BRIGANDAGES ILLIMITED
« Un intellectuel, un artiste, un homme de culture quel qu’il soit, ne peut pas, au Chili et dans toute l’Amérique du Sud, se mettre du côté du Club de l’Union, des propriétaires terriens, des gringos qui exploitent les mines de cuivre, des banques, de la bureaucratie corrompue, de la classe dirigeante inepte et avide. Il ne le peut pas, il ne le doit pas. Si j’étais chilien, si j’étais sud-américain, je serais du côté de Neruda, je serais du côté des poblaciones callampas. Il n’y a d’ailleurs pas d’autre possibilité : ou avec ceux du barrio alto et du Club de l’Union, ou avec ceux des callampas. Dans toute l’Amérique du Sud, il n’y a pas de moyen terme, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de solutions libérales. Ou la Cadillac ou la hutte de terre.– Curzio Malaparte – Lettre du 24 mars 1953 au Tempo
[Moment où Malaparte, après avoir rencontré Neruda, a commencé à ne plus se tromper en politique.]
Venezuela, un nouveau front de la guerre mondiale en cours
Strategika51 – 26.1.2019 – (12 Commentaires )
Le Secrétaire général du mouvement politico-militaire libanais Hezbollah a publiquement apporté son soutien au président vénézuélien Nicolas Maduro dans son bras de fer avec des putschistes soutenus par Washington.
Après l’arrivée au Venezuela d’éléments de la milice privée Wagner et d’une autre société militaire privée ayant des liens directs avec le Kremlin, des « conseillers » militaires du Hezbollah seraient en route vers Caracas avec pour mission d’évaluer la situation politique et militaire de ce pays.
Dans un mouvement inédit, Moscou a déjà mis en garde Washington contre toute tentative d’intervention militaire au Venezuela.
Cuba, l’Iran et la Turquie ont également apporté leur soutien au président Maduro.
La situation est fort complexe dans un pays en plein effondrement socio-économique et sous le coup de sanctions américaines visant les hydrocarbures dont Caracas est mono-exportateur. Les troubles au Venezuela ont un impact direct sur les marchés pétroliers internationaux.
Pour le moment le haut commandement militaire vénézuélien soutient Maduro dans ce bras de fer.
Après le Front Sud (Syrie, Yémen), celui des marches occidentales de la Russie (Ukraine orientale et pays Baltes), la mer de Chine orientale, le Congo et la Centrafrique, le Venezuela est devenu un autre Front de la guerre mondiale en cours en Amérique du Sud/Caraïbes.
Source : https://strategika51.blog/2019/01/26/venezuela-un-nouveau-front-de-la-guerre-mondiale-en-cours/
Sur le site de Strategika51, ce texte est suivi d’importants commentaires, dont nous extrayons ceux-ci :
Url de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/venezuela-un-nouveau-front-de-la-guerre-en-cours/
Chose promise, chose due. Traduction de l’article paru en anglais sur notre post précédent.
La Russie envoie des militaires privés au Venezuela pour protéger Maduro
Tyler Durden (Zerohedge) – Russia Insider –26.1.2019
Tandis que la communauté internationale se divise en gouvernements qui soutiennent Nicolas Maduro et gouvernements sous houlette US qui reconnaissent officiellement le leader de l’opposition Juan Guaido pour chef de l’État, Reuters rapporte qu’un groupe de militaires privés russes a été envoyé au Venezuela pour assurer la protection physique de Nicolas Maduro, aux prises avec la plus grande menace encourue par son gouvernement depuis six ans qu’il est au pouvoir.
Les sous-traitants, qui appartiennent au groupe Wagner, sont des agents militaires du privé qui ont rempli des missions secrètes pour le compte du gouvernement, par exemple en Syrie et en Ukraine. (On se rappelle notamment l’incident de février dernier où des mercenaires combattant pour le compte des USA ont tué 100 mercenaires russes dans ce qui a été le plus proche d’une guerre directe par procuration entre la Russie et les USA champ de bataille syrien). On ne sait pas au juste quand ces sous-traitants sont arrivés ni quand ils ont l’intention de partir. La Russie a offert sa médiation dans le conflit qui oppose Maduro et Guaido, tout en joignant sa voix à celle de la Chine pour critiquer l’ingérence US dans les affaires vénézuéliennes.
Url de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/la-russie-envoie-des-militaires-prives-au-venezuela/
Mais Moscou dément :
Espérons que M. Peskov ait appris quelques ficelles de ses partenaires occidentaux et que ce démenti soit purement diplomatique
Venezuela – Stratégie US pour un « regime change » et comment y répondre
Moon of Alabama – I.C.H. – 25.1.2019
Hier, les USA ont “reconnu” le « leader de l’opposition » d’extrême-droite Juan Guaido comme président du pays.
« leader de l’opposition, mon cul ! » (R.Q.)
Un certain nombre de pays d’Amérique du Sud à gouvernements d’extrême-droite se sont joints à cette manœuvre. Cuba, la Bolivie et le Mexique l’ont dénoncée. La Russie, la Chine, l’Iran et la Turquie continuent de soutenir le président élu Nicolas Maduro et ont condamné la tentative de coup d’État. L’Union Européenne n’est pas unie dans sa réaction, avec la France néo-libérale qui est pour et l’Espagne qui est contre.
Le Venezuela doit se préparer à un conflit de beaucoup d’années en faisant tous les efforts possibles pour en limiter le nombre.
Cette manoeuvre programmée de longue date des USA contre le gouvernement du Venezuela n’est qu’un début. C’est la phase préparatoire d’une escalade et, bientôt, la dérive des missions – « Nous ne pouvons pas nous en tenir là ! » – prendra le relais. Plus de 300 milliards de barils de pétrole (la plus grande réserve de pétrole au monde) sont en jeu. Le factotum US Guaido a promis de changer la loi vénézuélienne sur le pétrole au bénéfice des États-Unis, alors que le gouvernement bolivarien se sert du pétrole pour lutter contre la pauvreté.
La stratégie pour l’opération US de changement de régime en cours contre le gouvernement du Venezuela est l’œuvre du sénateur Marco Rubio, aidé par le vice-président Pence.
Url de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/venezuela-strategie-us-pour-un-regime-change/
Trump trahit MAGA au Venezuela
[« Make America Great Again »]
Tom Luongo – Gold, Goats ‘Guns – 25.1.2019
via Zero Hedge
Les USA viennent de soutenir, au Venezuela, un coup d’État qui a foiré. Et le président Trump en était l’architecte. C’est une farce autour d’une intrigue contenue dans une tragédie.
Ce qui est arrivé au Venezuela est tragique. Nicolas Maduro est un personnage comique égaré dans le « casting » d’un leader de junte sud-américaine. Mais ce sont les desseins des USA sur les réserves de pétrole et de gaz du Venezuela (les plus grande réserves prouvées au monde en 2017) qui sont le véritable scénario derrière les événements de cette semaine.
Url de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/trump-trahit-maga-au-venezuela/
En anglais pour les raisons habituelles.
Un manifeste d’intellectuels US – Chomsky et Pilger en tête – appelle les USA à mettre fin à leur ingérence au Venezuela :
Experts Call for US to Stop Interfering in Venezuela
Noam Chomsky, Alfred de Zayas, Sujatha Fernandes, Boots Riley, John Pilger, Vijay Prashad and many others oppose US interventionism in Venezuela. The statement is worth the read.
By Collective – Information Clearing House – Jan. 25, 2019
The United States government must cease interfering in Venezuela’s internal politics, especially for the purpose of overthrowing the country’s government. Actions by the Trump administration and its allies in the hemisphere are almost certain to make the situation in Venezuela worse, leading to unnecessary human suffering, violence, and instability.
Venezuela’s political polarization is not new; the country has long been divided along racial and socioeconomic lines. But the polarization has deepened in recent years. This is partly due to US support for an opposition strategy aimed at removing the government of Nicolás Maduro through extra-electoral means. While the opposition has been divided on this strategy, US support has backed hardline opposition sectors in their goal of ousting the Maduro government through often violent protests, a military coup d’État, or other avenues that sidestep the ballot box.
Source : http://www.informationclearinghouse.info/50968.htm
On est en retard de deux jours !
26 janvier 2019 – Jour de la Honte, de l’Infamie, de l’Invasion des Terres Australes !
Jo Busta Lally – Réseau International – 26.1.2019
Chaque 26 janvier tous les colons de papier d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de tous les territoires d’Australasie au N.O.M. de la Doctrine Chrétienne de la Découverte commémorent leur supériorité d’homme blanc sur les peuples originels :
Les colons de papier commémorent le débarquement du 26 janvier 1788
Ce jour-là : la première flotte, composée de 11 navires pas plus gros que les ferries que l’on voit aujourd’hui en baie de Sydney, a mis des canots à l’eau. Le Capitaine Arthur Phillip, qui commandait la flotte, a posé le pied sur le sol australien, suivi plus tard par les 1030 passagers – hommes, femmes et enfants, principalement des représentants officiels du royaume, des marins et des “convicts” (prisonniers déportés). Une écrasante majorité d’entre eux étaient Britanniques, mais il y a avait aussi quelques détenus africains, américains et français. Après 8 mois de voyage, ils ont débuté la fondation de la première colonie britannique en Australie.
Et leur fierté d’avoir tué l’aborigène pour sauver l’homme blanc !
C’est grâce à John Pilger et son film Utopia que nous savons de manière documentée que les Australiens originels représentent la plus vieille présence humaine, et dès 1838, le journal du Sydney Monitor rapporta : Il a été résolu d’exterminer toute la race noire dans ce quartier. Ceci faisait référence au peuple Darug qui vivait le long de la grande Hawkesbury River, pas très loin de Sydney.
Source d’origine : https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/01/25/26-janvier-2019-jour-de-la-honte-de-linfamie-de-linvasion-des-terres-australes/
Notre contribution :
Ceci n’est pas un dessin satirique. C’est du premier degré : illustration du poème célèbre de Rudyard Kipling « The White Man’s Burden » (qu’on peut lire en cliquant sur la légende ci-dessus).
La créature assise sur ce qui ressemble furieusement à une montagne d’or, c’est « La Civilisation »…
Le dessin satirique (contemporain de l’autre), le voici :
Dernière minute – à Bruxelles
Chaire Marcel Liebman 2019 – Gérard Noiriel –Histoire populaire de la France : des « Croquants » aux « Gilets Jaunes »
Dans le cadre de la Chaire annuelle Marcel Liebman, nous avons l’honneur et le grand plaisir d’accueillir l’historien français Gérard Noiriel (directeur d’études à l’EHESS, spécialiste de l’histoire de l’immigration et de l’histoire de classe ouvrière) pour quatre leçons autour de son Histoire populaire de la France, de la guerre de Cent ans à nos jours, qu’il vient de paraître aux éditions Agone en septembre 2018.
Au cours de ces quatre leçons, Gérard Noiriel nous proposera une analyse historique des définitions et des représentations du peuple et du « populaire » et de l’importance des luttes antifiscales dans les résistances populaires, depuis les Croquants du XVIIe siècle jusqu’aux « gilets jaunes » d’aujourd’hui. Il se penchera également sur les conceptions « bourgeoise » et « prolétaire » de la citoyenneté, montrant que depuis les Sans-Culottes jusqu’aux « gilets jaunes », toutes les grandes révoltes sociales ont défendu un idéal fondé sur l’action directe contre la conception bourgeoise de la démocratie, fondée sur la délégation de pouvoir. Enfin, il abordera -toujours pour le cas français- les difficultés des organisations se donnent pour mission de défendre les classes populaires, à dépasser le cadre national, alors que le capitalisme, lui, s’est mondialisé.
Ce type d’éclairage de l’actualité par l’histoire s’inscrit pleinement dans les préoccupations de l’Institut Marcel Liebman, créé en 1986 dans le but « promouvoir une réflexion critique sur les pratiques des mouvements sociaux et un éclairage des enjeux politiques actuels par l’histoire »
Programme de la Chaire
(Toutes les leçons de déroulent de 18h à 20h à l’ULB, Campus du Solbosch).
- Lundi 25 février 2019 (auditoire K.1.105), conférence inaugurale : Le «populaire», dans l’histoire de la France :des «croquants» jusqu’au «gilets jaunes»
- Mardi 26 février (auditoire H.2.215) : « Un peuple fabriqué par l’Etat »
- Mercredi 27 février (auditoire H.2.215) : « Citoyenneté bourgeoise/citoyenneté populaire »
- Jeudi 28 février (auditoire UD2.118A) : « La nationalisation du peuple français et ses conséquences »
ENTRÉE LIBRE
Renseignements : 02.650.33.86, institut.liebman@ulb.ac.be
Mis en ligne le 28 janvier 2019