Par Luc Michel
# NOUVEAUX HORIZONS MAGAZINE/
UKRAINE GEOECONOMIE (II), LE FRONT ECONOMIQUE : POURQUOI LES SANCTIONS SONT UN BOOMERANG POUR LES ECONOMIES OUEST-EUROPEENNES ET OCCIDENTALES !?
Luc MICHEL pour NHM (Douala)/
2021 03 17/
Avec Pars Today (Téhéran) et Le Temps (Genève)/
« Quelle que soit l’évolution de la situation en Ukraine, les conséquences de cette guerre sur l’économie mondiale seront durables. Les crises des deux dernières décennies semblent peu utiles pour anticiper l’évolution des marchés aujourd’hui (…) l’invasion russe de l’ukraine n’est pas une crise géopolitique «comme les autres» et elle aura des conséquences durables sur l’économie mondiale »
– Le Temps (Genève).
la Russie a annoncé que ses opérations spéciales en Ukraine ont pour but de « démilitariser l’Ukraine » ; cette guerre pourrait également réaliser un autre acquis beaucoup plus important, et c’est la « démilitarisation des finances mondiales ».
AU CŒUR DE LA GUERRE ECONOMIQUE ET MEDIATIQUE SUR L’UKRAINE, CENSURE ET REPRESSION CONTRE LA RUSSOSPHERE !
L’Union européenne a décidé d’interdire, dimanche 27 février, la diffusion des médias russes RT et Sputnik. Une décision dont la légalité est remise en cause et qui pose la question du droit de censure par les instances européennes. Comment peut-on analyser cette décision de l’Union européenne ? L’UE a-t-elle le droit d’interdire RT et Sputnik ?
YouTube : le blocage des médias financés par Moscou va s’appliquer dans le monde entier !
YouTube a annoncé vendredi que le blocage des médias financés par la Russie allait désormais s’appliquer dans le monde entier, et non plus seulement en Europe, une mesure supplémentaire visant à couper les ponts avec Moscou. Le géant américain YouTube a décidé, vendredi 11 mars, d’étendre au monde entier, et non plus seulement en Europe, le blocage des médias financés par la Russie. « Nos lignes directrices interdisent les contenus qui nient, minimisent ou banalisent des événements violents bien documentés et nous retirons les contenus sur l’invasion russe de l’Ukraine qui enfreignent ce règlement », a indiqué, vendredi 11 mars, un porte-parole du site de partage de vidéos détenu par Google. « Conformément à ces règles, nous bloquons également, avec effet immédiat, les chaînes YouTube associées à des médias financés par l’État russe dans le monde », a-t-il ajouté. En revanche, certaines publications russophobes contenant des incitations à la haine pourront être tolérées à condition qu’elles aient une vocation « pédagogique, documentaire, scientifique ou artistique », souligne la plateforme. Tout comme Facebook et Twitter, YouTube avait déjà bloqué en Europe les publications de médias comme Sputnik et RT, accusés de désinformation sur la guerre en Ukraine. Ces mêmes médias ont été interdits par l’Union européenne quel que soit leur canal de diffusion (radio, télévision, Internet).
En représailles, Moscou a interdit Facebook sur son territoire et restreint l’accès à Twitter. La Russie a aussi annoncé vendredi limiter l’accès à Instagram, qu’elle accuse de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit avec l’Ukraine.
MAIS IL NE FAUT SURTOUT PAS QUE LES POPULATIONS OUEST-EUROPEENNES CONNAISSENT LE VRAI RESULTAT DES SANCTIONS RUSSOPHOBES :
« Quelle que soit l’évolution de la situation en Ukraine, les conséquences de cette guerre sur l’économie mondiale seront durables. Les crises des deux dernières décennies semblent peu utiles pour anticiper l’évolution des marchés aujourd’hui », commente Le Temps.
« L’INVASION RUSSE DE L’UKRAINE N’EST PAS UNE CRISE GEOPOLITIQUE «COMME LES AUTRES» ET ELLE AURA DES CONSEQUENCES DURABLES SUR L’ECONOMIE MONDIALE ».
L’histoire récente n’est malheureusement pas exempte de guerres, en Afrique, au Moyen-Orient ou (déjà) aux confins de la mer Noire, et il ne peut pas y avoir de hiérarchie dans les tragédies humaines. Mais la guerre que nous vivons a cela de différent qu’elle a provoqué des réactions économiques et diplomatiques sans précédent depuis la fin de la guerre froide ». Damien Ernst révèle que « Sans le gaz russe, ce sera une misère colossale en Europe » ! En cas de coupure du robinet, « les prix vont exploser et une part entière de l’industrie européenne va devoir fermer, dit le professeur de l’ULiège. Au niveau domestique, on arrive à une zone de prix où il est impossible que les gens puissent suivre. » Et l’Etat ne peut plus compenser.
Damien Ernst, professeur à l’université de Liège et spécialiste de l’énergie, met en garde depuis de longs mois sur les risques pour l’approvisionnement et les prix. « Nous voilà désormais dans le scénario du pire », dit-il à Trends Tendances.
Au choc gazier va s’ajouter un « Choc pétrolier version 2022 ». La spectaculaire augmentation des prix des matières premières depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie va « faire basculer l’économie mondiale dans une récession ». « L’explosion des prix du pétrole provoque un choc économique d’une ampleur comparable à ceux observés dans les années 1970 » …
POURQUOI MOSCOU NE CRAINT PAS LES SANCTIONS ECONOMIQUES ?
« Vladimir Poutine fait fi des sanctions », commente Le Temps (Genève, ce24 février) : « Imperméabiliser l’économie russe, couper la dépendance au dollar, constituer une réserve de guerre en or et en devises et enfin compter sur la Chine; c’est la stratégie de Moscou pour amortir le choc des mesures punitives occidentales. Le président russe Vladimir Poutine doit s’attendre à des sanctions occidentales plus douloureuses ».
VRAISEMBLABLEMENT, LA RUSSIE A BIEN ANTICIPÉ LES REPRÉSAILLES OCCIDENTALES.
Elle a appris à composer avec les sanctions qui la frappent depuis 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée. Les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) avaient alors imposé un train de mesures économiques restrictives et interdit de séjour sur leur territoire de nombreuses personnalités proches du Kremlin. Elle subit une nouvelle salve lancée mardi après la reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk. A présent, Washington et Bruxelles s’apprêtent à annoncer des sanctions encore plus lourdes suite à l’assaut militaire lancé par les troupes russes sur plusieurs localités en Ukraine. Selon Jonathan Hackenbroich, chercheur à l’European Council on Foreign Relations (ECFR, atlantiste), un centre d’analyses politiques et économiques basé à Berlin, Moscou a planifié son opération en Ukraine étape par étape, sachant que des sanctions occidentales allaient ponctuer ses actes.
«D’une part, le président russe ne se soucie pas de leurs conséquences néfastes sur les populations, relève-t-il. D’autre part et sur le plan macroéconomique, il a pris des mesures pour imperméabiliser l’économie russe autant que possible de l’extérieur. Il accepte cet isolement aussi longtemps qu’il peut poursuivre son agenda pour redonner la grandeur de l’ancien empire soviétique à la Russie.» Selon Jonathan Hackenbroich, les Etats-Unis, l’UE mais aussi le Royaume-Uni pourraient geler les comptes des grandes banques russes et leur interdire toute transaction sur leur territoire. De même qu’ils pourraient bannir l’exportation de certains produits technologiques, notamment des puces, en Russie. Ce qui empêcherait les industries russes de produire des biens électroniques. Enfin, Washington et Bruxelles pourraient imposer des restrictions sur les activités de certains oligarques jugés proches de Kremlin. Le gouvernement de Vladimir Poutine a anticipé certaines de ces mesures financières. Dès lors, il a mené une politique de dedollarisation de l’économie russe.
Objectif: réduire sa dépendance envers la devise américaine. «Depuis quelques années déjà, il a mis en place un système alternatif de paiement à l’intérieur du pays, qui contourne le système international de transfert d’argent Swift, dit le chercheur. Il y a de quoi inquiéter les Etats-Unis, qui craignent la marginalisation du roi dollar et le découplage de l’économie mondiale.»
Jonathan Hackenbroich relève que le Kremlin a insisté ces dernières années pour que les grands contrats internationaux soient libellés en euros ou en roubles dans le même but de réduire les liens avec la monnaie américaine. Moscou se vante même de cette stratégie surnommée «Forteresse Russie», qui vise à renforcer son autonomie financière. Selon le Wall Street Journal de jeudi, le pays détiendrait une réserve de guerre de 630 milliards de dollars, principalement en or et en devises étrangères, l’équivalent d’environ un tiers de l’ensemble de son produit intérieur brut. Une manne appelée à s’agrandir grâce à l’explosion des cours du pétrole et de gaz, principaux produits d’exportation russes.
LA RUSSIE COMPTE ÉGALEMENT SUR LA CHINE POUR AMORTIR LE CHOC DES SANCTIONS.
Outre les systèmes de paiement chinois et russe qui sont connectés, le marché chinois s’offre comme une alternative pour absorber les exportations russes, notamment de gaz et de pétrole, qui n’iraient pas en Europe. «Des contrats importants de livraison de gaz ont déjà été signés entre les deux régimes autocratiques, affirme Jonathan Hackenbroich. Lors de leur rencontre début février à Pékin, Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping se sont d’ailleurs dits convaincus que le souffle de l’histoire est désormais en leur faveur.» Jonathan Hackenbroich relève que le Kremlin a insisté ces dernières années pour que les grands contrats internationaux soient libellés en euros ou en roubles dans le même but de réduire les liens avec la monnaie américaine. Moscou se vante même de cette stratégie surnommée «Forteresse Russie», qui vise à renforcer son autonomie financière.
Selon le Wall Street Journal de jeudi, le pays détiendrait une réserve de guerre de 630 milliards de dollars, principalement en or et en devises étrangères, l’équivalent d’environ un tiers de l’ensemble de son produit intérieur brut. Une manne appelée à s’agrandir grâce à l’explosion des cours du pétrole et de gaz, principaux produits d’exportation russes. La Russie compte également sur la Chine pour amortir le choc des sanctions. Outre les systèmes de paiement chinois et russe qui sont connectés, le marché chinois s’offre comme une alternative pour absorber les exportations russes, notamment de gaz et de pétrole, qui n’iraient pas en Europe. «Des contrats importants de livraison de gaz ont déjà été signés entre les deux régimes autocratiques, affirme Jonathan Hackenbroich. Lors de leur rencontre début février à Pékin, Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping se sont d’ailleurs dits convaincus que le souffle de l’histoire est désormais en leur faveur.»
LES CONSÉQUENCES DE L’INTERVENTION MILITAIRE RUSSE EN UKRAINE SUR L’AFRIQUE
Dans un message transmis le 10 mars, Kristalina Georgieva est revenu sur les conséquences de l’intervention militaire russe en Ukraine sur les économies africaines. « L’Afrique est particulièrement vulnérable aux impacts de la guerre en Ukraine par le biais de quatre canaux principaux : augmentation des prix des denrées alimentaires, hausse des prix des carburants, baisse des revenus du tourisme, et potentiellement plus de difficultés à accéder aux marchés de capitaux internationaux », a indiqué la directrice générale du FMI, à l’issue d’une rencontre organisée le 9 mars avec les ministres africains des Finances, les gouverneurs des banques centrales africaines et les représentants de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). « La guerre en Ukraine dévaste la vie de millions de personnes et affecte gravement l’économie ukrainienne. La guerre et les sanctions sans précédent imposées à la Russie ont des conséquences d’une portée considérable. Elles surviennent à un moment délicat pour l’Afrique », a-t-elle ajouté.
Mais l’Europe, elle-même touchée par cette guerre et se trouvant en pleine crise, est-elle réellement en mesure d’aider une Afrique qui a montré durant toutes ces années qu’elle est capable de s’appuyer sur ses capacités et faire face à tout genre de complots et de tentatives de déstabilisations ?
LA GUERRE AMERICAINE DU GAZ (I) :
LE GAZ AU COEUR DE LA GUERRE EN UKRAINE
Le rôle géopolitique des matières premières a été révélé par la guerre en Ukraine :
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada boycottent les hydrocarbures russes, une mesure que l’Europe hésite à prendre. Moscou menace de fermer ses gazoducs vers le continent et l’OPEP limite sa production de pétrole. Alors que les tensions entre l’Ukraine et la Russie s’intensifient, la Commission européenne annonce de nouvelles sanctions contre la Russie, notamment l’exclusion de certaines banques russes de Swift. La question est de savoir si la démolition des installations gazières et pétrolières ukrainiennes par la Russie, étant le pont d’entrée pour transporter le gaz et le pétrole russes vers l’Europe, pourrait entraîner des sanctions en faveur de la Russie et au détriment de l’Europe.
LA GUERRE AMERICAINE DU GAZ (II) :
DE L’UKRAINE AU GOLFE PERSIQUE
L’impact de la guerre en Ukraine sur les pays gaziers :
Le mardi 22 février 2022, présidents, Premiers ministres ou ministres des onze pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) s’étaient réunis à Doha dans le but de freiner la hausse des prix du gaz et de remplacer le gaz russe acheminé à l’Europe. Projet auquel s’attellent les États-Unis dans le cadre de la crise en cours. Pourtant, lors de la rencontre, le ministre russe de l’Énergie, Nikolaï Choulguinov, a assuré que « les compagnies russes étaient totalement engagées dans les contrats existants ».
Le Qatar, l’un des principaux pays exportateurs de gaz, fait partie des pays auxquels ils ont eu recours. Assurant l’Europe de son « aide » en cas de difficultés d’approvisionnement, il a toutefois précisé qu’elle serait limitée aux volumes disponibles, les producteurs étant liés à « des contrats de long terme ».
LA GUERRE AMERICAINE DU GAZ (III) :
LA GUERRE DES HYDROCARBURES S’INTERNATIONALISE (AFRIQUE, PROCHE-ORIENT, AMÉRIQUE LATINE)
La politique énergétique de l’UE révèle ses lacunes
Un choc inflationniste massif se prépare. Il obligera toutes les banques centrales à normaliser leur politique monétaire plus rapidement que prévu, affirme Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique, Saxo Bank. Suite à l’invasion de la Crimée en 2014, l’Union européenne (UE) aurait dû réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Fédération de Russie. Malgré cela, les importations européennes de gaz et de pétrole en provenance de Russie ont augmenté. Le conflit ukrainien devrait servir de signal d’alarme à l’UE sur la nécessité urgente de diversifier ses sources d’énergie et de revoir sa politique énergétique. Il existe plusieurs solutions dit Bruxelles. Pas si sûr que cela …
L’AXE RUSSIE-IRAN :
DES SANCTIONS A L’CONOMIE DE DEMAIN DESAMERICANISEE ET DEDOLLARISEE
Le chef de la diplomatie iranienne, dès son arrivée à Moscou, a affirmé que l’objectif de son déplacement repose sur trois axes principales dont la poursuite des accords conclus lors de la visite du président iranien Ebrahim Raisi à Moscou, les pourparlers de Vienne visant la levée des sanctions contre l’Iran, ainsi que la crise en Ukraine :
Amirabdollahian a déclaré à son arrivée à Moscou qu’il suivrait trois questions lors de son voyage en Russie, la poursuite des accords conclus lors de la visite du président iranien Ebrahim Raisi à Moscou plus tôt cette année étant la première, les pourparlers de Vienne visant la levée des sanctions contre l’Iran, ainsi que la crise en Ukraine.
«Nous condamnons les sanctions et pensons que l’imposition de sanctions unilatérales contre des nations et des pays est une mauvaise méthode». Il a rejeté les perceptions reflétées dans les médias selon lesquelles la Russie mettrait fin à son soutien à l’Iran à Vienne si Téhéran parvenait à une conclusion avec les États-Unis et les participants européens. Amirabdollahian a noté qu’il n’avait pas saisi une telle compréhension des pourparlers avec son homologue russe Sergueï Lavrov la semaine dernière, exprimant l’espoir qu’ils pourraient parvenir à une conclusion claire afin que la Russie reste aux côtés de l’Iran dans la conclusion d’un bon accord durable et solide.
Amir Abdollahian a souligné que’indépendamment de tous les développements internationaux, la République islamique d’Iran attache de l’importance à l’expansion des relations avec son voisin la Russie. Dans ce contexte, il a relevé les accords de base conclus par les deux pays lors de la visite du président iranien Raïssi à Moscou et de ses entretiens avec son homologue russe Vladimir Poutine. Lavrov, pour sa part, a souligné les relations solides entre les deux pays, en disant : Les relations entre Téhéran et Moscou se développent dans tous les domaines, et un document complet sur la coopération à long terme entre les deux pays est actuellement en cours d’examen et de finalisation. Les deux pays ont des points de vue communs sur de nombreuses questions internationales, a-t-il ajouté, faisant référence à l’augmentation significative du volume des relations économiques entre l’Iran et la Russie. Malgré les facteurs qui se produisent dans le monde, les échanges commerciaux et le volume des relations commerciales ont augmenté de 80% l’année dernière et ont atteint environ quatre milliards de dollars, a noté M. Lavrov.
Lors de sa réunion avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, Lavrov a déclaré qu’il était convaincu que les perspectives étaient encore plus impressionnantes, compte tenu, entre autres, du fait que les pourparlers sont entrés dans la dernière ligne droite, a rapporté le média russe Sputnik News. Lavrov a également déclaré que l’Iran et la Russie préparaient de nouveaux documents destinés à officialiser un nouveau niveau de coopération entre les deux pays. Malgré des «facteurs bien connus» visant à faire pression sur la coopération Téhéran-Moscou, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, le chiffre d’affaires commercial Iran-Russie augmentait régulièrement à un rythme record, puisqu’il a augmenté de près de 80% l’année dernière, dépassant les 4 milliards de dollars.
« Les sanctions contre la Russie pourraient favoriser la montée en puissance du yuan. Mais le chemin est encore très long. La volonté d’introduire un dollar numérique montre néanmoins que les Etats-Unis ne veulent pas se faire prendre de vitesse. »
LE NON-ALIGNEMENT DU MONDE ARABE SUR LE CAMP OCCIDENTAL
Dans la nuit de 2 à 3 mars, alors même que l’opération russe en Ukraine tendait à passer de la phase « balistique » à la phase « frappe aérienne », mais difficilement, puisque, l’état-major russe insiste à éviter le dangereux piège qu’est la perte civile, sachant pertinemment à quel point les Américains et leurs sbires de l’OTAN aimeraient voir les MiG ou encore les Sukhoï russes remplacer « Iskander » et « Kalibr » et se livrer à l’image des Israéliens à Gaza ou des Anglo-Saxons et Golfiens au Yémen, au rasage entier des villes et des villages, quitte à se faire haïr par une population ukrainienne puis est-européenne qui compte actuellement pas mal de Pro-Russie et qui ne voit pas forcément à travers l’assaut russe « une invasion », mais « une libération », les agences de presse occidentales qui en bâillonnant RT et Sputnik manipulent à merveille l’opinion, ont fait état pour la première fois, du déploiement des batteries de missiles antimissiles « Patriot » en Slovaquie : quelque 1200 soldats slovaques, allemands et hollandais escortent ces premières unités d’un bouclier antimissile que les États-Unis entendent implanter tout autour de l’Ukraine non pas tant pour sécuriser le ciel ukrainien que pour percer le ciel russe.
ET ISRAEL ?
Quelques jours après le début de la crise en Ukraine, le régime israélien a exprimé sa position officielle : réclamer la fin des conflits en Ukraine et offrir sa médiation. Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a proposé, lors d’une conversation téléphonique, dimanche, avec le président russe, Vladimir Poutine, la médiation d’Israël, mais l’offre n’a pas été accueillie par le chef du Kremlin. C’est en essayant de se présenter en tant que l’acteur de premier plan en Asie de l’Ouest qu’Israël a réagi à la décision des États-Unis de se retirer de la région. Les tentatives de Tel-Aviv destinées à normaliser ses relations avec les pays arabes s’expliquent également dans ce cadre.
En réalité, Israël cherche à former une alliance régionale contre l’axe de la Résistance, une alliance dont il puisse assumer le leadership. Tel-Aviv voit donc une opportunité dans la crise en Ukraine en espérant que cela lui permette de se donner un nouveau rôle dans la région. Or, la médiation dans une affaire qui s’oppose la Russie à l’Occident semble trop pour la partie israélienne. Il existe deux facteurs qui poussent le régime israélien à éviter, à tout prix, un face-à-face avec la Russie. Premièrement, sans le soutien des Russes l’armée israélienne ne pourra plus rien faire en Syrie. Deuxièmement, après le retrait des Américains de l’Asie de l’Ouest, Israël devra compter plus que jamais sur le soutien des Russes et tout conflit avec Moscou pourra lui coûter cher.
MBS OSERA-T-IL RENONCER AU DOLLAR?
Selon un rapport exclusif du Wall Street Journal, l’Arabie saoudite et la Chine discutent actuellement de la fixation du prix de certaines exportations de pétrole saoudien directement en yuan. Dans la conjoncture où les États-Unis et l’Europe tentent de trouver une alternative pour le carburant russe, en pleine crise entre Moscou et Kiev, est-il probable que le prince héritier saoudien prenne des risques de s’aligner à l’Occident en échange de sortir de son isolement ? Ou au contraire osera-t-il désobéir à l’Occident en acceptant les yuans des Chinois pour son pétrole ?
L’état du marché énergétique mondial est particulièrement problématique suite aux sanctions qui frappent la Russie on peut s’attendre donc à une diminution des exportations du pétrole de l’ordre de trois millions de barils par jour et il est vrai qu’avoir placé à ce point les sanctions contre le pétrole russe, c’est un peu facile pour Washington qui est un producteur de pétrole, mais pas pour l’Europe…
LE PRETEXTE DU CHANGEMPENT CLIMATIQUE CONTRE LE GAZ RUSSE : « C’EST UNE GUERRE POUR LES DERNIERS COMBUSTIBLES FOSSILES »
« La guerre met la transition énergétique à l’épreuve. La crise énergétique et la volonté de s’émanciper du gaz et du pétrole russes offrent une chance inédite aux énergies alternatives et renouvelables. Mais cette ambition se frotte aux besoins à court terme et à l’offre fossile capable d’y répondre », commente Le Temps.
Cette guerre est une guerre des combustibles fossiles.
A peu près 40% du gaz qui approvisionne l’Europe provient de Russie. Les Européens, sont carbo-dépendants de la Russie, dépendants au carbone tout court.
Gonéri Le Cozannet est chercheur au BRGM, l’établissement public français pour les applications des sciences de la terre et a contribué au 6e rapport du Giec. Pour lui, « toute crise peut finalement fournir un prétexte à reporter l’action climatique – et ça, effectivement, c’est quelque chose de négatif – mais également, lorsqu’on a une crise, on a une réponse. Et lors de cette réponse, on a des opportunités. Alors, parler d’ »opportunités » alors qu’on a une guerre en Ukraine, et puis des morts, etc., ça peut paraître extrêmement choquant. Mais malgré tout, on a cette possibilité quand même d’accélérer sur notre réduction de la dépendance au gaz et au pétrole. Il y aura des bénéfices immédiats par rapport à cette crise et par rapport au changement climatique. On est tous effondrés par ce qui se passe dans l’Est aujourd’hui. Et malgré tout, il ne faut pas qu’on perde l’objectif de limiter le changement climatique… »
Derrière cette immense hypocrisie :
Le gaz de schiste, un « eldorado » inexploité ! « La France, comme beaucoup de pays, a refusé d’explorer la voie du gaz de schiste. Cette solution aurait pourtant pu pallier le gaz russe », commente Le Point.
RUSSIE – MALI – IRAN :
QUELLE REPONSE AUX SANCTIONS OCCIDENTALES ?
L’exemple du Mali :
Avec la vague de sanctions occidentales qui touchent principalement les pays optant pour un monde multipolaire, ces derniers ne devraient-ils pas s’allier pour reprendre l’économie mondiale en main ?
Suite à la crise ukrainienne, la Russie a fait l’objet de sévères sanctions tout comme le gouvernement malien qui a décidé de suivre la volonté de son peuple et qui fait maintenant partie des pays qui doit se rallier à cette alliance. De plus, les échecs de la force d’occupation se multiplient, non seulement sur le plan politique ou sécuritaire, mais également économique. À peine quelques semaines après l’embargo occidental imposé au Mali, pays qui au bout de huit ans d’occupation militaire par les forces françaises puis otaniennes, israéliennes et américaines, n’entend plus se laisser faire. Héritier d’un empire où la population, forte de sa foi, a décidé de prendre son destin en main, le Mali trouve des solutions pour contourner ces sanctions et pas de moindres : Au Mali, le coton est la principale culture de rente. Face à la décision des pays de la CEDEAO de fermer leurs frontières avec le pays en attendant un nouveau calendrier électoral, les autorités cherchent des moyens alternatifs pour expédier la fibre.
La Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) a procédé le vendredi 25 février dernier, au lancement de la première vague d’exportation de coton via la Mauritanie. C’est ce qu’a rapporté l’Agence malienne de presse (AMAP). Plus précisément, 53 camions ont quitté la commune de Kati située à 15 km de Bamako et se sont dirigés vers le Port autonome de Nouakchott pour un embarquement vers les marchés d’exportation. Les responsables maliens anticipent une récolte de 810 000 tonnes de coton en 2021/2022 contre seulement 147 000 tonnes en 2020/2021. Le prix du kilogramme a été revalorisé à 280 FCFA durant ladite année contre 200 FCFA un an plus tôt.
POUTINE:
L’OFFENSIVE OCCIDENTALE A ECHOUE!
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi, lors d’une réunion sur les mesures de soutien socio-économique aux États fédéraux, que l’Occident n’avait pas réussi à imposer de nouvelles sanctions à la Russie, signalant ainsi la fin de la domination de l’Occident sur les scènes politique et économique.
M. Poutine a souligné que la Russie dispose de suffisamment de ressources pour ne pas avoir à imprimer de la monnaie et que son économie s’adaptera certainement aux nouvelles sanctions.
M. Poutine a déclaré que les sanctions occidentales contre la Russie n’ont atteint aucun de leurs objectifs, ajoutant que la Russie a tiré une leçon des récentes mesures occidentales à son encontre, à savoir que rien n’est plus fiable que les investissements nationaux.
Faisant référence aux mesures agressives à part entière de l’Occident contre les Russes, le président russe a décrit l’objectif de l’Occident comme étant de détériorer la vie de millions de personnes et de harceler les citoyens russes vivant à l’étranger.
« Les dirigeants occidentaux ne cachent plus le fait que les sanctions ne visent pas certaines personnes ou entreprises, leur objectif est de nuire à l’ensemble de l’économie russe, à sa sphère sociale et humanitaire, à chaque famille, à chaque citoyen de Russie », a-t-il noté.
M. Poutine a prévenu que l’Occident s’appuierait fortement sur ce qu’il a décrit comme la cinquième colonne, les traîtres aux intérêts nationaux, ceux qui gagnent de l’argent en Russie, mais dont la mentalité servile existe en réalité en Occident. « Cependant, ces personnes ne savent pas que l’Occident ne les utilisera que comme un outil jetable après avoir atteint son objectif », a-t-il souligné.
Dans une autre partie de son discours, le président russe a annoncé l’absence d’alternative à l’opération spéciale visant à protéger le Donbass, ajoutant que la crise ukrainienne ne pouvait pas être résolue par des mesures uniquement dans les territoires de Donetsk et de Loughansk. « Si la Russie se contentait d’opérer uniquement dans ces deux régions, le risque d’un conflit armé durable persisterait et une nouvelle ligne de front émergerait le long des frontières des deux pays », a déclaré le président russe.
« Dans de telles circonstances, la Fédération de Russie n’avait pas d’autre choix que de lancer une opération spéciale pour se défendre. Dans le cadre de cette opération militaire russe en Ukraine Les autorités assureront la sécurité des citoyens russes, et l’Ukraine ne sera plus utilisée comme un tremplin pour des actions agressives contre notre pays », a-t-il poursuivi. « Un assaut massif sur le Donbass puis sur la Crimée n’était qu’une question de temps, et nos forces armées ont contrecarré ces plans », a-t-il déclaré.
Le président russe a rappelé que les autorités de Kiev avaient fait des déclarations sur leur intention de construire des armes nucléaires qui constituaient une menace réelle.
Selon le président russe, l’Occident fait pression sur les autorités de Kiev pour qu’elles poursuivent la guerre en Ukraine en envoyant de nouvelles cargaisons d’armes, d’équipements de reconnaissance et d’autres aides, y compris des conseillers militaires et des mercenaires, tandis que les autorités de Kiev sont indifférentes au sort du peuple ukrainien.
Le président russe a également déploré la position des responsables ukrainiens dans leur indifférence face au véritable désastre humanitaire qui se déroule dans les villes ukrainiennes contrôlées par les néo-nazis et les criminels armés libérés de prison.
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