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18 novembre 2024

GRILA/ retrait de l’AFRICOM et de la présence militaire étrangère


INSTITUT TUNISIEN DES RELATIONS INTERNATINALES

GRILA/ retrait de l’AFRICOM et de la présence militaire étrangère

1 Votes
Aziz Fall (GRILA) et Ahmed Manai(ITRI): Montréal- Nov 1998
 

sam. 8 août à 21:29
Français

Groupe de recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique

 À propos du retrait de l’AFRICOM et de la présence militaire étrangèr

Le 29 juillet 2020, le général Stephen Townsend, récemment nommé commandant de l’AFRICOM, a révélé que l’AFRICOM quittera son quartier général à Stuttgart, en Allemagne : « Alors qu’il faudra probablement plusieurs mois pour développer des options, examiner les emplacements et prendre une décision, le commandement a commencé le processus. » Il a ajouté : « Nous veillerons à continuer à soutenir notre pays hôte et nos partenaires africains, ainsi que nos familles et nos forces tout au long du processus. »

Nous nous félicitons de cette décision de retirer les troupes dédiées à l’Afrique. Le GRILA a été l’un des premiers sur le continent à faire obstacle aux visées expansionnistes de l’ère post-apartheid, notamment avec la force de réponse aux crises africaines de Warren Christopher, et à proposer notre option panafricaine, l’Africa Pax.[1] Le GRILA est également le premier groupe à avoir dénoncé l’AFRICOM lors de sa création en 2007, ainsi que lors de son installation à Stuttgart un an plus tard. Le 25 mai 2013, à l’occasion du cinquantième anniversaire des « indépendances » africaines, nous avons émis une déclaration cosignée par 50 éminentes personnalités africaines et allemandes, intitulée « AFRICOM hors d’Afrique »[2]. Nous avons fait campagne pour le retrait de la base AFRICOM et contre l’occupation militaire et l’agression du continent africain. En outre, nous avons presque réussi à convaincre une grande partie de la population allemande que la base de l’AFRICOM viole leur propre constitution. Hélas l’attaque terroriste de Berlin a mis en péril notre effort de paix. Au cours de cette période, l’Allemagne est devenue plus proactive et a maintenant adopté une position plus agressive sur le continent africain. Nous restons reconnaissants aux pacifistes allemands comme la Gesellschaft Kultur des Friedens, et à certains des députés allemands progressistes ainsi qu’à des membres de la société civile, et aussi aux militants américains comme la Black Alliance for Peace, qui se sont courageusement opposés à l’AFRICOM ces derniers temps.

Comme le prédit le film AFRICOM go home, bases étrangères hors d’Afrique[3], une étude indépendante de l’Université du Maryland (National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism) illustre l’augmentation spectaculaire des attaques transnationales depuis la création de l’AFRICOM. La France et les États-Unis portent le fardeau de la responsabilité militaire de cet état de fait. Le 19 mars 2011, l’AFRICOM a lancé l’opération Odyssey Dawn, première phase d’une guerre, qui a été ensuite menée par la France, en renversant le gouvernement à Tripoli. Le sinistre résultat est la dislocation de la Libye au milieu des activités subversives de la France, de la Russie, de la Turquie, de l’Égypte, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats, des forces djihadistes, des mercenaires syriens, des tribus libyennes, des milices ethniques soudanaises et tchadiennes, et de toutes sortes de trafics. Cette déstabilisation dans le modèle du Sahelistan s’étend au Mali, au Burkina Faso et au Nigeria, créant une dislocation, jusqu’au Mozambique, dans la sous-région.

Les administrations américaines changent, mais le système demeure.

In Panafrikan solidarity, solidarité panafricaine

Groupe de Recherche et d’initiative pour la Libération de l’Afrique

514 499 3418

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DECLARATION, AFRICOM’s withdrawal and foreign military bases, sur le retrait de l’AFRICOM et la présence des bases émissaires étrangères

Greetings, Bonjour
Please spread widely, and defend pan African sovereignty
Merci de diffuser amplement et sauvegarder notre souveraineté panafricaine

About AFRICOM’ withdrawal and foreign military presence recently appointed US AFRICOM commander, Army Gen. Stephen Townsend, revealed on July 29, 2020 that AFRICOM will leave its headquarters in Stuttgart Germany: “While it will likely take several months to develop options, consider locations, and come to a decision, the command has started the process.” He added, “We will ensure we continue to support our host nation and African partners and our families and forces throughout.” 

We welcome this decision to pull out troops dedicated to Africa. GRILA was among the first on the continent to stand in the way of the expansionist aims of the post-apartheid era, notably with Warren Christopher’s African crisis response force[i], and to propose our pan-African option, the Africa Pax.[ii] GRILA is also the first group that denounced AFRICOM at its inception in 2007, also when it settled in Stuttgart a year later. On May 25, 2013, on the occasion of the fiftieth anniversary of African « independence », we launched a declaration co-signed by 50 prominent African and German personalities, entitled “AFRICOM go home, neither in Africa nor in Germany”.[1] We have campaigned for the withdrawal of the AFRICOM base as well as against military occupation and aggression on the African continent. In addition, we have almost succeeded in convincing some major parts of the German population that the base violates their own constitution, Although the terrorist attack in Berlin jeopardized our peace effort. During this period, Germany became more proactive, and has now taken on a more aggressive stance on the African continent. We remain thankful to German pacifists like Gesellschaft Kultur des Friedens, and some of the progressive German deputies as well as members of civil society, including American activists like the Black Alliance for Peace, who have courageously opposed AFRICOM over the past while. 

It is very likely that some of the alleged 1200 US AFRICOM soldiers will be redeployed elsewhere in Europe, in the U.S. European Command and in Special Operations Command Europe as well as in facilities on the African continent. The relocation plan which it might take some time to implement does not mention what may happen with forward bases such as the Ramstein Air Base, a strategic hub for operations in the Middle East and Africa that is headquarters to the U.S. Air Forces in Europe and Africa; the U.S. Special Operations Command Africa or the Theater Special Operations Command located in Stuttgart. We ask all progressive Americans to pressure their government to close these imperialist bases and to dismantle the so-called US strategic control of the African continent.

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