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19 décembre 2024

les 7 du quebec Le nucléaire dépassé par des cochons


Le nucléaire dépassé par des cochons

Olivier Cabanel

Mai 30

OLIVIER CABANEL — C’est un agriculteur de l’Isère, qui a réussi ce challenge, en utilisant du lisier de porc pour produire de l’énergie.

Comme chacun sait, les animaux produisent une énorme quantité de méthane, lequel est l’un des gaz qui participe à l’effet de serre. Il est donc important de le brûler, de le consommer, pour lutter contre le réchauffement de la planète.

La glace de la banquise fond et le méthane qui était piégé dans le permafrost regagne l’athmosphère, et accelère encore l’effet de serre.

Notre agriculteur (Maurice François) habite près d’un site nucléaire qui a défrayé la chronique en son temps : la centrale de Malville, dont le surrégénérateur devait fabriquer théoriquement sa propre énergie, d’où son nom de « superphénix », l’oiseau qui renait de ses cendres. L’Histoire nous a prouvé que cet oiseau là y a laissé quelques plumes, puisqu’aujourd’hui, cette installation n’ayant pas donné les résultats attendus, est définitivement fermée, et est en cours de démantellement depuis neuf ans.

Maurice François a donc eu l’idée de faire d’une pierre trois coups : lutter contre l’effet de serre, et produire de l’énergie propre en récupérant le lisier de porc, dont les paysans du voisinage était bien content de se débarrasser.

Il a donc, avec ses propres deniers, sans demander la moindre subvention, mis au point un « diggesteur » de méthane.

Le principe est assez simple, mais demande quand même une bonne approche technique.

Creuser une fosse, couler des murs en béton, les rendre totalement étanche, prévoir un système de réchauffement du lisier (il faut l’amener à la température de l’estomac du porc : 36°), puis poser un couvercle hermétique, et un récupérateur de méthane.

Ce méthane est envoyé dans un « totem », moteur de voiture, équipé pour carburer au gaz (comme le GPL, par exemple). Ce moteur est refroidi de la même façon qu’est refroidi le moteur des voitures, et l’eau chaude alimente les radiateurs de la maison familiale.

De plus, ce moteur produit de l’électricité, laquelle est envoyée sur le réseau, ou consommée sur place.

L’installation a dépassé toutes les espérances, puisqu’elle a fonctionné pendant vingt ans, en produisant 160 m3 de méthane par jour.

Aujourd’hui, Maurice François coule des jours heureux dans sa maison, et a arrêté l’installation, puisqu’il est à la retraite.

Sa plus grande victoire, c’est lorsque des ingénieurs spécialisés en nucléaire, venant de Chine, du Japon ou de Russie, sont venus visiter son installation, après avoir visité Malville.

Les Russes lui avait d’ailleurs proposé d’installer une centrale identique chez eux.

Comme superphénix a consommé plus d’énergie qu’elle n’en a produit, Maurice François n’a donc pas eu de mal a fabriquer plus d’énergie que la super centrale nucléaire.

Pour la petite histoire, « superphénix » à couté près de 10 milliards d’euros, et son démantelement va en coûter trois supplémentaires, alors que la centrale « méthane » de notre ami n’a couté que 45 000 euros, et a économisé 10 000 litres de fuel par an. Tous les ans, EDF lui reversait près de 10 000 f en échange de l’électricité produite.

Dommage qu’aujourd’hui cette filière « méthane » ne soit pas regardée de plus près par notre gouvernement, car elle pourrait produire l’équivalent de 30 millions de tonnes équivalent pétrole par an, ce qui est correspond à plus du dixième des besoins de notre pays.

De plus, ce méthane, une fois puréfié, pourrait remplacer avantageusement le si cher et si rare pétrole.

Croyez-vous que « le Grenelle de l’environnement » abordera le sujet ? Personnellement j’en doute beaucoup.

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