Qaddafi et la Démocratie directe
3 février 2019
LES PACIFISTES DE TUNIS
02/02/2019
En espérant que les gilets jaunes s’inspireront de la Jamahiryia et de son projet de démocratie directe, de partage des ressources et des biens, de l’autogestion mise en place dans les usines, les entreprises, les institutions; des débats dans les villes, les quartiers, les rues, les oasis.
ginette
Il y a longtemps que nous voulions écrire à ce sujet. Le message d’hier à propos du livre de Michel Raimbaud (par son aberration optique doublée d’une tâche aveugle – concernant la Tunisie) nous a donc poussés à le faire malgré nos obligations, familiales, etc. Ceci vaut comme contribution au projet de « Fondation Qaddafi pour la Démocratie Directe » que tu imaginas un jour et peut-être aussi au « Mémorial Qaddafi » par Luc Michel. Ceci pour que nos enfants et petits-enfants à tous sachent, un jour si le monde devient libre, qu’il nous fallait éteindre chaque jour mille feux allumés par un Système inhumain aux abois.]
L’homme qui fit de ses propres mains un tombeau à QADDAFI…
SAFI AS-SA’ID est l’intellectuel (journaliste et historien spécialisé dans le monde arabe et, fait très rare, Tunisien…) le plus courageux au monde. Contrairement à certains systématiquement censurés, il a bénéficié du fait qu’il était, non seulement un écrivain (du Printemps Arabe notamment) à succès mais aussi l’un des candidats à la dernière élection présidentielle en Tunisie. Dans une entrevue, il fut sommé par un journaliste au ton menaçant, suffisant et absolutiste (caractéristique des médias du type ARTE (voir Note 1) et de ses nombreuses imitations en Tunisie) de répondre à la question: « Comment pouvez-vous aimer (et même beaucoup) QADDAFI, « un dictateur ? » (sic) ?
Voici sa réponse qui illustre le summum du courage politique (extrait CI-JOINT (d’1 minute seulement) au format « mp4 ». Le reste peut-être consulté à partir de la minute 23’51 de l’émission): « Na’am, Bahibbu-h ! »(« Oui, j’aime QADDAFI. Et alors ?!) . [Ndlr: « Ahabba » signifie « aimer » comme dans toutes les chansons arabes; « HABIBY… Ya Habiby…Ayna l-Hawa ? » (Mon Chéri, mon Doux Chéri), que ne t’ai-je trop aimé ? Qu’adviendra-t-il d’un Amour aussi brûlant que le nôtre ?)]
Traduction rapide au pied levé): « Oui, j’aime QADDAFI. Et alors ?! Oui, je l’aime, comme j’aime Arafat… L’Afrique entière l’aime de même que la jeunesse en Europe dans les années 70 et 80 l’admirait et l’aimait (références disponibles sur demande)…. Les gens d’aujourd’hui, qui sont nés à la politique via QATAR et AL-JAZEERA vous ont lavé le cerveau avec des slogans creux… L’homme demeure un symbole de la Mère Patrie (Umma), quoi qu’on veuille faire accroire; idem pour ARAFAT et SADDAM HUSAYN [NdlR: très bonne comparaison historique dans la mesure où la majorité des Arabes qui ont participé par leur silence à l’assassinat par l’OTAN, vous rappellent sans vergogne leur soutien de jadis à SADDAMHUSAYN –y compris, comble de l’infamie et du paradoxe, les mercenaires de l’OTAN en Libye…]. »
« Qu’a-t-il donc QADDAFI ? Fut-il jamais un traître? Ne porta-t-il pas un projet de Libération de l’Afrique entière dans lequel il réussi avec un grand succès, comme le montre la naissance de l’Organisation des Etats Africains (conçue par lui ? »
« Il avait le contrôle sur une région entière (du monde) qu’il géra avec succès. Ses positions vis-à-vis de l’Europe étaient des plus substantielles et pertinentes. Son peuple fut soumis à plusieurs embargos des plus cruels et des agressions militaires répétées par les US-Américains… » [Voir la suite à la minute 23’51 de l’émission historique].
SAFI as-SA’ID rappelle aux ignorants pourquoi QADDAFI se fit accompagner d’un cortège de femmes italiennes lors de la réception historique par BERLUSCONI (réparations et excuses officielles (inédites dans le monde: ni le Vietnam ni l’Algérie ne purent en arracher à leurs bourreaux) de l’Italie pour sa colonisation de la Libye). C’était (comme les photos de UMAR AL-MUHTAR, pionnier de l’indépendance de la Libye, collées sur le torse de QADDAFI (et au sujet desquelles les médias crasses et obsédés par le sexe ricanaient), une allusion claire au fait oublié que MUSSOLINI avait organisé son accueil en Libye en imposant à des femmes libyennes de mettre en rangs pour l’applaudir (cf. Archives de la Jamahiriya, bombardées par l’OTAN)….
Tout, dans l’histoire de QADDAFI est basé sur ce principe du « donnant-donnant », de l’égalité, à commencer par l’égalité économique, sociale et culturelle dans le cadre de la Démocratie Directe, i.e. la Jamahiriya (*).
L’homme qui fit de ses propres mains un tombeau pour Qaddafi…
« A l’esprit grandiose d’Hannibal que l’aristocratie commerçante de Carthage trahit; que Rome pourchassa de Carthage jusqu’en Syrie et en Arménie, où il se donna la mort en absorbant un poison afin de ne pas se rendre vivant à ses ennemis… A tous ceux qui ont résisté aux Empires [« Rome » comme figure métonymique dans le texte] d’hier et aujourd’hui, animés par leurs aspirations à la liberté et l’autonomie… Tout homme immense finit toujours entre les deux pans de la couverture d’un livre écrit par un autre homme… Or, ce livre-ci est le tombeau de Qaddafi qui en fut privé jusque là !.. » (As-Safi Sa’id – dédicace du livre « Portrait non profané de Qaddafi »)
Le fait que QADDAFI, chef d’un Etat reconnu par l’ONU pendant 42 ans, assassiné par l’OTAN et dont le corps est volontairement occulté depuis sept ans, illustre le degré de conditionnement des masses et de la grande majorité des « observateurs » politiques aujourd’hui. Il montre aussi la pertinence épistémologique du concept d’Omertisme dont nous parlions l’autre jour. Les silences à ce sujet (à commencer par ceux qui se prétendent des opposants au Système) témoignent de l’innommable et autres meta-hypocrisies….
SAFI as-SAID en tout cas l’illustre à merveille à travers son « Oui, j’aime Qaddafi » historique; dans les médias à une heure de grande écoute en Tunisie. Mieux encore, il a récemment publié un livre (CI-JOINT) intitulé « QADDAFI, un portrait [d’un parcours] non profané: 1942-2011« , sous-entendu « volontairement profané » par 99% des médias du monde capitaliste (comme ARTE par exemple). Le modèle méthodologique et déontologique le plus proche est celui des orientalistes soviétiques dont les ouvrages sur le révolutionnaire africain étaient jusqu’ici les plus documentés (nous en avons déjà commentés certains: APOKOF…) et les meilleurs au monde en raison des relations très spéciales et amicales entre la Jamahiriya et l’Union Soviétique.
SAFI AS-SA’ID, qui, à la différence de nombre de ses confrères, a connu personnellement le Guide de la Révolution de 1969, concepteur et fondateur der la Jamahiriya (*). Il l’a rencontré plusieurs fois et de manière tout à fait informelle et intime: « Je lui ai dit, après qu’il soit allé à New York et qu’il a déchiré la Charte des Nations Unies à la face du monde: « Maintenant, tu es fichu, tu dois maintenant te retirer parce qu’ils [les impérialistes] ne te le pardonneront jamais ».
On peut entendre aussi dans l’extrait (devant le martèlement ARTE-istique du mot « dictateur »: « si vous voulez qu’il soit un « dictateur », alors oui, ce fut un « dictateur qui projette sa lumière sur les obscurs blasphémateurs » (« Diktatur Mustanir »).
Le sujet est immense. QADDAFI fut celui qui poussa le plus loin l’audace socialiste dans le monde musulman (reconnu par le PCUS). Il fut aussi le plus grand réformateur de l’islam. Il fut le plus grand pacifiste, se mêlant des conflits larvés à l’autre bout du monde (Philippines, Cachemire, etc.) et proposant toujours des solutions pacifiques et diplomatiques (voir les activités nombreuses de l’Association caritative dirigée personnellement par son fil SAYF qui conduisit même à libérer les terroristes islamistes libyens revenus d’Afghanistan…).
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(*) Rappel essentiel: « Jamahiriyya » est un concept (et un néologisme) politique élaboré par QADDAFI (©) dans sa jeunesse lors de ses retraites en solitaire dans le désert. C’est simultanément un intelligent jeu de mots puisque la racine en est « Jumhuriyya » (« république », entendue comme gouvernement de la « res publica », de la « chose publique »). QADDAFI a soudain saisi que la « Res publica » (« Jumhur ») était en fait plurielle (« Jamahir ») et que, dans une perspective hégélo-marxiste, un facteur externe (la Révolution) faisait défaut pour la laisser enfin jouer son rôle historique. Dans un tel processus dialectique, naquit donc, non pas un Parti Communiste mais, un Pouvoir Populaire (« Sulta Sha’biya ») appelé à demeurer le seul Guide (et non pas QADDAFI lui-même comme il l’a répété jusque dans ses derniers discours radiodiffusés dans la clandestinité) en vue de la transformation de la société: toujours pour le peuple et par le peuple. Les GILETS JAUNES sont donc une hypostase de nature jamahirienne. La Télévision de la Jamahiriya, qui émet toujours, ne manque pas de couvrir les manifestations de ces derniers chaque semaine.
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(1) Note sur les médias totalitaires comme ARTE. Tout d’abord, nous ne sommes pas « kadhafistes ». Comme scientifiques, seule nous intéresse la justesse de l’approche des problèmes, toujours conduite de manière scientifique par QADDAFI (par ex.: l’infection par le SIDA d’enfant libyens et comment QADDAFI fit appel au Pr MONTAGNIER (France) et se plia à ses conclusions dans l’affaire du « procès des « infirmières bulgares » (un modèle éclatant de liberté de la justice dans la Jamahiriya). Nos propos découlent uniquement d’une volonté de rétablissement de la vérité historique: « les révisionnistes sont des gens qui veulent savoir si ce qu’on dit est vrai » (SERGE THION, chercheur au CNRS). Cette vérité historique est profanée quotidiennement dans la voix « Off » doucereuse et les éclairages tamisés savants de médias dont ARTE est le parangon. Voir leurs « émissions » sur FIDEL CASTRO ou la COREE DU NORD par exemple qui ont ulcéré le journal LGS quand NEGROPONTE et d’autres gens de la CIA étaient littéralement blanchis par cette vermine médiatique. Voir aussi l' »émission » de ce média COHN-BENDISTE sur « Comment le sexe a changé le monde » et qui n’évoque criminellement à aucun moment les ravages de la p-graphie en Afrique, en Asie et dans le monde en général. Le GUARDIAN britannique fait décidément mieux dans l’éthique journalistique: « Un village [du Ghana] sans électricité mais cela n’empêche de faire tourner un générateur et transformer ainsi une cabane de boue en un cinéma p-graphique inattendu – et de transformer ainsi des jeunes gens en violeurs. En effet, des récits ultérieurs effrayants racontés par des villageois décrivent des viols aussitôt après la fin du film… »
Bref, ARTE, c’est comme WIKIPEDIA. Cela paraît vrai (comme dans la publicité pour CANADA DRY: « Cela ressemble à de l’alcool; cela a le goût de l’alcool; mais ce n’est pas de l’alcool »). Tant que ce média aborde des sujets banals (Johnny Hallyday, la baisse des températures, …), tout va bien. La mécanique totalitaire apparaît dans les failles: quand il prétend traiter de manière professionnelle des sujets comme Cuba, la Corée démocratique, l’Union Soviétique, la Jamahiriya, le Venezuela, etc.
Signez la pétition en ligne: Mettre fin au totalitarisme de la chaîne de TV « Arte »
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Sur la Toile:
hashtag: #combattre l’omertisme
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