Arrivé à Misrata en jet privé, BHL s’est vu opposer une fin de non recevoir à sa demande d’entrer dans Tarhouna (photo twitter)
Revue de presse : Ouest-France (Newsletter – 26/7/20)*
Selon des sources locales, Bernard-Henri Lévy a atterri samedi 25 juillet à bord d’un jet privé à l’aéroport de Misrata, à 200 km à l’ouest de Tripoli.
Selon un programme de visite publié par des médias libyens, dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée, Bernard-Henri Lévy devait rencontrer plusieurs responsables locaux et députés à Misrata avant de visiter la ville de Tarhouna (ouest) pour enquêter sur des charniers découverts dans la ville, après le départ des troupes du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen.
Bernard-Henri Lévy devait être reçu dimanche par Fathi Bashagha, ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli.
Venu en Libye « en tant que journaliste »
Intervenant brièvement sur la chaîne libyenne pro-GNA Libya Al-Ahrar, le philosophe français a indiqué être venu en Libye « en tant que journaliste » pour un reportage pour le quotidien américain Wall Street Journal.
Après son engagement auprès des rebelles en 2011, Bernard-Henri Lévy a perdu de son aura et est devenu persona non grata pour de nombreux Libyens, notamment pour son activisme en faveur d’une intervention internationale en 2011, menée par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
L’opposition à sa visite par une grande partie de l’opinion publique dans l’Ouest libyen est motivée aussi par les accusations du GNA contre la France soupçonnée d’avoir appuyé l’offensive de Haftar contre Tripoli, ce dont Paris se défend.
Empêché par des groupes pro-GNA d’entrer à Tarhouna
Samedi, des groupes pro-GNA ont affirmé avoir empêché le convoi de Bernard-Henri Lévy d’entrer à Tarhouna, à 65 km au sud-est de Tripoli et dernier fief des pro-Haftar dans l’Ouest.
Mais sur son compte Twitter, Bernard-Henri Lévy a publié une photo de lui entouré d’une dizaine d’hommes en uniforme armés et encagoulés, affirmant être à Tarhouna.
Embarrassé, le bureau de Fayez al-Sarraj, chef du GNA, a démenti «tout lien » avec la visite de Bernard-Henri Lévy et annoncé dans un communiqué avoir ouvert une « enquête » sur les circonstances de la visite, promettant des « mesures dissuasives » contre toutes les personnes impliquées dans l’organisation de la visite.
*Source : Ouest-France