Depuis la chute du régime du colonel Muammar Gaddafi en octobre 2011 en Libye, ce pays a subi environ 6000 raids aériens dont 5479 raids aériens depuis 2012.
Des acteurs étatiques et non-étatiques ont utilise l’aviation de combat. Parmi les pays ayant le plus participé aux raids aériens en Libye figurent les États-Unis, la France, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte, l’Italie, Israël et la Turquie. Les raids aériens menés par des entités non-étatiques incluent des sociétés de mercenaires, des multinationales, des cabinets de consulting basés aux îles Vierges, des associations de miliciens (ayant réussi à recycler de vieux avions de combat de l’ancien régime) et de richissimes particuliers.
En avril 2015, des avions de combat israéliens sans aucun identifiant ont mené deux raids aériens dans le sud de la Libye demeurés mystérieux à ce jour. Les raids israéliens en Libye ont été planifiés pour coïncider à quelques minutes près avec d’autres raids aériens israéliens en Syrie. Israël mènera d’autres raids aériens en Libye dont un fort audacieux à Barak Echatt sous un prétexte assez invraisemblable concernant une livraison d’armes au Hamas palestinien à Gaza. Il sera suivi par des raids US, émiratis et turcs.
En 2018, un jeune émir d’un pays du Conseil de Coopération du Golfe n’occupant aucune fonction officielle, finança deux raids aériens en Libye en louant les services d’anciens pilotes de combat sud-américains et asiatiques pour régler une affaire privée.
Cet état de fait fut quelque peu interrompu par l’intrusion brutale du groupe PMC Wagner proche de Moscou (aux côtés de Haftar) et la très énergique intervention militaire turque (aux côtés du gouvernement d’entente nationale de Tripoli). Le groupe Wagner fut équipé de versions anciennes et sous-équipées du MiG-29 tandis que les drones d’attaque turcs Bayraktar décidaient du sort des batailles entre la Tripolitaine et la Cyrénaïque. Cela n’empêcha point le bombardement des forces turques et des mercenaires russes par d’autres avions de combat non identifiés.