Ni pardon, ni oubli ! Cette année, nous commémorons les 37 ans des massacres de Sabra et Chatila.
24 septembre 2019
Ni pardon, ni oubli ! Cette année, nous commémorons les 37 ans des massacres de Sabra et Chatila. Mais que s’est-il donc passé exactement dans ces camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth-Ouest au Liban ?
Les 16 et 17 septembre 1982, des milliers de Palestiniens ont été systématiquement tués par des fascistes libanais avec l’aide logistique des Israéliens et la complaisance criminelle des impérialistes présents, dont les forces françaises. Ces massacres font suite à l’invasion du Liban par l’armée israélienne le 6 juin 1982.
Le mercredi 15 septembre, le lendemain de l’assassinat du chef de la milice phalangiste alliée des sionistes et président élu libanais, Bashir Gemayel, l’armée israélienne occupe Beyrouth-Ouest, encerclant et bouclant les camps de Sabra et Shatila, où vivaient des civils libanais et palestiniens. L’armée israélienne a alors désarmé, dans la mesure où elle le pouvait, les milices anti-Israéliennes à Beyrouth-Ouest, et elle a laissé ses armes aux milices phalangistes chrétiennes de Beyrouth. A midi le 15 septembre 1982, les camps de réfugiés étaient complètement encerclés par des tanks et des soldats sionistes, qui ont installé des points de contrôle aux endroits stratégiques et aux carrefours autour des camps afin d’en surveiller toutes les entrées et les sorties. Pendant les 40 heures suivantes, les membres de la milice phalangiste ont violé, tué et blessé un grand nombre de civils non armés, dont la plupart étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées à l’intérieur des camps encerclés et bouclés. L’estimation des massacres est de 3.500 morts.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de faire vivre la mémoire de ces massacres. Non pas par nostalgie macabre, mais bien pour comprendre la réalité du projet sioniste au Moyen-Orient : coloniser et toujours coloniser, et ce peu importe le prix. Sabra et Chatila, c’est aussi le symbole de ces milliers de réfugiés palestiniens expulsés de leurs terres et que le monde a tendance à oublier. Enfin, c’est le rappel de toutes les complicités criminelles dont bénéficie Israël, y compris celle de la France « de Gauche ».
Pour notre part, nous disions il y a 30 ans et continuons à le dire aujourd’hui : Vive la Palestine Arabe libre, laïque et démocratique !