprimée de la manière la plus énergique et dans les termes les plus humanistes qu’il fût possible d’imaginer. Je me permets de vous en rappeler le passage le plus important, puisqu’il se rapporte à la Syrie.
« Dans ces circonstances, il est hypocrite et irresponsable de faire de bruyantes déclarations sur le danger que représente le terrorisme international, en même temps qu’on ferme les yeux sur les canaux par lesquels sont financés et équipés les terroristes, en ce compris le trafic illicite des armes et du pétrole. Il serait tout aussi irresponsable d’essayer de manipuler des groupes extrémistes et de les prendre à son service, avec l’intention d’atteindre par là ses propres buts politiques, en espérant pouvoir s’occuper d’eux plus tard, autrement dit les liquider.
À ceux qui font cela, je voudrais dire : Messieurs, vous avez affaire sans aucun doute à des gens brutaux et cruels, mais aucunement à des primitifs ou des idiots. Ils sont tout aussi malins que vous l’êtes et on ne sait jamais qui manipule qui. Les récentes informations sur les armes transférées à cette opposition « des plus modérées » en sont la preuve.
Nous croyons que toute tentative de se livrer à des jeux avec les terroristes, pour ne rien dire de les armer, n’est pas seulement à courte vue mais joue carrément avec le feu. Cela pourrait avoir pour conséquence l’augmentation dramatique d’une menace terroriste mondiale qui submergerait de nouvelles régions du globe, surtout si l’on considère que l’« État islamique » entraîne dans ses camps des militants venus de nombreux pays, y compris des pays d’Europe. »
À la vérité, ce discours tout entier mérite d’être relu et médité. Il rappelle de façon frappante comment Poutine, généralement très réservé dans ses paroles, a mis toutes ses cartes sur la table et accusé directement les États-Unis d’avoir déclaré la guerre au monde.
Et dans les 48 heures qui ont suivi, les Sukhois ont commencé à survoler la Syrie et à bombarder tout ce qui s’opposait au gouvernement syrien, permettant ainsi à l’Armée Arabe Syrienne assiégée de remporter victoire après victoire. Peu de temps après, une coalition devait se former autour du gouvernement Assad, comprenant la Garde Républicaine iranienne, l’aile militaire du Hezbollah et le soutien tacite, moral et financier, de la Chine.
À l’ONU, Poutine a dit à tout le monde « Ça commence à bien faire ! ». Puis, il a soutenu ses paroles par des actes. La guerre est toujours regrettable. Elle n’est presque jamais justifiée. Mais, quand on se trouve face à un ennemi implacable, il n’y a vraiment pas d’autre solution.
Et je prétends que les forces néo-conservatrices qui ont décidé de la politique anti-Assad sont cet implacable ennemi.
La fin d’« Assad doit partir »
Cette action a déclenché le processus de détricotage de la fable soigneusement ourdie qu’a été la prétendue guerre civile syrienne.
Mais laissons là l’histoire.
Hier, Poutine a présenté les uns aux autres Assad et les commandants militaires qui sont au premier chef responsables de la stabilisation du pays. La Syrie en tant qu’unité politique a survécu.
La vieille garde de l’Arabie Saoudite est emprisonnée, dépouillée de ses biens et elle perd, à chaque minute, davantage de son influence dans le monde. Le gouvernement néoconservateur d’Israël, avec à sa tête le dément Benjamin Netanyahou, fulmine d’impuissance devant le tour qu’ont pris les événements, et, bien entendu, l’ISIS a été rien moins que balayé tant en Syrie qu’en Irak.
Les États-Unis continuent à parler « des deux coins de la bouche », permettant à certains membres de l’ISIS de s’échapper pour pouvoir les réutiliser plus tard, probablement contre l’Iran et/ou le Liban, tout en s’attribuant le mérite de l’effondrement de l’« État islamique » et de la prise de Raqqa.
Ceci donne une image des profondes questions qui agitent les vastes communautés US – diplomatique, militaire et du renseignement –, et les difficultés qu’affronte le président Trump pour mettre au pas ces groupes disparates sans paraître faible et inefficace.
Il n’y a qu’à voir le curieux événement de ce week-end, avec son ballet d’hélicoptères militaires atterrissant au Quartier Général de la CIA à Quantico, pour savoir que, au minimum, une guerre intestine se déroule au sein du gouvernement US.
La meilleure explication que j’aie entendue (mais ce n’est aucunement un fait corroboré) est que l’Armée US se livre à une démonstration de force contre les reliquats de l’administration Obama, qui s’accrochent à l’intérieur de la CIA et continuent à manipuler leurs mandataires en Syrie. Et que ces opérations sont directement en conflit avec les buts qu’y poursuit l’Armée US.
Si c’était bien le cas, Poutine a raison de tout simplement ignorer les Américains et de poursuivre ses pourparlers politiques à un rythme accéléré, en faisant fi de ceux de Genève et en apportant à Assad tout le soutien dont il a besoin pour continuer à diriger la Syrie, du moment que c’est ce que les Syriens veulent.
Étant donné le soutien évident que son armée apporte à Assad et la manière dont elle a mené sur le terrain la guerre contre ISIS et les autres forces séparatistes, il n’est guère douteux qu’Assad obtiendra leur adhésion lors de toute élection à venir.
Poutine ne pavoisera pas
La grosse question, en attendant, est de savoir quel prix sera exigé des USA pour le rôle qu’ils ont joué dans cette affaire. Poutine ne mettra pas Trump dans une position intenable. Les USA ont déjà perdu la face au plan international.
La complicité de l’administration Obama dans ce triste chapitre de l’histoire du Moyen-Orient a été mise à nu pour quiconque a des yeux pour voir.
Poutine offrira à Trump un moyen, pour les États-Unis, de sauver la face en faisant porter le blâme par les Obama, Clinton, McCain et le reste de la clique. Si vous ne pensez pas que ceci a quelque chose à voir avec le fait que l’enquête de Robert Mueller sur le Russia-gate soit devenue incontrôlable, c’est que vous ne faites pas assez attention.
Mueller est désespérément en train d’essayer de faire échapper tous ceux qui ont trempé dans cette affaire à des poursuites pour haute trahison. Mais, à mon avis, tout ce qui se rapporte à la scène politique américaine est sur le point de changer radicalement. Une fois que le juge Roy Moore sera entré au Sénat (et les chance pour que cela n’arrive pas sont proches de zéro) Trump aura une majorité inaccessible aux manoeuvres de destitution, tant à la Chambre qu’au Sénat, et pourra réduire Mueller au silence ou l’envoyer se faire voir.
Trump a ici la possibilité de jouer les pacificateurs. Il peut affermir sa position en se faisant le manieur des pires acteurs d’Arabie Saoudite et d’Israël, et en les tenant au bout d’une courte laisse.
En fait, on pourrait arguer de façon crédible que c’est à cela que rime réellement la purge en train en Arabie Saoudite. Le contre-coup de Mohammed ben Salmane s’est fait avec la bénédiction de Trump.
Poutine peut agir de même pour dissiper les soupçons quant aux intentions de l’Iran et du Hezbollah. Il peut aussi empêcher Assad, s’il en est besoin, d’exercer sur ses ennemis des représailles pourtant richement méritées, de manière à construire une paix durable. Et une fois les pourparlers terminés et la menace d’indépendance Kurde écartée, la Turquie retirera ses troupes de Syrie.
Poutine doit appeler Trump ce soir pour le mettre au courant du suivi. Il est évident que les deux hommes ont été en contact sur la manière dont les choses progressent en Syrie. Et Trump a, pour sa part, très intelligemment laissé le nettoyage final aux soins de Poutine, pour ne s’occuper que de ses problèmes néoconservateurs internes.
Quoi qu’il puisse arriver après cela – mise en place d’une structure pour une paix durable ou cessez-le feu précaire avec la Russie jouant temporairement les médiateurs – les USA ont perdu toute crédibilité dans la région, sauf à Riyad et à Tel Aviv.
Et nous n’avons personne à blâmer que nous-mêmes.
Tom Luongo est un analyste économique et politique indépendant. Sans détours et intransigeants, on peut trouver ses travaux sur Seeking Alpha pour ce qui touche à l’économie, sur Halsey News pour les questions culturelles et géopolitiques, ainsi que sur son blog personnel Gold, Goats ‘n Guns (« De l’or, des chèvres et des flingues »). Tom est aussi l’ex-rédacteur de Resolute Wealth Letter et il contribue couramment à Newsmax Media’s Financial Intelligence Report. Il vit au nord de la Floride avec sa femme, sa fille, son troupeau de chèvres laitières et ses chiens.
On peut le suivre sur Twitter @TFL1728
Source : http://russia-insider.com/en/putin-assad-meeting-cements-…
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Discours de Vladimir Poutine aux Nations Unies – 28 septembre 2015
(sous-titré en français)
Voici qui va s’ajouter aux 500 bases que déplore tant Manuel de Diéguez :
L’art de la guerre
Naissance de la PESCO, fille de l’OTAN
Manlio Dinucci – Il Manifesto – 21.11.2017
Traduction : Marie-Ange Patrizio
Après 60 années d’attente, annonce la ministre de la Défense Roberta Pinotti, va naître en décembre la PESCO, “Coopération structurée permanente” de l’Union européenne, dans le secteur militaire, initialement entre 23 des 27 États membres.
C’est le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui explique ce que c’est. Participant au Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, il souligne “l’importance, mise en évidence par de nombreux leaders européens, que la Défense européenne soit développée de manière à ne pas être compétitive mais complémentaire à l’OTAN”.
La première façon de le faire est que le pays européens accroissent leur propre dépense militaire : la PESCO stipule que, parmi “les ambitieux et les plus contraignants engagements communs” il y a “l’augmentation périodique en termes réels des budgets pour la Défense afin d’atteindre les objectifs convenus”. Au budget en continuelle augmentation de l’OTAN, dont font partie 21 des 27 États de l’UE, s’ajoute maintenant le Fonds européen de la Défense à travers lequel l’UE accordera 1,5 milliards d’euros annuels pour financer des projets de recherche en technologies militaires et acheter des systèmes d’armes communs. Ce chiffre sera celui de départ, destiné à augmenter au cours des années.
En plus de l’augmentation de la dépense militaire, parmi les engagements fondamentaux de la PESCO se trouvent “le développement de nouvelles capacités et la préparation pour participer ensemble à des opérations militaires”. Capacités complémentaires aux exigences de l’OTAN qui, dans le Conseil Atlantique Nord du 8 novembre, a décidé l’adaptation de la structure de commandement pour accroître, en Europe, “la capacité de renforcer les Alliés de façon rapide et efficace”.
À cet effet deux nouveaux commandements sont institués. Un Commandement pour l’Atlantique, avec la mission de garder “libres et sûres les lignes maritimes de communication entre Europe et États-Unis, vitaux pour notre Alliance transatlantique”. Un Commandement pour la mobilité, avec la mission d’”améliorer la capacité de mouvement des forces militaires OTAN à travers l’Europe”.
Pour que les forces et armements puissent se déplacer rapidement sur le territoire européen, explique le secrétaire général de l’OTAN, il faut que les pays européens “éliminent de nombreux obstacles bureaucratiques”. On a beaucoup fait depuis 2014, mais il reste encore beaucoup à faire pour que soient “pleinement appliquées les législations nationales qui facilitent le passage de forces militaires à travers les frontières”. L’OTAN, ajoute Stoltenberg, a en outre besoin d’avoir à disposition, en Europe, une capacité suffisante de transport de soldats et armements, fournie en grande partie par le secteur privé.
Plus important encore : qu’en Europe soient “améliorées les infrastructures civiles – comme routes, ponts, voies ferrées, aéroports et ports – de façon à être adaptées aux exigences militaires de l’OTAN”. En d’autres termes, les pays européens doivent effectuer à leurs frais des travaux de conformité des infrastructures civiles pour un usage militaire : par exemple, un pont suffisant pour la circulation des cars et poids lourds devra être renforcé pour permettre le passage des chars d’assaut.
Voilà la stratégie dans laquelle s’insère la PESCO, expression des cercles dominants européens qui, bien qu’ayant des conflits d’intérêts avec les cercles étasuniens, se re-compactent dans l’OTAN sous commandement USA quand entrent en jeu les intérêts fondamentaux de l’Occident mis en danger par un monde qui change. Voilà alors que pointe la “menace russe”, face à laquelle se lève cette “Europe unie” qui, alors qu’elle fait des coupes dans les dépenses sociales et ferme ses frontières intérieures aux migrants, augmente les dépenses militaires et ouvre les frontières intérieures pour faire circuler librement soldats et chars d’assaut.
Édition de mardi 21 novembre 2017 de il manifesto
0vation debout de 8.000 personnes pour Dieudonné à Marseille
Malgré l’interdiction tentée par le Maire de la ville Jean-Luc Gaudin, le résistant N°1 de France a été gratifié d’une ovation debout par les 8.000 spectateurs (aspirants résistants peut-être) venus rire à son spectacle du Dôme de Marseille, plein à craquer.
Dieudonné : LA GUERRE
à Marseille
Même l’im-Monde a été obligé d’en rendre compte, en dépit des efforts (surhumains) de son Décodex et de Manuel Valls réunis ! (Ceux qui traînent leurs guêtres sur Facebook n’ont qu’à y aller voir.)
Mis en ligne le 23 novembre 2017.