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18 décembre 2024

Biden et l’Amérique Latine


par Robert Bibeau
Par El Tiempo. Sur Le Grand Soir.

Dans une interview donnée il y a quelques jours au média colombien El Tiempo, Joe Biden aborde la question des relations avec « les autocrates de la région ». Il y est question du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba… Extrait.

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Comment allez-vous affronter les autocrates de la région comme Nicolas Maduro au Venezuela, Daniel Ortega au Nicaragua et le régime castriste à Cuba ?
Les politiques de Trump n’ont pas réussi. Les dictateurs sont toujours au pouvoir à Cuba et au Venezuela. La répression des droits et la crise humanitaire ne font qu’empirer.

Mon objectif sera de promouvoir et de réaliser la liberté des personnes vivant sous les régimes oppressifs dirigés par Maduro, Ortega et le régime cubain. Je défendrai les valeurs universelles de la démocratie et des droits de l’homme. Et, contrairement à Donald Trump, je protégerai les personnes qui fuient l’oppression de ces dictatures.

J’ai longtemps condamné la corruption et les abus de la dictature de Maduro. Lorsque j’étais vice-président, j’ai dirigé les efforts visant à imposer la première vague de sanctions contre le régime Maduro.

En tant que président, je soutiendrai le peuple vénézuélien et la démocratie en accordant le statut temporaire de protection (TPS) aux Vénézuéliens qui se trouvent déjà aux États-Unis et veillerais à ce que les demandeurs d’asile bénéficient de l’audition juridique équitable à laquelle ils ont droit.

Je vais mobiliser la communauté internationale pour faire face à la crise humanitaire, faire pression sur le régime et ses complices par des sanctions coordonnées contre les personnes impliquées dans la corruption et les violations des droits de l’homme, faire pression pour des élections libres et équitables et aider au redressement à long terme du Venezuela.

La politique cubaine de Trump est un spectacle bon marché. Son administration déporte des centaines de Cubains vers une dictature, et la répression du régime n’a fait que s’accroître sous sa direction.

Près de 10 000 Cubains croupissent dans des camps de tentes le long de la frontière avec le Mexique en raison du programme anti-immigrants de Trump, qui sépare les familles cubaines par des restrictions sur les visites familiales et les envois de fonds.

Ma politique envers Cuba sera guidée par deux principes : d’abord, les Américains, surtout les Cubano-Américains, seront les meilleurs ambassadeurs de la liberté à Cuba. Deuxièmement, je donnerai au peuple cubain le pouvoir de déterminer son propre avenir – c’est essentiel pour les intérêts de la sécurité nationale américaine. Je vais inverser les politiques inefficaces de Trump et permettre aux Américains d’origine cubaine de se rendre sur l’île et d’envoyer des fonds à leurs familles à Cuba.

Comme je l’ai fait en tant que vice-président, je vais une fois de plus exiger la libération des prisonniers politiques et donner la priorité aux droits de l’homme. Je vais également rouvrir les voies d’une migration légale et sûre à partir de l’île, notamment le programme de libération conditionnelle pour le regroupement familial cubain et le programme d’admission des réfugiés cubains, dès que possible. Ces personnes attendent leur tour depuis longtemps, et il n’est pas juste que nous ayons mis ce programme en suspens pendant si longtemps.

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