Le Mossad apporte 100 000 kits de test de coronavirus incomplets en Israël
21 mars 2020
Coronavirus : comment le Mossad a-t-il obtenu 100 000 kits de test pour Israël ?par lecridespeuples |
Source : Jerusalem Post, 21 mars 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Vidéo : https://dailymotion.com/video/
Les kits ont été fournis avec le consentement des fournisseurs, a confirmé le Post. Mais un responsable du ministère de la Santé a déclaré : « Ce qu’ils ont apporté n’est pas exactement ce qui nous fallait. »
Mercredi 18 mars, le Mossad a apporté 100 000 kits de test de coronavirus à Israël depuis l’étranger, mais selon le directeur général adjoint du ministère de la Santé, Itamar Grotto, « malheureusement, ce qu’ils ont apporté n’est pas exactement ce qui nous fallait. »
« Il y a divers composants qui sont impliqués dans les tests, et le Mossad ne les a pas tous rapportés », a-t-il déclaré.
Plus précisément, il manquait dans les tests un liquide breveté dans lequel les bâtonnets de test doivent être plongés avant qu’un dépistage puisse être administré, a déclaré un porte-parole de Magen David Adom (service d’urgence officiel d’Israël) au Jerusalem Post. Sans cela, le test ne peut pas être fait.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou « utilise désormais ses relations à travers le monde » pour essayer d’obtenir ce liquide dès vendredi, a déclaré le porte-parole.
La mission du Mossad a été révélée jeudi par la chaîne d’informations israélienne N12 et a été confirmée indépendamment par le Jerusalem Post. Le rapport a été diffusé le jour même où le ministère de la Santé s’est engagé à augmenter le nombre de tests effectués quotidiennement en Israël à au moins 3 000 et bientôt à 5 000.
Magen David Adom (MDA) devrait ouvrir son premier centre d’essais ‘drive’ à Tel Aviv dimanche, où il sera possible d’être testé sans descendre de son véhicule, à l’instar de ce qu’a mis en place la Corée du Sud pour universaliser le dépistage tout en minimisant les risques de contagion. Cinq autres devraient ouvrir dans tout le pays d’ici quelques jours.
Jeudi matin, le ministère a déclaré dans une note au public : « Parce que le nombre de sites d’examen a augmenté (20 laboratoires) et que le nombre d’examens quotidiens est plus élevé qu’auparavant (plus de 2 200 tests hier, et le nombre continue d’augmenter), la collecte et la synthèse de toutes les données, y compris le nombre de personnes testées positives pour le coronavirus, prendra plus de temps. »
« Je tiens à remercier les forces de sécurité de l’État d’Israël », a déclaré peu après la fin de la mission le directeur général du ministère de la Santé, Moshe Bar Siman Tov.
Le ministère a reçu les kits de test du Mossad jeudi, et il s’agissait « de kits importants et appropriés à utiliser pour nos tests de coronavirus », a-t-il déclaré. « Nous continuons de travailler avec le Mossad pour obtenir les équipements supplémentaires nécessaires », ce qui, comme l’a dit le MDA, rendrait possible l’utilisation des tests, a-t-il ajouté.
« Nous sommes en guerre, a déclaré Bar Siman Tov. Pendant la guerre, nous devons combiner nos forces avec tout le monde pour gagner. »
Le bureau du Premier ministre a déclaré : « L’équipement qui est venu en Israël est nécessaire et essentiel. »
Le Mossad a recherché des kits de test partout où c’était possible et a acheté les 100 000 kits à deux pays différents, a rapporté Ynet. Plus tard, Al Jazeera a cité une source à Reuters qui a déclaré que les kits provenaient « d’un des pays du Golfe » qui ne reconnaissent pas Israël « mais se coordonne avec lui à un niveau inférieur sur les questions liées aux problèmes de sécurité dans la région, comme l’Iran ».
Au cours des dernières années, Oman, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis ont entretenu des contacts avec Israël, bien que les relations n’aient pas été officialisées.
Alors que le rapport initial était ambigu quant à savoir si le Mossad avait subtilisé les kits de test sans autorisation officielle (vol, corruption…) ou les avait obtenus par consentement, le Jerusalem Post a confirmé que les kits avaient été fournis avec consentement.
L’implication du Mossad dans l’obtention des kits s’explique en partie par le fait que certains des pays impliqués n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël ou ont d’autres raisons complexes de vouloir vendre les kits sous le radar.
Le Jerusalem Post a confirmé que l’équipe de cybersécurité du Mossad aide également le ministère de la Santé à concevoir un logiciel spécial qui sera utilisé pour lutter contre le virus.
« Il s’agit d’un événement inhabituel durant lequel les services de renseignement et d’autres agences de sécurité du pays travaillent ensemble et se mobilisent pour soutenir les efforts visant à freiner la propagation du virus », rapporte N12.
Au-delà du Mossad, le ministère de la Défense a intensifié ses efforts pour soutenir la lutte contre le coronavirus. Le ministre de la Défense, Naftali Bennett, a orchestré l’ouverture de deux « hôtels-coronavirus », un à Jérusalem et un à Tel-Aviv, pour les personnes atteintes de cas bénins de COVID-19, la maladie causée par le virus. En outre, il a autorisé la mobilisation de 2 500 réservistes de Tsahal pour aider à faire face à la propagation continue du virus mortel.
Le Mossad est particulièrement bien équipé pour mener efficacement des opérations mondiales rapides, éliminant toutes les formalités administratives auxquelles les autres agences doivent faire face. L’agence a été utilisée dans le passé pour amener en Israël de grands groupes de Juifs en danger depuis le monde entier dans des délais miraculeusement courts [lol ; ne parlons pas des assassinats, du chantage-à-la-Epstein, des innombrables fiascos, etc.].
D’autres opérations du Mossad devraient prochainement apporter jusqu’à quatre millions de kits de test en Israël, a appris le Jerusalem Post.
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Un petit rappel d’un autre « exploit » du Mossad durant la guerre de 2006… (voir discours complet)
Vidéo : https://dailymotion.com/video/
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Source : Middle East Monitor, 20 mars 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Covid-19, la maladie causée par le nouveau coronavirus, a provoqué une pandémie mondiale sans précédent. Dans une grande partie du monde, cela a propagé la peur et la souffrance, et causé des morts qui auraient pu être évitées. En raison de la menace réelle et sérieuse qui pèse sur la sécurité publique, les gouvernements prennent des mesures généralement déployées seulement en temps de guerre pour limiter la liberté de mouvement afin de stopper la propagation du virus.
Cependant, le gouvernement britannique a été beaucoup trop lent pour prendre au sérieux la menace pour la santé publique. Richard Horton, rédacteur en chef de la revue médicale respectée The Lancet, a déploré mercredi que le gouvernement avait perdu un temps précieux dans la lutte contre le virus. Le « travail rapide et rigoureux » des scientifiques chinois pour identifier le virus et en parler dans son journal « était un avertissement urgent au monde. Nous devons énormément à ces scientifiques », a écrit Horton dans The Guardian.
« Pourquoi a-t-il fallu au gouvernement britannique huit semaines pour reconnaître la gravité de ce que nous appelons maintenant Covid-19 ? […] Après des semaines d’inaction, le gouvernement a annoncé un revirement soudain lundi, déclarant que la nouvelle modélisation par les scientifiques de l’Imperial College les avait convaincus de changer leurs plans initiaux. »
Horton n’a pas retenu ses coups, mais semble confiant que la marée peut maintenant être inversée. Espérons qu’il a raison et que les bonnes leçons ont été tirées.
Dans le même temps, en Palestine occupée, les Israéliens tirent parti de la pandémie pour accroître davantage leur contrôle sur les Palestiniens qui souffrent déjà et qui vivent sous la dictature militaire d’Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza assiégée et occupée.
De plus, les libéraux occidentaux ont beaucoup pleuré et grincé des dents jeudi, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou tentait de resserrer son emprise sur l’État, bottant en touche les appels à se retirer pour faire place à l’ancien général Benny Gantz. Avec l’approbation de Netanyahou, la police secrète israélienne, le Shin Bet, a imposé des mesures « d’urgence » pour suivre les mouvements des personnes via leurs données de téléphone portable.
De telles violations omniprésentes de la vie privée sont utilisées depuis longtemps contre la population palestinienne par le régime raciste d’Israël, sans qu’aucun Israélien ne fasse d’objections, à part une infime minorité de dissidents marginalisés. Maintenant, cependant, il semble que « les politiques et pratiques oppressives développées et utilisées dans des contextes d’occupation finissent également par être utilisées par la puissance occupante contre ses propres citoyens », pour citer le groupe palestinien des droits numériques 7amleh.
Yuval Noah Harari, un auteur israélien relativement apolitique, a décidé pour une fois de tweeter au sujet du Premier ministre : « La première dictature-coronavirus ». C’est en ces termes qu’il a décrit le jeu de pouvoir de Netanyahou.
https://twitter.com/harari_
« Netanyahu a perdu les élections, a déclaré Harari. Donc sous prétexte de combattre le Coronavirus, il a fermé le Parlement israélien, ordonné aux gens de rester chez eux et publié les décrets d’urgence qu’il souhaite. C’est ce qu’on appelle une dictature. »
Harari a raison, mais semble ignorer la dictature militaire qu’Israël a imposée aux Palestiniens sans interruption depuis 1948. Comme d’habitude pour la plupart des Israéliens, il traitait les Palestiniens (au mieux) comme s’ils étaient invisibles.
Le fils de Netanyahou, Yair, un troll bien établi sur Twitter, a répliqué que Harari était un « menter [sic] et haineux de votre propre pays ! [Netanyahou] a gagné ! »
Une autre histoire bizarre autour du Covid-19 hors d’Israël cette semaine concernait le Mossad, sa célèbre agence d’espionnage et escadron de la mort. Le Mossad est surtout connu pour avoir assassiné des dirigeants palestiniens et utilisé de faux passeports en provenance de pays comme le Royaume-Uni et l’Irlande, avec lesquels il a pourtant des relations amicales.
Le Jerusalem Post a rapporté que le Mossad avait « obtenu » 100 000 kits de test pour le nouveau coronavirus à l’étranger. Le rapport initial à ce sujet par une chaîne d’informations israélienne « semblait ambigu quant à la question de savoir si l’agence s’était approprié les kits de test sans consentement ».
Les avoir prises « sans consentement » semble être une façon très détournée de dire qu’en fait, les agents du Mossad les auraient volés. Mais ne vous inquiétez pas. Nos journalistes intrépides du Jerusalem Post ont « confirmé » que l’agence d’espionnage israélienne aux mains tâches de sang avait effectivement obtenu son butin « avec le consentement » du fournisseur. La façon exacte dont le Jerusalem Post prétend avoir « confirmé » cela n’est pas du tout expliquée dans l’article, pas plus que celui-ci ne révèle par qui ou dans quelles circonstances le « consentement » aurait été donné. Il semble donc raisonnable de supposer que la « confirmation » indépendante de ces informations a consisté en un journaliste interrogeant les sources du Mossad du journal, qui ont rapidement procédé à l’absolution de tout acte répréhensible. Affaire classée.
Bien qu’il existe une possibilité théorique que les kits de test aient été achetés légitimement, l’implication d’une agence d’espionnage secrète, clandestine et sanglante semble suggérer le contraire. Cependant, une autre ligne du rapport du journal faisait allusion à une autre explication. « Certains des pays impliqués » dans la vente des kits « n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël ». Qui a des liens très amicaux avec Israël, mais pas de relations diplomatiques officielles ? Les kits de dépistage de virus auraient-ils pu être vendus à Israël via le Mossad par l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis ou l’une des autres dictatures oppressives du Golfe ? Ils sont connus pour avoir de sérieux contacts secrets avec Israël, qui sont devenus assez manifestes ces dernières années.
Si tel est le cas, alors les citoyens de ces pays demanderont pourquoi les kits de test ont été envoyés en Israël et non utilisés pour leur propre bien-être. Soit c’est le cas, soit le Mossad invente toute l’histoire du « consentement » et ses agents les ont vraiment volés.
En outre, le Jerusalem Post a averti que « d’autres opérations du Mossad sont attendues prochainement, ce qui pourrait apporter jusqu’à quatre millions de kits de test à Israël ». Espérons pour eux que les espions réussiront mieux la prochaine fois. Un post-scriptum de cette histoire révèle que les espions les plus notoires d’Israël ont réussi à foirer une nouvelle opération. Il est apparu que les agents du Mossad n’avaient même pas pris le bon matériel, car les kits de dépistage des virus étaient « incomplets », a affirmé le Jerusalem Post. Bien que le titre de la version en ligne de l’article concerné ait été édité, une version antérieure soulignait que les kits étaient, en fait, « inutilisables ». Selon Haaretz, ils ne s’agit même pas du bon test.
Néanmoins, l’avertissement du Jerusalem Post concernant les « opérations supplémentaires du Mossad » doit être pris au sérieux. Il est probable que de telles inepties se reproduiront.
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Nasrallah sur le Coronavirus : respecter scrupuleusement les consignes de non-propagation est une obligation religieuse impérieuse (discours complet ici)
Vidéo : https://dailymotion.com/video/
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Plus de 5 600 soldats israéliens mis en quarantaine suite aux craintes d’infection au coronavirus
Source : Middle East Monitor, 19 mars 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Le journal israélien Maariv a rapporté que 5 639 soldats israéliens sont actuellement en quarantaine par crainte qu’ils soient infectés par le coronavirus.
Dix soldats ont déjà été confirmés comme ayant contracté le virus et sont en cours de traitement.
Selon la politique du ministère de la Santé, « les personnes qui retournent en Israël de n’importe où dans le monde doivent être placées en isolement familial pendant 14 jours à compter de leur date de retour ».
La semaine dernière, l’armée israélienne a ordonné à tous les soldats de retourner dans leur caserne et d’y rester pendant au moins un mois pour éviter la propagation du coronavirus.
À ce jour, 433 soldats ont été infectés par la nouvelle pandémie.
Voir notre dossier sur le coronavirus.