Par Luc MICHEL
# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LIVRE GEOPOLITIQUE/ INTRODUCTION A LA GEOSTRATEGIE (II): L’ATLAS MILITAIRE ET STRATEGIQUE
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE-BOOKS/
supplément livre au Quotidien géopolitique/ Geopolitical Daily de Luc MICHEL/
2020 12 16/
Série III/2020-1305
* ATLAS MILITAIRE ET STRATEGIQUE
Auteur Bruno Tertrais
Avec la Fondation pour la recherche stratégique (Paris)
Collectif : un ensemble de chapitres rédigés par une vingtaine de chercheurs rattachés totalement ou partiellement à cette institution.
Editions Autrement
ISBN: 978-2-7467-5084-5
« Cet atlas est (…) indispensable et constitue un outil remarquable facilement utilisable pour tous ceux qui s’intéressent non seulement aux questions de défense mais aussi aux relations internationales sous l’angle de la sécurité. »
– Revue de la Défense Nationale.
Faire la guerre, maintenir la paix :
les nouveaux enjeux militaires.
* Le trailer du livre :
<https://www.youtube.com/watch?v=PBsk8SYJfIs>
Dans la série des atlas des Editions Autrement, un ouvrage remarquable qui fait le point sur la statégie mondiale. France, États-Unis, Russie, Chine… Les grandes puissances font face à de nouvelles menaces et cherchent les meilleurs moyens de les combattre. Comment organisent-elles leurs forces et définissent-elles leur stratégie ?
Cet atlas présente les théories militaires, mais s’appuie aussi sur de nombreux exemples régionaux :
• La stratégie : principes, espaces et moyens de combat.
• Les acteurs : États, organisations internationales, pirates, terroristes…
• Les crises et tensions actuelles: Asie, Moyen-Orient, Afrique, Arctique.
• l’avenir de la guerre: guerres du futur, nouvelles technologies, enjeux climatiques.
Grâce à plus de 80 cartes et documents, l’atlas analyse ainsi un monde sous tension et l’éclaire sous l’angle des enjeux militaires et stratégiques. Un atlas de plus dans la riche collection des « Atlas Autrement ». Celui-ci présente l’originalité d’avoir été dirigé avec le concours de la Fondation pour la Recherche Stratégique, mais également avec la participation du Ministère de la Défense française. Pédagogique, pratique, esthétique et concis, cet ouvrage s’articule autour de trois parties qui décrivent successivement les principes de la stratégie militaire en rappelant les dimensions terrestre, maritimes et aériennes du combat. cet atlas « qui aborde un ensemble de questions sur lesquelles des connaissances élémentaires sont indispensables, surtout pour construire un raisonnement géopolitique solide, est incontestablement bienvenu ».
POURQUOI UN ATLAS MILITAIRE ET STRATEGIQUE ?
Le 11 septembre 2001 marque-t-il le « retour de la guerre », comme on a coutume de l’entendre ? Certes, le nombre de conflits dans le monde a diminué depuis la fin de la guerre froide en 1991, mais avec les débats autour de la prolifération nucléaire, les dangers des armes de destruction massive, la montée en puissance du terrorisme et les guerres d’Afghanistan et d’Irak, les enjeux stratégiques et militaires sont revenus sur le devant de la scène, attisant les inquiétudes, déclenchant des polémiques, voire des crises internationales.
La guerre a changé de nature et de forme. Redessinée par la mondialisation (qui n’a pas apporté la paix), elle s’est transformée, renouvelée, notamment au rythme des évolutions géopolitiques. De nouvelles puissances émergent ou réémergent (Chine, Inde), bouleversant l’équilibre international ; d’autres cherchent à rétablir leur influence (Russie). De nouveaux champs de conflictualité s’ouvrent : l’espace, le cyberespace. Les menaces se diversifient, les acteurs se multiplient, les technologies progressent et les conflits « asymétriques », face à des groupes non étatiques, se font désormais de plus en plus nombreux. La guerre d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec celle d’hier. Pour faire face aux nouveaux défis sécuritaires, les politiques de défense et les stratégies, notamment occidentales, doivent s’adapter.
Pour la première fois, un atlas présente, avec ses limites (qui sont celles des auteurs français, trop français) une expertise technique et géopolitique de ces questions, dressant l’état des lieux des forces, décodant les conflits en cours et augurant ceux à venir, tout en fournissant quelques notions essentielles de stratégie. Il aide ainsi à décrypter un monde sous tensions et à mieux lire l’actualité.
REVUE DE PRESSE/
LA CRITIQUE DE DANIEL DORY (MAITRE DE CONFERENCES A L’UNIVERSITE DE LA ROCHELLE) :
« ATLAS MILITAIRE ET STRATÉGIQUE » (L’ESPACE POLITIQUE)
Extrait : « Cet atlas (…) prend en compte les transformations survenues sur la scène géostratégique au cours de la dernière décennie (…) Un rapide tour d’horizon de son contenu permet d’entrée de jeu d’en apprécier l’intérêt et les limites. En effet, cet atlas divisé en quatre grandes parties de dimensions inégales, aborde successivement (après une introduction consacrée à une réflexion générale et descriptive de la guerre et de la conflictualité contemporaine) : a) la stratégie, principes et moyens ; b) les grands acteurs ; c) les crises et les tensions ; d) l’avenir de la guerre, (interrogation synthétisée en conclusion). Sur ces différents thèmes des éclairages utiles sont fournis sur un certain nombre de notions et données factuelles, qui serviront de points d’entrée pour des étudiants et chercheurs débutants s’engageant dans cette problématique qui requiert la mobilisation de connaissances plus solides qui ne trouvent pas leur place dans un atlas de vulgarisation de ce genre ».
« Ainsi, concernant la stratégie, après un rapide survol des transformations contemporaines, envisagées surtout en fonction de l’introduction de nouvelles technologies (intelligence artificielle, drones, robotique, etc.), concomitante à un « net glissement » (sic p. 13) vers des formes plus indirectes de stratégie et à une urbanisation des théâtres d’opérations, des éléments de connaissances de base sont exposés concernant le renseignement et les milieux dans lesquels se déroulent les affrontements de nature guerrière : la terre, la mer, l’air, l’espace extra-atmosphérique et le cyberespace. La privatisation croissante des forces combattantes et de soutien aux opérations est opportunément soulignée, avant de revenir aux questions techniques à propos des missiles, l’enjeu nucléaire, la dissuasion et le contrôle des armements. En complément à cette partie figurent des aperçus éclairants sur les industries de l’armement et les impacts des (éventuels) changements climatiques sur les données géostratégiques mondiales. En somme, cette première partie offre des informations de base sur des faits et des concepts dont la connaissance est indispensable à quiconque s’engage dans une réflexion sérieuse sur les questions stratégiques, militaires et, bien évidemment, géopolitiques ».
« S’agissant des grands acteurs (objet de la seconde partie de l’atlas), on trouve une (bonne) synthèse sur le rôle des armées étatiques/nationales et leurs reformatages actuels, suivi d’un bref aperçu sur les acteurs armés non étatiques (pirates, criminels organisés, terroristes et mercenaires divers qui agissent seuls ou en combinaisons hybrides et mouvantes). Ces considérations théoriques sont suivies par de rapides synthèses sur l’appareil militaire des Etats Unis, l’état du « théâtre européen » et un zoom sur le cas français, dont les capacités et les déploiements extérieurs sont rapidement évoqués. Ensuite les puissances militaires russes et chinoises sont présentées, mais seulement sous l’angle capacitaire, c’est-à-dire sans mention significative des aspects doctrinaux qui expliquent le formatage et les missions des forces armées respectives, en regard de cultures stratégiques particulières dont il aurait été judicieux de faire (au moins) état ».
L’INTERACTION COMPLEXE DES SERVICES SECRETS ET DES FORCES SPECIALES DES PAYS SUNNITES DU GOLFE, D’ISRAËL, DES ETATS UNIS ET DE LEURS ALLIES DE L’OTAN POUR SOUTENIR ET ARMER, AU MOINS JUSQU’EN 2017, UNE NEBULEUSE DJIHADISTE
« L’ouvrage présente ensuite une série de brèves monographies géostratégiques renvoyant aux situations géopolitiques de l’Asie, à la crise nucléaire nord-coréenne, aux tensions dans le golfe Persique. Ce passage est suivi d’un chapitre sur la Syrie qui reprend l’essentiel de la version « occidentale » des évènements, en omettant notamment de mentionner l’interaction complexe des services secrets et des forces spéciales des pays sunnites du Golfe, d’Israël, des Etats Unis et de leurs alliés de l’Otan pour soutenir et armer, au moins jusqu’en 2017, une nébuleuse djihadiste (structurée autour de l’Etat Islamique et d’al Qaida) dans l’intention de changer le « régime » syrien et de contrer la présence iranienne dans la région ».
« Concernant le conflit au Proche Orient, on retiendra surtout les deux cartes qui représentent, pour la première (p.72) la portée des missiles du Hezbollah qui menacent Israël ; et pour la seconde (p. 73) celle des missiles que le Hamas peut lancer depuis la bande de Gaza. Par contre la portée des armes nucléaires israéliennes n’a malheureusement pas fait l’objet d’un traitement similaire, qui aurait pourtant éclairé le lecteur sur la réalité des relations géostratégiques dans la région ».
L’AFRIQUE :
L’IMPACT DU FAIT COLONIAL ET LA NATURE HYBRIDE DES GUERRES AFRICAINES
« L’Afrique fait l’objet de deux chapitres ; le premier sur le Sahel, dont la complexité des acteurs et des enjeux est évoquée factuellement dans le texte et à l’aide de trois cartes, dont la dernière, intitulée : « La stratégie au Sahel » (p. 75), outre qu’elle omet de représenter le dispositif français basé au Burkina Faso, contient une mystérieuse flèche renvoyant aux « flux d’armes et combattants » qui suggère une énigmatique provenance égyptienne… Un rapide tableau sur la situation générale de l’Afrique fait l’objet du chapitre suivant (illustré par une carte de synthèse utile), où l’impact du fait colonial est justement souligné (mais pas celui des héritages précoloniaux !). En particulier la nature hybride des guerres africaines est bien mise en évidence, avec toutefois le recours à la novlangue habituelle qui désigne les affrontements ethniques en termes de « violence intercommunautaire ». »
LES AUTRES CONTINENTS
« Enfin, un chapitre sur l’Arctique, riche en informations, clôt cette partie dans laquelle, fait remarquable, on ne trouve absolument rien sur l’Amérique latine. Il est difficile de savoir si cette étrange omission correspond à l’opinion de Bruno Tertrais sur l’insignifiance totale de cette région, ou simplement résulte de l’inexistence au sein de la Fondation pour la Recherche Stratégique d’un collaborateur capable d’écrire un bref texte moyennement documenté sur le sujet ».
L’AVENIR DE LA GUERRE
« La dernière partie, intitulée « l’avenir de la guerre », contient un chapitre où l’hypothèse des guerres climatiques est traitée avec un certain bon sens très éloigné de l’alarmisme subventionné ambiant actuel; et les technologies du futur font l’objet d’un survol bienvenu pour le lecteur non spécialisé. Enfin, la conclusion de l’ouvrage offre une perspective assez prudente sur la question de l’avenir de la guerre, mais à partir de positions exclusivement « occidentales » et non pas en se fondant sur une démarche scientifique qui adopte une neutralité méthodologique par rapport aux antagonismes qui font la matière de la recherche stratégique. Ainsi, par exemple, on y retrouve les positions résolument hostiles à la Russie de Bruno Tertrais (et d’une grande partie de son équipe), ainsi que l’écho du droit-de-l’hommisme en version otanienne qui sous-tend bon nombre d’aventures guerrières des dernières décennies (…)
En somme, cet atlas qui aborde un ensemble de questions sur lesquelles des connaissances élémentaires sont indispensables, surtout pour construire un raisonnement géopolitique solide, est incontestablement bienvenu. Lu critiquement, en tenant compte de ses « biais systémiques », il peut aider le chercheur débutant à identifier des problèmes et à combler des lacunes factuelles. »
http://journals.openedition.org/espacepolitique/7026
À PROPOS DES AUTEURS :
Bruno Tertrais est directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Il est spécialiste de géopolitique et des questions de sécurité internationale.
Bruno Racine est président de la Fondation pour la recherche stratégique.
Hugues Piolet est journaliste indépendant et cartographe.
TABLE DES MATIERES :
Préface
Introduction
La stratégie, principes et moyens
La stratégie militaire au XXIe siècle
Renseignement, systèmes d’information et soutien
Le milieu terrestre
Le milieu maritime
Le milieu aérien
L’espace extra-atmosphérique
Cyberattaques et cyberconflits
La « privatisation » mondiale de la sécurité
Missiles et antimissiles
La planète nucléaire
La dissuasion nucléaire
Maîtrise des armements, désarmement et non-profilération
Énergie, matières premières et conflits
Industries et exportations d’armement
L’environnement et la défense
Les grands acteurs
Les armées dans le monde
Les acteurs armés non étatiques
La puissance militaire américaine
Le nouveau « théâtre » européen
La défense en France : stratégie, budget, équipement
Les déploiements des forces armées françaises
La puissance militaire russe
La puissance militaire chinoise
Crises et tensions
Le terrorisme djihadiste
Les tensions en Asie
La crise nucléaire nord-coréenne
La montée des tensions dans le Golfe
Syrie : d’une révolution à une guerre
Le Proche-Orient en crise
Le Sahel : la guerre comme horizon ?
Afrique : entre djihadisme et violence intranationale
Un Arctique « stratégique »
L’avenir de la guerre
Des « guerres climatiques » ?
Technologies et futur de l’homme dans les opérations
Conclusion
Annexes
Glossaire
Bibliographie
Les Auteurs
(Source : Editions Autrement – EODE-TV – EODE Thhink Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
Supplément livre au Quotidien géopolitique/ Geopolitical Daily de Luc MICHEL
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
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