«Le cas Seïf Al-Islam Kadhafi est actuellement sous considération judiciaire et la Chambre préliminaire devrait rendre une décision sur ce sujet», a déclaré Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI).
Selon Mme Bensouda, la CPI a émis un mandat d’arrêt en juin 2011 à cause de sa participation, en tant que Premier ministre de facto, à la répression en 2011 contre les manifestants.
Cependant le 5 juin, a-t-elle expliqué, Seïf Al-Islam Kadhafi a soulevé, dans une lettre à la Cour, une exception d’irrecevabilité, expliquant que son cas ne pouvait plus être déféré devant la CPI, suite aux procédures internes qui lui ont permis de bénéficier d’une loi d’amnistie, et d’être libéré le 12 avril 2016, de la prison à Zintan. A ce propos, Mme Bensouda a expliqué le bureau du procureur a lui a répondu le 28 septembre dernier que la CPI reste et resterait compétente pour traiter de son cas.
D’autre part, un des mails de Hillary Clinton dévoilés par le site Wikileaks, l’intervention occidentale poussée par la France contre le leader libyen était motivée par la décision de Kadhafi de financer la monnaie unique africaine. « Le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et une quantité semblable d’argent…. Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar or libyen. Ce plan a été conçu pour proposer aux pays d’Afrique francophone une alternative au Franc CFA », dit le mail.
Selon ce que rapportent certains médias, ce projet de Kadhafi serait tombé dans les mauvaises oreilles, celles d’officiers de renseignement français, quelques temps après l’insurrection à Bengazi. Une nouvelle qui selon des informateurs, a motivé la décision de Nicolas Sarkozy, alors président de la France, à engager son pays, entraînant avec lui l’OTAN, dans une guerre ciblée contre Kadhafi en personne. Une fois les objectifs atteints, les autres intérêts non moins importants comme le pétrole, sont rentrés dans la balance.