Julian Assange est un journaliste, informaticien, cybermilitant et lanceur d’alerte australien. Il est surtout connu en tant que fondateur, rédacteur en chef et porte-parole du site internet WikiLeaks. Son seul crime ? Il est poursuivi par la vindicte Yankee depuis des années pour avoir révélé à la face du monde la manière dont les États-Unis et leurs alliés ont entre autres mené leurs sales petites guerres en Irak ou en Afghanistan ! Voilà déjà 3 ans qu’il croupit en prison de haute de sécurité près de Londres, après 7 années d’assignation à résidence forcée dans l’ambassade d’Equateur, pour avoir simplement fait usage de sa liberté d’expression et dit la vérité !
Les crimes de guerre américains
Les États-Unis reprochent à l’Australien la publication en 2010 par son site WikiLeaks de 250 000 câbles diplomatiques et d’environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.
Dans les révélations de 2010 on trouve notamment une vidéo intitulée Collateral murder (« meurtre collatéral ») filmant le raid aérien (vue depuis la caméra embarquée de l’hélicoptère) du 12 juillet 2007 à Bagdad puis une autre sur la guerre d’Afghanistan en août, révélant au monde les crimes de guerre de masse des États-Unis et de leurs alliés, notamment le Royaume-Uni.
Concernant le raid de 2007, il s’agit d’une frappe aérienne américaine survenue dans le cadre de la guerre d’Irak menée par la coalition alliée, durant laquelle un hélicoptère Apache américain a ouvert le feu au chain gun M230 30 mm sur un groupe de personnes, comprenant notamment deux reporters de l’agence Reuters. Au moins 19 personnes ont été tuées au total : 12 personnes dans les deux premiers bombardements, incluant les 2 reporters et 2 enfants blessés, et 7 personnes dans la troisième frappe.
Le site révèle également que les forces militaires alliées en Irak, ont torturé ou tué sans raison des centaines d’Irakiens et met en évidence
« de nombreux cas de crimes de guerre qui semblent manifestes de la part des forces américaines, comme le meurtre délibéré de personnes qui tentaient de se rendre » (Selon WikiLeaks, les alliés ont massivement torturé en Irak, L’Express, 23 octobre 2010)
Ces révélations déclenchent la « fureur du Pentagone ».
Les persécutions judiciaires
Que Julian Assange ne soit pas un citoyen américain, que son site internet ne soit pas hebergé aux États-Unis ou que les documents ne soient pas publiés depuis leur territoire ne change rien. Les États-Unis le poursuivront de leur vindicte à travers le monde entier avec la complicité de leurs vassaux.
Les autorités des États-Unis commencent à enquêter sur WikiLeaks et Assange en vertu de la loi sur l’Espionnage de 1917, ce que confirme en novembre 2010 le ministre de la Justice américain, Eric Holder. En 2017, des poursuites pour « piratage informatique » sont lancées secrètement contre lui et puis il est aussi finalement inculpé et recherché pour « espionnage » depuis le 23 mai 2019.
Une inculpation « sans précédent dans l’histoire du journalisme aux États-Unis », qualifiée d’attaque contre le premier amendement de la Constitution américaine (qui garantit la liberté de la presse), car pour la première fois, le département de la Justice américain nie le caractère journalistique des agissements de Julian Assange.
Entre 2010 et 2012, Assange est en liberté surveillée au Royaume-Uni en raison d’un mandat d’arrêt européen de la justice suédoise, à la suite d’une accusation de « délit sexuel » en Suède datant de 2010. En mai 2012, la Cour suprême du Royaume-Uni rejette son ultime demande à ne pas être extradé vers la Suède.
Le 19 juin 2012, Julian Assange se réfugie à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il vivra pendant 7 ans dans un espace confiné — il obtient l’asile politique le 16 août 2012, puis est naturalisé le 12 décembre 2017 — dans la crainte des persécutions américaines, et d’une extradition vers le camp de Guantánamo. Il est alors surveillé en permanence par Scotland Yard et espionné la CIA.
Le 13 août 2015, les accusations d’agression sexuelle sont prescrites en Suède, mais Julian Assange reste enfermé dans l’ambassade d’Équateur où il s’est réfugié, disant craindre une extradition vers les États-Unis et toujours sous le coup du mandat d’arrêt international lancé par la Suède, malgré l’avis du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU rendu le 5 février 2016, après un an et demi d’enquête, qui estime qu’il est victime d’une détention arbitraire et demandant qu’il retrouve sa liberté de mouvement.
Le parquet suédois annonce finalement abandonner les poursuites pour viol contre Julian Assange le 19 mai 2017. L’affaire est classée sans suite. Mais, après l’arrêt de la procédure suédoise subsiste un mandat d’arrêt britannique, car Assange reste poursuivi pour violation des conditions de sa liberté provisoire au Royaume-Uni en 2012.
Après moultes pressions diplomatiques américaines qu’on imagine facilement, le 11 avril 2019, le président équatorien Lenín Moreno annonce le déchoir de la nationalité équatorienne — obtenue fin 2017 sous la présidence de Rafael Correa — et met fin à son droit d’asile. Le jour même, Assange est arrêté dans l’enceinte de l’ambassade par la police britannique. Il est alors incarcéré en détention provisoire à la prison de haute sécurité de Belmarsh (Il est condamné le 1er mai 2019, à 50 semaines de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire au Royaume-Uni en 2012).
S’il est transféré aux États-Unis, il sera jugé devant un tribunal fédéral en Virginie et devra répondre des 17 chefs d’inculpation, dont « obtention et divulgation d’informations relatives à la défense nationale », encourant jusqu’à 175 ans de prison, soit la prison à vie !
L’extradition
Le 19 avril 2022 dernier, le tribunal de Westminster, à Londres, avait validé la demande d’extradition de Julian Assange formulée par les Etats-Unis pour le juger pour espionnage.
Il y a 5 jours, le vendredi 17 juin, le chef du Home Office britannique (ministère de l’Intérieur), Priti Patel, a officiellement approuvé l’extradition de Julian Assange pour représailles aux États-Unis. La défense a l’intention de faire appel, mais ses chances tendent vers zéro : le coup monté contre lui n’a pas été fabriqué en Suède et en Grande-Bretagne pour qu’il soit libéré aujourd’hui…
Assange, le bouc-émissaire, pour l’exemple
La destruction démonstrative et méthodique d’Assange sert évidemment à intimider ceux qui envisagent de dénoncer les crimes de guerre des États-Unis et de ses satellites.
« J’ai finalement compris que j’avais été aveuglé par la propagande et qu’on avait systématiquement calomnié Assange afin de détourner l’attention du public des crimes qu’il avait révélés. Une fois déshumanisé par l’isolement, le dénigrement et la honte, exactement comme les sorcières que l’on brûlait sur le bûcher. » (Nils Melzer, rapporteur spécial de l’ONU, décembre 2019)
C’est aussi une démonstration claire de ce qui attend les médiats alternatifs ou dissidents dans le nouveau monde courageux du totalitarisme atlantiste et libéral, où tout ce qui ne rentre pas dans l’agenda du Big Brother moderne est de la « désinformation » ou du « complotisme » dont les porteurs doivent être stigmatisés, détestés voire persécutés et éliminés.
« Julian Assange, l’éditeur le plus important de notre génération, dont l’extradition vers les États-Unis a été approuvée vendredi par le ministre de l’Intérieur britannique Priti Patel, est un exemple de ce qui arrivera à tous les éditeurs et journalistes qui exposent les rouages du pouvoir. Son emprisonnement pour avoir révélé les crimes de guerre, le mensonge, le cynisme et la corruption de la classe dirigeante, y compris le Parti démocrate, annonce une nouvelle ère. Les enquêtes sur les centres de pouvoir, l’âme du journalisme, seront une infraction pénale. » (Chris Hedges)
La palme de la lâcheté et de la complicité
On oublie souvent que WikiLeaks avait remis à l’avance ses documents et révélations à plusieurs médiats internationaux comme le New York Times, le Guardian, Der Spiegel ou Al-Jazira, qui a la première révélé leur contenu à l’époque.
Par cette méthode, Julian Assange a ouvert la voie à la création des divers comités et consortiums de journalistes internationaux qui distillent régulièrement les informations reçues des « lanceurs d’alerte ». Des consortiums qui ont permis à de nombreux médiats occidentaux de vendre beaucoup de papier, de capter beaucoup d’audience et donc d’engranger beaucoup de revenus publicitaires comme dans les révélations des « Panama papers », « Implant files », « Pandora papers », « Offshore Leaks » et autres « Paradise papers »…
Pourtant, on entend bien peu de journalistes et médiats occidentaux protester, prendre faits et causes, ou simplement informer régulièrement sur le sort de Julian Assange persécuté depuis des dizaines d’années par l’Empire du mensonge.
C’est « service minimum » pour lui, vraisemblablement en raison du soutien inconditionnel que les médiats occidentaux apportent aux système tyrannique mondialiste qui domine et dont ils sont un rouage.
Il n’est que voir les innombrables fausses nouvelles et informations biaisées, confinant à l’absurde mais conforme aux besoins du narratif atlantiste, dont ils abreuvent les populations depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine : les prétendus « pertes colossales russes », les pseudos « crimes de guerre et contre l’humanité », les fumeuses « contre-offensives ukrainiennes »… (on ne peut toutes les lister tellement elles abondent quotidiennement mais les lecteurs de Jeune Nation savent que nous en rendons régulièrement compte).
Ou encore se souvenir du soutien sans faille apporté par les mêmes médiats occidentaux à la tyrannie enfermiste et vaccinale depuis mars 2020, ou encore du matraquage permanent, depuis des lustres, au soutien de la théorie du « réchauffisme climatique », sans oublier de remonter jusqu’aux prémices du mensonge premier né en 1945, le tabou des tabous, que combattirent les courageux Pierre Guillaume, Maurice Bardèche ou Robert Faurisson, pour ne citer qu’eux.
On ne le répètera jamais assez : les médiats sont des cobelligérants dans la guerre que les mondialistes mènent aux peuples et aux nations pour maintenir leur asservissement.