Aller à…
RSS Feed

24 décembre 2024

Les grosses orchades, les Amples thalamègesè


chat clignotant
chats

22/07/2018
fouteball, litterature et (geo)politique)

FOUTEBALL, LITTÉRATURE ET (GÉO)POLITIQUE

Mais, à tous saigneurs tous honneurs :

ANGLE MORT par Fernand Le Pic

Gaz-Trump Inc.

Drone de l’Antipresse n°027 du 15 juillet 2018

Un jour peut-être, les chercheurs en sémantique trumpienne arriveront à la conclusion que l’actuel président des États-Unis pouvait parfaitement affirmer une chose et son contraire, sans pour autant se contredire.

C’est qu’il s’adressait simultanément à des publics différents qui avaient sagement appris à se cloisonner les uns et les autres au sein de leurs fameuses «bulles cognitives», ces paradis filtrants gracieusement fournis par les algorithmes des GAFA. Trump aura compris que dans la bulle de ses électeurs, on est autant à l’affût de son prochain tacle que le sont les fans du Mondial 2018; que le jeu se joue autant à coups de pied dans les chevilles et de simagrées, que de dribbles et de balles en touche. L’important, c’est de bien faire monter la tension avant le prochain but autoproclamé. Et si d’aventure un arbitre de la presse ose lui mettre un carton jaune, le capitaine Trump aura tôt fait de lui flanquer un coup de tweet en pleine figure. Et comme on le sait, il a su imposer son style aux commentateurs de grands stades qui ne cessent de répéter: « avec lui, tout est possible ».

L’ART DU CONTRE-PIED

Côté bulle Deep-State, le locataire de la Maison-Blanche aura pu laisser courir la folle rumeur d’un retrait des États-Unis de l’OTAN. Puis il calma le jeu, évidemment, ravi de sa feinte: « j’aurais pu utiliser la menace (de quitter l’OTAN) mais cela n’a pas été nécessaire ». Il lui aura suffi d’annoncer qu’il a réussi à faire payer aux Européens récalcitrants, Allemagne en tête, la facture en souffrance de leur protection militaire. Tout cela ne reflète en rien la réalité comptable de l’OTAN mais il s’attribue sans frais l’image d’une alliance dorénavant « très très puissante et très très forte », ce que son Macron® mignon lui confirme. Servilement : « L’OTAN sort beaucoup plus fort (sic) » de ce sommet 2018, lui renvoie-t-il en écho, façon Dupont & Dupond.

Côté bulle financière, un beau communiqué final de 25 pages attaquant la Russie au vitriol fera quant à lui remonter instantanément les indices boursiers tout en donnant également pleine satisfaction à la bulle polono- baltique. Et les 29 membres seront encore à l’unisson pour annoncer la création d’un nouvel état-major chargé de la guerre hybride, fake news incluses : « Nous sommes confrontés à des menaces hybrides, prenant notamment la forme de campagnes de désinformation » rappelle le rapport final de ce 26e congrès du Parti de l’OTAN. Une confirmation supplémentaire de l’origine militaire de la loi française bientôt votée contre les fake news, après la loi allemande déjà en vigueur.

Tout cela n’empêchera pas Trump d’affirmer que Poutine n’est qu’un competitor, et pas un ennemi. « Compétiteur », un mot qui doit être pris au pied de la lettre, comme on le dirait d’un adversaire sportif, et qui vise à rassurer, quant à lui, la bulle souverainiste. La même qui se réjouit de voir Trump pousser le Royaume Uni à un total Brexit, après qu’il ait si crûment tancé Angela Merkel pour son laxisme migratoire.

DERRIÈRE LE JEU DES MOTS, LES BUTS STRATÉGIQUES

Mais voilà bien comment l’usage d’une « communication à la bulle » transforme ses destinataires en autant de Patrick McGoohan, le héros « Numéro 6 » de la prophétique série télé du « Prisonnier ». Rattrapés par cette bulle que la série nomma si correctement « La Rôdeuse » (The Rover), les souverainistes qui ne goûtent point des questions budgétaires ni du cours du pied cube de gaz, oublieront un instant que l’enjeu du discours trumpien demeure foncièrement hégémonique. Davantage de contributions financières pour l’OTAN ? C’est évidemment plus de ventes d’armements américains. Toujours plus de menaces russes agitées tous azimuts ? C’est évidemment plus de justifications politiques pour augmenter ces mêmes dépenses. Un zeste de furie contre l’achat de gaz russe par l’Allemagne d’Angela Merkel ? C’est évidemment bon pour affaiblir la position dominante de la Russie sur le marché gazier européen. Et tout ce qui déstabilisera le pouvoir de Mme Merkel sera bon pour l’America First, le temps de trouver à la Chancelière un remplaçant qui renoncera au gaz russe, au moins en partie.

C’est ainsi que le souverainisme est pris à contre-pied, lui aussi. Il soutiendra l’anti-Merkel au nom de la défense légitime des frontières, sans se demander, par exemple, quelle est la position d’un Horst Seehofer (le ministre allemand de l’Intérieur) au regard du gaz russe. Certes, ce dernier se déclara favorable à la levée des sanctions en 2017, après avoir rendu visite à Vladimir Poutine en 2016 mais ce fut en qualité d’élu bavarois, centre névralgique de l’industrie automobile allemande qui souffre stupidement de telles sanctions sur son si beau marché russe.

Avant ces sanctions, Seehofer n’y allait pas de main morte dans ses attaques contre le ministre des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, qu’il accusait de nourrir trop de bons sentiments envers la Russie en 2014.

Un schéma très semblable se dessine dans l’assaut trumpien contre Theresa May. D’un côté il la menace de mettre en péril le projet d’accord commercial bilatéral transatlantique du fait qu’elle trahisse l’esprit du brexit, de l’autre, il fait des ronds de jambe à Boris Johnson : n’est-ce pas pour désigner ce dernier comme le futur locataire idéal du 10 Downing street ? Or on se souvient que Johnson a été le plus violent accusateur public de la Russie dans l’affaire Skripal.

LE THÉORÈME DE LA BULLE RÔDEUSE

On le voit, le souverainisme trumpien n’est nullement synonyme de pacification des relations avec la Russie, pas plus que l’usage intempestif de Tweeter ne révèle un quelconque syndrome schizophrénique dont Trump serait atteint, bien au contraire. Il a seulement compris, grâce à sa propre élection, le théorème médiatique de la bulle rôdeuse. Comme dans toute oligarchie qui se respecte, Trump est tout simplement en train de restructurer le Deep State à son avantage et sous nos yeux, mais certainement pas de l’affaiblir en tant que tel. En ce sens, il est fidèle à la raison d’être hégémonique de la fédération militaro-économique des États-Unis créée au XVIIIe siècle contre les empires espagnol, britannique et français, bref contre l’Europe. La guerre de l’énergie en demeure aujourd’hui le meilleur indicateur.

La belligérance de Trump envers l’Iran fait inexorablement grimper les cours du pétrole. Les efforts de l’OPEP, Russie comprise, pour augmenter la production, n’y changent pas grand-chose. Trump prend donc le risque d’agacer ses électeurs s’ils devaient sentir le surcoût à la pompe peser trop lourdement sur leur porte-monnaie au moment des élections américaines de mi-mandat, en novembre prochain.

Mais dans le même temps, le pétrole de schiste américain a considérablement réduit la dépendance des États-Unis au pétrole étranger. Alors qu’ils en importaient 13 millions de barils/jour en 2006, ils n’en importent plus que 5 à 6 millions en 2018, moitié moins.

Par ailleurs, le prix du gaz européen est indexé sur le prix du pétrole, ce qui signifie que le prix du gaz russe va aussi grimper, rendant le gaz naturel liquéfié (GNL), notamment américain, plus compétitif. On le dit peu, mais ce dernier est déjà en concurrence avec le gaz russe sur le marché du sud-est asiatique, Chine comprise. La Russie a certes engagé des travaux pharaoniques et très coûteux pour acheminer son gaz vers la Chine, ce qui plombe son prix de vente sur un marché qui reste régional. Pour l’instant le GNL reste donc compétitif pour combler les appétits dévorants de Pékin. Sa provenance est principalement australienne mais les Américains s’y développent sans perdre de temps depuis que le canal de Panama a été élargi et permet le passage des méthaniers US. Enfin le gaz méditerranéen d’Israël mais surtout d’Égypte, depuis la découverte du gisement de Zohr en 2015, pourrait bientôt concurrencer la Russie sur le marché européen si proche.

DES ÉQUILIBRES… VOLATILES

Tout cela est certes anticipé par le Kremlin, qui ne s’est pas impliqué dans la fake war de Syrie pour rien. Les entreprises russes sont présentes, comme Soyuzneftegaz qui s’est vue attribuer la prospection des eaux syriennes depuis 2013 ou Novatek associée aux prospections des eaux libanaises conjointement à Total et Eni. On sait néanmoins que, le Liban n’ayant pas reconnu l’État d’Israël, les deux voisins n’ont jamais pu négocier le tracé de leur frontière commune, en particulier maritime, avec à la clef des revendications hautement belligènes de part et d’autre, dans une région contrôlée par le Hezbollah. Encore un indice du ceci qui explique cela.

D’ailleurs, pour organiser ce jeu complexe du chaos terrestre pendant qu’on s’affairait aux forages maritimes, l’administration Obama avait appointé le diplomate Israélo-américain Amos Hochstein, ancien lobbyiste de la compagnie texane Noble Energy, et promettant la paix gazière, tout en clamant sa militance antirusse. Aujourd’hui, c’est toujours Noble Energy qui exploite les gisements israéliens, y compris aux abords des frontières contestées libanaises. C’est également en marge de l’exploitation de ces gisements que la première base américaine sur le sol israélien a été inaugurée dans l’histoire de l’État hébreu. C’était en septembre 2017, sous pavillon Trump donc.

À l’heure où nous mettons sous presse, nul ne peut prédire ce que sera le contenu du sommet Poutine-Trump. Une chose est sûre, ce sera donnant-donnant, ou bien personne ne lâchera rien. Quant aux Européens qui somnolent encore dans l’ère Obama-Clinton, ils ont intérêt à se réveiller.

Pour Nicolas Maduro, la Coupe du monde 2018 a été remportée… par l’Afrique

HO / Venezuelan Presidency / AFP

Après l’ancien footballeur croate Igor Stimac qui avait évoqué, la veille de la finale de la Coupe du monde, les origines africaines de certains Bleus, le président vénézuelien a estimé que la victoire de la France était également celle de l’Afrique.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a estimé ce 16 juillet que le titre des Bleus en Coupe du monde était en réalité une victoire du continent africain, en référence aux origines de plusieurs joueurs. « L’équipe de France ressemblait à l’équipe d’Afrique, en vrai, c’est l’Afrique qui a gagné, les immigrants africains qui sont arrivés en France […] L’Afrique a tellement été méprisée et dans ce Mondial, la France gagne grâce aux joueurs africains ou fils d’Africains», a déclaré Nicolas Maduro en marge d’une cérémonie officielle. Une comparaison semblable a celle formulée par l’ancien footballeur croate Igor Stimac, à la veille de la finale.

« Halte au racisme en Europe contre les peuples africains, halte à la discrimination contre les migrants. Je souhaite que la France et l’Europe réalisent que nous, ceux du Sud, les Africains, les Latino-américains, nous avons aussi de la valeur et du pouvoir », a-t-il ajouté.

En outre, il a félicité les Bleus pour avoir joué « divinement bien » et son homologue russe Vladimir Poutine pour l’organisation de ce qu’il a estimé être « la meilleure coupe du monde de football de l’histoire ». Il est à noter que le président vénézuélien entretient des relations tendues avec son homologue français Emmanuel Macron, qui l’a accusé d’avoir installé une «dictature» et ne reconnaît pas sa réélection du 20 mai dernier.

Source : https://francais.rt.com/international/52528-pour-nicolas-maduro-coupe-monde-2018-remportee-par-afrique?spotim_referrer=recirculation

Il aurait pu en dire autant de la Belgique, au point que le match Belgique-France vous a eu plutôt des airs de rencontre Dakar-Kinshasa.
Et, comme on le sait ou devrait le savoir, la Belgique a, pour soutenir sa gloire, deux attractions principales : les « Diables rouges » et une baronne à chapeaux…

AMPOULE POUR ÉLUCIDER LE GLOBE

Quatorze — Dix-Huit

Anatole Atlas – Sphérisme – 8 juillet 2018

Parmi les gendelettres j’ai croisé notables et majordomes, chambellans et connétables. Ces gens-là cherchent plus à tenir un rang qu’à quérir la vérité ou offrir une lumière. Leurs carrières sont moins appâtées par la soupe des chaumières que par les zakouskis des châteaux…

Quand l’empire occidental civilisé, dans les barbares steppes scythes, n’eut plus guère pour sauver son honneur que la France et la Belgique (laquelle ne devait son salut qu’à guerriers noirs et cavaliers numides), l’heure sembla venue d’un conseil d’Etat-major stratégique réunissant toutes les parts de cerveaux disponibles, afin de faire tourner les tables en quelque château veillé par un illustre fantôme des Lettres éclairées. Celui fréquenté par la Sévigné convenait à pareille cérémonie…

Pas de meilleurs guides qu’un représentant de commerce aux produits maintes fois primés sur le marché des tréteaux (prix premium : 500 euros la leçon  de théâtre), accompagné par une baronne experte en marketing issue de la plus haute bourgeoisie, dont la famille servit les membres de notre dynastie depuis Léopold Ier jusqu’à Léopold VII…

Amélie n’a-t-elle pas conquis ses titres de noblesse lors de sa réception à l’Académie royale de littérature, où elle fustigea Karl Marx, Lénine et Mao par son vibrant éloge d’un «  refus des élucubrations obscures qui ont accouché de livres indigestes et d’idéologies monstrueuses  » ?…

(Où il se vérifie que le style est borne de frontière entre élite et plèbe.) C’est dans un tel contexte que les équipes nationales belges de football et de littérature devaient recevoir une leçon de dialectique. Si le nègre Lukaku, puis les bicots Fellaini et Chadli, firent jaillir l’étincelle offrant à ces fortunes sur pattes que sont leurs équipiers autochtones d’honorer maint sponsor publicitaire plus avant dans la compétition sportive, au château de la Sévigné, les mêmes sponsors et le même honneur de la patrie devaient être comblés par un Congolais de service…

Dans l’un et l’autre cas, platitudes bourgeoises, manque d’inspiration, prosaïsme sans foudre  de parvenus imbus d’une valeur indexée sur de vieilles dominations impériales et coloniales ayant pour ultimes critères ceux du marché,  ne durent d’échapper à la déroute qu’au feu sacré des anciens colonisés…

Chacun put lire sur les lèvres du Maghrébin salvateur de son pays d’adoption contre le Japon, la formule Koulchi b’yad Illah (tout est entre les mains d’Allah). Quant à mon ami In Koli Jean Bofane, sa seule présence transcenda les papotages insultant la mémoire des exotes Simon Leys et Simenon (précédents titulaires du siège académique de la baronne Amélie) : l’esprit des ancêtres africains prodigue à Grignan la flamme dont s’embrasent les Diables rouges en Russie…

Mains à plumes et pieds ailés, dans les présentes conditions, forment des magmas dont la cohésion tient à la négation des enjeux de leurs arts. Dans les deux cas, le public attend un prodige exprimé par des signes. Mais, à la danse des corps et des lettres, se substitue l’enjeu du Chiffre. L’intérêt d’un match, d’une production livresque, s’évalue dans un langage international ayant pour unité de mesure le million…

Quand une société se démembre au gré d’intérêts inconciliables — cancer de la tête, gangrène du corps — la conflictualité devient une si cuisante expérience pour tous, que les propagandes en faveur d’un tel rapport social se doivent d’escamoter ces antagonismes et d’en faire diversion. C’est à quoi servent les communions profanes de l’art et du sport. Mais celles-ci n’anéantissent pas les contradictions pour autant. Si les peaux basanées sont devenues les principales cibles d’un regard public désignant comme cause de tous ses maux l’étranger, le migrant, l’Africain, n’est-ce pas cette maudite engeance dénaturant nos identités qui s’avère seule capable d’engendrer les démons et les djinns grâce auxquels s’inscrivent des goals sur les pelouses et s’accomplissent des feux d’artifice offusquant la gendelettrie belgolaise ?…

Tel est, du moins, le message qui m’est parvenu d’In Koli Jean Bofane. L’auteur de Mathématiques congolaises n’ignore ni la sirène du fleuve, ni le fait que ses chants n’ont nul droit de cité dans une métropole où n’a jamais cessé d’être dictée la politique de son pays…

Comme tous les joueurs de l’équipe nationale évoluent dans des clubs étrangers, c’est à l’instar d’une province belge que nous est présenté le territoire pygmée dans Congo Inc. d’In Koli…

Nous sommes nés à moins de 30 ‘ d’écart sur la même latitude Zéro degré Nord. Chacun sait ce que l’Empire exige des gladiateurs et des histrions : le patron de la collection patrimoniale Espaces Nord est de la guignolade. Les auteurs de talonnades au stade et de pantalonnades sur les estrades sont des images de marques fétichisées par Kapitotal dans les vitrines de la tour Panoptic, offertes à l’adulation des solitudes hypnotisées. Leur fonction commune relève d’une même hallucination somnambulique. Tel était l’un des messages lancés par Mamiwata, voici déjà bientôt vingt-cinq ans…

Les Moyens Modernes de Mystification et de Manipulation de Masse par l’Industrie de l’Insignifiance (M5 I2) n’avaient pas atteint leur actuel degré de sophistication. La voix de la sirène du fleuve ne put alors être absolument étouffée. Depuis près d’un quart de siècle elle navigue dans les eaux de l’Atlantide, et quand elle cueille des perles au fond des abysses de l’Atlantique afin de les transmuer en papillons de l’Atlas, il n’est aucun marquoir officiel pour afficher son score. Aussi dispose-t-elle d’une absolue liberté pour nous dire que dans chaque phrase d’un écrivain, comme dans toute action d’un footballeur, gît la mémoire du travail et du génie de l’humanité entière. La baronne Amélie peut-elle s’en douter ? De même la sirène a-t-elle recul nécessaire pour constater que la littérature, à l’instar du football, est une discipline qui relève du sprint et de la course de fond, du saut en hauteur non moins que de l’escrime (sans compter le catch, qui n’est pas un sport olympique)…

Tiens, signale-t-elle à l’instant, n’est-ce pas le crâne d’un Congolais qui vient d’ouvrir la marque face aux mulâtres brésiliens ? Ce qui promet, au prochain tour contre la France, un combat de titans nègres. Avant que les corbeaux croates, ces Oustachis d’une Europe centrale voulue de race blanche pure et tout vêtus de noir, ne ramassent peut-être la mise. Leur victoire en Europe (celle en Belgique de Bart et de Théo) ne signifierait-elle pas un assassinat programmé, par Lamme Goedzak et Sancho Pança, de Don Quichotte et Thyl Ulenspiegel ?…

C’est une question qu’on ne pose pas dans les châteaux. Quel que soit le talent d’un manieur de ballon, celui-ci ne peut être propulsé telle une flèche dont la flamme parlerait à travers les siècles. Ce qui rend donc l’écriture si dangereuse. Neutraliser les dribbles de la parole quand elle envoie une sphère dans la lucarne des écrans mystificateurs et miroirs illusoires : fonction des gendelettres. Aussi croient-ils pouvoir s’arroger en exclusivité la propriété du verbe…

Lors du précédent Mondial, me furent inspirées des révélations par la voix de Shéhérazade. En plein Salon Ovale, se trouvait démontée l’une des pires mystifications de l’histoire : la fabrication, par les parrains du crime organisé, d’une multinationale nommée Califat islamique, et de son chef de gang Abou Bakr Al Baghdadi…

Tout y était dit dès le 16 juin (Bloomsday) 2014…

Transcrit sous le titre Acéphalopolis, ce récit soufflé par la sirène du fleuve n’eut pas droit de publication…

C’était en Quatorze et nous sommes en Dix-Huit.

www.spherisme.be

… laquelle a même (nous en crevons de fierté) son mannequin géant à la Ducasse de Lille :

AMPOULE POUR ÉLUCIDER LE GLOBE

Il était trois petits enfants…

Anatole Atlas – Sphérisme – 15 juillet 2018

Nul, dans le monde occidental, n’ignore le funeste sort des marmots de la comptine ancestrale : celui de lardons mis au séchoir du boucher… L’écrivain belge d’origine congolaise In Koli Jean Bofane y a-t-il pensé quand il nous décrit, dans Congo Inc., le sort de trois enfants glanant aux champs  » des arachides pour les ajouter aux feuilles de manioc « , voués à être dévorés par la fatalité d’un carnage mondialisé ?…

Pareille légende populaire a son écho en Avignon, qui met en scène les prémices du drame des Atrides — aux origines d’une guerre de Troie n’en finissant pas plus que celle de Canaan, depuis plus de 3000 ans…

La malédiction des puissances invisibles sur Atrée, coupable d’avoir offert à son frère Thyeste le festin de ses trois enfants, conduira les fils du roi d’Argos Ménélas et Agamemnon vers leur destin de malheur…

L’ogresse aux appétits sans limite nommée civilisation, ne se targue jamais si bien d’une supériorité culturelle sur les barbaries justifiant ses mâchoires d’acier, qu’en avalant ses proies pour en extraire le suc au nom des plus hautes valeurs morales et humanitaires…

Cette anthropophagie de bonne compagnie n’a pas de meilleure table de banquet que celle de l’OTAN, quand toutes les sommités civilisées se disputent la part du prix à payer par leurs peuples respectifs, afin d’accroître la puissance technique des griffes et crocs nécessaires à la poursuite sans fin d’une dévoration sacrificielle…

Encore faut-il que le dragon se pare du masque de l’archange, et que le Moloch boive leur sang dans le crâne de ses victimes en y produisant une image inversée. C’est à quoi sert l’industrie du divertissement, qui subordonne le livre à la logique des séries télévisées, dans un suspense intégrant toujours plus les compétitions littéraires et sportives…

Le brouillage des focales pour l’embrouillage des esprits postule une déchéance du psychisme humain dans son aptitude à la vision globale, jadis apanage de l’écrivain. De sorte que les médias ne craignaient pas de promettre un destin triomphal et historique à la Belgique, non sans que les bavardages des principaux représentants de l’équipe nationale de littérature à propos de leurs homologues footballeurs n’eussent été recueillis par la gazette belge de référence avant leur match contre la France. Ainsi, la baronne Amélie répéta que l’on sollicitait partout son opinion transfrontalière ; le margoulin de commerce théâtral réitéra son écartèlement entre les deux pays ; tel acteur de cinéma wallon, qui égaya les soirées au château de la Sévigné, confirma la difficulté d’opter pour l’un ou l’autre adversaire. Et l’éminence littéraire s’étant fait une carrière comme expert en matière de belgo-francité, fut celui qui éleva le niveau du débat :  » Les Français ont enfanté Racine, Marivaux, Molière et Vauban. Les Belges ont Breughel, Rubens, Magritte et Tintin « …

Pareille nomenclature prenait l’allure d’énoncé au micro d’une liste de joueurs. Mais aussi d’énumération des mauvais payeurs dans la gueule de Killer Donald quand, au siège de l’Alliance atlantique, il incarnait Agamemnon pour tancer les vassaux convives, coupables de ne point honorer les 2 (par son caprice devenus 4) % de PIB requis pour leurs pyrotechnies guerrières, s’il n’est plus d’autre feu sacré…

(Qui sont la Clytemnestre et l’Iphigénie de Killer Donald ?)

Cent ans après la Der des Ders, le même système cannibale planifie ses ripailles de cadavres sous d’autres oripeaux, toujours plus conviviaux. Quelle main à plume serait-elle encore assez peu complice pour s’y opposer, depuis que Ménélas a pris les traits de Baby Mac pour assurer caution intellectuelle aux mandibules et dards des armées impériales traquant le roi Priam sur tous les fronts du globe ?…

(Qui est l’Hélène de Baby Mac ? Son Pâris lui serait-il un jour Paris ?) 

Que serait l’hégémonie militaire au service de la tyrannie financière, sans une parfaite coercition idéologique ? La décérébration des foules requiert une connivence des fétichismes du football et de la littérature. Survivrait-il un écrivain qu’il évoquerait le sort d’Hector et Andromaque, mais la menace est aussi insignifiante qu’un système de signes ayant imposé l’absence de sens. L’ensemble des représentations autorisées doit chuter à un niveau primaire, pour que le discours de la domination se résume à l’affirmation selon laquelle rien ne sert plus les intérêts des dominés que leur soumission sans condition…

De sorte que le Capo dei Capi, descendant du Capitole sur la capitale européenne, de pied en cape caparaçonné en Godfather de Kapitotal, ne doive plus affronter le moindre soupçon d’opposition mais que tous obéissent aux ordres donnés par les gangs de l’armement réclamant un pourcentage accru sur les budgets publics du vieux continent…

(N’est-il pas stupéfiant que la totalité des agents de la tour Panoptic ait omis dans ses commérages, papotages et radotages consacrés à sa descente sur Bruxelles, de commenter l’extraordinaire affirmation de Killer Donald :  » Je suis un génie stable  » ?)       

Dans une guerre mondiale de la valeur où chaque prédateur arrache autant de proies que lui permettent ses organes offensifs et carapaces défensives, c’est un appareil digestif qui s’exprime par ses apparences de têtes. Où sont passées les anciennes facultés critiques de l’opinion publique ? La régression psychique est telle que toutes les manœuvres politiques, aux ordres d’instances économiques, relèvent d’un éthos purement naturel et biologique, au prix de la destruction d’une éthique jadis ancrée dans la culture et ses infinies dimensions symboliques…

Il ne se propage donc plus qu’une seule idéologie.  Que ce soit le poste de titulaire s’identifiant à un numéro sur une vareuse, la primauté dans les chiffres de vente en librairie ou la direction des trafics planétaires, il s’agit d’être leader sur un marché.  Ce qu’ont enregistré jusqu’aux enfants des rues de Kinshasa, décrits par In Koli Jean Bofane…

Ceux dont les châteaux sont fondés dans les nuages ont toujours été du parti des chaumières contre les seigneurs de la guerre. Si l’on n’ose imaginer un monde suscitant plus de passions pour la Sphère ouverte par les vrais livres que pour un ballon rond, du moins n’est-il point trop extravagant d’envisager possible une société ne condamnant pas les idéaux des chevaleries errantes, aux origines de la littérature…

Naguère se poursuivait un Graal, de nos jours aux mains des sponsors. Baby Mac s’en empare ? L’aède sphérise de siècle en siècle. Son ombre lumineuse plane sur les sunlights, illusions de soleils projecteurs de ténèbres.

Dimanche 15 juillet 2018  

www.spherisme.be

 

   

Vous avez dit littérature ? Oui, Congolaise, et alors, M. Brighelli ? Le malaise, il ne serait pas surtout hexagonocentriste et plus éditorial qu’autre chose ?

In Koli Jean Bofane

In Koli Jean Bofane

Congo Inc. Le testament de Bismarck

Babel, 2016

304 pages

Présentation de l’éditeur

Depuis qu’il a découvert l’Internet et la mondialisation, le jeune Isookanga, Pygmée ekonda, n’a plus qu’un objectif : planter là les cases, les traditions, les ancêtres et la forêt millénaire pour aller faire du business à Kinshasa. Il débarque donc un matin dans la capitale, trouve l’hospitalité auprès des enfants des rues et s’associe avec un Chinois qui fait commerce de sachets d’eau potable. L’avenir est à lui Pendant ce temps, à Kinshasa et ailleurs, le monde tourne moyennement rond : des seigneurs de guerre désoeuvrés aux pasteurs vénaux, des conseils d’administration des multinationales aux allées du Grand Marché, les hommes ne cessent d’offrir des preuves de leur concupiscence, de leur violence, de leur bêtise et de leur cynisme. Qui sauvera le Congo, spolié par l’extérieur, pourri de l’intérieur ? L’innocence et les rêves, les projets et la solidarité. La littérature, bien sûr, quand elle est comme ici servie par un humour caustique, une lucidité implacable et une détermination sans faille.

L’auteur :

ln Koli Jean Bofane est né en 1954 à Mbandaka (RDC) et vit à Bruxelles. Il a également publié chez Actes Sud Mathématiques congolaises (2008). Congo Inc. a notamment reçu le grand prix du Roman métis, le prix des cinq continents de la Francophonie et le prix Coup de coeur Transfuge/MEET.

In Koli Jean Bofane

Mathématiques congolaises

Actes Sud, « Babel », 2011

317 pages

Présentation de l’éditeur

Dans un Kinshasa secoué de remous de toutes sortes, Célio aurait pu traîner sa galère encore longtemps, n’eût été sa rencontre avec le directeur d’un bureau aux activités très confidentielles, attaché à la présidence de la République. La ville ne fait pas de cadeau, le jeune homme le sait, il saisit donc l’occasion qui lui est ainsi offerte de rejoindre le cercle très fermé des sorciers modernes qui manipulent les individus et la vie quotidienne. Orphelin de guerre, celui qu’on surnomme Célio Mathématik conserve comme une bible un vieux manuel scolaire qui appartenait à son père. C’est grâce à des théorèmes et à des définitions qu’il espère influer sur le destin dont il ne veut pas être le jouet. De là à enterrer tout sens moral, la tentation est réelle… C’est avec une plume trempée dans l’humour le plus acerbe qu’In Koli Jean Bofane campe la fresque réaliste d’un Congo déchiré, où règnent l’absurdité et la violence. Grave et roboratif à la fois, son roman palpitant comme un polar vaut le meilleur des reportages, le plaisir en plus.

L’auteur

Né en 1954 à Mbandaka (République démocratique du Congo), In Koli Jean Bofane vit désormais à Bruxelles. Il est l’auteur de Pourquoi le lion n’est plus le roi des animaux (Gallimard Jeunesse, prix de la critique de la Communauté française de Belgique), traduit en une demi-douzaine de langues. Mathématiques congolaises (Actes Sud, 2008), son premier roman, a reçu le prix Jean-Muno 2008, le prix littéraire de la Scam 2009 ainsi que le grand prix littéraire de l’Afrique noire (Adelf) 2009.

HELSINKI, ETC

Tucker Carlson inflige une correction aux anti-Trump

[Exercice de haute voltige, exécuté sans prononcer une seule fois le mot “Israël”…]

« La guerre froide est finie. Le monde a changé. Il est temps de revoir les alliances de l’Amérique et d’agir dans notre propre intérêt, pour une fois. »

Seraphim Hanisch  – The Duran – 18 juillet 2018

Les retombées du sommet de Helsinki entre le président US Donald Trump et le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine n’ont jamais paru plus sinistres. Alors qu’avant le sommet, Trump avait le soutien de beaucoup de membres du GOP et même d’une bonne partie des présentateurs et des reporters de Fox et d’autres organes d’information à tendance conservatrice, les dernières 24 heures ont vu se produire un changement radical.

Même le site web acquis à sa cause Fox News déborde de critiques presque identiques aux hauts-cris de « trahison » poussés par l’ex-directeur de la CIA et désormais écrivaillon de CNN James Clapper. Il y a vraiment très peu d’analyses objectives, sur ce site qui se vante d’informer de façon équilibrée et fair-play.

L’outrage a atteint de tels sommets dans l’escalade que M. Trump a dû légèrement céder en déclarant qu’il s’était « mal exprimé » à Helsinki sur la vraisemblance d’une interférence russe dans son élection. Il faut une écoute attentive et pointue de sa déclaration pour se rendre compte qu’il n’a absolument rien changé à la position qui était la sienne mais qu’il l’a exprimée un peu différemment. Cependant, la possibilité entrevue qu’il soit « cassé » par l’opposition soulève, pour certains, le spectre de l’énorme pouvoir des Services Secrets américains et de leur capacité à faire ou à détruire absolument qui ils veulent.

Cela seul est déjà une perspective sinistre pour l’Amérique. Notre nation n’a jamais été supposée être un état policier, et pourtant, les preuves les plus solides de ce que les théoriciens du complot avaient raison sont là, étalées sous nos yeux dans les médias mainstream.

Il reste néanmoins quelques têtes froides dans les médias US, et là, nous cédons la scène à M. Tucker Carlson pour lui laisser exprimer ce qu’il pense de ce qui est en train de se produire. On trouvera ci-dessous le monologue d’introduction de M. Carlson, suivi de la transcription de quelques-uns de ses commentaires :

 

 

… Vous savez, ce qu’ils disent, c’est exactement ce qui s’est passé : [M. Trump] s’est dédit. Ça arrive. C’est de la politique après tout. Ce qui est incroyable et inhabituel et de mauvais augure, c’est qui l’a fait se dédire.

Les gens qui braillent le plus fort pour  clamer que les Russes sont nos pires ennemis et que Trump est leur marionnette se trouvent être justement ceux qui saccagent notre politique étrangère depuis deux décennies :

      • Les gens qui ont envahi l’Irak et n’ont jamais voulu admettre leur erreur.
      • Les gens qui ont tué Muammar Kadhafi sans l’ombre d’une raison,
      • et prolongé l’horrible guerre de Syrie, et ensuite
      • défoncé et ouvert à tous vents les frontières de l’Europe.
      • Ceux qui continuent à soutenir la vaine guerre d’Afghanistan et qui,
      • en ce moment même, projettent de nouveaux désastres tout neufs ailleurs dans le monde, au Liban, en Iran et, oui, en Russie.

Ceux-là sont les gens qui ont rendu l’Amérique plus faible et plus pauvre et plus triste ; ceux dont l’échec a causé l’élection de Trump pour commencer.

On pourrait penser qu’à ce stade, ils seraient complètement discrédités, et inemployables, en uniformes oranges, en train de ramasser les ordures au bord d’une autoroute à péage. Mais non, pas du tout. Ils présentent des shows télévisés, ils occupent de hautes positions d’influence au Département d’État. Ils ont la haute main sur pratiquement toutes les institutions politiques publiques à « but non lucratif » de Washington. Ils sont encore, en un certain sens, à la tête de toutes nos conversations nationales.

Et naturellement, ils haïssent l’idée de revoir ou de corriger la moindre des innombrables bourdes qu’ils ont commises tout au long de ces années.

C’est évidemment une des raisons pour lesquelles ils haïssent Trump. Parce qu’il appelle ces bourdes par leur nom et les dénonce.

Maintenant, Trump étant Trump, il n’arrive pas toujours à exprimer avec assez de précision ce qu’il veut dire; parfois, il lui arrive de s’emmêler sur des détails, ou de se laisser entraîner dans quelque vendetta personnelle, comme si quelqu’un se souciait de ce type ridicule John Acosta (tout le monde s’en fout).

Mais sur les grandes questions, Trump a indiscutablement raison. La guerre foide est finie. Le monde a changé. Il est temps de revoir les alliances de l’Amérique, et d’agir dans notre propre intérêt, pour une fois.

La Russie n’est pas une amie proche des États-Unis. Mais la question est de savoir « pourquoi nous devrions considérer la Russie comme une ennemie mortelle ».

Bien sûr, la Russie nous espionne ! Des tas de pays en font autant, certains d’entre eux beaucoup plus efficacement que la Russie. La « tentative russe de se mêler de notre élection » a été d’un amateurisme comique : des annonces Facebook mal ciblées que presque personne n’a vues.

Comparez cet effort à :

      • la profonde pénétration de l’industrie de défense américaine par le secteur de la défense du gouvernement de la Chine communiste.
      • Ou comparez-le a l’emprise remarquable qu’ont les états sunnites du Golfe sur notre processus politique ;
      • ou avec le fait que des pays latino-américains changent ici les résultats des élections ;
      • imposent de force à ce pays des changements démographiques, à une cadence que les électeurs US  disent régulièrement qu’ils ne veulent pas.

Ce sont là des défis majeurs lancés de l’étranger à notre démocratie américaine. Ils sont réels.

Et pourtant, personne, dans les journaux télévisés, ne paraît s’en soucier le moins du monde.

Pourquoi cela ?

Eh bien, voilà une raison : beaucoup de gens, à Washington, s’enrichissent grâce aux Chinois et aux Saoudiens ; des Latino-Américains nettoient leurs maisons et gardent leurs enfants. Ces pays ne peuvent donc pas, selon eux, être des ennemis. Mais personne, ici, ne s’enrichit grâce à la Russie. Voilà pourquoi il faut que Vladimir Poutine soit notre ennemi mortel.

C’est ce que nous racontent les néo-cons que nous sommes priés de croire. Est-ce qu’il y a vraiment quelqu’un qui le croit ? Allons, nous savons bien qu’aucune personne de bon sens qui a lu les journaux cette année ne pourrait raconter ce qu’ils disent sans éclater de rire, tellement c’est ridicule.

La seule option, si on veut forcer le public à avaler quelque chose de ridicule, c’est de faire en sorte qu’il n’y pense pas trop, qu’il se tienne tranquille et qu’il fasse ce qu’on lui dit. »

Dans ce contexte, ce que l’establishment essaie de faire, aux USA et en Occident, est très clair. Les seuls qui s’opposent au changement sont ceux qui craignent d’y perdre quelque chose. Et le président Trump a ouvert en grand les portes qui débouchent sur un changement massif, souhaitable et nécessaire.

Source : http://theduran.com/tucker-carlson-slams-attacks-against-donald-trump/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Frédéric Taddéi en France, Tucker Carlson aux USA. « Remercions dieu pour les petites grâces. »

 

Pour les anglophones :

 

Interview de Donald Trump par Tucker Carlson

 

 

 

Une offre inattendue de Vladimir Poutine à Robert Mueller

Le président russe Vladimir Poutine et le président US Donald Trump ont répondu aux inculpations lancées par Robert Mueller dans le cadre de son Russiagate.

[On appréciera la différence de style entre les deux présidents.]

Eric Zuesse  – TheDuran –  17 juillet 2018

Dans la conférence de presse commune du 16 juillet tenue par le président US Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, une question a été soulevée quant au récentes inculpations de 12 officiers du renseignement russe qui auraient prétendument organisé le vol des fichiers électroniques du Comité National du Parti Démocrate et de John Podesta, le directeur de campagne de Hillary Clinton.

Voici la partie de cette conférence où cette question a été posée aux deux présidents (c’est moi qui mets en gras le passage-clé dans la réponse de Poutine, après quoi je donne les liens vers les deux articles ayant trait aux preuves – les documents réels – auxquelles Poutine fait allusion dans sa réponse).

REPORTER (Jeff Mason, de Reuters) : […] Et ceci est pour le président Poutine, si je pouvais y revenir. Pourquoi les Américains et pourquoi le président Trump devraient-ils croire votre déclaration selon laquelle la Russie n’est pas intervenue dans l’élection de 2016, étant donné les preuves que les agences de renseignement US ont fournies ? Envisagerez-vous d’extrader les 12 officiers russes qui ont été accusés la semaine dernière par le Grand Jury ?

TRUMP : Bon. Je vais laisser le Président répondre à la seconde partie de votre question.

Comme vous le savez, cette notion existait déjà un peu avant mais elle a surtout fait surface pour expliquer pourquoi les Démocrates ont perdu une élection que, franchement, ils auraient dû être capables de gagner, parce que le collège électoral est beaucoup plus avantageux, comme vous savez, pour les Démocrates que pour les Républicains [Cette allégation de Trump n’est pas documentée et pourrait même être fausse. NdA] Nous avons remporté largement le collège électoral, par 306 votes à 223, je crois.[En fait, par 304 à 227.] Cette bataille a été bien conduite. Nous avons fait du beau boulot.

Franchement, je vais laisser le Président répondre à la deuxième partie de votre question. Mais juste pour le dire encore une fois et je le dis tout le temps : il n’y a pas eu de collusion. Je ne connaissais pas le Président. Il n’y avait personne avec qui agir de concert. Il n’y a pas eu de collusion dans la campagne. Chaque fois que vous entendez parler de ces 12 ou 14 – ce sont des choses qui n’ont rien à voir – et franchement, ils l’admettent, ces gens n’ont pas été impliqués dans la campagne. Mais le lecteur lambda, là-bas, il se dit que, eh bien, peut-être qu’ils sont impliqués. Il y a des gensqui ont peut-être raconté n’importe quoi. Dans un cas, le FBI a dit qu’il n’y avait pas de mensonge. Il n’y avait pas de mensonge. Quelqu’un d’autre a dit qu’il y en avait. Nous avons fait une brillante campagne. Et c’est pourquoi je suis Président. Merci.

POUTINE : Pour ce qui est de qui il faut croire et de qui il ne faut pas croire : il ne faut faire confiance à personne. Où avez-vous pris cette idée que le président Trump me fait confiance et que je lui fais confiance ? Il défend les intérêts des États-Unis d’Amérique et je défends les intérêts de la Fédération de Russie. Nous avons des intérêts communs. Nous sommes à la recherche de points de contact.

Il y a des questions sur lesquelles nos positions divergent et nous cherchons un moyen de rapprocher nos points de vue, nous cherchons comment nous pourrions faire un effort plus significatif. Nous ne devons pas partir des intérêts immédiats qui guident certains pouvoirs politiques dans nos pays. Nous devons nous laisser guider par les faits. Pouvez-vous énoncer un seul fait qui prouverait définitivement la collusion ? C’est du pur non-sens – exactement comme le Président vient de le dire. Oui, le grand public, aux États-Unis, se fait une certaine opinion des candidats pendant la campagne. Mais il n’y a rien de particulièrement extraordinaire là-dedans. C’est ce qu’il y a de plus normal.

Le président Trump, quand il était candidat, a mentionné le besoin de restaurer les relations Russie/US, et il est clair que certaines parties de la société américaine ont partagé son sentiment et que diverses personnes ont pu exprimer ce qu’elles ressentaient de diverses manières. N’est-ce pas naturel ? N’est-il pas naturel de se sentir en sympathie avec quelqu’un qui est disposé à restaurer les relations avec notre pays, qui veut travailler avec nous ?

Nous avons entendu les accusations qui ont été formulées à ce sujet. Pour autant que je sache, cette compagnie a engagé des avocats américains et les accusations n’ont aucune chance de l’emporter dans les Cours américaines. Il n’y a pas de preuves du tout quand on en vient aux faits réels. C’est pourquoi ce sont les faits qui doivent nous guider, pas des rumeurs.

Venons-en maintenant à la question de ces 12 prétendus officiers de renseignement en Russie. Je ne connais pas la situation en détail. Mais le président Trump a mentionné cette question. Je vais donc y jeter un œil.

À ce stade, je peux dire ceci. Des choses qui me viennent en tête. Nous avons un accord entre les USA et la Fédération de Russie, un traité en vigueur depuis 1999. Il concerne l’assistance mutuelle dans les affaires criminelles. Ce traité est pleinement valable. Et il fonctionne très efficacement. En moyenne, nous entamons [par an] 100 à 150 procédures criminelles à la demande d’états étrangers.

L’année dernière, par exemple, il y a eu une affaire d’extradition à la demande des États-Unis. Ce traité comporte des procédures légales spécifiques que nous pouvons offrir. La commission que dirige le Special Attorney Mueller peut se servir de ce traité comme d’une base solide et nous envoyer une demande formelle, officielle, de façon que nous puissions interroger, procéder à l’interrogatoire de ces personnes qu’il croit être impliquées dans certains crimes. Ceux qui sont chargés d’appliquer nos lois sont parfaitement capables de procéder à ces interrogatoires et d’envoyer leurs conclusions aux États-Unis. De plus,  nous pouvons vous rencontrer à mi-chemin. Nous pouvons faire un pas de plus. Nous pouvons tout à fait permettre à des représentants des États-Unis, y compris à des membres de cette commission que dirige M. Mueller, de venir dans ce pays. Ils peuvent tout à fait être présents aux interrogatoires.

Dans ce cas, il y aurait une condition. Que ce genre d’effort soit mutuel. Nous nous attendrions à ce que les Américains nous rendent la pareille. Nos magistrats devraient pouvoir interroger vos fonctionnaires, y compris ceux d’application des lois et ceux des services de renseignements des États-Unis dont nous pensons qu’ils ont quelque chose à voir avec des actions illégales commises sur le territoire de la Russie. Et, pour cela, nous devons demander la présence de nos magistrats chargés d’appliquer les lois.

Par exemple, nous pouvons invoquer, dans ce cas particulier, M. Browder. Les associés en affaires de M. Browder ont gagné plus de 1,5 milliards de $ en Russie. Ils n’ont jamais payé d’impôts. Ni en Russie ni aux États-Unis. Mais l’argent s’est évadé du pays. Il a été transféré aux États-Unis. Ils y ont envoyé des sommes énormes : 400 millions de dollars  de contribution à la campagne électorale de Hillary Clinton [Il ne présente aucune preuve concrète pour soutenir cette accusation de 400 millions. NdA] C’est leur affaire personnelle. Cette transaction – la contribution en soi – pourrait même avoir été légale. Mais la manière dont l’argent a été gagné est illégale. Nous avons de fortes raisons de penser que certains officiers de renseignement ont guidé ces transactions [Cette accusation aussi est présentée sans preuves concrètes. NdA] Nous avons donc intérêt à les interroger. Ce pourrait être un premier pas. Nous pouvons aussi aller plus loin. Il y a beaucoup d’options. On peut les aborder toutes dans le cadre d’une requête légale appropriée.

REPORTER (Jeff Mason de Reuters ): Avez-vous donné ordre à certains de vos fonctionnaires de l’aider [Trump] à faire cela [trouver les options] ?

POUTINE : Oui, je l’ai fait. Oui, je l’ai fait. Parce qu’il avait parlé de ramener les relations US/Russie à la normale.

Les preuves qui concernent toute cette affaire – celle de Bill Browder et de la loi Magnitsky – on peut les trouver dans deux articles que j’ai publiés sur ce sujet au début de l’année. L’un, intitulé “Private Investigations Find America’s Magnitsky Act to Be Based on Frauds” (« Des enquêtes privées révèlent que la loi Magnitsky est fondée sur des fraudes ») résume les enquêtes particulières menées de façon indépendante sur les preuves publiquement accessibles en ligne concernant Bill Broder et la loi Magnitsky.

La loi Magnitsky est ce qui a servi de fondement au premier jeu des « sanctions » économiques contre la Russie, instituées en 2012 ;  ceci concerne donc le redéclenchement de la guerre froide (sans le communisme, etc., qui avait été la base prétendue de la guerre froide n°1).

L’autre article, “Russiagate-Trump Gets Solved by Giant of American Investigative Journalism”, (Le Russiagate-Trump, résolu par un géant du journalisme d’investigation américain »), fournit d’autres preuves détaillées et rattache à la fois la loi Magnitsky et Bill Browder à la démarche du 9 juin 2016 de l’avocate russe Nataliya Veselnitskaya, qui a rencontré en privé, à la Trump Tower, Donald Trump Jr, Paul Manafort et Jared Kushner – dans le but de leur communiquer la documentation existante sur cette affaire, afin que Donald Trump, s’il était élu, soit au courant de son existence. Elle avait promis des révélations compromettantes sur Hillary, pour permettre à Trump, qui est effectivement devenu le candidat des Républicains le 26 mai 2016, d’avoir pleine connaissance du dossier, dans cette affaire cruciale.

Le gouvernement russe poursuit légalement M. Browder depuis des années pour 232 millions de $ de fraude fiscale au détriment du pays. Ces enquêtes privées – sur le point de savoir si la loi Magnitsky était basée sur des fraudes – ont toutes révélé que M. Browder avait clairement falsifié et déformé les vrais documents, auxquels des liens renvoient dans ces deux articles que j’ai écrits. Ce pourraient être les mêmes que ceux qu’elle a présentés le 9 juin.

Cette matière est donc d’importance pour juger de la validité (ou pas) non seulement des « sanctions » économiques à l’encontre de la Russie que la loi Magnitsky a servi à justifier, mais aussi des accusations du Russiagate à l’encontre du président Donald Trump. Dans mes deux articles, le public peut cliquer en direct sur les preuves concernant l’affaire Magnitsky.

Source : http://theduran.com/vladimir-putin-just-made-an-unexpected-offer-to-muellers-team/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Ce nonobstant, la délicate égérie des « féministes » US a twitté sans vergogne : « Grande coupe du monde ! Question au président Trump : “savez-vous pour quelle équipe vous jouez ?” ». Où il y a de la gêne…

Hillary la véreuse essaie désespérément de faire diversion, après la bombe lâchée par  Poutine: « les services secrets US ont fait sortir en fraude 400.000 $ de Russie pour alimenter la caisse de campagne de Clinton ».

Cristina Laila – Information Clearing House – 18 juillet 2018

Mauvaise perdante, Hillary Clinton a trollé le Président avant le sommet Trump-Poutine, mettant en cause sa loyauté envers les États-Unis.

Dimanche soir, elle lui a demandé « Savez-vous dans quelle équipe vous jouez ? »

Elle a eu le culot de twitter ça après avoir payé des millions de dollars pour faire monter un faux dossier sur la Russie et après avoir vendu 20% de notre uranium à cette même Russie, marché qui a rapporté 150 millions de dollars à la Fondation Clinton.

« Grande coupe du monde ! Question au président Trump : “savez-vous pour quelle équipe vous jouez ?” »

( Hillary Clinton (@HillaryClinton) July 16, 2018)

Le Président ne s’est pas retenu à la conférence de presse de lundi : il a dit ce qu’il pensait de la chasse aux sorcières des Démocrates et du Deep State, et fustigé Hillary Clinton.

C’est alors que Poutine a lâché sa bombe !

Il a accusé les services secrets US d’avoir aidé le financier britannique d’origine US Bill Browder d’avoir fait sortir en fraude de Russie 400 millions de dollars pour alimenter la campagne de Hillary Clinton.

Vladimir Poutine : L’année dernière il y a eu un cas d’extradition vers les États-Unis… Mueller peut utiliser ce traité en nous faisant parvenir une requête officielle… Dans ce cas, l’effort devrait être réciproque… Par exemple, nous pouvons invoquer le cas de M. Browder… Ils ont envoyé la somme énorme de 400 millions de dollars en contribution à la campagne électorale de Hillary Clinton !…

Nous avons de fortes raisons de penser que certains officiers des services secrets [US] ont guidé ces transactions. Nous avons donc intérêt à les interroger

Les réseaux sociaux ont pris feu aussitôt que Poutine a eu lâché son missile atomique et dénoncé le bluff de Mueller sur son accusation de 12 officiers russes.

Hillary la véreuse a alors désespérément essayé de détourner le coup que venait de lui asséner Poutine.

Dans un grotesque étalage d’hybris éhontée, elle s’en est pris au président Trump pour détourner l’attention de sa propre corruption. Et elle a retwitté, en suite à son précédent troll :

« Bon. Eh bien, maintenant, nous savons ! » [Pour quelle équipe vous jouez.]

Hillary Clinton (@HillaryClinton) July 16, 2018

Bien entendu, les espions corrompus d’Obama ont eux aussi riposté violemment à la révélation de Poutine.

L’ex-chef de la CIA John Brennan a également pété un cable après cette révélation que les services secrets US ont aidé à faire passer 400 millions de $ à la campagne de Clinton, et il a accusé Trump d’être « rien de moins qu’un traître ».

Le directeur viré du FBI James Comey a emboîté le pas à Brennan, en s’en prenant à son tour violemment à Trump.

L’original de cet article a été publié par « The Gateway Pundit«  .

Source : http://www.informationclearinghouse.info/49873.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

« Si ce foutu salopard gagne, nous pendrons tous à des noeuds coulants ! Vous feriez mieux de nous sortir de cette merde. »

(e-mail d’Hillary Clinton à Donna Brazile, 17 octobre 2016)

Enfin, plus qu’intéressant et même primordial :

Sommet d’Helsinki / Syrie : Une précision s’impose !

Mouna Alno-NakhalMondialisation.ca – 19 juillet 2018

Loin de nous l’idée de prétendre commenter le sommet d’Helsinki du 16 juillet courant entre les présidents Poutine et Trump, alors que les experts les plus éminents de la planète continuent à s’exprimer sur le sujet. Un sommet censé avoir eu lieu entre deux États parmi les plus puissants en ce monde – ou entre un homme vendu à un autre si l’on en croit le tollé de la presse, des ténors et des faucons étasuniens – afin de discuter des dossiers les plus chauds du moment, dont le dossier syrien qui nous intéresse.

Dossier à propos duquel une précision s’impose suite aux déclarations de Donald Trump quant à la priorité de la sécurité d’Israël, au détriment du passé, du présent et de l’avenir de tous les peuples du Levant ; peuples que Trump prétend défendre contre le terrorisme créé, soutenu et toujours entretenu par les États-Unis et leur coalition de malheur, en plus d’oser prétendre qu’il se soucie de leur situation humanitaire :

« Depuis de nombreuses années, des décennies, nous travaillons dur avec Israël. Je pense qu’aucun autre pays n’a jamais été plus proche de nous. Le président Poutine a également aidé Israël. Et, tous les deux, nous avons travaillé avec Bibi Netanyahou afin de faire quelque chose en Syrie qui aurait à voir avec la sécurité d’Israël. Et à cet égard, nous voulons absolument travailler pour aider Israël. Et Israël travaillera avec nous. Et donc, les deux pays travailleront conjointement… » [1].

Comme si Israël et les États-Unis n’avaient pas travaillé conjointement à la destruction de la Syrie depuis des décennies. Comme si de commanditaires des pires crimes commis contre le peuple syrien, ils n’en étaient pas clairement devenus les exécutants acharnés sur le terrain.

Mais l’important ici, ce sont plutôt les propos de Poutine qui ont « prétendument » enchanté Bibi, comme nous le rapporte Sputnik et une bonne partie de la presse israélienne :

«Netanyahu apprécie hautement la coordination avec la Russie sur les questions de sécurité, ainsi que la position clairement exprimée par le Président Poutine en ce qui concerne la nécessité d’observer l’accord de 1974 sur le désengagement entre Israël et la Syrie, est-il dit dans un communiqué du cabinet du chef du gouvernement » [2].

Sauf que ce n’est pas exactement la position clairement exprimée par le président Poutine. En effet, si Sputnik et d’autres médias se contentent de citer le paragraphe suivant :

« Suite à la défaite complète des terroristes dans le sud-est de la Syrie, la situation sur les hauteurs du Golan doit être mise en conformité avec l’accord de 1974 [3] sur le désengagement des forces israéliennes et syriennes […] Monsieur le Président [Trump] y a prêté aujourd’hui une attention particulière. Je souhaite réaffirmer l’attachement de la Russie à une telle évolution de la situation ». [4]

Ils négligent la suite de sa déclaration :

« Cela nous permettra d’établir une paix solide sur la base de la résolution 338 du Conseil de sécurité de l’ONU » [1].

Une résolution qui demande aux parties en cause de commencer immédiatement après le cessez-le-feu l’application de la résolution 242 (1967), laquelle exige « le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés », tout en affirmant le droit de chaque État « à vivre à l’intérieur de frontières sûres et reconnues » [5] et, par conséquent, implique le retour d’Israël sur les frontières internationalement reconnues.

D’autant plus qu’elle fut suivie par l’adoption, à l’unanimité du Conseil de sécurité, de la résolution 497 (1981) ayant décidé que « la décision prise par Israël d’imposer ses lois, sa juridiction et son administration dans le territoire syrien occupé des hauteurs du Golan est nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international ».

Que Trump ait saisi ou non l’importance de cette position clairement exprimée par Poutine, il n’a fait qu’opiner de la tête lors de leur conférence de presse commune. En revanche, le lobby sioniste n’aura pas tardé à la contester.

En effet, Sputnik vient de nous apprendre que le Congrès américain se réunirait ce 18 juillet pour discuter de l’importance de la reconnaissance, par les États-Unis, de la souveraineté d’Israël sur le Golan occupé. Une initiative menée depuis des mois par le sénateur du Texas, Ted Cruz, et le représentant républicain de Floride à la Chambre des représentants des États-Unis, Ron DeSantis ; lequel aurait déclaré que ce serait de la folie de restituer les hauteurs du Golan à Al-Assad. Et Sputnik ajoute que cette réunion serait tenue à la demande de Dore Gold, ex-directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, qui aurait déjà discuté de l’importance d’une telle reconnaissance « pour la sécurité nationale des États-Unis » en février dernier, à Moscou ! [6].

Cette réunion du Congrès est-elle programmée, fortuite, ou convoquée en urgence du fait de cette précision amenée subrepticement par le président Vladimir Poutine ? Nous n’avons pas de réponses pour le moment.

Quoi qu’il en soit, l’avenir dira si ce sommet à Helsinki est juste venu confirmer la volonté des deux présidents de refroidir les fronts afin d’éviter une confrontation directe, notamment en Syrie, entre non seulement les militaires russes et américains comme l’a souligné M. Poutine, mais aussi entre les militaires syriens et israéliens. Confrontations qu’aucun camp ne semble souhaiter.

Il dira aussi si la Russie fédérale aura été capable de prouver que son action est avant tout fondée sur le droit international. Droit jusqu’ici continuellement bafoué aux pays du Levant. Droit que les peuples du Levant devront faire respecter en comptant avant tout sur eux-mêmes s’ils ne veulent pas finir exterminés, d’une façon ou d’une autre, entre le Nil et l’Euphrate.

Mouna Alno-Nakhal

18/07/2018

______________________

Notes :

[1] [Conférence de presse de Vladimir Poutine et de Donald Trump à Helsinki]

[2] [Netanyahu dit ce qu’il pense des propos de Poutine et Trump sur Israël]

[3] [Résolution 350 (1974)]

[4] [Poutine appelle à régler le problème du Golan après la défaite des terroristes en Syrie]

[5] [Résolution 242 (1967)]

[6] [Au Congrès américain : ce serait de la folie de restituer le Golan à Al-Assad]

Source : https://www.mondialisation.ca/sommet-dhelsinki-syrie-une-precision-simpose/5626758 Copyright © Mouna Alno-Nakhal, Mondialisation.ca, 2018

Notre photo préférée du Mondial 2018 :

Mis en ligne le 22 juillet 2018

Partager

Plus d’histoires deCulture