Un film de Michel Collon & Denise Vindevogel. (Belgique, 2014)
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Il y a cent ans se terminait la guerre 14-18. Un horrible conflit, où l’utilisation des gaz et les progrès de l’artillerie firent non seulement de nombreux morts mais aussi laissèrent des quantités d’hommes mutilés, aveugles ou fous. C’est cela qu’on commémore aujourd’hui avec l’aide des médias. Un devoir de mémoire devenu un outil institutionnel. Dans les écoles, le cours d’histoire est considéré comme la construction d’une mémoire commune, la transmission d’un héritage culturel, « elle doit sauvegarder la mémoire des événements qui aident à comprendre le passé et le présent dans la perspective d’un attachement personnel et collectif aux idéaux qui fondent la démocratie », selon le décret Mission de l’enseignement. On se contente bien souvent d’aligner des événements qui, en se combinant, auraient mené à la guerre, comme par fatalité.
Dans les régions de combats, on en profite aussi pour développer un tourisme de commémoration qui connait un succès grandissant. Et à force de célébrer les braves tombés au champ d’honneur, on en vient à des mises en scènes et des discours principalement axés sur l’émotionnel. L’affiche de Tourcoing, avec ses enfants affublés de casques militaires en est un exemple.
Ce ne sont certainement pas ces commémorations qui mèneront à davantage de démocratie et de paix. Pour progresser, il est indispensable de développer l’analyse, des choix économiques et politiques qui ont été faits à l’époque et de la propagande qui les a accompagnés. Et cela de manière rationnelle et critique.
C’est une partie de cette analyse que proposait Michel Collon dans la vidéo : 14-18 « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels. »