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22 décembre 2024

Récit de la politique étrangère d’Emmanuel Macron au Moyen-Orient et au Maghreb


Publié par Gilles Munier sur 3 Février 2022, 08:25am

Revue de presse : La Diplomatie.fr (31/1/22)*

Paru mi-janvier 2022, Le déclassement français, écrit par les deux journalistes spécialistes du monde arabe Christian Chesnot et Georges Malbrunot, revient sur cinq années de politique étrangère du président français Emmanuel Macron au Moyen-Orient et au Maghreb. Avec quelques scoops, et le constat que le « super-président », sans doute trop « jupitérien », a pris trop de place dans la diplomatie française, sans parvenir à remettre la France au centre du jeu diplomatique au Moyen-Orient et au Maghreb.

Voici une vingtaine d’années, la France jouait encore un rôle diplomatique-clé au Moyen-Orient et au Maghreb. Notamment grâce à des relations privilégiées avec l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Liban, voire la Libye et l’Egypte. Mais les bouleversements géopolitiques, du printemps arabe et ses suites jusqu’à l’éclosions de groupes djihadistes, ont profondément changé la donne. Et provoqué un véritablement déclassement de la puissance diplomatique française.

Christian Chesnot (Radio France) et Georges Malbrunot (Le Figaro) ont mené une enquête de deux ans au Maghreb et au Moyen-Orient. Ils en ont tiré un livre retraçant les actions diplomatiques du quinquennat d’Emmanuel Macron dans cette zone géographique, baptisé Le déclassement français – les secrets d’une guerre d’influence stratégique entre Elysée, Quai d’Orsay et DSGE dans le monde arabe, disponible depuis le 13 janvier 2022.

Emmanuel Macron, un président trop « jupitérien », phagocytant l’appareil diplomatique au Maghreb et au Moyen-Orient

Il dresse le constat d’un échec d’Emmanuel Macron à sortir la France de ce qu’elle est devenue : une puissance diplomatique moyenne. L’ouvrage offre quelques scoops. Comme la dette hospitalière des Algériens dans l’Hexagone, les errances d’un ambassadeur français à Téhéran ou les dessous de la guerre secrète menée par la DGSE contre son allié italien en Libye.

Mais il dresse surtout le portrait d’un président interventionniste et tout-puissant. Phagocytant l’appareil diplomatique dans son entier, sans en tirer de succès réels. « Pendant son quinquennat, la verticalité du pouvoir s’est fortement accentuée sans s’accompagner d’un renforcement de l’outil diplomatique. Le Quai d’Orsay a été dévitalisé, à tel point que certains rêvent de transformer la DGSE en une sorte de « CIA à la française », qui engloberait le renseignement et la diplomatie parallèle », écrivent les deux journalistes.

Pour une conclusion peu amène : « Mais le risque pour ce président « jupitérien » a été probablement de s’enferrer dans les détails, car ne faisant pas ou peu confiance à son administration, et de vouloir aller trop vite ».

*Source : La Diplomatie.fr

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