Les plaies à vif de l’économie coloniale
31 juillet 2021
- MEDIAPART
Les plaies à vif de l’économie coloniale
À quoi, à qui servent ces territoires qu’on appelle parfois « les confettis de l’empire » ? Répartis sur deux océans, dans les deux hémisphères, les départements d’outre-mer, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion et Mayotte sont réputées « coûter cher » à la France, depuis toujours « sous perfusion » voire « dans l’assistanat », et constituer des poches de « sous-développement » archaïques.Acquises et façonnées par la France dans le contexte de l’économie esclavagiste, les « vieilles colonies » sont maintenues au XXIe siècle dans le carcan de l’économie de comptoir.
« L’octroi de mer », un impôt colonial qui a de l’avenir
Au cœur des critiques contre « la vie chère », l’octroi de mer est une taxe spécifique aux Dom : elle s’applique sans discontinuer depuis 1670 et vient d’être prolongée jusqu’en 2027 par le Parlement européen. Premier volet de notre série sur les conséquences contemporaines de l’économie coloniale.
En outre-mer, une caste patronale et des lobbys tout-puissants
Ils ont table ouverte dans les lieux de pouvoir de Paris à Bruxelles, façonnent la politique économique des Dom et sont à la tête d’empires financiers sur tous les océans : les békés et le groupe martiniquais Bernard Hayot ne cessent d’étendre leur emprise.