Ah, si les Gilets Jaunes avaient pour « coach » Pepe ESCOBAR !
Quand Vladimir Poutine a dit « Ce serait bien qu’il gagne l’élection présidentielle », il faisait « hum ! hum ! » au sommet d’une montagne, et l’avalanche s’est mise à glisser. L’effondrement total de l’empire « occidental » était en route.
Ce qui se passe aujourd’hui (mettons aux États-Unis, mais pas que) et ce qui se passera demain, puis après-demain, était-il prévisible ? Oui. Évitable ? Non.
Vladimir Poutine est-il coupable de quelque chose ? Non. À la guerre comme à la guerre.
L’avalanche qu’il a déclenchée attendait depuis longtemps dans les coulisses, aussi inexorable que la fin de toute vie organique par la mort. Le président russe n’a fait que peser sur le timing, c’est-à-dire tenter tout ce qui était possible pour que la guerre civile US (on le répète, inévitable) prenne de vitesse une conflagration mondiale au nucléaire.
Si meurtrière qu’elle soit – et il y a des chances pour qu’elle soit pire que la Guerre de Sécession – ce ne sera encore rien en regard de ce qui aura (espérons-le) été évité.
Quiconque a du cœur ne peut que le sentir saigner à imaginer ce qui attend les populations nord-américaines, surtout les plus pauvres, qui ne pourra pourtant pas dépasser ce qui a été infligé à tant d’autres, sans que les populations nord-américaines y fassent la moindre objection (elles sont loin, très loin, les grandes manifestations contre la guerre du Vietnam !).
Quiconque sait un peu son histoire d’Europe et a un peu retenu de ce qu’ont pu dire et faire Karl Marx, Vladimir Lénine et Joseph Staline, n’ignore pas que les populations américaines indifférentes au sort des autres sont, comme les autres, des damnées de la terre et que cette indifférence elle-même ressort de leur damnation.
Elles n’ont pas de « leaders »… elles n’ont pas de « chefs »… ni de catalyseurs. Il n’y a pas, aux USA ni en Europe occidentale, de Lénine, de Castro ni de Chavez (on vous passe tous les autres grands morts). La caste parasite, qui s’accroche de toutes ses griffes et de tous ses becs à ses indus privilèges, a fait en sorte que les peuples opprimés d’Occident soient désormais trop châtrés pour en générer. Il faudra peut-être repasser par les temps préhistoriques… ou compter sur quelque peuplade oublié des dieux et des hommes pour sauver le reste.
C’est dire si les perspectives sont gaies.
Pourquoi la révolution américaine ne sera pas télévisée
Pepe Escobar – Entelekheia – 5.6.2020
Cet article a paru sur Asia Times sous le titre Why America’s revolution won’t be televised
Martin Luther King
Avant-hier, nous avions posté l’opinion de Peter Van Buren, qu’on peut résumer à un constat d’échec pour les USA. La vision de Pepe Escobar, ci-dessous, ne brille pas non plus par un excès d’optimisme.
Pour le peuple américain privé de leaders révolutionnaires crédibles et d’objectifs clairs, désorganisé par des décennies d’individualisme, est-ce un échec et mat ? Il faut souhaiter que non, et en attendant, en tirer des leçons pour éviter de tomber à répétition dans le même piège : vous entendrez des échos des Gilets jaunes français dans les lignes qui suivent. En une phrase, comme l’avait dit Lénine cité par Emmanuel Todd à l’occasion d’un autre soulèvement raté (Nuit debout), « Pas de révolution sans organisation ».
Note : Le titre renvoie à la chanson de Gil Scott-Heron The Revolution Will Not Be Televised (La révolution ne sera pas télévisée)*. Dans son article, Peter Van Buren s’était servi de la même référence.
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… * Peut-être aussi à la très célèbre vidéo du putsch manqué de 2002 contre Hugo Chavez : https ://www.youtube.com/watch ?v=72QDaTxxd78
George Floyd
La révolution ne sera pas télévisée parce que ceci n’est pas une révolution. En tous cas, pas encore.
Brûler et/ou piller les magasins Target ou Macy’s est une diversion mineure. Personne ne vise le Pentagone (ni même les magasins du Pentagon Mall). Le FBI. La Réserve fédérale de NY. Le Département du Trésor. La CIA à Langley. Les maisons de Wall Street.
Les vrais pillards – la classe dirigeante – surveillent confortablement le spectacle sur leurs énormes Bravia 4K en sirotant du single malt.
C’est une lutte des classes bien plus qu’une lutte raciale et elle doit être abordée comme telle. Pourtant, elle a été détournée dès le début pour se dérouler comme une simple révolution de couleur.
Les médias mainstream américains ont laissé tomber comme une brique – stratégiquement placée ? – leur couverture haletante de la Planète Confinement pour couvrir en masse la nouvelle « révolution » américaine. La distanciation sociale n’est pas exactement propice à l’esprit révolutionnaire.
Il ne fait aucun doute que les États-Unis soient enlisés dans une guerre civile complexe aussi grave que celle qui a suivi l’assassinat du Dr Martin Luther King à Memphis en avril 1968.
Pourtant, la dissonance cognitive massive est la norme dans tout le spectre de la « stratégie de la tension ». De puissantes factions tentent de contrôler l’opinion. Personne n’est capable d’identifier pleinement toutes les subtilités et les incohérences de ce théâtre d’ombres.
Source : http://www.entelekheia.fr/2020/06/05/pourquoi-la-revolution-americaine-ne-sera-pas-televisee/
George Floyd est mort comme Pier Paolo Pasolini : en appelant sa mère. Aux mains du même genre de tueurs, exactement.
Le site Entelekheia avait publié, peu avant celui-là, un autre article important sur le même sujet, que voilà :
Ce n’est pas la faute de Trump
Peter Van Buren – The American Conservative – 3.6.2020
via Entelekheia
http://www.entelekheia.fr/2020/06/03/ce-nest-pas-la-faute-de-trump/
« Encore une fois de la démolition contrôlée ? » Attention, Gilad, vous allez vous faire traiter de complotiste par les vertueux lecteurs de merdias !
Et si c’était de la démolition contrôlée ?
Gilad Atzmon – Entre la plume et l’enclume – 5.6.2020
Traduction : Maria Poumier
Article paru sur The Unz Review, sous le titre : « Is This Controlled Demolition All Over Again ? »
Depuis des années, les écologistes, qu’ils soient militants ou scientifiques, nous disent que la « fête » va prendre fin. La planète sur laquelle nous sommes coincés ne peut plus supporter cela longtemps, elle est trop peuplée et il y fait une chaleur insupportable. La plupart des gens n’ont pas vraiment pris conscience de la situation, et ce pour une raison. Cette planète, nous avons tendance à penser qu’elle n’est pas vraiment « la nôtre », nous y avons été jetés et pour un temps limité. Une fois que nous avons saisi le vrai sens de notre temporalité, nous commençons à reconnaître notre finitude. « Être au monde » est souvent, en soi, une tentative de faire de notre « vie » un événement significatif.
La plupart d’entre nous qui n’avons jamais été trop préoccupés par les militants écologistes et leurs plans pour nous ralentir savaient bien que tant que l’argent-roi dirigerait le monde, rien de dramatique n’arriverait vraiment. Selon le prisme de Big Money, nous avions tendance à penser que nous, le peuple, n’étions guère que des consommateurs. Nous nous considérions comme le moyen de rendre les riches plus riches.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/et-si-cetait-de-la-demolition-controlee/
Curieux : quand on clique sur le dernier lien indiqué par Gilad (« Moderna et son principal médecin israélien sont prêts à “réparer” nos gènes ») : on tombe sur une mise en garde vous avertissant que le site est dangereux ; si vous persistez en disant « ouvrez quand même », vous aboutissez à « not found ».
Ceci ne serait rien si ce n’était de plus en plus fréquent. Bref, de quoi se mêle Google ?
ModeRNA : « La start-up fonctionne en mode furtif jusqu’en décembre 2012, avec un site web au contenu vague et des employés tous soumis à des accords très stricts de confidentialité. » Vous nous en direz tant… Voilà toujours sa fiche Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Moderna_Therapeutics
Histoire de nous payer un second « bateau du jour »…
L’euronouillerie dans tous ses états
Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 6.6.2020
Qu’il était bon le temps où les indolentes euronouilles pouvaient se lover sous l’aile protectrice du suzerain américain. Pas de décisions à prendre, pas de responsabilités ; la ligne directrice venait de Washington et il n’y avait qu’à la suivre. Ô douce soumission, confort de l’éternel mineur, du vassal.
Jamais sans doute la servilité européenne ne fut aussi grande qu’au début des années 2010. Une flopée de dindons dociles, au premier rang desquels le flamby élyséen, entourait sa majesté Barack à frites, prix Nobel multi-guerres de la paix. Pour Bruxelles & Co, l’apparence compte en effet beaucoup et les Démocrates, souvent plus impérialistes encore que les Républicains, ont toujours été très forts pour y mettre les formes et placer leurs inféodés là où ils le voulaient : bien au fond de leur poche. Pensons par exemple à Bill Clinton qui, en son temps, avait embarqué Chirac et sa bande dans l’invraisemblable aventure kosovarde.
Tonton Sam était aux anges. Lui qui, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, a mis la construction européenne sur les rails afin d’avoir un Vieux continent à sa main voyait ses efforts pleinement récompensés. Puis vinrent les premières craqûres…
Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2020/06/l-euronouillerie-dans-tous-ses-etats.html
Ceux qui le peuvent ne doivent pas manquer, surtout, le Didier Porte de ce vendredi, sur Là-Bas si j’y suis.
Chaque vendredi, la revue de presse indispensable !
Didier Porte s’interroge sur le traitement des violences policières dans l’émission C à vous
Le 5 juin 2020
Cette semaine, ami abonné, tu as droit à deux coups de gueule pour le prix d’un.
Le premier est lancé par ton serviteur, tombé par inadvertance la semaine dernière sur un plateau de l’émission phare de France 5, C à vous, consacré à la mort (l’exécution sommaire ?) de George Floyd, à Minneapolis. Un plateau commenté sur un ton primesautier par un médecin hallucinant de cynisme, consultant permanent de BFM TV, tu m’étonnes !
Le second nous est asséné, mais avec le sourire, par notre « employé de la semaine » permanent, Jonathan Duong, aux dépens de ce que nous appellerons un « amusant duo de jeunes branleurs macronisés, purs produits de la start-up nation qui marche pas, en tous cas pas chez nous ». Ami abonné, ne rate pas ces dix minutes de foutage de gueule argumenté, une des spécialités de Là-bas si j’y suis.
Bon visionnage
[VIDÉO] Didier Porte hebdo, chaque vendredi, la revue de presse indispensable de Là-bas si j’y suis : la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/didier-porte-s-interroge-sur-le-traitement-des-violences-policieres-dans-l
revue de presse : Didier Porte
employé de la semaine : Jonathan Duong
montage : Florent Michaux
son : Sylvain Richard
Ah ! Mathieu Gallet viré de Radio France après avoir viré Mermet de France Inter… Mais maintenant, voilà qu’il se plante avec une start up de son cru… et apparemment deux fois de suite si on a bien compris. La galère !
Chez les mêmes : Fête des mères !
Pour la fête des Mères, comme pour la Saint-Valentin, faites ce que vous voulez, mais n’offrez pas de roses !
Dimanche 7 juin, c’est la fête des Mères ! Une journée cruciale pour l’industrie de la fleur, et même la plus importante, puisque la moitié de la vente de fleurs annuelle se réalise ce jour-là [1]. L’occasion de (ré)écouter notre émission de la Saint-Valentin pour comprendre pourquoi il ne faut surtout pas offrir de roses à sa charmante maman.
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[RADIO] Pour la fête des Mères, faites ce que vous voulez, mais n’offrez pas de roses ! [INTÉGRALE]
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La rose est le symbole de l’amour. Mais la rose est aussi le symbole éclatant des ravages du capitalisme mondialisé. Assurée par le travail répétitif des ouvriers colombiens, kenyans ou éthiopiens sous-payés et exposés à quantité de produits chimiques, la culture des roses ponctionne toutes les ressources hydriques des zones équatoriales où elle sont produites.
Une fois coupées et conditionnées, les roses voient leur bilan carbone s’alourdir : ces millions de tiges parcourent des milliers de kilomètres dans des avions réfrigérés jusqu’à Aalsmeer, le marché mondial des fleurs situé aux Pays-Bas. Là, les roses n’ont que quelques dizaines d’heures pour être vendues et acheminées jusqu’aux fleuristes, avant de finir leur périple dans un vase où – leur durée de vie a été calculée depuis le départ – elles pourront agrémenter un intérieur pendant quelques jours avant de rejoindre la poubelle.
Désastre environnemental et social au profit d’une industrie florissante, la rose et les dessous de sa fabrication illustrent ce que cache un plaisir fugace entretenu par des bureaux d’étude en marketing.
Un entretien de Jonathan Duong avec Zulma Ramirez et Geoffroy Valadon, auteurs de l’article « Allons voir si la rose… » dans Le Monde diplomatique de février.
On ne sait pas en France, mais ici – aéroport de Bierset-Liège – les roses arrivent d’Israël en Palestine par cargos aériens, foncent en train vers la Hollande, puis reviennent inonder la Belgique, le nord de la France, le Luxembourg et l’Allemagne proches. Les organisations belges de défense des Palestiniens y voient une raison supplémentaire de boycotter le trafic de roses.
Dernière minute !
La Syrie annonce un soutien militaire aux rebelles américains « modérés »
Le Saker francophone – The Postillon – 3.6.2020
Traduction : Hervé
Damas (dpo) – Le gouvernement syrien prévoit de soutenir par des moyens militaires les forces pro-démocratiques des États-Unis contre le régime autoritaire de Washington, comme l’a annoncé aujourd’hui le président Bachar al-Assad dans un discours.
« Nous ne pouvons plus rester les bras croisés pendant que ce dictateur sanguinaire réprime brutalement sa propre population et piétine les droits légitimes des manifestants pacifiques », a déclaré Assad. « C’est pourquoi nous soutiendrons les rebelles modérés de Seattle à New York avec des armes et des instructeurs militaires, avec effet immédiat ». Selon Assad, c’est la seule chance d’un changement vers une démocratie juste dans ce pays en crise.
Le succès du soutien stratégique de Damas reste discutable – après tout, le dictateur instable Trump semble bien décidé à écraser, dans le sang, les protestations dans son pays par des moyens militaires. Le président syrien a déjà annoncé qu’il n’excluait pas des attaques aériennes, ultérieurement, contre des installations militaires et des bâtiments gouvernementaux aux États-Unis si l’aide accordée aujourd’hui s’avérait insuffisante.
Assad a déclaré à la fin de son discours : « Tant qu’il y aura de l’espoir, nous continuerons à soutenir le printemps américain. »
Source : https://lesakerfrancophone.fr/la-syrie-annonce-un-soutien-militaire-aux-rebelles-americains-moderes
Mis en ligne le 6 juin 2020