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22 novembre 2024

Grosses Orchades, les Amples Thalamèges, le blog


Qui sont ces gueux ?

 

 

 

 

QUI SONT CES GUEUX ?

 

Il y a longtemps qu’un sujet n’avait autant passionné l’opinion, pour ou contre. Et ce n’est pas fini : re-belote ce samedi paraît-il. Tout le monde a quelque chose à en dire, voire à en prédire. En attendant les événements : dans le désordre, une brassée de ce que nous avons trouvé de plus intéressant.

 

« Pourquoi ce n’est sans doute pas une révolte mais une révolution »

Charles Sannat – Insolentiae – 21.11.2018

 

 

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Même si parfois j’aime faire le naïf, l’âge venant, je le suis tout de même de moins en moins. Lorsque j’entends quelques éditorialistes de talents et médiatisés expliquer que la faiblesse du mouvement c’est son absence d’organisation et des revendications disparates, je me dis que vraiment, « ils » n’ont rien compris.

Bon, en fait, « ils » ont très bien compris que les vents de la grande histoire commençaient peut-être à souffler.

 

L’absence d’organisation et les revendications disparates sont la faiblesse d’un mouvement, mais la force d’une révolution.

En réalité, l’absence d’organisation et de revendication ce sont exactement les symptômes non pas des révoltes, mais des révolutions.

Alors comme il semble qu’il y ait beaucoup de lacunes en termes de comprenettes chez nos « zautorités », je leur pose la question et leur donne immédiatement la réponse afin de faire œuvre de pédagogie.

C’est un cours que j’enseigne à l’ENAm en dernière année… mais les étudiants sont distraits. Oui, je suis prof à l’ENAm, l’École nationale des ânes de mamamouchis.

 

Comment faire la différence entre une révolution et un mouvement social ?

Premier critère : la base

Quelle est la base ? Base large ou base étroite ? La notion de base n’a rien à voir avec la quantité de têtes de pipe dans la rue. Le mouvement des gilets jaunes est une base large. La grève de la SNCF est une base étroite. D’un côté, des centaines de milliers de personnes qui sortent spontanément dans les rues. De l’autre côté, des cheminots uniquement pris dans des revendications catégorielles spécifiques avec un syndicat, et des revendications très claires.
Une révolution a toujours une base large.

 

Deuxième critère : les leaders et l’organisation

Dans un mouvement social, les gouvernements font face à des mouvements structurés par des organisations souvent professionnelles (syndicats) avec des leaders identifiés.

Dans une révolution, il n’y a aucun leader national, mais une multitude de « leaders » locaux. Le type qui tient le rond-point de la poupée qui tousse, ou la fille debout sur les barricades du parking du Leclerc.

Une révolution n’a jamais de leader au départ. Ils émergeront plus tard, quand la grande anarchie aura eu lieu.

À ce stade, il est évident qu’un mouvement structuré avec organisation et leader peut être « cassé », « brisé » ou « corrompu » même. D’ailleurs, récemment, les dotations aux syndicats ont été augmentées. On voit leur silence.
Les syndicats ont été brisés par le gouvernement. Macron a cassé les corps intermédiaires qui ne sont plus représentatifs. Résultat ? Il est seul face à la « populace » qui pue les « clopes et le gasoil ».

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Source : https://insolentiae.com/pourquoi-ce-nest-sans-doute-pas-une-revolte-mais-une-revolution-ledito-de-charles-sannat/

 

 

Les #GiletsJaunes et l’Histoire de France

Ariane WalterAgoravox 19.11.2018

 

 

Je ne sais si, à toutes les époques et dans tous les pays, les grands mouvements de l’Histoire ont été connus pour tels par leurs contemporains.

En ce qui concerne les révoltes et les révolutions, quelle que soit leur importance future, elles ont sans doute été accueillies par un bouquet de sentiments divers : de l’ignorance à l’engagement fervent, de la crainte à la peur haineuse de voir son monde changer.

Que représente, aujourd’hui et pour l’avenir le mouvement des Gilets jaunes ?

Il est immense, à mon avis, et pour la France et pour le monde.

Il est porté par les réseaux sociaux, un insupportable sentiment d’injustice et pour cette raison, jamais il ne s’apaisera tant que cette injustice condamnera de plus en plus d’hommes et plus encore, notre monde même.

C’est tout un peuple, en dehors de toute attache politique, qui se lève. Et se lève partout sur le territoire. Bâillonnez-les à droite, ils se relèveront à gauche. Ils sont rejoints par tous les malheureux de ce temps.

Notre gouvernement dirigé par des paltoquets est à la merci d’un soutien de la police et de l’armée.

Ce mouvement n’aura pas de fin.

C’est impossible.

Il est impossible que toute une classe sociale qui vivait juste mais qui vivait, se retrouve à ne plus vivre à partir du 20 du mois. Ils ne cèderont pas car ce serait accepter la misère.

On les traite comme des gueux mais ils ne veulent pas le devenir.

Face à cette révolte, à cet engagement humain au-delà des menaces, des dangers, des blessés et d’une malheureuse morte, nous avons un gouvernement de paltoquets. Un Macron élu sur sa bonne mine et qui a été choisi par Rothschild parce qu’il savait « raconter des histoires ».

Je crois qu’ils se sont un peu plantés, chez Rothschild, et que son talent de bonimenteur est en train de se prendre une claque définitive.

Que demandent les #GiletsJaunes ?

1/ Le renvoi de cette assemblée nationale qui est à la botte de Macron et du capital. Ce sont eux qui ne veulent pas que les autistes soient aidés, qui votent la nuit des lois honteuses, qui poussent discrètement les pions d’une dictature naissante, qui augmentent tranquillou leurs salaires pendant qu’ils baissent ceux des autres.

Ils sont indignes. La nation doit les chasser.

2/ Ensuite il faudra créer une nouvelle constitution qui luttera vraiment contre l’évasion fiscale et les jeux boursiers, qui protègera le peuple des excès de la finance qui est devenue une mafia

Ensuite il faudra que le respect de la Nature devienne la règle. L’écologie ne doit pas être payée par les pauvres car ils sont nombreux mais par les riches car cette richesse, ils l’ont volée grâce à des jeux d’évasion fiscale.

3/ Il faudra enfin sortir du carcan de l’Union Européenne. Non, L’Europe n’est pas l’union européenne. Non, les peuples européens ne sont pas fascistes ou populistes. Ils sont simplement volés par des puissances criminelles, qui veulent les traiter comme les Indiens des premiers colons. Et la défense s’organise. De toutes les façons.

Les #GiletsJaunes sont debout à l’aube d’un hiver guerrier.

Il faut les soutenir. Les remercier.

La survie de notre monde dépend de cette bataille.

Ce n’est pas une révolte. C’est une révolution.

« Allons, enfants de la patrie Terre ! Sinon le dernier jour est arrivé ! »

Source : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-giletsjaunes-et-l-histoire-de-209733

 

 

Gilets jaunes : nous sommes le peuple

Sophie Chazaud – Vu du Droit  – 19.11.2018

 

 

 

Au soir de la manifestation des gilets jaunes du 17 novembre, incontestable succès populaire avec plus de 280000 participants selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur (ce qui laisse imaginer une mobilisation bien supérieure au regard des pratiques habituelles), parmi les quelques centaines de révoltés qui tentaient encore de s’approcher du Palais de l’Elysée afin, disaient-ils, que le président Macron entende le bruit de la colère de ses propres oreilles et non par médias interposés, l’un d’entre eux déclarait au micro de BFMTV à l’adresse du chef de l’Etat « avec notre pognon, vous nous prenez notre liberté ».

 

LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE CENSITAIRE

Car c’est bien de liberté qu’il s’agit, au premier plan, derrière les grands principes, les beaux discours et les mots creux. Celle qui a été évoquée de manière menaçante dans les jours qui ont précédé le mouvement, celle d’aller et venir, de circuler. Les mises en garde avec amendes et peines d’emprisonnement ont été constamment brandies par le gouvernement et les préfets : tout blocage ferait l’objet d’une répression impitoyable, entravant la liberté fondamentale de circuler. On n’avait jamais vu depuis longtemps un discours aussi ouvertement répressif à l’encontre d’un mouvement social et l’on s’était pris à rêver que la même morgue implacable fût employée contre les black blocks, casseurs professionnels, brûleurs de flics et racailles patentées auxquelles on n’hésite pas à abandonner des portions entières du territoire national sans se demander si leur présence néfaste nuit aux libertés fondamentales de ceux qui sont obligés de les côtoyer. Et qu’en est-il de la liberté de circuler de ceux qui sont sans cesse ponctionnés, taxés, comme punis de ne pas appartenir à quelque minorité ou communauté protégée ? Qu’en est-il de la liberté lorsque le 15 du mois on n’a plus rien ? Qu’en est-il de la liberté lorsque la seule perspective est le déclassement et la paupérisation ? Qu’en est-il de la liberté lorsqu’on en est réduit à payer toujours plus pour simplement travailler ?

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Source : http://www.vududroit.com/2018/11/gilets-jaunes-sommes-peuple/

 

 

Gilets jaunes : la dérangeante odeur du pauvre.

Ambroise de Rancourt Vu du droit20.11.2018

 

 

Ces gilets jaunes. Tout ce bruit pour quelques litres d’essence et de gazole. Alors même que la planète court à la catastrophe environnementale, tous gyrophares dehors, sirènes hurlantes. Et d’ailleurs, est-ce qu’ils sont si malheureux, si pauvres que ça ? Tous ces beaufs de sortie, qui exposent sans honte leur crasse et leurs caprices sur nos ronds-points, ont-ils vraiment de quoi se plaindre ? Ne cacheraient-ils pas, dans le secret de leurs pavillons flambant neufs, de coupables écrans plats, de honteux 4×4 et, en cherchant bien, des billets dans leurs matelas ?

Honte de cette nouvelle pauvreté qui défile dans l’espace public. Un peu de pudeur, les ploucs ! Surtout : pas de scandale. Ne faites pas honte à la Nation, avec vos pneus brûlés et vos sales gueules. Dans le Nouveau Monde, on marche, ou on crève. Et en silence. De la dignité : la planète vous regarde ! Et ce n’est pas avec vos revendications puantes et vos caprices de sales gosses trop gâtés que vous nous ferez regagner la confiance de l’Allemagne. Vous savez combien ils gagnent, en Bulgarie ? Vous ne voyez donc pas que vous gênez, avec vos sales comportements ?

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Source : http://www.vududroit.com/2018/11/gilets-jaunes-derangeante-odeur-pauvre/

 

 

Élections, démocratouille et gilets jaunes

Vincent MORET – Le Grand Soir19.11.2018

 

 

 

  • Celui qui ne vote pas perd le droit de parler ensuite.
  • Celui qui a voté pour un candidat qui a été battu doit respecter « le verdict des urnes » et attendre le prochain scrutin.
  • Celui qui a voté pour le candidat élu n’a pas le droit de le critiquer après (« Il ne fallait pas voter pour lui »).

Dans tous les cas, nous sommes libres de nous exprimer le temps du passage furtif dans un isoloir.

Le reste du temps, nous devons nous taire et subir.

« Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort : il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien [1]. Dans les courts moments de sa liberté, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde ».

Jean-Jacques Rousseau a écrit ça en 1762 (Du contrat social ou Principes du droit politique).

Et il ajoutait par ailleurs :

« Si donc le peuple promet simplement d’obéir, il se dissout par cet acte, il perd sa qualité de peuple ».

Vincent MORET du GILET

__________

Note [1] Rousseau pense évidemment à la phrase de Macron sur les gens qu’on croise dans les gares.

Source : https://www.legrandsoir.info/elections-democratouille-et-gilets-jaunes.html

 

 

 

 

Le Comité Valmy se félicite du succès 
du mouvement des « gilets jaunes » et le soutient.

Communiqué du Comité Valmy 21.11.2018

 

 

Le Comité Valmy soutient la dynamique de révolte du peuple de France qui prend son essor contre la politique énergétique et budgétaire du gouvernement français.

Cette révolte « en marche » est incarnée aujourd’hui dans l’actuel mouvement des « gilets jaunes » et connait un grand succès de mobilisation, ce dont notre organisation se félicite.

Le Comité Valmy souligne que cette politique découle directement des directives européennes dont celle de 2009 sur l’énergie (2009/28 CE et 2009/72/CE), préconisant, sous prétexte de « transition énergétique », une hausse massive des taxes sur les carburants, associée au démantèlement et à la privatisation du système national de production d’énergie (EDF, GDF, barrages…)

Cette politique doit d’ailleurs être amplifiée par la loi PPE (Programmation Puriannuelle de l’Énergie), cet automne.

Le comité Valmy, face à cette politique de soumission aux intérêts oligarchiques et supranationaux qui pilotent l’Union Européenne, appelle à la solidarité nationale, à l’union de notre peuple-nation – union qui selon nous- peut seule conduire à la reconquête de l’indépendance et de la souveraineté de la France, au rejet de sa vassalisation à la maîtrise de ses entreprises et de sa production nationale.

 

 

Devant l’exacerbation de la situation qui ne cesse de s’aggraver depuis « l’élection » de Macron qui multiplie des provocations qui agressent l’immense majorité des Français, le Comité Valmy a lancé un appel à construire un mouvement de libération nationale s’inspirant de l’union de la Résistance. Nous y travaillons avec quelques succès mais sommes conscients qu’il s’agit d’une course contre la montre. La grande importance de la mobilisation d’aujourd’hui indique manifestement que de vastes possibilités de rassemblement existent.

Vive l’union du peuple de France.

Le Comité Valmy,

Paris, le 17 novembre 2018

 

 

Voir aussi :

La journée d’action des gilets jaunes
vu par un rat des champs et des montagnes.

par Claude GAUCHERAND

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article10619

 

 

Fin de régime ?
par Henri ROURE

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article10625

 

 

 

AUX URGENCES III.

 

Mme Pamela Anderson a profité de son passage à l’émission de télévision US « 60 minutes » pour lancer au Premier sinistre australien un appel pressant pour qu’il fasse son devoir d’élu envers son compatriote Julian Assange. La réaction qu’elle a provoquée l’a incitée à persister et signer par lettre :

 

Lettre au Premier ministre Scott Morrison, Australie

Pamela Anderson – ICH – 19.11.2018

 

 

 

Cher Premier ministre Morrison,

Vos commentaires, après l’appel que je vous ai lancé via « 60 minutes » sont décevants.

Vous avez banalisé les souffrances d’un Australien et de sa famille, et vous en avez ri.

Vous avez fait suivre cette réaction de commentaires grossiers sur une femme exprimant son opinion politique.

Nous méritons tous autre chose de nos dirigeants, spécialement dans l’état où est le monde aujourd’hui.

À la suite de son émission, « 60 minutes » a fait procéder à un sondage en ligne, pour connaître le sentiment des Australiens. Les gens y ont répondu par milliers, massivement : 92% de plus de 7.000 personnes se sont prononcées pour que Julian soit ramené chez lui.

Plutôt que de vous livrer à des allusions salaces à mon égard, vous devriez penser à ce que vous allez dire aux millions d’Australiens qui vous demanderont des comptes quand un des leurs sera traîné à Guantanamo Bay en combinaison orange pour avoir publié la vérité. Vous pouvez empêcher cela.

Julian Assange va bientôt affronter son septième Noël isolé de sa famille et de ses amis, après huit ans de détention sans accusation. Depuis six ans, il est interdit d’accès à l’air frais, au soleil, à tout exercice et aux soins médicaux ou dentaires appropriés.

En 2016, le Groupe de Travail des Nations Unies sur les Détentions Arbitraires (OHCHR) a déclaré que sa détention était illégale.

Depuis sept mois, il est interdit à M. Assange de recevoir des visiteurs, d’avoir accès à l’Internet, d’émettre et de recevoir des communications téléphoniques.

Cet Australien-là n’est pas traité équitablement, ses droits humains sont ouvertement violés.

J’espère que l’Australie a un dirigeant qui possède suffisamment de force et de conviction pour le ramener chez lui.

L’Australie et le monde entier regardent comment vous traitez votre compatriote, votre éditeur qui a si gravement besoin de l’aide de son gouvernement.

Avec espoir,

Pamela Anderson

Source : http://www.informationclearinghouse.info/50631.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

Voulons-nous parier que l’obscénité des propos tenus sur l’actrice par le fanfaron ministre n’aura pas dérangé les MeToo ?

 

 

 

 

QUEUES DE COMMÉMORATIONS

 

Pétain, la vie d’un salaud, la persistance des ordures.

Jacques-Marie BOURGET – Le Grand Soir 11.11.2018

 

 

Pétain grand chef de guerre à Verdun : faux. Pétain complotant contre la République dès 1935 : vrai. Pétain complice des banques des financiers, des industriels pour que nous ayons Hitler plutôt sue le Front Populaire : vrai. C’est vrai que ça méritait un éloge.

J’aime beaucoup le Président Macron. Dans cette période où l’on doit chaque soir passer la balayette sous son lit afin de débusquer le terroriste qui doit s’y cacher, avec lui on rigole. Macron c’est, recyclé, le vieux slogan publicitaire d’un grand magasin : « A tout instant il se passe quelque chose aux Galeries Lafayette ». Cette fois le Président a décidé de nous distraire avec Pétain. C’est inattendu, ça fait vieux monde… Mais tant pis. Après avoir fait la guerre aux Russes – par son émanation de RT France – il était logique qu’il louât le Maréchal ; que revoilà.

Pour être juste, car le temps est au certifié, à l’exact, au vérifié, à l’équitable, remarquons que ce malheureux Macron est mal entouré. Autour de lui s’ébat une nuée de jeunes gens qui ne l’aident guère. Paresseux ? Non. Mais le hasard fait que tous ces biens diplômés n’avaient qu’un seul livre d’histoire, et qu’ils ont fini de le colorier. Benalla aurait pu être un rempart en rendant, par l’écran de ses larges épaules, le discours pétainiste inaudible. Mais Benalla, « l’épaule droite », nous manque, j’espère que les prud’hommes vont le réintégrer.

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Source : https://www.legrandsoir.info/petain-la-vie-d-un-salaud-la-persistance-des-ordures.html

 

 

Qui croit en avoir fini avec le Maréchal se trompe. Car, justement, le 17 novembre, « Les amis d’Henri Guillemin » tenaient un colloque qui lui était consacré. On vous en parle dès qu’on sort des embouteillages.

 

 

 

Mais on commémore aussi aux États-Unis… ou plutôt on « exprime sa gratitude » aux vétérans (ce sont leurs anciens combattants), et pour le Saker, c’est tout aussi immérité.

 

Remercier les Vets pour leur « service »… Pourquoi ?

Le Saker – The Unz Review 15.11.2018

 

 

Selon le contexte, le petit mot « pourquoi » peut être inoffensif ou au contraire le plus subversif et même sacrilège qu’on puisse prononcer. C’est probablement pourquoi je l’aime tant : pour son extraordinaire capacité à déchaîner une offensive extraordinaire contre toutes sortes de vaches sacrées et de croyances indiscutées. Ainsi, aujourd’hui, j’ai envie de demander pourquoi tout le monde, pourquoi tant de gens éprouvent le besoin de remercier les vétérans pour leur « service » ?

Mais commençons d’abord par déboulonner quelques mythes.

Premièrement, il convient d’ôter du chemin le mythe n°1 : l’idée que les USAméricains n’aiment pas les guerres. C’est totalement faux. Les USAméricains détestent perdre les guerres, mais s’ils les gagnent, ils les aiment à la folie. En d’autres termes, la réaction typique US à une guerre dépend de la manière dont l’issue de cette guerre est perçue. Si c’est un succès, ils l’aiment (même si c’était du tir aux pigeons, comme la Tempête du Désert). Si c’est une défaite qu’on peut nier (disons les opérations aériennes US/OTAN contre les forces serbes au Kosovo ou l’invasion à fragmentation de La Grenade), ils l’« oublient » simplement. Et si c’est une indéniable défaite (disons l’Irak ou l’Afghanistan), alors, c’est vrai, la plupart des Américains seront catégoriquement contre.

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Sources :

http://www.unz.com/tsaker/thanking-vets-for-their-service-why/

https://thesaker.is/thanking-vets-for-their-service-why/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

Manlio Dinucci est bien du même avis…

 

De 1945 à aujourd’hui : 20 à 30 millions de personnes tuées par les USA

Manlio Dinucci – il manifesto 20.11.2018

via Réseau Voltaire

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

C’est un fait, pas une analyse, ni même une opinion : « l’ordre international libre et ouvert » promu depuis 1945 par les États-Unis a coûté la vie à 20 à 30 millions de personnes dans le monde. Aucun président, quel qu’il soit, n’est parvenu à modifier le rythme de cette machine à tuer.

 

 

Dans le résumé de son ultime document stratégique —2018 National Defense Strategy of the United States of America (dont le texte intégral est classifié)— le Pentagone soutient qu’« après la Seconde guerre mondiale les États-Unis et leurs alliés ont instauré un ordre international libre et ouvert pour sauvegarder la liberté des peuples de l’agression et de la coercition », mais que « cet ordre se trouve à présent miné de l’intérieur par la Russie et la Chine, qui violent les principes et les règles des rapports internationaux ». Renversement total de la réalité historique.

Le professeur Michel Chossudovsky, directeur du Center for Research on Globalization, rappelle que ces deux pays, classés aujourd’hui comme ennemis, sont ceux qui, quand ils étaient alliés aux États-Unis pendant la Seconde guerre mondiale, payèrent la victoire sur l’Axe nazi-fasciste du plus haut prix en vies humaines : environ 26 millions l’Union Soviétique et 20 millions la Chine, par rapport à un peu plus de 400 000 aux États-Unis.

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Source : http://www.voltairenet.org/article204013.html

 

 

Et, pendant qu’on y est, l’article précédent que nous avons manqué :

Les destructeurs de la Libye, maintenant « pour la Libye »

Manlio Dinucci

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

Après l’échec d’Emmanuel Macron à régler la crise libyenne, c’est au tour de Giuseppe Conte de tenter quelque chose. Rome est mieux placé que Paris dans la mesure où il dispose du soutien de la Maison-Blanche. Cependant il y a peu de chances de parvenir à quoi que ce soit, les « bonnes fées » étant les anciens loups qui ont dévoré la Libye.

http://www.voltairenet.org/article203879.html

 

 

 

 

 

In cauda venenum…

Viatique pour la lecture d’ AJIACO

Anatole Atlas – Sphérisme.be 11.11.2018

 

La gigantesque mascarade ayant eu lieu pour falsifier le souvenir du 11 novembre en brouillant le sens d’une guerre entre impérialismes, devant une centaine de propriétaires du globe, illustre l’inversion du réel opérée par la tour Panoptic, donc l’occultation du rapport social antagonique en quoi consiste Kapitotal…

Cette inversion, cette occultation systématiques ont pour condition la forclusion d’une pensée dialectique ouverte sur un devenir historique…

A ce titre, l’ouvrage Histoire et conscience de classe (écrit à partir de 1918) de Georg Lukacs est assurément le travail théorique ayant fait l’objet de l’omerta la plus absolue dans les milieux universitaires et médiatiques au cours du XXe siècle ; et La Société du Spectacle de Guy Debord, celui qui fit le plus d’usage idéologique depuis cinquante ans…

(Ces jours-ci éclate en France un scandale concernant le milliardaire et mécène français Edouard Carmignac, gestionnaire de fonds spéculatifs, qui dans une interview voici quelques mois se disait « situationniste »)…

Ce sont quelques réalités contemporaines mises en lumière par AJIACO – seule oeuvre littéraire de notre époque affichant une telle ambition…

Un aède grec y traverse le siècle dernier lesté d’un bagage homérique : mémoire qui lui permet d’éclairer le séisme créatif déclenché par 14-18, comparable à celui de 1870, et dont les manipulations d’aujourd’hui ne font que réitérer l’onde de choc dans une Mélopée

Car il n’est rien de plus important que d’inventer une esthétique, afin de refonder une éthique apte à rendre possible une autre politique.

A.A., le 11 novembre 2018

www.spherisme.be

 

Trop tard pour rattraper ?

 

 

Georg Lukàcs

Histoire et conscience de classe

Essais de dialectique marxiste
Traduit de l’allemand par Kostas Axelos et Jacqueline Bois
Préface de Kostas Axelos

Les éditions de minuit – 1960
Collection Arguments , Nouvelle édition augmentée, 1974,

422 pages
ISBN : 9782707301161
34.50 €

Présentation

Cette œuvre célèbre du grand philosophe hongrois peut être considérée comme le livre-clé de la pensée marxiste de la première moitié du XXe siècle. Elle paraît aujourd’hui pour la première fois en traduction, dans un texte intégral précédé d’une étude philosophique et historique par Kostas Axelos.

Rédigé directement en langue allemande, et tiré à quelques centaines d’exemplaires seulement, Geschichte und Klassenbewusstsein a été publié à Berlin en 1923 et ses théories furent tout de suite violemment combattues par les communistes orthodoxes et par la social-démocratie, alors qu’elles étaient ignorées de la pensée de droite. L’auteur sera amené à désavouer lui-même ce livre qui n’en continuera pas moins d’exercer une grande influence, en dépit de la destruction de la quasi-totalité des exemplaires existants.

 

 

 

 

Bis repetita…

[Où l’on apprend que quand le roi du Maroc avait trop forcé de trop petits garçons et qu’il fallait les recoudre, on appelait l’armée française…]

 

Nous, on n’a pas la télé, mais ceux qui l’ont partagent quelquefois ce qu’ils y trouvent (on ne sait pas sur quelle chaîne).

DEALER DU TOUT-PARIS: LE FOURNISSEUR DES STARS PARLE (VIDÉO)

« Dernier survivant des grands voyous qui ont tenu le haut du pavé dans les années 1970-1980, Gérard Fauré a décidé de parler. Le film de sa vie dépasse toutes les fictions. Né au Maroc d’un père officier français et d’une mère berbère, il s’initie au trafic sur le port de Tanger et devient contrebandier. »

 

 

La question qu’on se pose : ils font semblant d’être surpris ou ils sont assez nuls pour l’être vraiment ? Pour ne pas savoir que tout ça n’est pas l’exception mais la règle ?

Quant aux deux jeunes filles botoxées, si elles continuent, elles vont finir comme les frères Bogdanov.

 

 

 

 

S’il n’y avait pléthore de choses à vous raconter, on se serait fait l’écho de l’Im-Monde qui ne trouve rien de mieux, en ces jours effervescents, que de s’en prendre à la plus adorable bande dessinée pour enfants qu’on puisse voir. Il est vrai qu’elle est russe…

Heureusement qu’ils nous défendent contre les vrais dangers !

 

 

Mis en ligne le 22 novembre 2018

 

 

 

Commémorations et autres bricoles

 

 

 

 

COMMÉMORATIONS ET AUTRES BRICOLES

 

 

Et, bien entendu, la suite de :

AUX URGENCES !

 

 

 

Ouvrez le ban : congrès de criminels sous l’Arc de triomphe.

Jacques-Marie BOURGET – Le Grand Soir – 17.11.2018

 

 

« Certes, en fin de carrière avec son club Paris St Germain, Pétain a marqué bien trop de buts contre son camp. Mais, pour la partie jouée à Verdun, quel as ! ». C’est ce que j’ai compris du commentaire présidentiel, livré lors de l’interminable procession de Macron sur le front national. Après de telles louanges honteuses, il a bien fallu contrer, se battre, colmater les brèches de l’histoire, comme les sacs de sables écartent la crue. Ça prend du temps, ça éloigne l’attention et c’est fatigant. Résultat, aujourd’hui le souvenir du Maréchal me voit las.

Et pourtant, pendant ces commémorations nous en avons vu défiler des monstres. Qui ont été léchés, embrassés, caressés, félicités comme des vainqueurs du Tour de France. La priorité allant au scandale né de la réhabilitation d’un total salaud, l’urgence nous a laissé échapper de beaux spécimens de criminels, « contre l’humanité » ou « de guerre ». Comme on veut, c’est à la carte. Celle du monde. L’Arc était donc le triomphe du travail de bourreau. Et un soldat inconnu ventriloque aurait pu, depuis la tombe, lancer à l’intention des maîtres et ex-maîtres de monde (Hollande étant absent pour cause de patinoire, Obama au golf et des deux Clinton à la banque) : « je suis le mort inconnu libyen, syrien, afghan, malien, yéménite. » La liste reste ouverte. Sans doute pas totalement fier de cette assemblée sanglante, l’Elysée a peu « communiqué » sur la liste des excellences, celles qui pourvoient les petits cimetières sans lune, mais avec croissants.

Devant l’écran de télévision, c’est comme au ball trap que j’ai tenté de noter quelques assassins plus assassins que les autres. Avant de citer quelques reîtres et sicaires majeurs, je souhaite parler d’un autre crime, celui-ci (encore) contre l’histoire. Quand on connait les règles de la symbolique diplomatique, on sait que le chef d’état du Zanzibar occidental doit s’asseoir au fauteuil 3, alors que le maître du Zanzibar oriental, lui, ne vaut pas mieux que la chaise 52, si ce n’est l’électrique. Il suffit qu’il ait envoyé une carte de bonne année à Poutine pour mériter le placard à balais. Et là, sous l’Arc, le scandale a été que Hashim Thaçi, le mafieux qui se présente comme le « président » d’un état qui n’existe pas, le Kosovo, a été assis directement dans les effluves du Vétiver d’Angela Merkel. Un poil plus et il était au premier rang. Dommage que Pol Pot nous ait quitté prématurément, ici il aurait été assis sur la flamme.

En revanche Aleksander Vuvic lui, le garçon qui préside la Serbie, a été rejeté à deux pas de la dame pipi. Poli, ce président d’un vrai état, allié historique de la France, n’a pas protesté. Pas même d’un propos acerbe. Je l’ai déjà écrit, j’aime Macron car il a un côté Trump, c’est un petit prince de l’invention (rappelons que l’excellent Donald, lors d’une réception, vient de confondre les Balkans et les Etats Baltes). Avec lui pas besoin de faire gaffe, il la fait pour vous. S’il est en manque, Benjamin Griveaux qui confond l’héroïque Marc Bloch avec l’épouvantable Charles Maurras, prendra le relais. Ainsi donc, Aleksandar Vucic a été mis au coin.

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En anglais sur le même sujet

 

War Criminals in High Office Commemorate the End of World War I

Michel Chossudovsky – Global Research – 14.11.2018

 

 

November 14, 2018 « Information Clearing House » –   In a bitter irony, several of the World’s leaders who were “peacefully” commemorating the end of World War I in Paris including Trump, Netanyahu, Macron and May are the protagonists of war in Afghanistan, Palestine, Syria, Libya, Iraq and Yemen.

To put it bluntly they are war criminals under international law.

They have blood on their hands.

What on earth are they commemorating?

In the words of Hans Stehling: “As We Honour the 15 Million Dead of 1914-1918, a Demented US President Flies into Paris with Plans to Attack Iran” [with nuclear weapons] (Global Research, November 12, 2018)

Lest we forget: War is the ultimate crime, “The Crime against Peace” as defined under Nuremberg.

The US and its allies have embarked upon the ultimate war crime, a Worldwide military adventure, “a long war”, which threatens the future of humanity.

The Pentagon’s global military design is one of world conquest.

 

[Un remake de « Je suis Charlie » ?]

 

The War to End all Wars??? 

One hundred years later: What’s happening NOW in November 2018 ?

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Source : https://www.globalresearch.ca/video-war-criminals-in-high-office-commemorate-the-end-of-world-war-i/5659628

 

 

Et n’oubliez pas la bande à Mermet bannie de France Inter, qui fait du si bon boulot (pas à la manière de l’autre).

Dossier : 14-18 dans les archives de Là-bas

NI PÉTAIN, NI AUCUN !

 

 

 

Ni Pétain, ni les autres. En honorant nos brutes galonnées, Macron ne fait que rabâcher le vieux mensonge des maitres et de leurs larbins : historiens, militaires et politiciens. Faire croire que, du poilu au maréchal, ils ont héroïquement donné leur sang pour nous autres et pour la France. Des Résistants en somme ?

« Ils se battirent pour que la France reste la France ». Des sanglots dans la voix, Macron repeint les poilus en résistants et en héros qui seraient morts pour sauver la France. Mais la France depuis un siècle rejette ce mensonge des maitres et des brutes galonnées. Non, ils ne se sont pas sacrifiés, ils ont été sacrifiés. Le Chemin des Dames n’est pas le Vercors. Non, ils n’ont pas consenti, ils ont été contraints. Chacun en France a un grand-père qui fut un morceau de cette chair à canon. Sous ces quatre années de commémoration insipide la mémoire a fait son chemin souterrain malgré tout. Une lettre retrouvée, un nom sur du marbre, un dessin sur un carnet, un bout de soulier, des silences. Rien de glorieux dans ces silences mais des souffrances sans fond, sans nom. Un hébètement. En faire des résistants est une insulte à leur mémoire tout comme à la mémoire des résistants du Limousin ou de l’affiche rouge. Fous de peur, de poux et de pinard, la gueule arrachée dans la boue des tranchées, jamais la chair à canon n’a accepté d’être de la chair à canon. Jamais. Le poilu, ce héros, c’est la figure que l’oligarchie impose depuis un siècle, de commémorations en représentations, de films en livres scolaires, de recherches savantes en bandes dessinées. Pour Macron et son vieux monde il s’agit d’effacer ce que disait Anatole France « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Voilà pourtant bien de quoi débattre âprement aujourd’hui.

Cette guerre fut la matrice de la violence totalitaire mais aussi le moyen d’amputer la force ouvrière et paysanne. Le chauvinisme a servi à détruire le profond mouvement social du début du 20eme siècle. Dans les neufs premiers mois de la guerre, 500 000 petits français furent tués. Par consentement ? Pour que la France reste la France ? Oui, celle de Nivelle, de Foch, de Mangin, de Pétain, des banques et de la grande industrie, et du monde politique à leur service, c’est à dire le monde de Macron, le beau monde avec du sang de pauvre sur ces gants blancs, le beau monde qui porte l’entière responsabilité de ce massacre, le beau monde criminel. « Un massacre entre des gens qui ne se connaissent pas au profit des gens qui se connaissent et ne se massacrent pas » disait Paul Valéry. Est-ce là, une manière de voir a posteriori, après la bataille en somme ? Non. En 1915, depuis la prison où elle était enfermée pour incitation à la désobéissance, Rosa Luxembourg écrivait dans son journal :

« La guerre entre les nations est venue imposer la lutte des classes, le combat fratricide du prolétariat, massacre d’une ampleur sans précédent. Ces millions de morts, neuf sur dix sont des ouvriers et des paysans, c’est une guerre inédite, industrielle, déclenchée au nom du nationalisme mais menée pour la domination des marchés. Cette guerre ouvre en vérité la voie à la mondialisation du capital, à la conversion de toute richesse , de tout moyen de production en marchandise et en action boursière. Elle transforme les êtres en matériel humain. C’est l’avenir d’un socialisme humaniste que cette guerre est en train de détruire ».

Nous, nos héros, nos résistants, sont les 15 000 qui désertèrent chaque année, ce sont d’abord les mutins, les milliers de mutins qui mirent la crosse en l’air, les 3 700 qui furent condamnés, les 953 fusillés pour l’exemple, nos héros sont aussi les mutilés volontaires et tout ceux qui fredonnaient la chanson de Craonne, quitte à se faire casser les dents à coups de crosse. Oui, ceux là « se battirent pour que la France reste la France ». La nôtre. Celle de Georges Mermet, mon père. Pas un héros non plus celui là, mais « de la viande », une de ses expressions quand il nous racontait le Chemin des Dames, la Somme, l’Italie, « On était de la viande ». Né en mai 1897, mon père, apprenti orfèvre de Belleville, mobilisé au début de 1916 fut de tous les fronts et de toutes les blessures jusqu’au bout. Éventré, brûlé, traumatisé, il n’a pas fait ça pour votre France monsieur Macron. Je ne veux pas parler à sa place, on n’ouvre pas une boutique dans un cimetière mais, en hommage à sa mémoire je veux juste évoquer ce 13 mai 1993, lors de son enterrement dans l’église de notre banlieue rouge. Discours, fleurs et recueillement, lorsque deux messieurs s’approchèrent et déployèrent un drapeau tricolore sur le cercueil. De la part de la mairie ? De la part d’une organisation d’anciens combattants ? Toujours est-il qu’aussitôt, à la demande de notre mère, l’un d’entre nous se glissa jusqu’à eux et leur demanda d’enlever immédiatement ce bout de tissu. Ce qu’ils firent aussitôt, lentement, laissant apparaître le beau bois blond du cercueil, blond comme la chevelure de Georges lorsqu’il avait vingt ans au Chemin des Dames.

Daniel MERMET

 

Retrouvez-ci dessous notre dossier sur 14-18, une sélection de 4 émissions, radio et vidéo, un fragment de mémoire populaire à écouter et réécouter, pour que plus jamais nous ne soyons de la chair à canon.

 

À écouter

 

Craonne, rose rouge pour Georges Accès libre

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Il y a cent un ans, au Chemin des Dames, tout ceux qui montaient tombaient dans le ravin. 40 000 en sept jours, dont beaucoup de tirailleurs sénégalais. Les bidasses se révoltèrent, crosses en l’air. Longtemps interdite, la chanson de (…)

Les lettres de Craonne Accès libre

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En novembre 1998, Là-bas si j’y suis avait proposé aux auditeurs une série d’émissions pour commémorer la 1ère Guerre mondiale et les centaines de milliers de sacrifiés de cette Grande boucherie. Quatre émissions qui ont beaucoup marqué les (…)

 

À voir

1er Juillet 1916, beau temps sur la Somme Accès libre

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Vingt mille soldats britanniques tués ce jour-là. Dix mille dans la première heure. 58 000 victimes au total. La bataille la plus imbécile et la plus meurtrière de l’Histoire, pire que Verdun. Malgré l’hécatombe, l’état-major s’entête. Plus (…)

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