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12 novembre 2024

Lutter contre le Covid-19… avec le soutien de l’OTAN


Publié par Gilles Munier sur 6 Mai 2020, 11:05am

Un partenariat singulier dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19 vient d’être officialisé. L’OTAN, plus puissante alliance militaire du monde, financera des recherches menées en Suisse par l’Hôpital universitaire de Bâle

Par Richard Werly (revue de presse : Le Temps – 5/5/20)*

Le sigle de l’OTAN figurait mardi 5 mai aux côtés du drapeau suisse pour le lancement d’un programme de coopération scientifique original sur le Covid-19 entre la Suisse et l’Italie. La plus puissante alliance militaire du monde – composée de 30 pays membres – dont la Suisse est l’un des «partenaires pour la paix» financera à hauteur de 376 000 euros un programme de recherche sur les diagnostics pour détecter plus efficacement et plus rapidement le coronavirus, mené conjointement par l’Hôpital universitaire de Bâle et l’institut Tor Vergata de Rome (Italie). Cette recherche ne comporte pas d’aspects militaires. Les deux institutions ont répondu à un appel d’offres de la partie «civile» de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord fondée en 1949.

Améliorer le diagnostic du Covid-19

Ce programme, dont le budget reste extraordinairement limité au regard du budget de l’OTAN (2,4 milliards d’euros en 2019), prouve la capacité de l’Alliance atlantique à se mobiliser face aux nouvelles menaces sanitaires et aux pandémies. «C’est un investissement réduit, mais très important sur le plan symbolique car il implique deux pays importants à nos yeux: l’Italie, membre fondateur, et la Suisse, Etat neutre très actif dans le partenariat pour la paix», a justifié le secrétaire général adjoint de l’OTAN Antonio Missiroli.

Des aides publiques des deux pays viendront compléter ce financement de l’Alliance. Ce nouveau projet de recherche vise à améliorer dans les meilleurs délais le diagnostic du Covid-19. «Investir dans un domaine précis de recherche, en cette période cruciale, prouve que la Suisse fait le maximum dans la lutte pour contrer l’épidémie», a poursuivi l’ambassadeur helvétique auprès de l’OTAN Philippe Brandt, lors d’une réunion en visioconférence.

L’actuel bras de fer géopolitique entre les Etats-Unis, leaders de l’Alliance, et la Chine, n’a pas été commenté lors de la présentation de l’initiative italo-suisse. Début avril, le secrétaire général de l’OTAN, le norvégien Jens Stoltenberg, a en revanche invité les 30 pays membres et les «partenaires pour la paix» à constituer des stocks de matériel de santé au niveau national et éviter une trop grande dépendance étrangère pour leurs approvisionnements. «Nous devons tirer les enseignements de cette crise et mieux préparer la prochaine», a-t-il averti, en recommandant d’éviter d’être «trop dépendants» vis-à-vis de l’extérieur. La dernière réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN a eu lieu le 15 avril.

*Source : Le Temps (Suisse)

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