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15 novembre 2024

LES GROSSES ORCHADES, LES AMPLES THALAMÈGES


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11/09/2018
guerre civile us

Guerre civile U.S.

Quand les corbeaux volent en escadrilles :

Tribune anonyme anti-Trump dans le New York Times

Cette tribune, publiée le 5 septembre, a fait l’effet, aux États-Unis, de la foudre frappant la Maison Blanche. Elle fait bien entendu partie de la « guerre des mots » engagée entre le Deep State et le président élu, indépendamment de ses qualités et de ses défauts. Il s’agit bel et bien d’une guerre à mort pour le contrôle des USA et, dans la foulée implicite mais souhaitée, du monde.

D’abord et avant tout, qu’on nous permette de constater que cette manœuvre – cela saute aux yeux – en rappelle une autre, qui avait prudemment, elle, attendu que l’homme à destituer soit mort pour rendre public tout ce qui lui était reproché, nous voulons parler du Rapport de Nikita Khrouchtchev devant le XXe Congrès de l’URSS, le 25 janvier 1956. Non que Staline et Trump soient en rien comparables. C’est le procédé qui l’est.

Cela étant dit, voyons ce fameux « op ed »,

Voir le texte original ici :

https://www.nytimes.com/2018/09/05/opinion/trump-white-house-anonymous-resistance.html

Que dit-il, en gros ?

Je fais partie de la Résistance à l’intérieur de l’Administration Trump.

Je travaille pour le Président, mais des collègues partageant mon opinion et moi-même avons fait vœu de contrecarrer une partie de ses intentions et de ses pires penchants.

5 Septembre 2018.

Le Times prend l’initiative rare de publier une chronique anonyme. Nous le faisons à la demande de l’auteur, haut fonctionnaire dans l’Administration Trump, dont l’identité nous est connue et dont l’emploi serait compromis par sa divulgation. Nous croyons que publier cet essai anonymement est la seule façon de mettre à la portée de nos lecteurs une perspective importante. Nous vous invitons à poser ici une question sur cette chronique ou notre propre examen approfondi.

__________________________________________________

Le président Trump se trouve aujourd’hui face à une mise en question de sa présidence telle qu’aucun dirigeant américain moderne n’en a connu.

Ce n’est pas seulement que le conseiller spécial étend de plus en plus son enquête. Ou que le pays soit amèrement divisé sur la manière de gouverner de M. Trump. Ou même que son parti puisse bien perdre la majorité à la Chambre au profit d’une opposition fermement décidée à le faire chuter.

Le dilemme – dont il ne se rend pas vraiment compte – est que beaucoup de hauts fonctionnaires, dans sa propre administration, travaillent avec diligence, de l’intérieur, pour contrecarrer des parties de son programme et ses pires penchants.

Je le sais. Je suis l’un d’eux.

Pour être clairs, notre « résistance » n’est pas la résistance populaire, de la gauche. Nous voulons que l’Administration réussisse et nous pensons qu’une grande partie de sa politique a déjà rendu l’Amérique plus sûre et plus prospère.

Mais nous pensons que notre premier devoir est envers ce pays, et le Président continue à se conduire d’une manière préjudiciable à la santé de notre république.

C’est pourquoi beaucoup d’entre nous, qui avons été nommés par Trump, avons juré de faire ce que nous pouvons pour préserver nos institutions démocratiques en sabotant les impulsions les plus malavisées de M. Trump, jusqu’à ce qu’il ait été démis de ses fonctions.

La racine du problème est l’amoralité du Président. Quiconque travaille avec lui sait qu’il n’est attaché à aucun principe discernable susceptible de guider ses prises de décisions.

Bien qu’il ait été élu comme Républicain, le Président montre peu d’affinités envers les idéaux qui sont depuis toujours ceux des conservateurs : esprits libres, marchés libres et peuple libre. Au mieux, il a invoqué ces idéaux dans des déclarations qu’on lui avait écrites à l’avance. Au pire, il les a carrément attaqués.

Outre sa diffusion de masse de l’idée que la presse est l’« ennemie du peuple », les impulsions du président Trump sont généralement anti-commerciales et anti-démocratiques.

Ne vous méprenez pas. Il y a des points positifs que la quasi incessante médiatisation négative de l’administration ne réussit pas à saisir : une dérégulation effective, une réforme historique des impôts, une armée plus robuste et davantage encore.

Mais ces succès ont été atteints en dépit du – et non grâce au –style de gouvernement du Président, qui est impétueux, antagonique, mesquin et inefficace.

De la Maison Blanche aux divers départements de l’exécutif et aux agences, les hauts fonctionnaires admettent en privé leur scepticisme quant aux actes et aux commentaires du commandant en chef. La plupart s’efforcent de mettre leurs opérations à l’abri de ses caprices.

Les réunions en sa présence dévient des sujets et ont tôt fait de sortir des rails ; il se lance dans des diatribes répétitives, et son impulsivité a pour conséquences des décisions mal-informées, souvent irréfléchies, sur lesquelles il faut rétropédaler.

« On ne peut littéralement pas dire quel va être son avis  d’une minute à l’autre », s’est récemment plaint un haut fonctionnaire, exaspéré par une réunion dans le Bureau Ovale, au cours de laquelle le Président venait de faire de fréquentes volte-faces sur des décisions politiques majeures qu’il avait prises une semaine plus tôt.

Son comportement erratique serait encore plus inquiétant, s’il n’y avait, dans et autour de la Maison Blanche, des héros méconnus. Certains de ses collaborateurs ont été distribués dans des rôles de traîtres par les médias. Pourtant, en privé, ils se sont donné beaucoup de mal pour que les mauvaises décisions ne sortent pas de l’Aile Ouest, quoique, évidemment, ils n’y réussissent pas toujours.

Ce peut être une maigre consolation dans ces temps chaotiques, mais les Américains devraient savoir qu’il y a des adultes dans la pièce. Nous sommes tout à fait conscients de ce qui se passe. Et nous essayons de faire ce qui est juste, même quand Donald Trump, lui, ne le fait pas.

Le résultat est une présidence à deux voies.

Prenez la politique étrangère : En public comme en privé, le président Trump montre une nette préférence pour les autocrates et les dictateurs, tels que le président Vladimir Poutine de Russie et le leader de la Corée du Nord Kim Jong Un, et montre au contraire peu d’appréciation réelle pour les liens nous unissant à des nations qui sont nos alliées et de mêmes dispositions d’esprit que nous.

Des observateurs astucieux ont noté, cependant, que le reste de l’Administration opère sur une autre voie, une voie où les pays comme la Russie sont pris à partie pour leurs ingérences et punis en conséquence, et où les alliés, partout dans le monde, sont traités comme des pairs et non ridiculisés comme des rivaux.

À propos de la Russie par exemple, le Président était réticent à expulser un si grand nombre des espions de M. Poutine pour les punir de l’empoisonnement d’un ex-espion russe en Grande Bretagne. Il s’est plaint pendant des semaines de ce que les hauts fonctionnaires lui aient forcé la main pour l’engager à une confrontation accrue avec la Russie, et il a exprimé sa frustration de ce que les États-Unis continuent à imposer des sanctions à ce pays pour son comportement maléfique. Mais son équipe de Sécurité Nationale savait mieux que lui que ces sanctions devaient être prises, et que Moscou devait endosser ses responsabilités.

Ceci n’est pas l’ouvrage du prétendu État Profond, c’est celui de l’État Ferme

Vu l’instabilité constatée par beaucoup, des murmures n’ont pas tardé à se faire entendre, à l’intérieur même du Cabinet, sur la possible invocation du 25e Amendement, qui déclencherait un processus complexe de destitution du Président. Mais personne ne tenait à précipiter une crise constitutionnelle, c’est pourquoi nous ferons tout ce que nous pouvons pour piloter l’administration dans la bonne direction jusqu’à ce que tout soit terminé… d’une manière ou d’une autre.

La chose la plus inquiétante n’est pas ce que M. Trump a fait à la présidence, mais plutôt ce que nous, en tant que nation, lui avons permis de nous faire. Nous sommes, avec lui, tombés bas, et nous avons permis à notre discours d’être dépouillé de civilité.

C’est le sénateur John McCain qui l’a le mieux dit dans sa lettre d’adieu. Tous les Américains devraient tenir compte de ses paroles et se libérer du piège du tribalisme, dans le but élevé de nous unir dans nos valeurs partagées et l’amour de cette grande nation.

Source : https://www.nytimes.com/2018/09/05/opinion/trump-white-house-anonymous-resistance.html

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Tribune anonyme dans le New York Times : Mike Pence pourrait en être l’auteur

Carla Ceprià – LE SOIR.be – 7.9.2018

« Lodestar », un mot fréquemment utilisé par le vice-président américain mais pas très utilisé dans le langage informel, apparaît dans la tribune anonyme.

Étoile polaire, guide ou point de repère sont les possibles significations du mot « lodestar ». Ce mot n’est pas utilisé couramment par les anglophones mais apparaît dans la tribune anonyme publiée par le New York Times ce mercredi.

Certains médias, dont la RTBF, se sont fait écho de cette coïncidence qui semble désigner Mike Pence comme auteur de la tribune anonyme visant le président Trump. Le porte-parole du vice-président a démenti que Pence soit l’auteur de la tribune anonyme « le vice-président signe lui-même ses tribunes » a-t-il dit. Sur les réseaux sociaux, Pence a même demandé que l’auteur de la lettre démissionne.

« La tribune anonyme publiée dans le New York Times est honteuse. L’auteur devrait démissionner »

Quand on cherche l’utilisation de ce mot à la Maison-Blanche, cinq résultats apparaissent et quatre d’entre eux citent le vice-président du gouvernement Trump.

Des vidéos regroupant tous les moments où Mike Pence a dit « lodestar » circulent déjà sur les réseaux sociaux et le mystère de cette tribune a été baptisé « OpEdGate » en référence au Watergate. Il a fallu trente ans pour connaître l’informateur du scandale qui a écarté le président Nixon du pouvoir, l’anonymat de l’auteur de la tribune publiée par le New York Times pourrait ne pas durer si longtemps.

« Cher @realDonaldTrump : l’auteur de la tribune anonyme du New York Times a utilisé le mot inhabituel « lodestar ». Indice gratuit : Demandez à votre mère s’il y a quelqu’un dans votre administration qui * aime * utiliser ce mot »

Sur le même sujet

La GG du jour : Donald Trump secoué par une tribune anonyme – 06/09

Source : http://www.lesoir.be/177206/article/2018-09-07/tribune-anonyme-dans-le-new-york-times-mike-pence-pourrait-en-etre-lauteur

Pour les anglophones :

Trump contre-attaque

Devant les sheriffs de tout le pays reçus à la Maison Blanche, il traite l’anonyme du New York Times de « lâche sans-couilles ».

‘Gutless coward’: Trump responds to anonymous New York Times op-ed

Donald Trump lashes out at the New York Times after the newspaper published an anonymous account from a senior Trump official that claims a ‘resistance’ within the administration is working in opposition to the president’s impulses.

It’s treason !

President Trump on The New York Times anonymous op-ed:  » A gutless editorial. We’re doing great job. The poll numbers are through the roof. Our poll numbers are great. And guess what, nobody is going to come close to beating me in 2020 because of what we’ve done. »  Full video here :

https://cs.pn/2NPp4Y9

Il n’est évidemment pas prouvé du tout que l’auteur soit un haut fonctionnaire et non – par exemple – le New York Times lui-même. C’est là qu’est le problème, avec les corbeaux : on ne sait jamais qui ils sont tant qu’on ne les a pas identifiés, arrêtés et flanqués au trou.

Réaction d’un internaute :

 

This is a soft coup attempt, plain and simple. Civil war can’t be far behind. Michael Steele made it clear where the Republican Party stands. Looks like it will be the majority of Republicans, Democrats and the crooked journalists on one side and all the people who exercised their will to elect Trump on the other. Who will be the first to start coming for the other side in the night ?

Il y a 14 heures

 

 

 

 

Réactions plus élaborées

 

 

 

Je sais qui est le « haut fonctionnaire » qui a écrit l’éditorial du NY Times

Paul Craig Roberts  –  I.C.H.  –  7.9.2018

Je sais qui a écrit l’éditorial anonyme du « haut fonctionnaire de Trump » dans le New York Times. C’est le New York Times.

L’éditorial (http://www.informationclearinghouse.info/50194.htm) est un faux évident. En ma qualité d’ancien haut fonctionnaire dans une administration présidentielle, je puis attester avec certitude qu’aucun haut fonctionnaire n’exprimerait son désaccord anonymement. La contestation anonyme n’a aucune crédibilité. Sans compter que le déshonneur de la chose compromettrait grandement le caractère de l’auteur. Un véritable dissident se servirait au contraire de sa réputation et de sa position élevée pour donner du poids  à sa contestation.

La prétention du New York Times d’avoir vérifié qui était l’auteur manque elle aussi de crédibilité, parce que le New York Times ne cesse d’imprimer, systématiquement, des accusations délirantes à l’encontre de Trump et de Vladimir Poutine, sans jamais apporter la moindre bribe de preuve.  Le New York Times ne cesse pas non plus, systématiquement, de faire passer des allégations sans substance pour des faits prouvés. Il n’y a donc pas la moindre raison au monde de croire quoi que ce soit de ce que raconte le New York Times.

Considérez aussi à quel point un membre d’une conspiration travaillant « avec diligence » à l’intérieur de l’Administration avec « beaucoup de hauts fonctionnaires » pour « préserver nos institutions démocratiques en contrecarrant des parties du programme et les pires penchants » de Trump, serait sûr de ferait échouer son complot et celui des autres conspirateurs en le révélant.

Ce faux est coup au ralenti pour détruire l’Administration Trump en semant le doute sur le plus haut niveau des serviteurs de l’État. Si Trump se laisse abuser par la tromperie du New York Times, des purges s’ensuivront, dont feront les frais ceux sur lesquels tomberont les soupçons. Un gouvernement plein de soupçons mutuels ne peut pas fonctionner.

Le fake editorial sert à faire valider, par l’intérieur de l’Administration Trump, le faux reportage du New York Times qui sert l’intérêt qu’a le complexe militaro-sécuritaire de faire passer pour des ennemis du pays ceux avec qui Trump veut faire la paix. Par exemple, le prétendu « haut fonctionnaire » fait passer, tout comme le fait le New York Times, les efforts du président Trump pour réduire les dangereuses tensions avec la Corée du Nord et la Russie, comme « la préférence [du président Trump] pour les autocrates et les dictateurs tels que Vladimir Poutine de Russie et le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-Un » au détriment des « nations qui sont nos alliées et de mêmes dispositions d’esprit que nous ». Ce sont les mêmes propos aberrants que le New York Times n’en finit pas de reproduire inlassablement. Pourquoi tenter de réduire des tensions dangereuses serait-elle « une préférence pour les autocrates et les dictateurs » et non une préférence pour la paix ? Le New York Times ne l’a jamais expliqué et le « haut fonctionnaire » ne le fait pas non plus.

Comment se fait-il que Poutine, réélu trois fois avec des majorités qu’aucun président US n’a jamais obtenues, soit un dictateur ? Poutine a  cédé la présidence, après avoir effectué les deux mandats consécutifs que lui permettait la Constitution, et il a été réélu après en avoir été éloigné pendant une législature. Est-ce que les dictateurs s’effacent et restent à l’écart pendant six ans ?

Le « haut fonctionnaire » approuve et tient pour un fait prouvé le prétendu empoisonnement des Skripal par un « agent neurotoxique mortel russe », événement pour lequel il n’existe pas le moindre atome de preuve. Personne n’a expliqué non plus pourquoi l’« agent neurotoxique mortel » n’était pas mortel. L’affaire Skripal tout entière ne repose que sur des assertions. L’objectif du coup monté Skripal a été précisément ce que le président Trump a dit qu’il était : une volonté de l’obliger par la force à davantage de confrontation avec la Russie et empêcher à tout prix une diminution des tensions.

Si le « haut fonctionnaire » est réellement assez mal informé pour croire que Poutine est un dictateur qui s’en est pris aux Skripal à l’aide d’un « agent neurotoxique mortel » et qui a élu Trump à la présidence US, le « haut fonctionnaire » est trop dangereusement ignorant et jobard pour être haut fonctionnaire dans n’importe quelle administration que ce soit. Ce sont là les convictions ou prétendues convictions du New York Times, le New York Times faisant tout ce qui est en son pouvoir pour que le budget du complexe militaro-sécuritaire ne soit pas réduit par la diminution des « menaces ennemies ».

Vous rappelez-vous quand Condoleeza Rice ouvrait la voie à l’invasion de l’Irak avec son imagerie d’un « nuage en forme de champignon s’élevant au-dessus d’une ville américaine » ? L’Irak n’avait pas d’armes nucléaires, et tout le monde au gouvernement le savait. Il n’y avait aucune chance pour qu’un  tel événement se produise. En revanche, il y a une très réelle possibilité que des nuages en forme de champignons s’élèvent bientôt au-dessus de beaucoup de villes américaines et européennes, si la russophobie démente du New York Times et des autres pressetituées, du Parti Démocrate et des éléments sécuritaires du Deep State, continuent à empiler mensonge sur mensonge, provocation sur provocation, et à les déverser sur la patience russe. À un certain point, la seule conclusion logique que puisse en tirer le gouvernement russe sera que Washington prépare les Américains et les Européens à une attaque de la Russie. La propagande qui diffame et diabolise l’ennemi précède toujours les agressions militaires.

L’autre attaque du New York Times contre le président Trump – à savoir qu’il est instable et impropre à la fonction qu’il occupe  – est aussi reproduite dans le fake éditorial : « Vu l’instabilité constatée par beaucoup, des murmures n’ont pas tardé à se faire entendre, à l’intérieur même du Cabinet, sur la possible invocation du 25e Amendement, qui déclencherait un processus complexe de destitution du Président. » écrit l’inventé et inexistant « haut fonctionnaire ».

Les Américains sont un peuple insouciant. Mais est-il insouciant au point de réellement croire que des membres du Cabinet du président Trump ont envisagé de le démettre de ses fonctions ? Qu’est-ce que cette déclaration sinon un effort délibéré pour provoquer une crise constitutionnelle – ce qui est précisément le but de John Brennan, de James Comey, de Rod Rosenstein, du Comité National Démocrate et du New York Times ? Une crise constitutionnelle est exactement ce à quoi vise tout le coup monté du Russiagate.

Le niveau de mensonge et de malfaisance de ce complot contre Trump est sans égal dans l’histoire. Ces conspirateurs ont-ils accordé un instant de réflexion aux conséquence qu’entrainerait la destitution d’un président pour n’avoir pas voulu aggraver les tensions dangereusement élevées entre deux grandes puissances nucléaires ? Le président suivant serait obligé d’adopter une attitude russophobe et ne pourrait rien faire pour atténuer les tensions susceptibles de déboucher sur une guerre nucléaire, sous peine de se voir accuser lui-même de « chouchouter le dictateur russe et [de] mettre l’Amérique en danger ».

La raison pour laquelle l’Amérique est en danger, c’est que la CIA et les médias pressetitués ont sciemment mis l’Amérique – et l’Europe – en danger en sabotant les efforts du président Trump pour réduire le dangereux niveau des tensions entre deux grandes puissances nucléaires. Le professeur Steven Cohen, premier expert d’Amérique sur la Russie, dit que jamais, pendant la guerre froide, les tensions n’ont été aussi fortes qu’elles le sont aujourd’hui. En ma qualité d’ancien membre du Comité sur le Danger Actuel, je suis moi-même un vétéran de la guerre froide, et je sais, avec une absolue certitude, que le Pr. Cohen a raison.

Aujourd’hui en Amérique, et en Europe, les gens vivent dans une situation où la haine aveugle de la gauche libérale pour Donald Trump, jointe aux appétits de pouvoir et de bénéfices du complexe militaro-sécuritaire et aux espoirs électoraux du Parti Démocrate, risquent témérairement de déclencher à la légère une apocalypse nucléaire, sans autre justification que leur haine et la poursuite de leurs intérêts.

Ce complot contre Trump est dangereux pour la vie sur terre, et il est impératif que les gouvernements et les peuples du monde agissent instantanément pour l’exposer au grand jour et le faire avorter avant qu’il nous tue tous.

Le Dr. Paul Craig Roberts a été Sous-Secrétaire au Trésor pour la Politique Économique et co-éditeur du Wall Street Journal. Il a été chroniqueur pour Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a enseigné dans beaucoup d’universités. Ses articles sur Internet sont suivis dans le monde entier. Ses derniers livres sont The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West, How America Was Lost, et The Neoconservative Threat to World Order.

Le site web du Dr Roberts a besoin de votre soutien. Il ne peut exister sans lui : http://www.paulcraigroberts.org/pages/donate/.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/50203.htm

Source d’origine : https://www.paulcraigroberts.org/2018/09/06/i-know-who-the-senior-official-is-who-wrote-the-ny-times-op-ed/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Le New York Times en Iago

Ou comment saboter les efforts de paix en semant des soupçons partout

Diana Johnstone – I.C.H. – 7.9.2018

Le New York Times continue à se surpasser dans la production de fake news. Il n’y a pas de source plus fiable en fake news que les services secrets, lesquels abreuvent régulièrement leurs chouchous de la presse  (le New York Times et le Washington Post) en histoires sensationnelles, qui sont aussi invérifiables que leurs sources sont anonymes. Un exemple de compétition a été l’annonce, le 24 août, que les services secrets US ne savaient rien des plans russes pour faire cafouiller les élections de novembre prochain, parce que leurs « informateurs proches de… Poutine et au Kremlin » ne leur disent rien. Ne rien savoir d’une chose pour laquelle il n’y a pas de preuve est un scoop du tonnerre.

Ce genre d’histoire n’a pas pour objectif d’« informer le public », puisqu’elle ne contient pas d’information. Elle poursuit un autre but : assurer la présence constante du mantra « la Russie sabote notre démocratie » en premières pages, avec la ruse supplémentaire, dans ce cas, d’essayer de pousser Poutine à se méfier de son entourage. Le président russe est supposé se demander : mais qui sont ces informateurs de la CIA qui m’entourent ?

Tout cela pourtant n’est encore rien, comparé à l’énorme bobard produit par le « journal de référence » le 5 septembre. (Soit dit en passant, la « référence » pédale dans la même ornière : Trump mauvais, Poutine mauvais – mauvais, mauvais, mauvais.) Il s’agit du sensationnel éditorial (« op-ed ») au percutant gros titre « Je fais partie de la Résistance à l’intérieur de l’Administration Trump », signé par personne.

Par quelqu’un comme, disons, Thomas Friedman. C’est-à-dire par quelqu’un du New York Times. C’est très habilement composé pour atteindre des buts évidents soigneusement calculés. C’est un petit chef d’œuvre d’escroquerie scélérate.

L’auteur fictif se présente comme un conservateur de droite, scandalisé par l’« amoralité » de Trump – démarche qui, en dehors du marécage de Washington, s’appellerait trahir la confiance de son supérieur.

L’ennemi anonyme de l’amoralité prétend approuver toutes les mesures d’extrême-droite de l’Administration Trump comme autant de « points positifs » : une dérégulation effective, une réforme historique des impôts, une armée plus robuste et « davantage encore » – omettant adroitement de mentionner la politique de Trump en matière d’immigration, qui pourrait inopportunément choquer les lecteurs libéraux du New York Times. Feu le sénateur John McCain, modèle de bellicisme bipartite, est cité comme l’exemple à suivre.

La « résistance » proclamée ne s’en prend qu’aux aspects de la politique extérieure de Trump que les initiés de la Maison Blanche sont paraît-il en train de saper avec diligence : des relations pacifiques avec la Russie et la Corée du Nord. Le désir de Trump d’éviter la guerre est métamorphosé en « préférence pour les autocrates et les dictateurs ». (Trump n’est pas félicité pour sa rhétorique guerrière à l’égard de l’Iran et ses liens étroits avec Netanyahu, bien qu’ils doivent plaire à Anonyme.)

L’objectif de tout ceci est aveuglant d’évidence. Le New York Times a déjà rendu des services inestimables en incorporant le troupeau des démocrates libéraux et des indépendants penchant plus ou moins à gauche à la foule anti-Trump en mal de lynchage. À présent, la manœuvre consiste à rallier les conservateurs républicains à la même cause : renverser le président élu. La lettre équivaut à un adoubement du futur président Pence. Débarrassez-vous juste de Trump, et vous aurez droit à un charmant, net et propre président républicain d’extrême-droite.

Les démocrates peuvent ne pas aimer Pence, mais ils sont si hallucinés par leur haine de Trump qu’ils sont prêts à accepter le diable lui-même, pour se débarrasser du sinistre clown qui a osé battre Hillary Clinton. À bas la démocratie, les votes des déplorables ne comptent pas !

Tout ça est déjà assez traître en soi, mais plus méprisable encore est le dessein de déstabiliser la présidence en semant les graines de la méfiance. Parlant de Trump, M. et/ou Mme Anonyme déclare : « Le dilemme – dont il ne se rend pas vraiment compte – est que beaucoup de hauts fonctionnaires, dans sa propre administration, travaillent avec diligence, de l’intérieur, pour contrecarrer des parties de son programme et ses pires penchants » (lisez « la paix avec la Russie »).

C’est le stratagème de Iago. Le traître de Shakespeare a détruit Othello en le poussant à se méfier de ceux qui lui étaient les plus attachés, sa femme et ses proches collaborateurs. Comme Trump à Washington, Othello, le « Maure de Venise », n’était pas quelqu’un né dans le sérail mais venu de l’extérieur, et donc d’autant plus facile à tromper et à trahir.

Le New York Times joue Iago, chuchotant partout que Poutine, au Kremlin, est entouré d’« informateurs » secrets des services US, et que Trump, à la Maison Blanche, est entouré de gens occupés à saper systématiquement sa présidence. Il y a peu de chances pour que Poutine se laisse impressionner, mais le sale tour pourrait marcher avec Trump, qui est réellement la cible d’ennemis déclarés et secrets, et dont la position est beaucoup plus précaire. Il y a assurément du vrai sabotage en train.

Est-ce que l’éditorial du New York Times a été écrit par ses propres employés ou directement par la CIA ? C’est de peu d’importance tant ils sont étroitement imbriqués.

Il n’existe pas de combine assez basse pour ceux qui considèrent Trump comme un intrus intolérable dans la chasse gardée de LEUR pouvoir. L’« information » du New York Times selon laquelle Trump serait entouré de traîtres a été saisie avec gourmandise par les autres médias, qui ont indirectement confirmé l’histoire en se mettant à spéculer sur « qui l’a fait » ? Le Boston Globe (parmi d’autres – [dont Le Soir de Bruxelles et la RTBF, ndGO] – ) s’est précipité sur l’aubaine en demandant :

« Alors, qui est l’auteur de l’op-ed ? C’est une question qui a poussé beaucoup de gens à fourrager dans le texte, à la recherche d’indices. Dans le même temps, les démentis ont commencé à pleuvoir dru. Voici un rapide coup d’œil sur les fonctionnaires de l’Administration qui auraient eu un motif  d’écrire cette lettre. »

N’est-il pas évident que tout ceci a pour but de pousser Trump à se méfier de ceux qui l’entourent ? N’est-ce pas un excellent moyen de le rendre aussi « cinglé » qu’ils disent qu’il l’est, parfait terrain de repli, quand l’enquête de Mueller aura échoué à inventer quelque chose de plus sérieux que le fait que les agents de l’« intelligence » russe sont intelligents ?

L’initié de la Maison Blanche (ou les initiés ou peu importe qui) utilise des expressions comme « comportement erratique » et « instabilité » pour contribuer à l’affabulation « Trump est fou ». La folie est le prétexte alternatif à la chasse au dahu de Mueller, pour dépouiller Trump des pouvoirs de la présidence. Si Trump y répond en accusant les traîtres d’être des traîtres, ce sera la preuve définitive de sa folie. L’éditorial prétend pouvoir faire la preuve que Trump est trahi, mais si Trump le dit, ce sera pris pour un signe d’aliénation mentale. Pour sauver d’elle-même notre exemplaire démocratie, son président doit être défenestré.

Le complexe militaro-industriel-du-Congrès-de-l’État-Profond-et-des-Médias retient son souffle espérant pouvoir bientôt pousser ce grand soupir de soulagement : Le gêneur est parti ! Hourra ! Maintenant, nous allons enfin pouvoir continuer à inculquer au public la haine et la peur de l’ennemi russe, de sorte que les contrats d’armements puissent continuer à bourgeonner et que l’OTAN puisse continuer à accumuler ses forces agressives autour de la Russie, dans l’espoir que la peur poussera les Russes à se débarrasser de Poutine en faveur de quelque nouveau Boris Eltsine prêt à laisser les États-Unis poursuivre le plan clintonien de démembrement de la Fédération, à l’instar de celui de la Yougoslavie, afin que nous puissions en prendre le contrôle, morceau par morceau et nous emparer ainsi de leurs immenses ressources naturelles.

Et quand ce plan se sera cassé la figure, comme il l’a fait et continuera de le faire, les États-Unis n’ont-ils pas cette panoplie d’armes nucléaires de première frappe flambant neuves postées dans les pays européens de l’OTAN, pointées sur le Kremlin ? Comme bien l’on s’en doute, l’armée russe ne va pas se contenter de rester assise sur ses propres engins nucléaires, en attendant qu’on vienne l’anéantir. Lorsque personne, pas même le président des États-Unis, n’a le droit de rencontrer les dirigeants russes et de leur parler, il ne reste plus qu’une seule forme d’échange. Lorsque tout dialogue est impossible, il ne reste que la force et la violence. C’est ce que s’acharne à promouvoir le journal le plus influent des États-Unis.

Le Dr. Diana Johnstone est une universitaire et journaliste américaine. Diplômée d’études slaves, elle a obtenu son doctorat et enseigné à l’Université du Minnesota. Elle a passé des parties de sa carrière de journaliste internationale en Italie, en Allemagne et en France. Elle réside aujourd’hui définitivement, à Paris.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/50204.htm

Source d’origine : The Unz Review

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Humour canadien :

Le Canada dément avoir écrit l’éditorial du New York Times dit « Times Op-Ed »

Paul Duncan – I.C.H. 7.9.2018

Quoique ne manquant pas de raisons d’écrire le désormais infâme op-ed du New York Times, l’allié le plus proche de l’Amérique – après le Mexique, la Russie, Israël, la Corée du Nord, les Philippines, l’Angleterre parfois, l’Europe de temps en temps, l’essentiel de l’Afrique et toutes les nations ratifiées – vient de faire savoir aujourd’hui qu’il n’insulterait jamais Donald Trump. Anonymement.

« Sans compter que nous ne faisons pas partie des cercles dont il faut se méfier – l’intime ou l’externe – de M. Trump, si nous avions décidé d’écrire un éditorial sur le sujet de la grossière incompétence de cet homme, nous l’aurions signé, et comment ! » a déclaré le Canada, depuis sa nouvelle capitale tout en haut du Cercle Arctique, où il s’est récemment transporté pour hiberner jusqu’en 2020, ou aussi longtemps que durera ce spectacle merdique.

La déclaration a été faite en réponse aux spéculations – qui font rage parmi les enquêteurs de Trump –disant que le Canada avait à la fois le motif et le moyen d’accès au président US, et qu’il est suspect depuis longtemps de posséder la technologie requise pour faire des phrases complètes à l’aide de mots.

Ces facteurs, ajoutés à la possibilité que beaucoup de Canadiens aient lu un journal ces deux dernières années, ont fait naître le soupçon que la deuxième plus grande nation au monde ait pu mettre son ire glaciale sur le papier avec de l’encre. « Alors qu’il serait bizarroïde de décrire une nation entière comme un « haut fonctionnaire », a noté le fameux covfefeologue Ronald Gump, faisant allusion à la description de l’auteur de l’article du Times comme faisant partie de l’Administration Trump. « Il est possible que cela soit un leurre introduit dans l’article censé faire sauter Trump, pour éviter aux Canadiens de se faire badigeonner de faux bronzage si les choses en arrivaient aux extrémités physiques ».

« Non, nous n’avons pas peur de nous retrouver avec des mains orange ! », ont dit les Canucks en réponse au postulat de Gump.

« Ce n’est pas parce que nos représentants ont été souvent, ces temps derniers, les seuls adultes dans la pièce quand ils rencontraient le Président, que nous avons besoin de l’aide du New York Times pour rendre cette information publique. Nous l’avons fait savoir clairement dès le début, que Donald Trump est à la bonne gouvernance ce qu’est un marteau de forgeron à la mouche qu’on veut tuer sur une vitre. C’est notre opinion. Et c’est tout. Pas besoin d’impliquer Ed, il est d’accord ».

Paul Duncan semble être le spécialiste de la satire sur le site canadien d’origine. Comme nous ne fréquentons ni Facebook ni Twitter, nous n’en savons pas plus.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/50207.htm

Source d’origine : The Out And Abouter 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Mis en ligne le 11 septembre 2018

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