Revue de presse : Hespress (12/10/22)*
La Russie et le Maroc devraient commencer à travailler conjointement pour développer l’industrie nucléaire pacifique pour la production d’électricité au royaume. Le Maroc est déjà un acteur phare dans l’utilisation du nucléaire pacifique notamment dans la surveillance, la recherche et la médecine.
L’agence de presse russe Tass, a annoncé mercredi que la Russie a approuvé un projet d’accord pour assister le Maroc dans la construction d’infrastructures nucléaires.
Le projet d’accord entre les deux pays qui vient d’être validé par Moscou, était présenté par la société étatique russe Rosatom. Il avait été signé en 2017 lors de la visite au Maroc de l’ancien Premier ministre russe Dimitri Medvedev.
Lors de sa visite, la Russie et le Maroc ont signé 11 accords de coopération bilatérale dont celui entre Rosatom et le Centre national de l’énergie, des sciences, et des techniques nucléaires (Cnesten).
Selon l’agence, la Russie a approuvé via une ordonnance signée par le Premier ministre russe Mikhail Mihustin, l’accord de coopération avec le Maroc qui vise à utiliser l’énergie nucléaire pacifique et prévoit une coopération dans 14 domaines.
Ainsi, la Russie devrait assister le Maroc dans la conception, la construction de réacteurs nucléaires, des usines de dessalement d’eau et l’amélioration des infrastructures déjà existantes, mais devrait également fournir une formation pour le personnel.
Le Maroc est déjà cité comme un modèle en matière de surveillance des réacteurs de recherche nucléaires en Afrique par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
L’AIEA, partenaire du Maroc, a estimé en 2020 que le réacteur de recherche «TRIGA Mark II», constitue un centre de formation dans la surveillance des réacteurs nucléaires en Afrique et est un exemple à suivre en matière d’inspection, d’indépendance et de fiabilité.
Ce réacteur qui relève du Cnesten, contribue à diverses activités liées à la recherche et la formation en médecine nucléaire, aux applications industrielles et à la gestion des déchets radioactifs.
L’utilisation de la recherche nucléaire dans le cadre de la médecine au Maroc a permis par exemple, de faire baisser le prix de l’iode, utilisé dans le traitement du cancer de la glande thyroïde, de 13.000 à 3.000 dirhams.
Outre ces activités, le Maroc ambitionne d’utiliser l’énergie atomique pour produire de l’électricité et diversifier ses sources d’énergies. Pour l’instant, Rabat n’a identifié aucun partenaire précis et pourrait le faire aussi bien avec la Russie qu’avec Israël ou encore la France.
Récemment, devant la Chambre des conseillers, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali a affirmé que le Maroc a accumulé une importante base de connaissances et d’expérience dans les préparatifs nécessaires pour prendre une décision nationale éclairée concernant la production d’électricité à partir de l’énergie nucléaire.
Elle avait expliqué que son ministère avait travaillé depuis 2015 pour réaliser une évaluation de l’utilisation de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité et qu’un rapport a été élaboré pour la mise en œuvre des recommandations de l’évaluation.
*Source : Hespress