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18 novembre 2024

Les criminels n’échapperont pas au chatiment !


Le Billet du CNCP

EMPOISONNEMENT DU PEUPLE ET DE L’ENVIRONNEMENT MARTINIQUAIS:

Depuis plusieurs mois, la dénonciation du crime d’empoisonnement commis par l’Etat colonial, la caste békés et autres complices locaux prenait une ampleur inattendue. Le gouvernement français avait cru pouvoir écraser la contestation en

systématisant la répression policière et judiciaire. Des actes de violence avérés et une cascade de procès se sont abattus sur les militants anti-chlordécone qui avaient manifesté devant les centre commerciaux. Les 28 et 29 septembre, c’était encore un militant anti-chlordécone qui était jugé pour diffamation, actes d’intimidation envers un fonctionnaire de police et pour avoir refusé de donner son code de téléphone portable, lors d’une garde à vue”. En réalité, il avait publié une vidéo dénonçant les violences policières. En saisissant son matériel et en le condamnant, le pouvoir colonial a voulu faire taire, à tout prix, tous ceux qui rendent publiques ses exactions.

 

Mais la mobilisation, sous toutes ses formes continue à monter en puissance. Tous les parlementaires et de nombreux maires sont allés à la rencontre du Collectif des ouvriers (es) empoisonnés (es) par les pesticipes et se sont engagés à accompagner leurs revendications. La Députée Josette MANIN, par exemple, est intervenue en ce sens à l’Assemblée Nationale Française. Pris au collet, le Gouvernement et son représentant sur place, le Préfet-gouverneur, jouent au grands princes : “ Nous comprenons votre impatience!”. “La réparation va bientôt arriver. Ce sont de bons maîtres qui l’ont demandée pour vous!” On ressort à l’occasion la vieille rengaine : “La République n’abandonnera pas ses enfants” et on promet un ti-peu de “maladies professionnelles”

Bref, ce seraient les criminels eux-mêmes qui seraient habilités à juger des faits, des sanctions à prendre et des indemnisations à verser! Eh bien, non! Forts de la légitimité de nos revendications et des jurisprudences internationales, nous continuerons à nous battre pour que le crime soit puni et que les coupables indemnisent leurs victimes. Ce qui est en jeu ici, c’est la possibilité

– de faire face à la crise sanitaire qui frappe notre peuple, contaminé à 92 % par les pesticides, décimé par des cancers, des leucémies, des pathologies cardiaques, des maladies endocriniennes, etc.

– de donner aux collectivités martiniquaises les moyens de dépolluer les sols, de réorienter l’économie en prenant en compte les impacts de l’empoisonnement des personnes et de l’environnement.

 

Ce combat est donc fondamentalement d’intérêt national. Tout notre Peuple doit faire corps pour le mener à bout et pour remporter la victoire. 

Zone contenant les pièces jointes
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