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14 novembre 2024

Que veut dire indigéniser?


Nouvel article sur les 7 du quebec

Que veut dire «indigéniser» par Steven Newcomb

par JBL 1960

Les mots ont un sens!

Pour les premiers colons/envahisseurs/exterminateurs lancés à la conquête d’un Nouveau Monde et sur ordre divin et dès octobre 1492 ;  Il fut simplement implicitement compris qu’aucune personne indigène traditionnelle ou nation ne devaient être autorisées à survivre en dehors de la chrétienté et de sa nation « blanche ».

Depuis, toutes les approches partagèrent le même narratif trompeur qui dépeignait le génocide comme une quête sacrée et un acte de charité profonde envers des êtres inférieurs.

Et si vous pensez, qu’ici en France, ce combat nous est étranger et totalement hors de propos, puisque la première représentation du grand Barnum est prévu dimanche prochain ; Je me permets de rappeler les propos d’un certain François Fillon, vous savez ce Gaulliste de surcroit chrétienJe suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien, cela veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine, au respect de la personne, de la solidarité » {Ah bah tu m’étonnes !} et qui rajoute ce que personne ne relève {enfin, si mézigue !}  La France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord ICI… Et donc nous savons très précisément sur ce blog, (Catégorie PEUPLES PREMIERS) comment la France a procédé pour « faire partager sa culture » c’est à dire avec des crucifix et des échafauds, le missel dans une main l’épée dans l’autre, belle notion du partage effectivement. Fillon, tout comme Mike Pence, veut faire entrer sa religion à l’Élysée, alors qu’on peut ne laisser personne y entrer  en BOYCOTTANT le Barnum, puisque d’un Bozo à l’autre, c’est toujours le même cirque comme nous l’expliquait encore une fois R71, hier…

Steven Newcomb est l’auteur du livre « Païens en Terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverts » Éditions Fulcrum, 2008 ; Traduit de l’anglais par de larges extraits par R71 et que j’ai réunifié dans un PDF de 45 pages ► Païens en Terre Promise, version PDF  que j’ai introduit par ce billet de blog ► Tous des païens en Terre promise.

Résistance au colonialisme: la face cachée du mot « indigène »… (Steven Newcomb)

Que veut dire “indigéniser” ?

Steven Newcomb | 10 avril 2017 | URL de l’article original ► https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/what-does-it-mean-to-indigenize/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

URL de l’article ► https://resistance71.wordpress.com/2017/04/15/resistance-au-colonialisme-la-face-cachee-du-mot-indigene-steven-newcomb/

Comme je suis fasciné par les mots, j’ai été très intrigué par l’utilisation du mot “indigène” en tant que verbe, comme dans le mot d’action “indigéniser”, Mon Webster’s Third New International Dictionary dit que le verbe “indigéniser” (NdT: indigenize en anglais) veut dire: “causer des caractéristiques indigènes ; adapter à des conditions ou des pratiques indigènes” et “causer une personnalité principalement indigène”.

Analyser le mot “indigène” fournit des résultats variés: “natif” et “originaire, produit ou se développant dans une région ou une terre particulières ou un environnemnt particulier.” Nous trouvons aussi “en rapport, fait, créé par pour des natifs”, “inné, inhérent”. Et pourtant, il manque quelques chose du désir exprimé de la part de certains d’”indigéniser” plus de choses dans le monde, comme les programmes pédagogiques universitaires par exemple.
Le contexte manquant de l’utilisation typique du mot “indigéniser » est trouvé dans l’avant-propos du rapport de l’ Independent Commission on International Humanitarian Issues de 1987: “Indigenous Peoples A Global Quest for Justice,” Après avoir discuté la notion stéréotype du mot “indigène”, que les auteurs du rapport disent “évoquer” une image de “peuple primitif”, les auteurs disent plus loin:

Cachée derrière les stéréotypes, se trouve la sombre réalité qui appelle à l’empathie et défie notre humanité. Celle-ci est à la fois triste et rayonnante: d’un côté la colonisation, le génocide et une lutte constante pour la survie physique et culturelle ; de l’autre côté, un glorieux passé et un futur qui doucement mais sûrement, commence à apparaître plus rayonnant et vibrant.

Les auteurs du rapport sont imprécis en disant que le terme “indigène” a deux aspects. Le point le plus important est que le contexte incessant et actuel de la catégorie peuples “indigènes” est, comme ils le disent, “colonisation, génocide… et une lutte constante pour la survie physique et culturelle.” Les auteurs du rapport essaient d’éviter le point en mentionnant “un glorieux passé” et un “futur” qui “commence à rayonner”. Mais rayonnant en comparaison de quoi ? En comparaison des ténèbres de la colonisation et du génocide (extermination) ce qui rend nécessaire la “lutte constante pour la survie physique et culturelle” ? Et étant donné le fait que toutes nations et peuples étiquetés “indigènes” sont toujours bloqués dans un schéma institutionnalisé de domination et de déshumanisation, on peut se demander sur quelle base le futur apparaît-il plus rayonnant et vibrant ?

Placer une insistance étriquée sur des mots comme “natif”, “inné”, ou inhérent” ne va pas nous donner une claire image mentale du concept d’”indigène”. Ceci parce que la signification du terme “indigène” est très inclusive d’un contexte sombre et mortifère de l’invasion par des étrangers et inclusive des efforts de destruction des nations et peuples originels (nos ancêtres), qui, avant l’invasion, vivaient toujours de manière “non civilisée” parce qu’ils vivaient libres et indépendants d’une telle invasion. La trajectoire de la “civilisation” chrétienne européenne est une trajectoire d’invasion et de domination chrétienne et européenne. (NdT : ici Newcomb implique que pour autrui, civilisation = invasion et domination) [NdJBL : Lire le dernier article de Newcomb ► La souveraineté indigène et la subordination politique de nos nations par Steven Newcomb ]

Lorsque les auteurs du rapport de cette commission indépendante mentionnèrent un “passé glorieux” pour les peuples “indigènes”, ils avaient sans aucun doute ce mode de vie pré-invasion en tête. Mais l’imagerie pertinente ne s’arrête pas en si bon chemin. Le contexte complet pour le terme d’”indigène” inclut de sinistres forces gouvernementales et entrepreneuriales qui ont causé et continuent de causer la domination et la déshumanisation des nations originelles, ainsi ce contexte pour le terme “indigène” est inclusif des forces de domination qui menacent la base même de l’existence culturelle, physique et politique de tout peuple ou nation originel, ce que les auteurs du rapport reconnaissent implicitement en parlant de la “lutte constante pour la survie physique et culturelle.”

Comment alors l’appel pour notre existence, des programmes pédagogiques universitaires, ou quoi que ce soit d’autre, puissent être “indigénisés”, puisse avoir un sens comme terme de libération lorsque le contexte même du terme “indigène”veut dire des nations et des peuples qui sont forcés à être dominés, ce qui va à l’encontre de toute forme de libération ? Comment cela peut-il avoir un sens quand une part centrale du contexte “indigène” veut dire avoir été soumis à des forces gouvernementales et entrepreneuriales de domination et de déshumanisation au point que la survie physique et culturelle de nos nations ait été et est toujours en question ? Pourquoi ne pas juste appeler à notre libération de ces formes et schémas de domination ? L’appel pour notre existence doit-il être “indigénisé” plus avant ? Ceci doit-il être une tentative de séparer notre existence pré-invasion et utiliser cette imagerie de pré-domination comme un modèle positif de nos vies contemporaines ?

Est-ce que l’utilisation du terme “indigéniser”, ou de tout autre mot savant ayant pour but de faire mousser comme celui d’”indigénéité”, est un effort de revitaliser et d’émuler des images d’un “passé glorieux” mentionnées dans le rapport indépendant sus-nommé ? l’appel pour “indigéniser” nos vie ou pour “célébrer” notre “indigénéité” pourrait avoir un sens si cela avait pour intention d’exclure l’ère de post-invasion, ère remplie de mort, de destruction et de désintégration.

Pourtant, comment pouvons-nous séparer et exclure cette ère post-invasion de la signification du terme “indigène” lorsque notre existence “indigène” contemporaine est, par définition et par expérience, inclusive des schémas de domination imposés par l’État (colonial) et les entreprises (coloniales), schémas de colonisation, de déshumanisation masqués derrière la phrase “loi et politique” ? Si vous ne me croyez pas, nommez une nation ou un peuple appelé “indigène”, où que ce soit dans le monde aujourd’hui et qui vit libre et indépendant de tout contexte de domination et de déshumanisation créé par les états et les corporations / entreprises.

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En complément de lecture vous pouvez lire l’avis du Pr. Taiaiake Alfred, Membre Mohawk du Clan de l’Ours ► « Paix, Pouvoir et Rectitude, un manifeste indigène » Par le Pr. Taiaiake ALFRED

Et encore de Steven Newcomb dans le prolongement de cette dernière publication ► Le Vatican et son héritage de domination par Steven Newcomb

Voilà pourquoi on appelle le peuple Zunien à se réveiller, à se tourner vers les Natifs et Nations premières, parce qu’il n’y a pas de solutions au sein de ce SYSTÈME et que l’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre.

Et c’est valable pour nous, Françaises et Français de souche ou de papier, dont certaines banques et assureurs financent la colonisation !

Nous pouvons non seulement stopper le bouzin, mais aussi faire tomber l’empire

Tout est «Entre nos mains» : qu’on se le dise!

JBL 1960 | 30 décembre 2018 à 0 12 00 120012 | URL : http://www.les7duquebec.com/?p=236104
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