Assassinats arbitraires, expulsions, détentions : ‘Israël’ vide la Cisjordanie de ses habitants
18 novembre 2020
Leila Mazboudi
Mardi 17 novembre 2020
Au-delà des liquidations extrajudiciaires condamnées par les organisations des droits de l’homme, l‘armée d’occupation israélienne, qui a déjà la gâchette facile, assassine de plus en plus les jeunes palestiniens sur le simple soupçon qu’ils pourraient effectuer des opérations de résistance.
C’est le cas de l’assassinat de Bilal Adnan Rawajbat, 29 ans, un capitaine dans la police de l’Autorité palestinienne qui a été tué lorsque les soldats israéliens ont ouvert le feu en direction de sa voiture, le 4 novembre dernier. L’armée israélienne n’a jamais donné de preuve qu’il a tenté d’ouvrir le feu en direction de son barrage au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupée.
C’est aussi le cas du jeune palestinien de 17 ans, Amer Abdel Rahim Sanoubar, qui avait été tué par l’armée d’occupation le 24 octobre dernier, non loin de son village de Yatma, situé à 20 km au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupée.
Le quotidien israélien Haaretz s’est penché sur les circonstances de sa mort, se démarquant de la version de l’armée israélienne selon laquelle il serait tombé et blessé mortellement.
Le journal se réfère aussi sur les conclusions d’une organisation indépendante des droits de l’homme, la DCI qui a assuré que l’autopsie de son cadavre qui présente des traces de coups montre qu’il est mort étranglé.
Vers minuit du 24 au 25 octobre, Amer avait répondu à l’appel de son ami Sakhr Najjar dont la voiture est tombée en panne alors qu’il rentrait chez lui dans le village de Yatma.
N’ayant parvenu à la réparer, les deux hommes ont alors décidé de la pousser vers un garage qui se trouvait dans la localité Termsaaya, située à mi-chemin entre Ramallah et Naplouse.
« Arrivés au rond-point de Termsaaya, nous avons été encerclés par des militaires de l’occupation israélienne, venus à bord de véhicules Jims. Armés de bâtons et de matraques ils ont accouru vers nous », a raconté par Sakhr, selon l’agence palestinienne Wafa.
« Je me suis caché parmi les arbres alors que les soldats se sont mis à battre mon ami Amer, à coups de bâton, sur toutes les parties de son corps. Cinq d’entre eux le rouaient de coup alors qu’un sixième l’a attrapé par la gorge et l’a étranglé », a-t-il poursuivi.
Après ce crime odieux, les autorités de l’occupation ont annulé l’autorisation de travail du père de Amer dans les territoires palestiniens de 1948, sans aucune raison sauf que son fils a été tué par des soldats israéliens, rapporte le Haaretz.
« Une politique méthodique est suivie par le Shabak (Shin bet) contre les familles palestiniennes sous prétexte que leurs fils veulent entrer dans les territoires israéliens pour y effectuer des actes de représailles », a-t-il constaté.
D’ailleurs l’armée israélienne ne se donne plus la peine de fournir des preuves sur l’intention d’attaque chez les jeunes palestiniens tués. Attaque entièrement justifiées contre l’occupation israélienne.
Des vidéos montrent que des assaillants palestiniens présumés n‘ont même pas tenté de mener des attaques. Certaines images montrent les forces israéliennes manipulant la scène du crime à la suite de tels meurtres.
Force est de constater que ces cas se sont multipliés ces derniers temps simultanément avec les cas d’expulsion des Palestiniens et de la confiscation de leurs terres. Auxquels s’ajoutent aussi les arrestations arbitraires et récurrentes des palestiniens et leur détention arbitraire sans jugement. Comme c’est le cas de Maher al-Akhras qui mené sa grève de la faim, pour mettre fin à cette pratique insidieuse.
Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé à annexer les régions nord de la Cisjordanie et de la vallée du Jourdain, ces assassinats, expulsions et détentions arbitraires s’inscrivent sans aucun doute dans le cadre des tentatives de vider cette région de ses habitants. Comme ce fut le cas avec les territoires palestiniens de 1948.
Source : Divers
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Source : Al Manar
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