Suite au précédent… « le peuple désarmé », etc.
Réponse à Bruno Guigue
Antoine Manessis – LGS – 20.11.2019
« Ça c’est pour l’ennemi du dehors, pour le dedans, voici comme l’on combat loyalement les adversaires » (Suffrage universel) – [« Combattre loyalement » des adversaires déloyaux, quelle foutaise !!!!!!!!]
Le très intéressant article de Bruno Guigue publié dans le Grand Soir « Le peuple désarmé sera toujours vaincu » pose la question de l’armement du mouvement populaire au sens premier du terme. Armement qui serait nécessaire pour défendre la révolution ou faire aboutir le processus révolutionnaire.
Bruno Guigue cite même Mao-Tsé-Toung en exergue de son article « Le pouvoir est au bout du fusil ». Il semble penser que « la passion de la gauche pour les élections » désarme le peuple. Il donne en exemple historique la République espagnole et Allende qui « croyaient » en la démocratie parlementaire, et donne en exemple, dans l’actualité, le cas de Moralès en Bolivie. Bien entendu si le but de cet article est de répéter, après des milliers d’autres, que les classes privilégiées n’abandonnent pas leurs privilèges sans lutte, on serait enclin à dire que l’ami Guigue enfonce des portes ouvertes. Mais essayons de pousser la critique.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/reponse-a-bruno-guigue/
Source : https://www.legrandsoir.info/reponse-a-bruno-guigue.html
L’article de Bruno Guigue et la réponse d’Antoine Manessis ouvrent un débat qui non seulement ne devrait pas se refermer mais au contraire s’ouvrir et s’élargir toujours davantage. Dans cet esprit, nous nous permettons d’apporter quelques fétus de paille au mortier :
Ce n’est pas qu’on veuille opposer Bruno Guigue à Antoine Manessis ni défendre un point de vue plutôt qu’un autre, mais…
Théroigne – LGO – 26.11.2019
Des responsabilités dans les défaites des peuples, il y en a beaucoup, et M. Manessis en énumère quelques-unes historiquement prouvées. Mais cela veut-il dire qu’un peuple seulement armé de sa masse et de sa représentativité puisse s’en tirer sans armes ? Cela reste à mon avis, sujet à discussion.
Certes, pour ne retenir que cet exemple, le peuple espagnol était armé et il a été vaincu. « C’est le choix de classe des gouvernements britanniques et français (plutôt Franco que le frente Popular) et non la démocratie parlementaire qui est responsable de la défaite » dit M. Manessis. Peut-on se permettre de dire qu’on n’est pas vraiment d’accord. Croit-on que les gouvernements – britannique, français ou autres – vont un jour se comporter autrement ? Le peuple espagnol n’avait, lui, d’autre choix que de les affronter tous dans des conditions d’inégalité meurtrières et il l’a fait. Mais les peuples britannique et français avaient, eux, le choix (oserais-je dire le devoir ?) de prendre les armes contre leurs gouvernements respectifs pour les empêcher de nuire, puisqu’ils ne pouvaient les en empêcher par les urnes (cela se saurait si c’était possible !). Ce n’était pas seulement un devoir de solidarité envers les Espagnols, c’était un impératif en matière de morale publique. C’était aussi leur intérêt. Non pas une prise d’armes tête de pipe par tête de pipe dans des brigades internationales, quels qu’aient été leur héroïsme et leur fraternité, mais par une véritable entrée en guerre CONTRE leurs propres classes dominantes à l’intérieur de chez eux. Accepter l’esclavage pour soi ne serait-il plus l’imposer aux autres ? Ce ne sont donc pas les Espagnols qui ont eu tort de choisir le fusil, ce sont les autres qui ont commis le péché mortel, y compris à leurs propres dépens, de ne pas les imiter.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/ce-nest-pas-quon-veuille-opposer/
À propos de la Résistance (qui fut quand même armée, n’en déplaise aux « nouveaux historiens », clones des « nouveaux philosophes ») :
Une vaste campagne audiovisuelle et éditoriale est en cours sur « la gauche (quelle “gauche” ?) qui collaborait » et « l’extrême droite qui résistait » sous l’Occupation. Elle a été récemment marquée, entre autres, par un « documentaire » dirigé par Simon Epstein, publiciste israélien volontiers présenté comme « historien », mais dont les ouvrages ne s’appuient que sur des travaux de seconde main. Lire la suite de l’introduction par Annie Lacroix-Riz de cette vidéo :
http ://www.xn—lecanardrpublicain-jwb…
Source : https://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article820
À propos du « Coup de Prague » :
Le Coup de Prague. Avec Annie Lacroix-Riz sur Radio Galère.
Enregistré le 03.09.2018
Posté le 14.06.2019
Durée : 1 heures 49 minutes 35 secondes
Description :
Vingt ans avant le « Printemps de Prague », le « Coup de Prague » a, en février 1948, bénéficié d’un écho politique et médiatique considérable sur fond de Guerre froide et de Plan Marshall.
Annie Lacroix-Riz revisite cet évènement pour le restituer dans le contexte des rapports de force internationaux à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Documents d’archives à l’appui, l’historienne nous montre en quoi la présentation occidentale de l’évènement constitue un parfait exemple d’intoxication historique.
Plus que jamais, une contre-histoire du Printemps de Prague reste à écrire.
C’est seulement audio, on le regrette, mais, bon…
www.radiogalere.org/station/archives/138
Par ailleurs…
Comment Human Rights Watch a justifié un massacre en Bolivie
Alan Macleod – Entelekheia – 23.11.2019
Paru sur MintPress et Information Clearing House sous le titre How Human Rights Watch Whitewashed a Right-Wing Massacre in Bolivia
Même si certains pourraient être surpris de sa réaction à la crise bolivienne, le soutien de Human Rights Watch à un coup d’État d’extrême droite soutenu par les États-Unis n’est pas un accident.
La Bolivie est actuellement en proie à des troubles graves après la destitution du président Evo Morales lors d’un coup d’État soutenu par les États-Unis, le 10 novembre dernier. Le nouveau régime putschiste a contraint Morales à l’exil, a commencé à arrêter des politiciens et des journalistes tout en exonérant d’avance les services de sécurité de tous les crimes commis pendant la « restauration de l’ordre », leur permettant implicitement de tuer tout résistant à leur régime. Des dizaines de personnes sont mortes et des massacres de manifestants indigènes ont eu lieu dans la ville de Cochabamba et la petite ville de Senkata.
Source : http://www.entelekheia.fr/2019/11/23/comment-human-rights-watch-a-justifie-un-massacre-en-bolivie/
Lire aussi les autres articles d’actualité sur Entelekheia, et notamment :
Éoliennes : le casse du siècle
La vie de l’alliance après la mort « cérébrale » : l’OTAN bâtit des châteaux en espace
Etc.
Personne en Israël ne savait qu’ils commettaient un massacre et ils ne s’en sont pas souciés
Gideon Levy – Agence Médias Palestine – 18.11.2019
Via France-Irak Actualités
Le pilote du bombardier ne savait pas. Les supérieurs qui lui donnaient des ordres ne savaient pas non plus. Le ministre de la défense et le commandant en chef ne savaient pas. Ni le commandant de l’armée de l’air. Le porte-parole de l’armée qui a menti sans aucun scrupule ne savait pas non plus.
Aucun de nos héros ne savait. Ceux qui savent toujours tout, soudain ne savaient pas. Ceux qui peuvent pister le fils d’un homme recherché dans la banlieue de Damas ne savaient pas que ceux qui dormaient dans leur misérable maison à Deir al-Balah étaient une famille ruinée.
Prochaines présidentielles US :
Bloomberg ou Goldstein, le simulacre ne tient plus, le système veut le retour à la normale : guerres = profits
Strategika 51 – 25 .11.2019
Avec la candidature du milliardaire et « philanthrope » Michael Bloomberg aux prochaines présidentielles US sous les couleurs du terrible parti « Démocrate », la dystopie décrite par George Orwell en 1948 devient une réalité : le système ne veut plus se risquer avec une marionnette ou un autre simulacre. L’Emmanuel Goldstein de 1984 n’est pas loin.
Les médias nous ont convaincus, preuves à l’appui, que 2+2=5 et que 1+1=3 même si depuis un peu plus de deux millénaires, on a tenté de convaincre le monde, souvent avec un bon coup de marteau sur le crâne, que 3=1 ou que 1=3.
En réalité, George Soros aurait très bien pu se présenter pour le parti Démocrate américain mais le vieux « philanthrope » n’a plus l’âge. Voici donc Bloomberg TV (les programmes de ces chaînes de TV sont parmi les plus lénifiants et les plus ennuyeux de la planète).
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/bloomberg-ou-goldstein-le-simulacre-ne-tient-plus/
Le malheur des uns ferait-il quand même le bonheur des autres ?
Moscou en roue libre
Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 24 .11.2019
Il est des périodes bénies des Dieux où tout ou presque fonctionne, où les fondamentaux géopolitiques et l’événementiel concordent pour aller dans la direction voulue. C’est ce qu’est en train de vivre le Kremlin. Une flopée de bonnes nouvelles pour Moscou, soigneusement cachées par notre chère MSN, a en effet fleuri ces derniers temps…
En Ukraine, le rapprochement entre le nouveau président et la Russie, que nous avons évoqué à plusieurs reprises, inquiète les officines médiatiques occidentales. Le nom d’Igor Kolomoiski n’est pas inconnu des lecteurs de nos Chroniques : autrefois grand argentier des bataillons nationalistes, il avait au fil du temps mis de l’eau dans son bortsch, comme en mai dernier où, dans un discours remarqué, il se lâchait en diatribes contre le FMI et les Occidentaux : « C’est votre jeu, votre géopolitique. Vous n’en avez rien à faire de l’Ukraine. Vous voulez atteindre la Russie et l’Ukraine n’est qu’un prétexte. »
Il a remis ça il y a dix jours, au grand dam du New York Times qui s’en étrangle de rage : « Les Russes sont plus forts, nous devons améliorer nos relations avec eux. Les gens veulent la paix et une bonne vie, ils ne veulent plus être en guerre. Et vous, Américains, vous nous forcez à être en guerre, sans même nous en donner les moyens. Vous [l’UE et l’OTAN] ne nous aurez pas, il n’y a aucun intérêt à perdre du temps en discussions vides. Les prêts du FMI pourraient facilement être remplacés par des prêts russes. Nous prendrons 100 milliards de dollars de la Russie, je pense qu’elle serait ravie de nous les donner aujourd’hui (…) S’ils sont intelligents avec nous, nous irons du côté des Russes. Leurs tanks seront positionnés près de Varsovie, votre OTAN chiera dans son froc et devra acheter des Pampers. » Clair et sans ambages…
Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/11/moscou-en-roue-libre.html
Nasrallah : la destruction d’Israël ne nécessitera pas forcément une guerre
Le cri des peuples – 24.11.2019
Source : english.khamenei.ir
Traduction : lecridespeuples.fr
Extrait d’un entretien de Sayed Hassan Nasrallah avec des journalistes du site internet khamenei.ir, publié le 1er octobre 2019, et ayant duré près de cinq heures. Voir ci-dessous trois autres prédictions de Sayed Khamenei.
Khamenei : l’Iran est l’ennemi de l’État usurpateur d’Israël et non celui des juifs
Le cri des peuples – 23.11.2019
Source : english.khamenei.ir
Traduction : lecridespeuples.fr
Discours du Guide Suprême de la Révolution Islamique, Sayed Ali Khamenei, le 15 novembre 2019, lors d’une réunion avec des représentants du gouvernement de la République Islamique, des ambassadeurs des pays musulmans et des participants à la 33e Conférence sur l’unité islamique, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète de l’Islam.
Petit clin d’oeil à ceux qui n’en finissent pas de couiner à la destruction de « nos valeurs » par les hordes immigrées barbares, musulmanes-z-et autres :
Reçu en dernière minute – Long et remarquablement documenté – À lire absolument.
Procès : Georges Ibrahim Abdallah contre l’État français
Les 7 du Québec – 26.11.2019
RENÉ NABA — Ce texte est publié en partenariat avec www.madaniya.info.
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In Memoriam : Gilbert Hanna (1948-2019), visiteur régulier du parloir de Lannemezan. Inlassable dans sa défense de la cause de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le grand combat de sa vie.
Membre truculent et éminent du clan de Kaolack, (Sénégal), pays de l’Afrique noire francophone, majoritairement musulman, cette naissance a signé la culture de base de Gilbert Hanna, une culture de métissage culturel et de brassage humain, où se conjuguent, Islam et Chrétienté, bi culturalisme franco-arabe, sur fond de rapport colonial entre oppresseurs et opprimés, exploiteurs et exploités.
Fondé dans la décennie 1950, sans le moindre lien de consanguinité, ni la moindre attache familiale, mais mu par une commune capacité d’indignation inexpiable contre l’injustice, le clan va se consolider dans le mythique Couloir L de la Cité Universitaire de l’Université de Dakar qui sera d’ailleurs à 18 ans le théâtre de la première manifestation de l’engagement militant de Gilbert Hanna, avec l’organisation de la première grève étudiante de l’espace francophone.
Un engagement opéré sous le parrainage de son mentor absolu, le philosophe libanais Roger Naba’a, un homme sans qui rien n’aurait été possible. Avec qui, toute cette équipée a été possible. Un homme de conviction. Un être inoxydable, incorruptible, inflexible, d’une détermination sans faille, d’une extrême discrétion, la parfaite incarnation d’un militantisme intégral, un des grands intellectuels arabes contemporains.
Une grève préludant à la révolte de Mai 1968 en France, à la fermeture corrélative de l’Université de Dakar et à la dispersion du clan : les Naba vers Beyrouth, foyer de la contestation pan-arabe à l’apogée de la guérilla palestinienne, les Hanna – réflexe atavique ? – vers Bordeaux, le plus important port négrier de l’époque coloniale.
Avec à la clé 40 ans de luttes syndicales de cet être au dynamisme inépuisable, de France Télécom à Fralib et Ford Blanquefort, sans parler de la grande messe de mobilisation de l’Utopia.
Une césure de vingt ans colmatée à la faveur de la guerre des ambassades entre Paris et Téhéran, en 1987, scellée à l’aéroport de Bordeaux Mérignac, par des retrouvailles rocambolesques, dont le cerisier du jardin familial des Hanna à Eysines en fera les frais … Irrémédiablement.
Une amitié sans faille, sans la moindre anicroche, qui a pris la forme d’une interminable poilade de plusieurs décennies sur deux continents. Une amitié de 60 ans. Une amitié de sous-développés en somme, aux antipodes de l’amitié sophistiquée à la française, les fameux «amis de trente ans», qui se fracasse sous le choc des ambitions contraires avant de sombrer dans les affres d’une guerre fratricide.
Homme de principe, Gilbert Hanna a vécu ses convictions, exigeant, dévoué à la défense des opprimés et des réprimés, des proscrits et des exclus. Militant syndical et associatif, fondateur de Sud PTT et Solidaires en Gironde, Gilbert Hanna a présidé et animé la Clé des Ondes, radio alternative bordelaise. Son décès le 6 Mai 2019 à 71 ans, a coïncidé, tout un symbole, avec le jour de l’ouverture du procès de France Télécom, dont les méthodes de management ont poussé au suicide 19 salariés..
Tribunal d’opinion, Bordeaux 24 octobre 2019
Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/proces-georges-ibrahim-abdallah-contre-letat-francais/
En même temps qu’un Nième rappel de ce qu’est le droit… quand la magistrature s’en souvient.
Affaire Sarah Halimi : la justice se rend dans le prétoire
Régis de Castelnau – Vu du droit – 25.11.2019
https://www.vududroit.com/2019/11/affaire-sarah-halimi-la-justice-se-rend-dans-le-pretoire/
Mis en ligne le 26 novembre 2019