La journée de la terre en Palestine : La terre est palestinienne
31 mars 2018
En direct de GazaZiad MedoukhJeudi 29 mars 2018 Le mois de mars en Palestine est un mois symbolique, c’est le mois de la résistance et l’attachement aux racines. C’est la commémoration de la journée de la terre par tous les Palestiniens partout dans le monde, et avec eux tous les solidaires de la cause palestinienne, la cause de la justice. Cette commémoration, qui a commencé le 30 mars 1976, et se poursuit jusqu’à nos jours, montre que les Palestiniens sont très déterminés malgré les années qui passent et qui se succèdent, malgré leur souffrance au quotidien et malgré les difficultés qu’ils ont à réaliser leurs revendications. C’est ici notre terre, nous ne partirons pas, nous resterons attachés à cette terre sacrée de Palestine, nous y poursuivrons notre résistance quelles que soient les mesures atroces de cette occupation aveugle ! Nous y poursuivrons notre existence jusqu’à la liberté et l’indépendance, jusqu’à la fin de l’occupation israélienne, jusqu’à l’instauration d’une paix juste et durable dans notre région … C’est le message de tout un peuple palestinien existant et résistant, message adressé au monde entier, et en particulier aux forces de l’occupation israélienne, chaque année, le 30 mars, journée de la terre et de la résistance en Palestine. Notre peuple commémore cette journée partout où il y existe. C’est la journée de l’attachement à ses racines et à son histoire, cette histoire profondément marquée par la résistance et l’affrontement à l’occupant qui continue de lui voler ses champs et ses arbres, ses ressources, ses maisons et sa terre. Les Palestiniens qui vivent dans les territoires de 1948, ceux des territoires de 1967, sans oublier ceux de l’exil, montrent par cette commémoration les liens qui les unissent tous. Le 30 mars 1976, des dizaines de Palestiniens, civils et paysans, ont été tués par les forces de l’occupation alors qu’ils manifestaient pacifiquement contre la confiscation de leur terre par l’administration israélienne. Et depuis, pour rendre hommage à ces victimes, pour montrer l’attachement des Palestiniens à cette terre, ceux-ci commémorent chaque année cette répression sanglante. En 42 ans, la confiscation des terrains appartenant aux Palestiniens par l’armée de l’occupation israéliens et pars les colons israéliens agresseurs n’a jamais cessé, mais la résistance populaire non-violente de la part des paysans palestiniens n’a jamais cessé non plus. 42 ans après, la conjoncture difficile et instable dans notre région en général et dans les territoires palestiniens en particulier, est marquée par la poursuite de la lutte populaire contre les forces de l’occupation malgré les morts et les blessés. Elle est aussi marquée par la poursuite de la souffrance des Palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, et partout en Palestine. Avec le mur, la colonisation, et les check-points en Cisjordanie, les attaques et les agressions israéliennes permanentes, le blocus et la fermeture des frontières dans la bande de Gaza, et les lois racistes et discriminatoires contre les Palestiniens de 1948, mais surtout, devant l’absence de perspectives pour l’avenir, les Palestiniens sont plus que jamais déterminés à faire aboutir leurs revendications nationales. Ils vont poursuivre leur résistance, sous toutes ses formes, afin de vivre libres sur leur terre. Par cette résistance et par cet attachement à leur terre, ils visent la création d’un Etat libre et indépendant où l’on puisse vivre une paix juste et durable. En ce 30 mars 2018, les Palestiniens de la bande de Gaza doivent se ressembler en masse pour une grande « Marche du retour » sur les frontières. Une initiative symbolique et non-violente pour montrer à l’occupant que le droit au retour est sacré pour tout le peuple palestinien. En ce 42ème anniversaire de la journée de la terre, nous rendons un grand hommage à tous nos martyrs, qui sont morts pour une Palestine libre, à nos blessés, à nos prisonniers toujours derrière les barreaux israéliens, à nos paysans qui continuent à travailler leurs champs malgré les menaces israéliennes. A cette occasion, nous confirmons notre attachement à nos racines, et à notre terre. Elle est ici. Elle est ici notre patrie. Nous ne partirons pas, en dépit des mesures atroces de l’occupation, en dépit de toutes les difficultés, de toutes les souffrances, et en dépit de ce silence d’une communauté internationale officielle complice, et avec le soutien de tous les solidaires de notre cause juste. Nous allons continuer à donner notre sang pour notre terre de Palestine. Ici, notre terre, Ici, nos racines, Ici, notre histoire, Ici, notre vie, Ici , notre avenir, Et ici, notre Palestine ! Les analyses et poèmes de Ziad Medoukh |
Source : Ziad Medoukh |